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 L’Essence | Mars 125, Azores & Abraham


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Azores Lullaillaco
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MessageSujet: Re: L’Essence | Mars 125, Azores & Abraham   L’Essence | Mars 125, Azores & Abraham - Page 2 Empty05.11.15 22:49 par Azores LullaillacoCiter Editer Supprimer 

Ses dents quittèrent sa peau mais la douleur demeurait.  Elle se répandait dans tout son corps, Azores souffrait te, malheureusement, ce n’était pas le pire qu’elle avait vécu.  Ses yeux ne cachaient pas ce qu’elle ressentait, tout comme sa poitrine qui se soulevait au rythme de sa respiration.  Elle croisait le regard noir du jeune homme et elle lui partageait douceur et tourment.  Le sang recommençait à circuler dans ses mains, et ses doigts s’agitèrent à nouveau, engourdis.  Elle ramena ses bras contre son corps, la peau dénudée de son buste.  

« Tu as raison. » Il n’y avait pas d’un ou l’autre. « L’amour et la haine ne sont pas opposés, mais adjacents. » Et leur contraire était l’indifférence.  

Ce qui, visiblement, n’était pas ce que ressentaient l’artiste et son modèle.  Il y avait quelque chose d’encore intangible qui passait de l’un à l’autre, un sentiment sur lequel ils ne pouvaient mettre de mot précis.  Ses doigts effleurent la blessure de son cou et elle frissonne.  Azores avait quoi se rappeler de l’homme pendant longtemps, car cette marque violacée n’était pas prête de partir.  Oh ça non.  Et si elle avait mal, elle ne ressentait pas de peur, pas face à lui.  Il revint l’emprisonner, mais de manière moins agressive.  Il lui laissait une once de liberté et elle put se mouvoir légèrement.  Elle baissa la tête sur le côté, pensive, son nez venant effleurer le poignet du garçon, son souffle se répercutant faiblement sur sa peau.  Ses doigts vinrent rencontrer cette dite peau et, avec délicatesse, vinrent mollement remonter jusqu’à son épaule pour se caler derrière son cou.  

Une inspiration se fit plus forte que les autres, comme si revenir à la réalité après s’être égarée dans ses pensées lui avait donné un coup.  Azores, se soulevant sur un coude, rapprocha son visage de celui de l’inconnu sans le toucher.  Elle voyait qu’il désirait la blesser encore plus, elle le savait et cela faisait battre son cœur plus rapidement.  Par excitation, par crainte, par passion, elle l’ignorait, trop embrumée.  Son bras vint le tenir plus fermement, elle s’empêchait de tomber, agripper à lui.  Un instant, elle parut attristée, comme s’il venait de lui faire un commentaire désobligeant, comme si la considérer comme tous ceux qui l’avaient quitté était une insulte.  

« Plutôt que de croire que je vais te détester comme tous les autres, pourquoi ne me demandes-tu pas si je vais t’adorer comme personne d’autre ? »

Comme personne d’autre, c’était bien ce qu’elle était.  Azores étira un délicat sourire et vint faiblement toucher les lèvres du garçon.  Elle avait percé sa peau pour voir le désespoir dans ses yeux, il l’avait mordu pour qu’elle devienne comme toutes ces filles qu’il avait rencontrées et pourtant, elle posait ce geste différemment, presqu’à la manière d’un secret.  Et dans le même élan, elle ajouta, tout bas :

« M’amènerais-tu sur une surface plus confortable, s’il-te-plait ? »

Car si le sol remplit de peinture et couvert d’éclat de verre avait quelque chose de dramatique, d’extrême, elle sentait la dureté du sol blesser son corps de manière désagréable.  C’était paradoxal, d’être incommodée par cela mais pas par la plaie dont le bleu apparaissait peu à peu dans son cou.  Peut-être le jeune homme ne répondrait pas à sa requête, et elle saurait sans nul doute y survivre, égarant son esprit sur le corps du garçon plutôt que son inconfort.  

Abraham Land
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MessageSujet: Re: L’Essence | Mars 125, Azores & Abraham   L’Essence | Mars 125, Azores & Abraham - Page 2 Empty07.11.15 0:45 par Abraham LandCiter Editer Supprimer 



Résumé
Mars 125.
Abraham est le Penseur et Azores devient Rodin. C'est l'Enfer. Le tableau est parfait. L'Essence aussi. L'artiste aussi. La douleur aussi. Et d'autres choses aussi.

Hors-sujet
Hide coming.

L'ESSENCE

Ces mots, ce regard et ce baiser. Abraham aurait pu pleurer si il n'était pas à ce point prit par l'Essence. L'adorer comme personne d'autre ? A vrai dire il ne prêta pas plus attention à cette réponse juste après qu'elle l'ait embrassé. Mais ce serait être un idiot que de ne pas ressentir un petit quelque chose au fond du cœur. Comme l'effet d'une bombe. Pas besoin d'être ailleurs pour réaliser que cette femme, au nom et à l'âge inconnu est la femme qui lui fallait. Pas besoin d'attendre plus longtemps pour se rendre compte qu'elle est intelligente, belle et énigmatique. Et qu'elle ne fuit pas malgré la morsure bien voyante dans son cou. Pas même une once de peur. Juste du frisson à l'état brut.
A demi tenue par la force des épaules du jeune homme, l'artiste lui avait demandée si ils pouvaient aller sur une surface plus confortable, sous entendant un lit chaud et douillet. Les mains d'Abraham restaient sur le sol, froid et pleines de peintures. Et ses genoux toujours sur les minuscules bouts de verres, laissaient à présent une petite trainée de rouge autour d'eux. Ils sont blessés, tout les deux, au niveau des jambes. Mais peu importe. En cet instant il n'existe rien d'autres que leurs mots, leurs regards et leurs souffles. A tout les deux.

▬ « Non. »

La réponse était rapide, sèche, mais pas si froide qu'elle aurait pu laisser paraitre. Abraham lâcha un petit sourire en coin, laissant au passage son œil droit cligner de nouveau une fraction de seconde. Mais cette fois ce n'était pas un tic. « Si tu penses que je vais te laisser tranquille. »

L'aidant à se redresser, il lui retira ce qui accrochait son soutien gorge depuis un peu trop longtemps, et l'aida à s'en débarrasser, le jetant au même endroit que ses vêtements à lui. Viens plus près. La jupe ne tarda pas à rejoindre le même chemin que le haut, jetée plus loin encore. Et enfin la culotte. Encore plus près.


Dernière édition par Abraham Land le 07.11.15 16:37, édité 1 fois

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MessageSujet: Re: L’Essence | Mars 125, Azores & Abraham   L’Essence | Mars 125, Azores & Abraham - Page 2 Empty07.11.15 2:03 par Azores LullaillacoCiter Editer Supprimer 

Non.  Sans hésitation, non.  Elle eut un hoquet, comme un rire refoulé.  Azores suit le mouvement de son corps, se soulève péniblement tout en gardant le contact de ses yeux sur lui.  Elle semble patienter, attendre qu’il agisse, qu’il mène les mouvements, qu’il offre un signe de ce qu’il désirait.  Elle se départit de son soutien-gorge de coton et fit glisser sa jupe sur le long de ses hanches sans aucune hésitation.  Oh, c’était inconscient de se laisser aller avec une personne dont on ne connaissait rien.  Ou presque.  Elle avait vu son désespoir, entendu ses rires, vécue sa rage et cela avait beaucoup plus de valeur que n’importe quel prénom qu’il pourrait lui dire.  Elle ne cacha pas son corps marqué, Azores était obnubilée par celui qui lui faisait face.  Ses gestes, ses complexions qui l’animaient et le rendait si intéressant, si spécial.  

Et elle retomba au sol aussi vite qu’elle s’était redressée, étalant autour de sa tête ses cheveux roux qui s’emmêlaient.  L’une de ses mains effleurait le parterre, faisant tinter entre eux les cristaux de verre qui le jonchaient.  Azores était une femme qui préférait d’abord admirer, silencieuse alors que ses doigts remontaient sur le corps de son modèle, prenant soin de mémoriser chaque veine et chaque os qui croisaient leur route.  Elle avait un toucher délicat, le contraste qui frappait avec l’homme étendu contre elle.  



Jusqu’à ce qu’elle s’effondre à côté de lui, tremblante et à nouveau silencieuse, repartie dans ses pensées, dans son monde, même si elle ne détachait pas son regard vitreux du visage de son modèle.   Son corps se soulevait à chaque souffle trop long qu’elle poussait encore et elle prit un instant pour regarder les nouvelles blessures –légères- qu’elle avait fait apparaitre sur le corps du garçon.  La majorité d’effacerait rapidement, deviendrait un souvenir, un oubli.  Oh, qu’il serait triste qu’il l’oubli, elle.  Elle ramena ses bras contre elle et sourit avant de spontanément redresser son cou pour poser un bref baiser sur la pommette de celui dont elle ne connaissait toujours rien.  

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MessageSujet: Re: L’Essence | Mars 125, Azores & Abraham   L’Essence | Mars 125, Azores & Abraham - Page 2 Empty07.11.15 17:19 par Abraham LandCiter Editer Supprimer 



Résumé
Mars 125.
Abraham est le Penseur et Azores devient Rodin. C'est l'Enfer. Le tableau est parfait. L'Essence aussi. L'artiste aussi. La douleur aussi. Et d'autres choses aussi.

Hors-sujet
Fin du Hide. ♥

L'ESSENCE



Ils étaient à présents essoufflés. Tout deux couchés dos au sol, les poumons s’ouvrant et se refermant, comme leurs yeux qui peinaient à réagir face à la lumière autour d'eux. Quelle heure il était à présent ? Tout deux n'avaient pas vus le temps passer. Et tout deux malgré l'effort intense qu'ils venaient de faire, n'avaient pas envie de fermer les yeux pour le moment. Abraham passa la paume de sa main contre son front trempé par tout l'amour qu'il avait tenté d'offrir. Puis sa joue fut embrassée par les lèvres délicates de sa créatrice. Est-ce que ça lui avait plu ? Le garçon se posait la question, comme inquiet par le corps encore un peu tremblants et faible de l'inconnue à ses côtés. Il avait essayé d'être doux, mais ça n'avait pas suffit à la garder en état.
Alors, il se leva enfin jusqu'à ne sentir plus que ses pieds sur le parquet. Le verre avait été étalé un peu partout, certains morceaux plus rouges que d'autres. Abraham n'arrivait pas parfaitement à sentir la douleur, son corps encore tout engourdi après avoir fait l'amour. Il ressentait au bout de ses doigts et ses jambes cette sensation de chaleur et de douceur qui lui passe à chaque fois. C'était agréable, et il en oubliait alors les griffures dans son dos, la morsure dans son cou et ses jambes écorchées. Tout ce qui lui importait à présent était de ramener sa princesse dans sa chambre, sur son lit, et de la laisser se reposer.

▬ « Tu vas me guider. » Lui dit-il simplement, tout en se baissant près de l'artiste jusqu'à être à bonne odeur pour l'attraper et la porter.
Abraham n'étant pas spécialement très fort habituellement, ne se donna pas grand effort pour la soulever : elle était incroyablement légère. Mais c'était quelque chose qu'il avait déjà remarqué en dansant avec elle, en l'aidant à s'asseoir ou en la tenant tout contre lui. Elle n'était pas l'une de ces femmes minces et naturelles. Elle était comme lui. Maigre, à peine solide sur ses fines jambes. Debout, la pressant contre lui pour qu'elle ne tombe pas, Abraham leva un pied pour éviter le bouchon de la bouteille d'Essence qu'il avait cassée, et se rendit jusqu'à la chambre dont la porte fut ouverte avec difficulté. C'est que à chaque fois que Rodin essayait de porter sa main jusqu'à la poignet de la porte, le garçon qui la portait s'amusait à reculer pour l'empêcher d'ouvrir. Après deux à trois essais, il la laissa enclencher. La pièce était sombre, mais éclairée par les lumières de l'atelier en désordre. L'atmosphère était particulière et c'était une sorte de découverte pour Abraham. Comme un nouvel indice sur qui était cette femme.
Une drôle d'odeur de bois et de patchouli se fit sentir, quelque chose d'épicé et à la fois doux. Rappelant l'odeur du cou de l'artiste. C'était son domaine, avec son lit et ses affaires en sale état tout autour. Abraham aimait la fantaisie qu'elle avait laissée faire dégager à son lieu de vie. Alors il la laissa sur son lit, l'aidant à poser ses jambes. Encore debout, il posa le bout de sa main sur sa joue, la caressant jusqu'à entortiller une de ses mèches rousses entre ses doigts.

▬ « Reposes toi, j'arrive. » Puis il tourna les talons jusqu'à la salle d'eau. Elle était collée à la chambre, très vite accessible entre celle-ci et le salon à l'entrée de la maison. Abraham y entra tout en y allumant la lumière lorsqu'il aperçu le verre brisé du miroir accroché au mur juste en face de lui. Et plus précisément son reflet cassé en plusieurs morceaux. A vrai dire il ne s'attendait pas à voir cette scène sous ses yeux et son cœur fit un bon. Au fond de lui il sentit que quelque chose lui avertissait de ... de quelque chose. Les battements de son cœur commencèrent à le serrer, et il posa sa main contre le bord de l'évier, portant son autre main contre le torse. Tout près de la blessure que lui avait faite l'artiste avant qu'il ne la morde. « Merde. » Soudain ses muscles devinrent dur, le tirant un peu plus vers une douleur qui le faisait peiner. Brusquement il ferma la porte derrière lui, la retenant à l'aide de son dos. « Non. Non. Non. Non. Non. Pas maintenant. Non. »

Essayant de se faire discret, il était trop tard. Son corps se frotta à la porte, glissant jusqu'au sol. Machinalement, ses pieds vinrent aussi frotter les talons contre le sol, essayant de se battre contre un serpent invisible. Ses yeux clignèrent un long instant. Puis le son devint lointain. Il garda en tête ce que les médecins lui avaient apprit lors de sa désintoxication, et il souffla un bon coup, laissant son corps se calmer. Si un jour tu sens ton cœur battre à une vitesse anormale, surtout ne panique pas. Alors il ne bougea plus, respirant tout doucement. Jusqu'à ce que le mal disparaisse et qu'il puisse se redresser. Enfin.

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MessageSujet: Re: L’Essence | Mars 125, Azores & Abraham   L’Essence | Mars 125, Azores & Abraham - Page 2 Empty07.11.15 21:09 par Azores LullaillacoCiter Editer Supprimer 

Lui pointer la direction de sa chambre, l’une des trois seules pièces de sa demeure, ne fut pas bien difficile. Ouvrir la porte, en attrapé la poignée, fut plus fastidieux, avec un garçon qui se sentait d’humeur à jouer. Elle leva le nez vers lui, étirant un sourire, sans offusquée par le comportement enfantin. Quand elle réussit à entrer, elle se laissa retomber sur son lit et ne tenta pas de retenir l’inconnu qui repartit aussitôt. Elle glissa ses doigts sur son corps dans la tentative d’épousseter les particules de verres qui pourrait parsemer sa peau. Azores se hissa plus loin sur les couvertures, se mettant sur le rebord du lit pour étirer son bras jusqu’à un meuble, sortir un bout de vêtement de nuit qu’elle enfila par-dessus ses épaules. Un coton léger et pâle, où se trouvait une tache de peinture qu’elle n’avait pas réussi à nettoyer.

Perdue au loin dans son monde, en ayant presque oubliée qu’elle n’était pas seule chez elle, Azores sursauta en entendant le fracas d’une porte. Et elle se souvint, il y avait le jeune homme. Tentant de s’immobiliser malgré ses mains qui n’arrêtaient pas de triturer la fioriture de sa tenue, l’artiste tendit l’oreille pour prêter attentions aux sons. Les bruits la poussa à poser ses pieds aux sols à nouveau, de tracer sa route jusqu’à la pièce adjacente malgré l’inconfort de ses muscles. Azores colla le côté de sa tête contre la porte, écouta la respiration irrégulière de l’inconnu. Elle se laissa descendre sur ses jambes faibles, posant les genoux au sol, à la hauteur de l’inconnu l’autre côté de la porte. Elle ne disait rien, ne toquait pas, ne s’alarmait pas. Comme le faisait les spectateurs de ses performances, elle attendit, écouta, l’accompagna durant son épreuve. Elle ignorait ce qui lui arrivait, car elle ne le connaissait pas. Azores n’intervenait pas, même si le garçon, là, était peut-être en train de mourir.

Quelque chose lui disait que ça serait dommage. Ce serait triste. Il ne pourrait y échapper, un jour où l’autre. Comme parfois elle le souhaitait dans ses performances, mais que personne n’osait jamais, elle s’interposa. Des doigts vinrent doucement heurter la porte, créant un son creux et résonnant. Elle prit un maigre souffle et fit entendre sa voix grave :

« Puis-je faire quelque chose pour toi ? »

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MessageSujet: Re: L’Essence | Mars 125, Azores & Abraham   L’Essence | Mars 125, Azores & Abraham - Page 2 Empty08.11.15 3:08 par Abraham LandCiter Editer Supprimer 



Résumé
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L'ESSENCE

Abraham ne prêta pas attention à ce que disait sa créatrice derrière la porte. Plongé dans les lumières allumées de la salle de bain, il s'était remit face au miroir brisé, les mains le soutenant pour ne pas tomber. Tout se mettait à tourner autour de lui et il dût se forcer pour ne pas s'effondrer de nouveau, reprenant son souffle. C'était comme ça de plus en plus, à chaque fois. Les effets secondaires qu'ils disent. Ou plutôt ce que Corb essaye de cacher.
Abraham ouvre alors le robinet d'eau froide pour y mettre ses mains, ne déposant l'eau qu'à petite dose contrairement à d'autres qui jetterait leur tête dans le lavabo d'une traite. Le jeune homme a peur de ça, faisant sans arrêt attention à ne pas respirer maladroitement les narines dans l'eau, pour finir par s'étouffer. C'est qu'il n'a pas l'habitude. C'est comme ça depuis petit. Et de toute façon il n'a jamais aimé être dans de l'eau ou même nager.
Reprenant son souffle et sa respiration, il attendit encore un instant en expirant longtemps par la bouche, puis quand il se rendit enfin compte que la crise était passé il se retourna pour ouvrir la porte. L'artiste était toujours là, à moitié assise et à moitié levé. Le Penseur leva un sourcil un peu étonné de la voir levé, mais il se souvint qu'elle était venue le voir pour savoir si il avait besoin de son aide. Faire quelque chose pour lui.

▬ « Oui il y a bien une chose que tu puisses faire : aller te poser dans ton lit. » Sa voix était maladroitement froide, mais cette mauvaise réaction à l'Essence l'avait calmé pour quelques temps. Juste assez pour qu'il se rende compte qu'il avait des bouts de verres éparpillés sur ses jambes et ses pieds, et que le sol de la salle de bain avait aussi son lot de petites trainées de sang vite séchées. « On s'en occupera plus tard. » Il lui fit un bref sourire qui disparut de suite lorsqu'il éteignit la lumière de la salle de bain et ferma la porte. Au final il avait eu ce qu'il voulait : un petit coup d'eau froide sur la tête. Abraham déteste avoir chaud.

Retirant le verre de ses jambes n'importe comment, d'un bref coup de revers, il s'avança jusque l'atelier et y éteignit aussi la lumière. Ils étaient à présent dans le noir, essayant de s'habituer à la faible lueur de l'océan dehors. Il se posa à son tour dans le lit. En réalité il est encore plus confortable que le canapé de chez Seisyll, mon dieu. Abraham lâcha alors un bref soupire de joie et de soulagement. Puis il déposa la couette sur tout le long du corps de sa créatrice, couchée près de lui, l'aidant à se réchauffer en lui frottant le bras. De son côté il avait l'habitude de dormir dans un environnement froid, voir même gelé, et aussi dans un lit avec une très fine couverture (sale de quelques mois). Ici ? C'était le grand luxe. Et Abraham ne se fit pas prier pour se mettre sur le dos, les bras croisés derrière sa nuque, les jambes croisées elles aussi avec un pied sur l'autre. Tel un roi fier de son petit royaume. Un sourire s'afficha sur son visage mais lui aussi ne resta pas bien longtemps. Le silence s'installa, dans lequel le jeune homme contempla le plafond qui était d'une hauteur bien plus grande que les maisons ou appartements qu'il avait visité. C'était sans doute une jolie maison, il n'y avait pas prêté vraiment d'attention particulière. Mais il se souvient du bordel psychologiquement bien rangé de l'artiste. Toutes sortes de choses entreposées là où est leur place. Sa maison est grande et chouette, et pendant un instant Abraham se sent bien. Un court instant. Un court instant où il se met à penser trop longtemps, et aussi au fait qu'il n'allait peut être pas réussir à s'endormir.

▬ « Est-ce que ... » Il attendit une réaction de sa part, la voyant bouger un peu, se frottant aux draps, le garçon continua sur sa lancée : « Est-ce que tu pourrais me chanter quelque chose ? » Silence. « C'est ... Pour m'aider à m'endormir. J'aime ta voix, elle m'aidera. »
Sur-ce il se tourna vers sa direction, sentant qu'elle était proche de lui. Ses mains restèrent en retrait, loin d'elle et aussi loin de lui, un peu comme un chat qui vient se poser sur le côté. Le visage engouffré dans l'oreiller.

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MessageSujet: Re: L’Essence | Mars 125, Azores & Abraham   L’Essence | Mars 125, Azores & Abraham - Page 2 Empty08.11.15 3:57 par Azores LullaillacoCiter Editer Supprimer 

Elle passa une main pour ramener ses cheveux défaits derrière sa tête. Azores posa sa main sur un meuble pour se redresser, se remettre sur ses jambes faibles et s’amener jusqu’à son lit. Elle avait l’habitude de dormir seule. Et, contrairement à ce que certaines rumeurs devaient propager, elle ne ramenait pas un amant –ou une amante- différent à chaque soir. Elle était habituée de s’étendre au beau milieu de son lit, la tête entre deux oreillers et le corps engloutit sous d’épaisses couvertures. Déplacée sur le côté, elle frottait ses pieds ensemble pour les réchauffer, pendant que ses yeux se fassent à la noirceur. Elle se recroqueville un peu pendant que le garçon s’installe.

Il aurait pu partir. Azores ne s’en serait pas offusquée, ni ne se serait posée de question, même s’il lui avait demandé de dormir chez elle. L’artiste roule sur le côté, ses paupières se ferment rapidement, très rapidement. Elle est fatiguée depuis longtemps, et son corps luttait depuis bien des heures pour qu’elle se pose et prenne du repos. Contrairement à l’homme, rien ne pouvait l’empêcher de s’endormir. Déjà bien assoupie, même ses pensées agitées n’étaient pas suffisamment forte pour la tenir réveillée. S’il se reposait à ses côtés, assurément que demain il serait reparti. Il devait travailler, continuer sa vie, retourné là où elle l’avait trouvé. Azores n’a pas trop le temps d’y penser, le silence l’écrasait et elle se sentait partir.

Jusqu’à ce qu’il le brise. L’artiste bouge un comme la tête, frottant sa joue contre l’oreiller douillet. Elle rouvrit péniblement les yeux et contient un bâillement au travers une longue respiration. Azores réfléchit. Elle n’était pas une chanteuse. Danser, elle pouvait le faire, mais chanter ? Elle se laissa retomber sur le dos et sortit son nez d’entre les couvertures. Une chanson. Quelle chanson pouvait-elle lui murmurer ? Néanmoins, Azores fit son possible et commença à chantonner, tout bas, très bas, un air quelconque. Un air qui n’avait pas de rythme distinct, comme si elle en mélangeait plusieurs. Elle cherchait sur quoi s’arrêter, sur une musique paisible qui permettrait au garçon –car c’était ce qu’il était, à n’en pas douter, un garçon- de trouver le sommeil. Elle tenta, un long moment, avant d’échapper un petit rire.

« Je suis désolée, attends… »

Elle prit une inspiration, et se borna à garder le même rythme. Un murmure constant et délicat, qui n’est plus saccadé par le manque de présence d’esprit de l’artiste. Oh, et avant qu’il vienne lui demander un verre de lait chaud en plus, elle leva une main, tâtant son corps dans le noir jusqu’à remonter à sa tête. Elle glissa ses doigts ses cheveux, pareil que s’il était un enfant.

~~~

Le lendemain, elle se réveilla à l’autre bout du lit, inconsciemment fuyarde. Azores n’osa pas quitter tout de suite la chaleur de ses couvertures et prit un moment pour s’étirer avant de se frotter les yeux. Elle se hissa hors de son lit difficilement, prenant un instant pour savoir si, aujourd’hui, ses jambes la porteraient ou non. Heureusement, malgré ses muscles réticents, elle n’éprouva pas de difficulté à se déplacer. L’artiste traina des pieds et, affamée, prit le chemin le plus court vers la nourriture. Azores était une femme qui mangeait peu, son corps maigre pouvait en témoigner. Cependant, elle était d’un naturel gourmand. Se prenant une grande assiette, elle la remplit sans vraiment penser, ni vraiment doser. Bien sûr, elle n’oublia pas de prendre de l’Essence. Dès qu’elle se levait, dès qu’elle y pensait, elle s’intoxiquait avec le produit. Armée de sa nourriture, elle retourna dans sa chambre, où un second corps était étendu.

Azores prit place sur le lit et se mit à le regarder. L’entièreté de ses traits qui n’étaient pas couverts par les couvertures, son visage étrangement plus juvénile que dans ses souvenirs de la veille. Elle agissait sans un bruit, sans détacher ses yeux fatigués de la silhouette de l’inconnu. Peut-être qu’avec un peu de repos, elle apprendrait ne serait-ce que son prénom.

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MessageSujet: Re: L’Essence | Mars 125, Azores & Abraham   L’Essence | Mars 125, Azores & Abraham - Page 2 Empty08.11.15 5:09 par Abraham LandCiter Editer Supprimer 



Résumé
Mars 125.
Le reveil est assez dur. Le Penseur remarque ses blessures et cette Rodin à ses côtés. C'est étrange mais son visage lui rappel quelque chose. Peut être une amie d'enfance, ou alors ...

L'ESSENCE

Abraham sentit que son corps commençait à se détendre au fur et à mesure que l'inconnue à ses côtés chantait. Ce n'était pas forcément une jolie mélodie ni même une jolie voix, mais au moins ça l'apaisait. Il aimait s'endormir avec une femme qui lui chantonne quelque chose à ses oreilles, c'est un fait. Et les mains qui venaient lui caresser ses cheveux ébouriffés l'aida encore plus, celui-ci se laissant faire en fermant les yeux, s'endormant finalement en même temps que l'artiste. Et ce pour un petit moment.

Moment qui fut trop court, puisque Abraham ouvrit les yeux et se rendit compte qu'il n'était pas chez lui. A la place d'y voir son mur avec sa peinture se décollant, il fit face à une pièce élégante et plutôt spacieuse. Qu'est-ce qui s'était passé ? Il peinait à se souvenir, essayant de se redresser à l'aide de son coude. Malheureusement il s'y prit bien trop rapidement, sentant sa tête se mettre à taper sur ses tempes. Et ce mal de crâne qui vient le frapper. Suivit de ses jambes qu'il n'arrive pas à sentir, et ses mains pleines de petites traces de peinture. Et ces griffures, et cette douleur dans le dos comme si on le lui déchirait. Tout les sens du petit se mirent en éveil. Et la douleur se fit sentir. Que s'était-il passé hier soir ? Ou plutôt ce matin, logiquement ?
Abraham tourna les yeux et vit de suite la présence de quelqu'un sur le lit, à côté de lui. Il manqua de frôler une bonne fois pour toute la crise cardiaque, sautant sur place et reculant un peu pour mieux voir la personne qui était si proche de lui.

▬ « Euh ... Bonjour ? » Merde, il avait beau essayé de se rappeler de son nom, il n'y arrivait pas. Normal quand on ne le lui a jamais demandé. Mais dans la tête d'Abraham tout se met à se mélanger. Et il ne sait plus très bien tout ce qui s'est passé. En tout cas il a joué au con à en juger son état physique et sa petite gueule de bois passagère. Surtout ce qui se passe entre ses jambes. Le petit truc du matin chez les hommes, cet automatisme. « Je fous quoi à poil ?! » Retour à la normal. Abraham regarde la couette qui traine à côté de lui sans être sur lui. L'attrapant rapidement, il la tire maladroitement jusque vers lui, cachant enfin ses parties intimes à cette inconnue.

Vite, vite, vite. Se rappeler. Merde, Automne. Maintenant il s'en souvenait. Mais il voulait ne pas vraiment s'en souvenir, alors il pensa à la suite de cette sale journée. Ses tournées de bar, ce moment à trainer, et puis cette soirée dans les poubelles ... Oui. C'est ça ! Cette femme l'avait accueilli, s'était occupé de lui. Le portrait ! Est-ce que qu'il est toujours là, dans l'atelier ? Maintenant il s'en souvient. Pas vraiment de tout, mais il ressent de nouveau ce sentiment agréable et cette sensation étrange d'être avec quelqu'un de bien. « Rodin, c'est ça ? » Et il lui fait un petit clin d’œil. Super, il n'a pas encore tout à fait tout perdu.
Observant le petit plateau déjeuner, il se mit à sourire jusqu'à montrer ses dents et ses canines pointues. Non, il n'a toujours pas remarqué la trace bien marquée de ses dents sur le cou d'Azores. Pas encore. Et ça risque de lui faire passer une douche froide. Tout en mangeant les petits fours aux algues sucrées, ce qu'il aime le plus en sucrerie matinale, il observa un instant cette femme. Tien, c'est bizarre, elle lui rappelle quelqu'un maintenant, en y pensant. Mais de loin, c'est sûre, juste de vue. Peut être une amie d'enfance ? Pas possible, elle fait bien dix années de plus que lui, voir un peu moins sans doute. Abraham reste un long moment à la fixer puis il finit par lâcher un rire étouffé, toussant au passage. C'était une drôle de matinée :

▬ « Excuse, maintenant que j'y pense ... Tu me rappelles étrangement quelqu'un. » Et c'est pas rien de le dire.

Azores Lullaillaco
« To be Beautiful is to be almost Dead »

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MessageSujet: Re: L’Essence | Mars 125, Azores & Abraham   L’Essence | Mars 125, Azores & Abraham - Page 2 Empty08.11.15 5:55 par Azores LullaillacoCiter Editer Supprimer 

Il se réveilla en sursaut et les yeux d’Azores s’écarquillèrent légèrement, alors qu’elle esquissait un petit sourire.  L’Essence, les violences et les ébats de la veille venaient de le frapper en pleine figure.  Les maux sont horribles et la perte de mémoire les affectaient tous les deux, sauf que l’artiste savait mieux gérer ces contretemps, visiblement.  Elle ne se rappelait pas de tout, dont comment ils en étaient venus à se rencontrer.  Elle le savait à l’origine de sa morsure, mais pas la raison pour laquelle il avait agit ainsi.  De façon flou, elle se souvenait qu’il semblait très peu aimé.  Ou du moins, qu’il se sentait ainsi.  Ce qui était demeuré de la veille était sa fascination qu’elle avait développée pour le garçon : ses yeux noirs, son corps défait.  En mâchant sa nourriture, elle le regardait se réveiller, prendre panique un instant.  

Elle hocha la tête positivement.  Rodin, Rodin…  Ça lui revenait !  Il était son Penseur, son Dante devant les portes de l’Enfer.  Azores bougea légèrement l’épaule du côté de son cou blessé, elle fronça les sourcils et se dit que l’étendue des dégâts devait être particulière.  Pour le moment, le tout était dissimulé sous ses cheveux roux.  Lui tendant le plateau de nourriture, prenant soin de ne pas en renverser dans son lit, elle remarqua qu’il l’observait.  

« C’est possible. » Qu’elle lui répondit le plus simplement du monde.  

Allait-elle cracher son identité ?  Non.  Elle le devrait, pourtant.  Lui murmurer un Azores Lullaillaco détaché, comme si de rien était.  Non, il était originaire du troisième niveau.  Il se braquerait s’il se savait en présence de l’une des entités les plus puissantes de Pelagia.  Son domaine, l’Art, n’était peut-être pas le plus dangereux, mais c’était l’une des six branches principales de la ville.  Néanmoins, elle, désirait savoir à qui elle avait à faire.  Pour le connaitre, le reconnaitre, le retrouver.  Elle avait son portrait sur une toile, ses yeux emplis de tristesse encrés dans son esprit.  

« Tout du moins je l’espère, hier fut une nuit plutôt mouvementée. »

L’artiste afficha un sourire discret, se rappelant quelques scènes, quelques moments.  Ça avait été maladroit, mais pas déplaisant.  Sur le lit, Azores étendit ses jambes pour les étirer.  Sa robe de nuit ne couvrait pas grand-chose, mais elle ne fut pas habitée par un soudain élan de pudeur, contrairement à son invité.  Finalement, de manière inconsciente, elle envoya ses cheveux derrière son épaule, révélant les traces de dents violacées qui juraient brusquement avec la blancheur de sa peau tachetée de sons.  En se penchant pour attraper une nouvelle pâtisserie à manger, elle posa ses yeux sur le garçon et lança :

« Malheureusement, je ne me rappelle pas de ton prénom… »

Car il ne lui avait pas dit, mais ça, il ne s'en rappelait probablement pas non plus.  Du moins, elle l'espérait.  

Abraham Land
« La rose et le réséda »

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MessageSujet: Re: L’Essence | Mars 125, Azores & Abraham   L’Essence | Mars 125, Azores & Abraham - Page 2 Empty08.11.15 16:30 par Abraham LandCiter Editer Supprimer 



Résumé
Mars 125.
Le réveil est assez dur. Le Penseur remarque ses blessures et cette Rodin à ses côtés. C'est étrange mais son visage lui rappel quelque chose. Peut être une amie d'enfance, ou alors ... Ou alors Azores Lullaillaco, la Maitresse d'Art du Conseil de Pelagia. Tout bêtement.

L'ESSENCE

C'est possible, lui répondit-elle accompagné d'un bref petit sourire. Abraham relève les yeux, la bouche remplie du gâteau un peu trop bon pour être mangé lentement. Cette réponse était étrange, et le garçon se demanda à un moment ce qu'il faisait là, sans savoir qui est cette femme. Elle est riche, certes, les affaires d'Art sont assez chères si elles ne sont pas financées par les études. Elle est une artiste, ni marié, sans enfant et sans chat. Elle a donc un travail important. Abraham avala difficilement sa dernière bouchée, soupçonneux. « ... Hier fut une nuit plutôt mouvementée. » Et là il sentit ses jours se mètrent à rougir. Oui c'est bon il s'en souvenait. Encore plus lorsque, une fois les jambes allongées sur le lit à côté de lui, cette femme déposa ses longs cheveux derrière ses épaules. Cette immense marque laissa Abraham redevenir tout blanc. Cette fois il cracha les restes de miettes du gâteaux, collés dans le fond de sa gorge. Toussant un bon coup, essayant d'être le plus discret possible sans faire de bruit, l'inconnue en petite nuisette lui expliqua qu'elle ne se souvenait plus de son nom. Normal étant donné qu'il ne le donne pas à la première personne inconnue. Et c'est un fait. Même les plus habitués de l'Opale du Chat, où il traine presque tout les jours lui aussi, ne savent pas son prénom. Abraham avala une bonne gorgée de salive pour faire passer la sensation de mal dans sa gorge, puis répondit en enlevant les restes de gâteaux entre ses dents de manière très élégante :

▬ « C'est possible. » Un moment de silence s'en suit où il se lève du lit, se laissant aller à la nudité pour la seconde fois. De toute façon ce serait idiot de cacher un corps qui avait été nu toute la soirée. « Abraham. » Il souffle un bon coup et se sentit les aisselles. « Bon, je vais me faire du café. Tu veux quelque chose à boire ? »

Un simple jus d'orange. Le garçon secoua la tête en avant pour approuver puis tourna des talons jusque la porte de la chambre où il en sortit. En cet instant il aurait voulu se mettre la tête dans la main et soupirer un grand coup, mais à la place il esquiva les bouts de verres au sol, les tâches à peine séchées de la veille -sang et peinture confondus - ainsi que le nombre incalculables d'objets dans l'atelier. Il descendit de trois marche qui séparait l'atelier au salon, puis s'avança jusque la cuisine. Dehors les lumière éclairaient les rues, fausses, comme si aujourd'hui allait être une belle journée ensoleillée. Encore la tête dans le cul, Abraham chercha un moment une trace de café puis se rendit compte que l'endroit était beaucoup moins sophistiqué que chez Seisyll. Marrant de voir ça, alors qu'elle est du niveau 2 et son Patron du niveau 3. Attrapant une poudre de café qui sentait le renfermé, il posa le tout dans une tasse peinte apparemment par l'artiste elle-même. Et si ça se trouve elle l'avait même fabriquée cette tasse. Tout en prenant un peu d'eau chaude dans l'évier, très petit en passant, il ouvrit le frigidaire qui contenait ... Trois fois rien. Séléna serait ravie de voir cette cuisine aussi vide. Prête à la remplir.
Le verre de jus d'orange dans sa main droite et sa tasse de café tiède dans l'autre, il repassa juste devant l'atelier mais s'arrêta un instant. Cette fois il ne prêta pas plus attention que ça au sol en sale état. Non, à la place il regarda un tableau qui le fit tilter. Mais ce style ... ça lui rappelle vraiment quelque chose. Tout en s'avançant vers son portrait, laissé là depuis la veille, il observa un instant son visage dessiné ... Puis manqua de faire tomber les deux verres par terre. « PUTAIN. » Il ferma de suite sa bouche, les yeux grands ouverts.
Non. Noooon ... Non. Quand même pas ? Non. Peut être juste une fan d'Azores Lullaillaco. C'est pas ... Mais pour réussir à peindre ce portrait. Et ces autres. Et puis la rumeur disait qu'elle vivait dans le niveau 2, contrairement aux autres membres du Conseil. Et. Non. D'accord. Là maintenant en y pensant son visage lui rappelait bel et bien quelque chose. « Et meeeerde ... » Abraham tenta de rester silencieux. Ne bougeant plus pendant un court instant, il essaya de s'avancer vite en direction de ses vêtements, dans un coin de l'atelier, dérangés. Marchant sur la pointe des pieds, il posa les deux verres sur le meuble d'à côté, attrapant son pantalon sans passer par la case du caleçon. Il vit à côté de son débardeur blanc tâché, le soutien gorge de la demoiselle et se mit à faire des yeux révulsés, se disant qu'il avait vraiment été un con sur ce coup-là. Et ça n'allait pas se faire oublier, c'est sûre. Le mieux reste de partir et de ne plus jamais se rendre au niveau 2. Même si ça risque d'être diff ... ...

▬ « Mais pourquoi j'ai donné mon nom ! » Essaya-t-il de murmurer, sa voix étant malheureusement trop forte.
Et puis, Azores avait surement eu le temps de remarquer que l'heure tournait et que chercher du jus d'orange et du café ça prend pas autant de temps.


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