Le magicien aida Arabelle, Tomás, puis l’ultime volontaire à monter sur scène, en agrémentant cette dernière d’un « Quel courage ! » et il les plaça en ligne. Il poussa la boîte aux épées en avant de la scène, bien visible et se mit à expliquer en quoi consisterait le prochain tour.

« Attention, Mesdames et Messieurs, ce tour est très dangereux ! Vous ne devez surtout pas l’essayer sans l’aide d’un professionnel. Mais avant tout dites-moi un peu vos noms. » Tomás fut tout excité à l’idée de crier son nom dans un micro, ce qu’il fit en hurlant légèrement. Puis ce fut au tour des deux femmes de se présenter, l’une après l’autre. « Très bien, Tomás… Tu seras mon assistant ! S’il te plait, va ouvrir la boîte. Tu verras, il y a une petite poignée sur le côté. Quant à vous, très chère Arabelle… Vous serez notre victime. Entrez dans la boîte je vous prie. » L’enfant, aussi fier qu’un coq, se précipita pour ouvrir la boîte trouée.

« Bien, à vous maintenant… » L’homme aux pouvoirs magiques se glissa derrière Azores dont il banda les yeux. A l’oreille, il lui glissa tout doucement « Jouez le jeu, ils pensent bien entendu que vous ne voyez rien ! » mais le tissu utilisé était en effet opaque d’un côté mais parfaitement translucide de l’autre. « Vous, ma Dame, vous enfoncerez les épées ! Tomás, peux-tu aller me chercher la malle là-bas et la donner à Azores ? » Difficilement, le garçon ramena la malle en la portant avec ses deux mains tant elle était lourde pour sa petite carrure ; mais il fut très heureux de l’apporter à Azores, à qui il sourit de toutes ses dents.

« Parfait ! Nous allons donc pouvoir commencer. Je vais fermer cette boîte avec un cadenas, que voici. Azores, pouvez-vous nous conffirmer que vous ne voyez rien du tout ? » Attendant la réponse, il enferma Arabelle à double tours et se dirigea vers Tomás dont il pris la main pour l’éloigner du centre de la scène. Puis en retournant vers Azores, il la poussa en direction de la boîte. « Azores, la boîte est devant vous. Je vais vous tendre une épée et vous allez devoir l’enfoncer aussi profond que possible dans la boîte devant. Oui, Azores. Vous allez transpercer Arabelle ! C’est parti, on les encourage bien fort ! »

Et il lui tendit la première épée en susurrant à son oreille « Surtout, visez les trous. ». La magie perdait sûrement de sa fougue, mais mieux valait cela qu’un Sage en morceaux. Et puis aux yeux de la foule, la scène restait tout bonnement incroyable !

Spoiler:

Un bandage lui arriva directement sur les yeux. Un bandage floutait sa vue, sans plus. Elle ne pouvait plus distinguer ceux qui leur faisaient face, mais elle savait où mener ses pas et le petit Tomàs qui ramenait ladite malle remplie d’épée. Elle ne fit qu’hocher la tête pour confirmer que sa vision était du noir total. Un instant, elle ferma véritablement les yeux, s’imaginant que la scène était réelle, et non pas qu’un simple tour de passe-passe. Un sourire fendit ses lèvres. Le sourire d’artiste qui déviait de la trajectoire donnée. Ses mains posées contre sa robe pianotaient, énergiques, incapables de s’arrêter, comme toujours.

D’une main, elle était armée d’une épée. Elle changea sa poigne. Tena l’arme vers le haut, puis vers le bas. Elle tâta la prison d’Arabelle pour feinter qu’elle ne la voyait toujours pas. Son geste s’en venait, précis. Entrer l’épée dans les trous, comme l’avait dit le monsieur. Oh. Elle ne se retint pas de rire. Azores riait rarement aussi clairement. L’amusement se fit entendre. Surtout pour elle, plus que pour Arabelle ou le magicien qui eut, devant les yeux, quelqu’un qui venait de lui désobéir. Quelqu’un qui tenait son épée comme une batte de baseball, comme si elle allait trancher la Sage en deux plutôt que de la transpercer.

Et bang ! Le côté plat de l’épée vint se heurter violemment contre la paroi de la boite. Un autre rire éclata, et les mains d’Azores vibraient à cause de l’impact de l’arme. Une fois plus ou moins calmée, elle envoya finalement l’épée dans les trous, où elle devait se planter. Et elle fit de même avec les autres armes qu’on lui mit dans les mains.

Jusqu’au moment où Azores décida d’enlever son bandeau et d’admirer la prison d’Arabelle avec un large sourire. Oh, pour sûr, sa collègue allait lui arracher la tête.

Observant d’un œil spectateur, ce qu’elle était, la future quarantenaire avait les yeux rivés sur l’épée que tenait son amie Azores. La brandissant comme s’il s’agissait d’un signe de victoire. Siobhán en avait un frison qui lui déchirait l’échine.
Ses doigts s’agripperaient de plus en plus fortement au bras d’Odéon. A mesure qu’elle plantait les épées dans la pauvre boite où se trouvait sa partenaire et collègue de travail. La scientifique avait un frison, comme si les lanières de cuir d’un fouet, venait lui lécher le derme de leur petites perles.
Quand la dernière épée fut plantée, l’effroi quitté le corps de la scientifique, et bonne spectatrice, comme tant d’autres personnes dans la salle, elle frappait dans ses mains.
« Bravo ! Bravissimo ! » Clamait-elle un sourire aux lèvres, se mêlant aux voix des autres participants de ce bal.

Le "truc" dans ce tour était peu compliqué et particulièrement stupide. Les épées n'étaient pas vraies, elles se recroquevillaient sur elles-mêmes à l'instant où elle pénétraient dans la malle où était enfermée la victime. Les trous, déjà formés, étaient connectés avec un trou identique, au même endroit, sur le côté opposé. Ce dernier faisait sortir une fausse fin de lame, laissant l'illusion qu'une épée entière avait traversée le tout. Mais rien. Un petit tour de passe-passe basique, impossible à voir à l’œil nu. Du matériel théâtral, un acte, voilà tout.

A la première lame, on entendit Tomás qui poussait un petit cri et mettait sa main libre sur ses yeux. Les collègues de papa découpées en rondelles... Azores semblait en quelques sorte jubilé, et Tomás était bien heureux que ce ne soit pas elle dans cette boîte. Puis elle enleva son bandeau, ce fut la fin. Applaudissements, cris, le petit garçon qui court dans les bras de la femme qu'il apprécie particulièrement et le magicien qui s'avance. « Eh bien... Elle ne vous a pas épargnée ! Vous allez bien, Dame Arabelle ? » Il attendit sa réponse et d'un coup sec et maîtrisé enleva la première épée.

Il continua, lame après lame pour libérer Arabelle de l'emprise de tout ce métal. A la fin, il ouvrit la boîte et... « Miracle ! Aussi belle et entière qu'au premier jour ! » Il lui fit un petit clin d’œil, saisit les deux femmes par les mains et s'avança de la scène pour faire une révérence. Le moment de gloire, celui que tout le monde attendait, certainement. « Merci ! Merci à vous, mesdames, et à ce cher Tomás ! Merci à tous ! » Puis il les relâcha. Ce fut la fin de l'instant de magie. L'orchestre se mit à jouer, le magicien enlevait petit à petit tout son matériel de la scène.

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Soyez libre de répondre une dernière fois ! Vos réactions au tour, vos personnages restent-ils danser, rentrent-ils chez eux ?
Le 1er février, Le Juge viendra poster pour clore l'évent. Les réponses ne seront alors plus possible !

Merci à tous ♥

Spoiler:

Ainsi le spectacle se terminait, sans blessures ni cris ou larmes, seulement des applaudissements. Pour ceci Siobhán se sentait rassuré, presque comme si un poids de ses épaules étaient partis. Elle n’était pas satisfaite de la soirée, il y avait eu trop d’impers à son goût, mais ça serait bien assez pour redorée le blason de l’entreprise.
Mais ce n’était pas pour autant, qu’elle allait plier bagage tout de suite. Ce serait assez malotrue de partir, alors qu’il restait encore des convives. Malgré tout, elle gardait un œil suspicieux sur la personne du Gardien. Gardant en tête qu’il était quelqu’un de dangereux.
Ainsi elle papillonnait de convives en convives pour prendre la température de la soirée, disant au revoir à ceux qui quitter les lieux. Le tout toujours accompagné d’une coupe de champagne, ces dernières diminuant à mesure que les demi-heures s’écoulaient. Pour finalement, être passablement ivre de joie.
Après tout, en tant qu’actionnaire de Corb, elle ne risquerait pas de perdre des fonds, et donc par la même occasion une partie de son capital en jeu. Tout simplement en étant malpolie envers ce qu’elle pourrait considérer sombre comme ses invités.

La soirée touchait enfin à son comble. Le compagnie Romane, via ces deux petits êtres déguisés, remonta sur scène un ultime fois pour remercier encore le public, les organisateurs et souhaitez une longue et heureux continuation à la société Corb et à Pelagia. Petit à petit, sous la musique de l'orchestre qui était encore assez en forme pour enchaîner les notes à grande vitesse, la troupe rangeait ses affaires.

Les cages d'animaux laissèrent place à la piste de danse qui accueillait quelques personnes encore, alors que la salle se vidait pourtant aussi rapidement qu'elle s'était remplie. La soirée avait été une réussite, l'ambiance avait été bonne et le service impeccable. La troupe recevait encore quelques "bravos" au creux de l'oreille à mesure que ses acrobates retournaient également chez eux.

Une vraie réussite, ce bal. Il ne manquait plus qu'à attendre de voir ce que celui de l'année prochaine réserverait.

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Un grand merci à tous pour avoir participé à ce mini-event, et avoir joué le jeu ! On espère qu'il vous aura plu :)
N'oubliez pas que pour 500 points, vous pouvez vous aussi créer votre mini-event en allant l'acheter dans la boutique ! Si vous souhaitez en discuter, vous pouvez MP Le Juge pour que l'on voit ensemble ce qui est faisable et organiser un petit quelque chose.

Tout le monde ayant participé reçoit 50 points pour avoir posté dans le bal !

Liste des participants :
— Saül Darwin
— Azores Lullaillaco
— Gil Dylman
— Siobhán Balfe
— Eirlys S. Hilbilge
— Séléna Maverick
— Odéon Verbeek
— Arabelle Stymphale
— Alastair Quinn