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Don't make any sudden moves. / Seisyll - 06.125
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« PELAGIA »
| Sujet: Don't make any sudden moves. / Seisyll - 06.125 23.07.16 12:11 par Cal Gray | Citer Editer Supprimer |
| Il n’a pas vraiment attendu l’aval de Clio. Oh, bien sûr, elle doit se douter de quelque chose, maintenant, de quelque chose qui déconne quelque part. Il pourra toujours prétexter qu’il venait de se souvenir qu’il avait quelque chose à dire au patron. Ça ne prendra pas, même s’il insiste, s’en tient à sa version. Pourtant, ce serait bien la seule explication possible. Il est hors de question que Clio sache. C’est pour ça qu’il n’a pas fait signe à Antonine de le suivre. Ce serait carrément suspect. Même s’il y a de grands risques que la rouquine ait très bien vu qu’il avait jeté un coup d’œil à la journaliste.
Light soupire. Pour la discrétion, c’est raté. Foutue surprise. Foutus réflexes. Ça sert bien de s’affubler d’un masque toute la journée si c’est pour qu’une impression bien conne vienne tout foutre en l’air. Et maintenant, il est là. Devant la porte du bureau de Seisyll. Est-ce qu’il frappe à la porte ? Il doute que Clio l’ait suivi, mais si c’est le cas, ce serait encore plus suspect d’entrer dans le sacro-saint bureau sans avoir d’abord frappé sur le battant en bois. Réprimant un frisson, il se retourne. Personne dans le couloir. Foutue paranoïa, aussi. A croire qu’elle est contagieuse et que Seisyll lui a laissé le soin de l’entretenir. Et puis tant pis. Il frappe quand même à la porte. Il n’attend juste pas de réponse pour entrer et refermer le battant derrière lui d’un coup sec.
Il se force à respirer doucement. Pourquoi est-ce qu’il a l’impression d’être en train de paniquer, d’un seul coup ? Il finit par relever la tête, regarde son patron.
« Je crois qu’on a un énorme problème. »
Rien de bien sûr, mais comment être certain quand on a pris pour habitude de se fier à son instinct parce que jusqu’ici, ça marchait bien ?
« On a une cliente au bar. Jusque-là, rien d’anormal, sauf que… Elle me rappelait quelqu’un depuis le début. Tu sais, cette impression familière qui te saute dessus, te colle à la peau et refuse de partir quand tu es en face de quelqu’un ? Ben c’était ça. »
Il inspire à fond.
« Seis, c’est à toi qu’elle me fait penser, cette cliente. Tu m’as dit la dernière fois que tu avais un sœur. Est-ce que cette sœur a les cheveux noirs, les yeux gris et s’appelle Eirlys ? »
Petit silence.
« Parce que si oui, on a vraiment un énorme problème. » - Topo:
Ce rp s'inscrit dans la continuité de celui-ci : https://escalus.forumactif.org/t1104-all-my-friends-are-heathens-clio-eirlys-06-125#16385Accès au bureau récemment interdit /pan/
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« PELAGIA »
| Sujet: Re: Don't make any sudden moves. / Seisyll - 06.125 23.07.16 22:06 par Seisyll E. Hilbilge | Citer Editer Supprimer |
| Journée comme les autres, soirée comme les autres, routine assez immuable de l’Opale du chat. Et comme il n’y a personne et que Cal et Clio se chargent des verres (le mystère de la composition du liquide vaisselle reste entier mais Seis a manqué de mettre le feu au bureau dans ses dernières expérience et Nine a juré de lui piquer son matériel s’il retentait. Il faut dire qu’elle avait cru à une nouveauté dans ses tentatives d’en finir plus vite) (Il le jure, il n’y avait pas pensé. Même pas. Même si le suicide par réaction chimique avec du liquide vaisselle aurait été une premier) (Il aurait même pu faire la une du journal.) Quoi qu’il en soit, il était reparti dans des travaux plus prosaïques. Wanda morte. Ou disparue. Bref, hors circuit. Bref Lotte ayant repris la tête provisoire du reliquat de La Compagnie et Seisyll n’ayant rien à reprocher à Lotte tant qu’elle ne léchait pas les pompes de l’autre, ses prix étaient redescendus. Et les commandes étaient reparties. Le voilà donc, penché sur une carte, imitant l’écriture fine d’un préposé à l’identité. Un peu plus tôt, Thad était passé pour chercher des livraisons et un repas. Surtout le repas. Pour lui remplir l’estomac .Les rendez-vous n’étant pas trop loin , il ne devrait pas tarder à revenir pour d’autres commissions , ailleurs, chez des fournisseurs. Ou pour d’autres paquets pour d’autres choses. Ou peut être juste aurait-il à rester là, Sans plus. Tout devrait être calme. Devrait. « Devrait » être calme. Et tout est dans le « devrait ». Et les problèmes s’annoncent avec les coups portés à sa porte. Seis s’apprête à répondre d’attendre un peu mais on entre sans permission, ce qui a le don de l’énerver. Il ne se presse pas pour autant pour ranger ce qu’il est en train de faire, pense à Thad. Clio n’a jamais passé cette porte sans s’annoncer et sans avoir la permission pour la passer, elle tient trop à son job visiblement. Et Cal est en bas avec Nine, de fait, l’un ou l’autre aurait servi de temporisateur à l’autre pour le rappeler ou la rappeler à l’ordre. Mais non, c’est Cal. Cal paniqué. Un énorme problème. Seisyll accélère visiblement le rangement. Quand on lui dit problème, il pense Magnus. Magnus qui aurait récidivé avec Wanda et qui maintenant aurait déterré Elek de sa cachette. Et de sa véritable identité. Il s’apprête à ouvrir le dernier tiroir pour sortir son Beretta, dernier recours en cas de problème et seul arme présente dans ce bureau. « Parle. » Cal enchaine. Une cliente. Attend, c’est ça, l’énorme problème ?! Seis fronce les sourcils. Depuis Cal a peur d’une fille autre qu’Antonine. Cal se perd sans être bavard, visiblement cette fille le retourne un peu. Un peu trop. Par Sase, bon sang, abrège, Cal. Eirlys. Le nom est lâché, Seisyll s’immobilise, ses grands yeux sombres écarquillés, transperce sa face froide et barbue. Il est immobile, assit dans son fauteuil, l’arme posé en face de lui. Arme qu’il finit par ranger après son long immobilisme qui se compte en minutes. « Règle n°39 : La transgression ne doit être permise que selon certaines règles bien définies » Il se redresse lentement sur sa canne, boitille doucement jusqu’à Cal. « Reste à savoir quelles sont les règles n°41,42 et 43 qu’elle a ajouté ses quarante règles maitresses pour encadrer sa transgression. Si Thad débarque, je l’enverrais vérifier au dehors voir si c’est bien de cette transgression que l’on parle. » Il domine Cal de toute sa taille. « Je t’avais bien dit que ma sœur jumelle nous causerait un problème un jour. Nous ne partageons pas la même âme pour rien. » |
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« PELAGIA »
| Sujet: Re: Don't make any sudden moves. / Seisyll - 06.125 23.07.16 22:29 par Cal Gray | Citer Editer Supprimer |
| Seisyll parle de transgression. Les règles sont même numérotées, du moins la trente-neuvième, parce qu’apparemment, celles qui suivent n’ont pas encore d’existence propre. Et pourquoi en rajouter trois à une série qui est censée s’arrêter à quarante ? Manque de clarté ? Pas assez de détails ? Pas assez chiant comme c’est déjà ? La transgression existe. Ce n’est pas pour rien. Mais lui, il vit dedans depuis son plus jeune âge. Pourquoi les règles existent sinon pour qu’on les teste ? Jusqu’ici, Pelagia a lamentablement échoué à leur faire comprendre qu’ils avaient dépassé les bornes, ils étant la Compagnie. Les autres. Les autres abrutis.
Quand il relève la tête, c’est pour détourner le regard aussi sec. Seisyll le dépasse, de loin. Il s’est toujours senti petit en face de son patron. Il n’y a pas qu’une histoire de centimètres. Seisyll en impose. Beaucoup plus que lui, ce n’est pas une nouveauté. Sinon, il n’aurait pas besoin de compter sur la détonation du Derringer ou le roulement du barillet du Colt pour que ses menaces soient prises au sérieux. Sam en a fait les frais. En même temps, Light peine à être sérieux. Il se mordille la lèvre, regarde le sol et essaie de mettre de l’ordre dans ce que Seisyll lui raconte. Partager une âme, hein ?
Le mercenaire finit par ricaner.
« … Et on fait quoi, du coup, hein ? Parce que Clio est là. Et elle et ta sœur ont l’air de bien se connaître. Tu crois vraiment que le sujet de ta vie passée n’est pas déjà arrivé dans leurs discussions, honnêtement ? Tu as été un frère, à une époque, que je sache, c’est le genre de choses dont on parle entre amis, généralement. Tu crois vraiment que Clio comme Eirlys sont trop bêtes pour faire le rapprochement entre Seis et Seisyll ? Surtout que ce n’est pas toi qui pourras aller leur dire qu’elles se trompent. Si elle te voit, c’est foutu. »
Elle, c’est Eirlys. Et le rapprochement n’est pas compliqué à faire. Surtout que Clio a déjà dû voir Seisyll pour l’entretien d’embauche au bar. Seis. Seisyll. C’est trop proche. C’est trop bête. C’est parce que c’est bête qu’on y pense pas, mais Clio risque d’avoir des doutes.
« … Est-ce que Antonine est au courant ? »
La question qui fâche. Parce qu’Antonine a forcément un flingue dans son sac, elle. |
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| Sujet: Re: Don't make any sudden moves. / Seisyll - 06.125 23.07.16 23:05 par Seisyll E. Hilbilge | Citer Editer Supprimer |
| Qu’est-ce qu’on fait. Excellente question. Impossible de réfléchir quand Eirlys entre dans l’équation, du moins partialement. Si Swann avait été là, il aurait pu remettre les pendules à l’heure, faire émerger un début de solution, un début de fil qu’il aurait suffi à Seisyll de tirer, tirer et encore tirer jusqu’à la solution. Mais Swann n’est pas là, Swann est en train de peindre le monde d’Adjuve en mille couleurs. Que faire alors. Le ricanement de Light se fait taire par un violent coup sur l’arrière de la nuque intimant le silence. Ce n’est vraiment pas le temps de rire, vraiment pas. Le rapprochement. Clio fera le rapprochement. Ou pas. « Antonine et toi, vous avez fait le rapprochement parce que vous me connaissez depuis suffisamment longtemps, notamment de l’époque ou moi et elle étions très semblables. Clio ne me connait que sous cette forme brisée et hirsute. Tu penses sincèrement qu’elle a fait le lien. Et si c’est le cas, qu’est-ce qu’elle ferra ? » Il reprend son souffle, se remet à déambuler dans le bureau à la recherche de papillons de papier et d’un crayon. Il se met à écrire au crayon de papier. Pour Nine d’abord. Ne touches pas à un seul de ses cheveux. Explication demain au déjeuner. Vérifie dehors et embrasse Cal s’il n’y a personne. Sinon, frappe-le sous un prétexte fallacieux. Puis il réfléchit. Pour Eirlys. Le second papillon. Longuement. Encore. Il finit par ouvrir son un de ses tiroirs pour en sortir une corolle en papier, celle qu’on met sous les verres à cocktails. Il y inscrit cinq nombres. 15. 38. 22. 39. 16 Il continue cependant de parler. « Quant à Eirlys, elle boit les paroles d’Aeder qu’elle considère comme le meilleurs hommes sous mer. Il lui a dit que son incapable de fils est mort, elle le croira même si je reparais devant elle avec une pancarte, en homme sandwich, elle ne le croirait. Que veux-tu, quand on a été élevé d’une seule voix parce que l’autre voix parentale est étouffée et ratatinée dans la peur. » Il fait une petite pause, déposant les deux papiers dans les mains de son larbin. « Donne le papillon à Antonine. Si elle t'embrasse, offre un cocktail à Eirlys avec ce napperon et dit à Clio que tu as plaidée en sa faveur et qu’elle peut finir dans une heure si son amie ne va pas mieux. Seulement si elle te frappe. Si elle te frappe, tu t’énerve et tu montes me voir. » Il s’éloigne. « Pose toi une question cependant, Light. Comment se fait-il que Clio ait de si bonne relation avec une fille plutôt bien placée, fille d'un chef de la milice ? Penses-y. »
Dernière édition par Seisyll E. Hilbilge le 23.07.16 23:43, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Don't make any sudden moves. / Seisyll - 06.125 23.07.16 23:29 par Cal Gray | Citer Editer Supprimer |
| Les papillons de papier dans une main, la poignée de la porte dans l’autre, Light s’apprête à faire demi-tour quand les mots de son patron rencontrent quelque chose au fond de ce qui lui sert de conscience. Sa mâchoire se serre en même temps que ses doigts sur le rond de métal tiède de la poignée. Il tourne à peine la tête vers Seisyll. A quoi ça lui sert ? De toute façon, il ne va pas faire long feu dans ce bureau. Il va falloir qu’il retourne dans la salle. Surtout si Clio a le droit de repartir une heure plus tôt. Lui, il devra assurer la fin du service. Fermer le bar. Et encore, si Clio accepte de partir une heure plus tôt. Ce n’est pas dit. Clio est une adepte du travail, elle a érigé le fait de n’être jamais absente au rang d’art. Et lui. Lui, il ricane, en silence, en se disant que si Wanda n’avait pas mystérieusement disparu le jour de la récupération des caisses sur les docks, il serait sans doute absent un soir ou deux, pour faire autre chose. Un autre boulot que barman.
Les mots de Seisyll le dérangent.
« … Je déteste déjà cette question, Seis. Elle me plaît pas, du tout. Mais ce qu’il y a de bien, c’est qu’elle marche dans les deux sens. Pourquoi la fille d’un chef de la milice s’intéresserait à une employée de bas étage, même si elles étaient de la même firme ? Tu sais, les gens, on peut les rencontrer dans la rue. C’est pas non plus comme si Clio était la créature la plus asociale dans cette espèce de bocal géant. »
Pas vraiment le temps de tergiverser, de toute façon. Il ouvre la porte et passe dans le couloir, claque le battant derrière lui et s’y adosse le temps de réfléchir. Qu’est-ce que peuvent faire deux minutes de plus au tableau de son absence, de toute façon ? Il retourne la question de Seisyll dans sa tête, et plus il y pense, moins elle lui plaît. Il finit par bouger. Il a un papillon à donner à Antonine, et peut-être une baffe à se prendre par la même occasion. |
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| Sujet: Re: Don't make any sudden moves. / Seisyll - 06.125 par Contenu sponsorisé | Citer Editer Supprimer |
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