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MessageSujet: L'aveu — feat Gabriel NOSCHESE.    L'aveu — feat Gabriel NOSCHESE.  Empty27.08.14 17:56 par InvitéCiter Editer Supprimer 






Nous sommes enfermés dans l'ivresse de la peur.





Je roule tout le long de l’allée habituel du mardi. Cette fois-ci j’ai pris mon vélo, je ne voudrais pas être en retard pour l’ouverture. J’ai hâte que Claudio rentre de vacance pour ne plus à avoir à m’occuper de la salle et venir aux heures que je veux. Et puis aussi, il me manque tout de même! C’est le seul à pouvoir me tenir tête à vrai dire, bien que Gabriel se rapproche de son niveau. C’est la troisième séance où je ne le vois pas alors je ne me fais plus trop d’idée sur sa venue ou non. Il vient quand bon lui semble, pour ça, il ressemble à Claudio. La différence, c’est que c’est la salle à Claudio et donc il n’a pas à venir quand ça lui chante alors que Gabriel peut se permettre. Je sifflote tout le long du trajet et je freine devant la porte. Il n’y a personne sauf Gabriel. Il est venu en avance et ça me surprend un peu de le voir ici après trois semaines d’absentéisme. Je comprend qu’il a des choses à faire mais s’il veut vraiment s’y remettre, il doit commencer à être régulier concernant sa présence, minimum une fois toutes les deux semaines. Je lui souris, il fait comme il veut après tout. Je ne suis pas assez proche de lui pour le conseiller. J’ai compris qu’il ne fallait pas trop s’imposer avec Gabriel pour ne pas  trop oppressé par la présence de quelqu’un d’autre.

« Salut, toi! » je descend de mon vélo et continue de lui sourire.

Il semble un peu perdu, je ne sais jamais vraiment comment il va. Je ne l’ai que vu deux fois et il n’était pas pareil à chaque fois, et aujourd’hui ne brise pas le mythe de ‘l’homme aux émotions changeantes’ si on peut appeler ça comme ça.

« T’es en avance dis donc. »

J’ouvre la porte de la salle de boxe et le laisse rentrer en premier, il ne faudrait pas qu’il s’enfuit pendant que j’ai le dos tourné voyons. Je rentre ensuite mon vélo que j’installe dans le bureau de Claudio. Il ne part pas dans le vestiaire comme s’il m’attendait ou attendait que quelque chose se produise. Ok, il n’est pas venu en avance pour rien, il a quelque chose à me dire, c’est évident. Je m’assoie donc sur la chaise du bureau entre-ouvert et lui propose une boisson.

« Tu veux boire quelque chose avant de commencer? »

Je lui cite tout ce qu’il y a dans le mini frigo de Claudio. Limonade, eau fraîche, bière -sait on jamais-, jus de banane -ça, c’est moi qui en a rapporté personnellement ne pouvant pas m’en passer- bref je lui laisse un large choix. Il faut dire, il n’y a qu’à boire dans ce frigo. Je ne veux pas le presser alors je ne lui demande rien, c’est à lui de faire le premier pas s’il veut me dire quelque chose. J’ai tout de même peur qu’il me dise qu’il ne peut plus continuer à faire de la boxe pour une quelconque raison. Je serais un peu déçu de le laisser partir alors qu’il a du talent. Je porte la robe que j’ai porté pour voir Adrianna lors de notre journée toute les deux, quand je le remarque, je suis un peu gênée qu’il me voit ainsi. Je ne donne pas du tout l’image d’une boxeuse attitrée mais bon, je ne peux rien faire pour changer là.





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MessageSujet: Re: L'aveu — feat Gabriel NOSCHESE.    L'aveu — feat Gabriel NOSCHESE.  Empty30.08.14 11:46 par Raleigh CohenCiter Editer Supprimer 



“ tell me this is paradise ”




Il est venu en avance. Bien plus que d’habitude. Il a toujours une légère avance, quelque chose comme cinq minutes. Sauf que là, il attend depuis une heure. Il attend depuis une heure que la salle ouvre enfin. Au début, il n’était pas le seul à attendre. Mais il est le seul à être resté et à avoir regardé le temps passer, ses écouteurs dans les oreilles, en montant et en baissant le son selon la chanson. Il continue d’attendre, patiemment, que Kam’ arrive. Il ne sait pas vraiment pourquoi il est venu aussi en avance. Parce qu’il avait envie, très certainement. Son pied bat la mesure sur le sol, de temps en temps, il bouge les lèvres en silence sur les paroles de la chanson que son aléatoire passe.
C’est la quatrième fois qu’il vient, ce soir-là. Et c’est la première fois qu’il est autant en avance. Mais bon, et alors ? Au pire, si personne ne vient, il pourra toujours rentrer chez lui et Stan, retourner à ses cours et attendre la semaine suivante. A moins que la semaine suivante, Sergio ne le traîne encore dehors. Ou qu’il n’ait des cours à réviser pour des partiels éclairs bien chiants.

Il soupire un peu.
Quelque chose arrive dans son champ de vision, alors il tourne la tête. C’est Kam’, perchée sur un vélo. Il retire les écouteurs de ses oreilles, la musique se diffuse un peu dans l’air avant qu’il ne coupe le lecteur MP3. Il hausse les épaules pour lui répondre. Il est en avance, oui, et alors ? Il a bien envie de dire ça : bah quoi ? Mais il ne le fait pas, parce que ça ne le mènerait à rien, ni nulle part.
Il entre dans la salle de boxe, rajuste la lanière de son sac sur son épaule. Il ne sait pas vraiment s’il a hâte de commencer à frapper des sacs de sable. Il sait juste qu’il vient là pour se défouler, et qu’il ne fera aucun match ce soir. Il pose son sac et s’étire un peu. Kam’ lui propose à boire, lui détaille ce qu’il y a dans le frigo. Il secoue la tête pour signifier qu’il ne veut rein.

Rien, et surtout pas de l’alcool. Il n’y a pas droit, et de toute façon, pour ce qu’il en a goûté une fois, il n’aime pas ça. L’arrière-goût qui en résulte ne lui plaît pas. Il a toujours trouvé ça passablement dégueulasse. Il jette simplement un regard alentour à l’ensemble de la salle.

« Je peux pas faire de match, ce soir. »

Parce que, eh, comme tous les mercredis matins, il a cours. Alors il ne veut pas trop traîner. Et il ne veut pas non plus reprendre un comprimé le soir. Alors ce soir, pas de match. Il espace la prise. Il laisse un maximum de temps entre chaque. Ce soir il se contentera des poires, des punching-balls. Rien de plus. Si Kam’ veut venir l’aider, elle peut, mais il ne fera absolument aucun match. Elle a le droit de lui demander pourquoi, mais il répondra qu’il a cours et qu’il préfère être en bon état pour y assister.
Il ne lui dira pas maintenant ce qui lui colle à la peau. Peut-être aujourd’hui, mais pas là, d’emblée. Il n’est pas de ce genre, le genre qui débarque et qui annonce presque qu’il risque de mourir sous peu. Non en général il laisse plutôt les gens deviner quelque chose ne va pas.

Même Clio, elle ne sait pas qu’il est narcoleptique.
Elle sait juste qu’il ne peut pas boire d’alcool.

« Je vais me changer, je reviens. »

Il reprend son sac et va vers les vestiaires.


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MessageSujet: Re: L'aveu — feat Gabriel NOSCHESE.    L'aveu — feat Gabriel NOSCHESE.  Empty30.08.14 22:38 par InvitéCiter Editer Supprimer 






Nous sommes enfermés dans l'ivresse de la peur.





Il refuse à boire. Je me doutais bien qu’il n’allait rien prendre. Trop occupé à serrer son sac, à hausser les épaules et à chercher du coin de l’oeil où poser son regard. Les habitués arrivent un par un, je les salue d’un signe rapide de la main du bureau où je me suis installée. Ils rient fort, parle fort, frappe fort et le son se fait de plus en plus bruyant. Le silence qui résultait entre Gabriel et moi a disparu dans un brouhaha étouffant les pensées de Gabriel.

« Je peux pas faire de match, ce soir. »

Alors que j’étais en train de ranger toutes les boissons que j’avais sorti, il parvint à me détourner de ma tâche et je tourne la tête vers lui comme pour mieux l’écouter alors qu’il avait fini ce qu’il avait à dire. Je roule des yeux en l’entendant, ce gars est imprévisible, un peu trop sûr de lui et qui ne donne jamais aucune explication. Ce gars est un mystère complet, je voudrais l’aider mais comment faire s’il ne dis rien; Gabriel ne bouge pas, me regarde droit dans les yeux puis devant mon visage indifférent, il décide d’aller au vestiaire pour se changer. J’hésitais pendant quelques secondes à lui demander pourquoi mais il devait avoir ses raisons et si je dois lui poser la question, je préfère attendre qu’il n’y ai plus que nous deux. Je lui poserais la question, cela fait bien au moins un mois qu’il fait parti du club alors soit il me répondra, soit je ne lui reposerai plus jamais la question. En attendant, je suis un peinée qu’il ne puisse pas faire de match car je dois m’occuper de papiers administratifs dans le bureau durant l’heure et j’aurais aimé profiter d’un petit match juste avant de fermer la salle. Claudio me redevra ça, je m’occupe de ces papiers administratifs à présent alors que j’ai assez de travail comme ça. En rentrant, je dois continuer à chercher du boulot dans les annonces et à présenter mon dossier peu valorisant. Qui voudras de moi? D’une fille sans diplôme, qui a pour seul boulot depuis quatre ans, livreuse de pizza? Je ne pourrais jamais avoir un travail convenable malgré mon talent pour les chiffres et la biologie. Comment prouver que j’ai autant de savoir dans ce domaine que les gens qui l’ont étudié? Aucun.

L’heure passe et je regarde de temps en temps, à travers la porte ouverte, les boxeurs qui s’entrainent. Ils se font de plus en plus nombreux alors qu’il n’y a aucun service d’entraînement. Il faut dire qu’avec l’absence de Claudio, les sportifs se rabattent sur le mardi pour venir s’entraîner. Pourtant, je pense pertinemment que Claudio devrait investir sur des cours de boxe. Le problème, c’est qu’il ne veut pas avoir ce rôle, de peur de ne pas être à la hauteur. Il peut l’être s’il le veut, mais il est sans cesse obligé de fuir ses responsabilités pour se laisser aller là où le vent veut bien l’emmener. J’aperçois au loin Gabriel qui redouble sans cesse d’effort. L’heure est bientôt terminé et je vais pouvoir lui toucher deux mots.

Je me rapproche de lui, les gars de la salle commence à s’en aller un à un et je décide de venir le voir avant qu’il se mette à faire pareil que ces derniers. Il est essoufflé, tout transpirant après autant de temps à enchainer les coups.

« Tu pourras passer me voir dans le bureau après? J’aimerais discuter avec toi avant que tu t’en ailles. Je ne te retiendrais pas longtemps, promis. »

Après un haussement d’épaule de sa part, je me contente de ce signe habituel chez lui et je retourne à mes occupations le laissant prendre une douche et se changer au vestiaire.






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MessageSujet: Re: L'aveu — feat Gabriel NOSCHESE.    L'aveu — feat Gabriel NOSCHESE.  Empty31.08.14 15:45 par Raleigh CohenCiter Editer Supprimer 



“ we lose it all the same ”




Il se change tranquillement, prend le temps de laisser les secondes passer. Il n’a pas envie d’engager une quelconque discussion maintenant, encore moins sur le seul sujet qui lui vient en tête. Ah au fait, bravo, t’as l’exclusivité, t’es la première en dehors de ma famille et de mes potes de fac à savoir que j’ai un putain de problème chronique qui commence par N et qui est une des maladies les moins bien connues et les moins bien diagnostiquées au monde. Cool, non ?
Pas vraiment. Pas pour lui. Alors une fois qu’il est prêt il attrape juste sa bouteille d’eau, ses gants, et retourne vers la salle. Il s’isole dans un coin, avec un sac de frappe, comme d’habitude, et s’échauffe tranquillement. Pas de match. Pas ce soir. Il sait qu’il refusera tous ceux qu’on vient lui proposer. Pourquoi ? Parce que je peux pas rester trop tard, je vais encore en cours, moi. Hé ouais.

Et les gens commencent à remplir la salle. Les habitués. Des visages qu’il connaît, depuis un mois qu’il vient ici. Même s’il a déjà loupé presque délibérément des mardis soirs à frapper contre ce punching-ball qu’il connaît jusqu’au moindre entrecroisement des fils de la toile. Il frappe. Il fait quelques pauses, de temps en temps, prend la peine de s’hydrater. Puis il y retourne. Il n’a pas vraiment de motif pour frapper plus fort, se défouler à fond, il prend simplement le temps de s’entraîner.
Tranquillement. A son rythme. Et les autres le laissent où il est, ne viennent pas l’embêter. Il regarde parfois, un ou deux matchs, du coin de l’œil, en observant les deux joueurs. Les mouvements, les pivots de la cheville, la manière dont le bras se détend, dont l’épaule anticipe le choc. Le temps passe, les minutes tournent.

Et au final, les boxeurs s’en vont, un par un. Il s’étire tranquillement, toujours de son côté. Il a arrêté de frapper le punching-ball depuis un moment, il s’est contenté de faire les étirements de base, histoire d’éviter les courbatures. Ah parce que oui, elles sont toujours là, elles. Elles reviennent dès qu’elles en ont l’occasion. Kam’ s’approche. Il la voit du coin de l’œil. Il l’écoute machinalement, opine du chef. Oui. Il viendra. Et de toute façon, s’il ne vient pas, elle trouvera le moyen de le choper pour lui dire ce qu’elle a à dire, pas vrai ?
Il termine de s’étirer, la laisse repartir, et retourne tranquillement aux vestiaires. Il profite de pouvoir prendre une douche avant de rentrer chez lui, reste un moment sous le jet d’eau chaude qui lui frappe les épaules et la nuque. Il renverse la nuque et laisse les gouttes lui tomber sur le visage.
Il prend son temps.

Avant de couper l’eau, se sécher, et se rhabiller, en fourrant dans son sac les affaires de boxe, la serviette de bain et le flacon de savon. Il se sèche négligemment les cheveux avec la deuxième serviette qu’il a emmenée. Il regarde l’heure sur son portable. Un peu plus de vingt heures. Bon, ça va. Il a encore le temps de rentrer chez lui et de se larver sur son lit en attendant qu’il soit 22h. En attendant de pouvoir dormir.
Mais avant ça, il paraît que Kam’ a quelque chose à lui dire. Alors il la rejoint dans son bureau, la bandoulière de son sac sur son épaule.

Il frappe trois petits coups secs à la porte et attendant qu’elle l’invite à entrer pour le faire. Il referme le battant derrière lui.

« Tu voulais me parler d’un truc en particulier ? »

Il penche la tête et attend, calmement. Il a encore du temps devant lui pour une longue discussion.


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MessageSujet: Re: L'aveu — feat Gabriel NOSCHESE.    L'aveu — feat Gabriel NOSCHESE.  Empty01.09.14 13:41 par InvitéCiter Editer Supprimer 






Nous sommes enfermés dans l'ivresse de la peur.





J’ai enfin fini de trier toutes ses feuilles, de les ranger par ordre, de jeter celle qui ne servaient plus, de remplir des formulaires pour ne pas perdre la salle. Claudio n’ose pas prévenir son père de tous ces problèmes alors bien sûr, il fait appel à mes services et c’est moi qui finit par m’en occuper. Je pourrais être secrétaire en fin de compte. Non! Mon dieu comme ça ne m’irait pas du tout. Kamelia, secrétaire, et puis quoi encore. Je rend juste un service à mon ami qui est habituellement absent. Non moi ce qu’il me faut, c’est des salles de recherches, des microbes à traiter, de la biologie par ci, des chiffres par là et une blouse blanche. Peut-être, devrais-je me mettre aux études.

Gabriel toque à la porte trois fois et me sort de mes pensées sur mon avenir professionnel qui restera bidon à jamais. Je lui dis d’entrer et me retourne pour le voir. Je mâchouille le stylo mais je le pose quand il me regarde.

« Tu voulais me parler d’un truc en particulier ? »

Je n’ai pas de truc en particulier à lui dire, c’est lui qui a un truc à m’expliquer. Je pense qu’il cache quelque chose qu’il ne peut pas garder pour lui, je pense qu’il a besoin de se confier et de pouvoir compter sur quelqu’un et je suis prête à jouer ce rôle s’il veut bien m’en parler. Je comprendrais très bien qu’il ne veuille pas mais au moins j’aurais tenté. L’importance, ce n’est pas que je le sache mais qu’il le dise à quelqu’un car je le vois bien que ça le bouffe, que ça le consume de l’intérieur mais il essaye d’extérioriser tout en se défoulant. Cela ne suffit pas, les actes agissent, mais les mots délivrent.

« Ne serait-ce pas toi qui a un truc en particulier à me dire ? »

J’ai pris un air sérieux. J’ai croisé mes jambes, je fais beaucoup plus fille travailleuse avec cette robe. C’est d’ailleurs, la seule robe que j’ai dans mon placard. C’est Claudio qui me la ramener d’un voyage en France, à Paris. J’aimerais bien visiter Paris, découvrir la Tour Eiffel, jouer au Trocadéro, manger une glace sur la place Montparnasse. Claudio m’en a tellement parlé que j’en ai rêvé pendant deux semaines. Un jour, c’est moi qui m’en irait, mais Venise est une ville qui nous emprisonne et qui nous retient de partir. Je ne sais pas comment Claudio fait pour se libérer de son emprise.

« Enfin, pas forcément à moi, mais je le vois bien qu’il y a quelque chose qui ne vas pas et je pense que tu ne te confies à personne. »

Mon débit de parole s’est révélé être coriace et je ne laisse pas sur ma question. J’entame une réelle conversation pour qu’il ne pense pas que je le laisse sur le fait accompli.

« Je ne suis peut-être pas celle dont tu as envie d’en parler mais saches que je peux jouer ce rôle et t’écouter. »

Je ne suis plus Kamelia, la boxeuse, la colérique et je deviens Kamelia, la responsable. J’attends à présent qu’il me réponde. Je ne sais pas ce qu’il en pense, ça ne doit pas être facile de se livrer à quelqu’un comme ça et je comprendrais s’il le prend mal que je me mêle de sa vie, mais j’aimerais juste le faire réfléchir et que même s’il ne s’adresse pas à moi, qu’il finisse par s’adresser à quelqu’un d’autre.






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MessageSujet: Re: L'aveu — feat Gabriel NOSCHESE.    L'aveu — feat Gabriel NOSCHESE.  Empty01.09.14 17:57 par Raleigh CohenCiter Editer Supprimer 



“ you know it's hard because of you ”




« Et qu’est-ce que j’aurais à te dire ? »

Tu me connais sur le bout des doigts, maintenant ? Alors qu’on s’est vus trois fois à peine en un mois et que tout ce dont on a discuté, c’est de boxe ? T’es profiler maintenant ?
C’est ce qu’il a envie de dire, mais il ne laisse pas sa stupéfaction momentanée s’exprimer. Mais il se le demande bien, qu’est-ce qu’il pourrait bien avoir à dire à Kamelia ? Il la considère comme une amie, c’est vrai. Mais à part ça ? Il n’a rien à lui dire, il n’a pas de comptes à lui rendre. Il n’a aucune confidence à lui faire, encore moins sur ce qu’il dévoile à ses vrais amis, ceux qu’il connaît depuis un peu plus d’un mois et avec qui il a partagé un peu plus que quelques coups de poings. C’est là toute la nuance. Il considère Kamelia comme une amie, pour lui, elle n’en est pas encore tout à fait une. Il se méfiait.
Et il se dit qu’il a eu raison. Si en un mois elle lui demande déjà si ce n’est pas lui qui a un truc à lui dire, il se dit qu’il a eu raison de se méfier. Il a horreur que les gens s’immiscent dans sa vie de cette manière.

« Dis-moi, Gabriel, tu n’aurais pas quelque chose à me dire ? »
Cette phrase lui rappelle son père. Son père et ses éternelles questions qui ont commencé à fuser dès qu’ils ont su pour N. Il masque le début de grimace qui se forme sur son visage. Où tu étais ? Avec qui ? Tu faisais quoi ? Non mais tu es inconscient ou je rêve ?

« J’ai pas de comptes à te rendre, il me semble. J’ai rien à te dire, rien. Je te demande rien sur ta vie, et c’est pas parce qu’un beau jour t’es arrivée en retard que je vais me mettre à me dire que y a un truc qui cloche chez toi. »

Il est devenu une sorte de bloc de glace. Il reste là, figé, sur la défensive. Il a l’impression de se retrouver au premier jour où il a rencontré Kam’, et ça ne lui plaît pas. Il hausse vaguement les épaules.

« Ça te fait quoi que j’arrive trois heures en avance, franchement ? C’est pas parce que j’ai envie de flâner en ville et que j’arrive plus tôt que prévu que j’ai envie de me tirer une balle. Merci, je sais, je suis en froid avec mes parents c’est pas une nouveauté, et depuis le temps que ça dure je m’en fous presque alors c’est pas ça qui va venir me déranger la nuit ! »

Il hausse vaguement le ton. Il n’a pas envie de s’éterniser dans ce petit bureau étriqué. Il n’en a que faire des bonnes intentions de Kamelia. S’il a quelque chose à lui dire, il ne le lui dira pas avant un moment. Elle n’a pas à se mêler de ça. Elle n’a pas à savoir pour N, il y a encore tellement de ses potes de facs qui ne sont même pas au courant, à qui il dit juste « je supporte pas l’alcool » quand on lui demande ce qu’il fait avec un verre d’eau.

« Ou alors peut-être que je ne dis rien parce que y aurait personne qui soit foutu de comprendre ! »

C’est un aveu. Il s’en rend bien compte, dire ça, c’est avouer qu’il y a effectivement quelque chose, comme sous-entendre que préconiser qu’il y a quelque chose, c’est de la pure connerie. Il se penche pour reprendre la bandoulière de son sac et s’apprête à quitter le bureau, la salle par la même occasion, et rentrer chez lui, retrouver Stan et leur canapé à moitié défoncé.

« Et non, c’est pas vraiment à toi que j’aurais envie d’en parler de toute façon. »

Il y a d’abord Clio qui doit savoir.
Clio est beaucoup plus importante à ses yeux. Elle a ce petit quelque chose qui fait qu’il se sent bien quand elle est là, et ça compte tellement plus que quelques coups et quelques conseils.


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MessageSujet: Re: L'aveu — feat Gabriel NOSCHESE.    L'aveu — feat Gabriel NOSCHESE.  Empty02.09.14 13:29 par InvitéCiter Editer Supprimer 






Nous sommes enfermés dans l'ivresse de la peur.






Son visage se durcit. Il est encore une fois plus le même mais l’expression qu’il dégage, ses sourcils froncés, cette grimace au bout des lèvres, ses doigts qui se resserre à la bandoulière de son sac, montre à nouveau une autre image de lui. Cette violence qu’il ressent je la ressent aussi. J’y suis pourtant allée calmement, je pensais avoir dit des mots qui ne blessent pas, qui ne gênent pas. Pourquoi il a eu besoin de m’agresser de cette manière? Je ne lui ai rien fait. Et je ne pense pas avoir le droit de supporter ces crises de gamin perdu à cause d’un problème. Putain, des problèmes on en a tous plus ou moins grave, il n’a aucune raison de réagir de cette manière et encore moins quand l’intention est bonne. Ces mots me fait mal et me poignarde dans le coeur. Oui c’est vrai que je n’ai pas à me mêler de sa vie, je n’ai pas à lui demander ce qu’il fait de ses journées, s’il aime les pastagas ou s’il préfère les repas chinois, mais ce que je lui demande est loin d’être de la curiosité mais plutôt de la bienveillance, de l’altruisme. Il déballe toute sa colère contre moi comme si j’étais du FBI, il a mal interprété mes paroles. J’en connais pleins des personnes qui cherchent à connaître mon passé, ce qui ne vas pas dans ma vie mais je vois en eux, leur bonté et leur inquiétude, ils n’ont pas le droit de recevoir de la méchanceté gratuite quand leur sentiment sont bons. Je leur répond ‘tout va bien’ avec un sourire, je ne m’éternise pas sur le sujet. Il suffisait de me dire ‘je n’ai pas envie d’en parler avec toi, désolé’ cela me convenait. Comme je lui ai dit, je peux comprendre qu’il ne veuille pas m’en parler mais au point de réagir aussi bêtement, non je ne comprends pas et il n’y a rien à comprendre.

Alors qu’il dit ne rien vouloir me dire, sur le coup de la colère, il me révèle quelques trucs qu’il a l’air de mal le vivre. Il parle de ces parents, montre la rage qu’il ressent pour eux.

« Ou alors peut-être que je ne dis rien parce que y aurait personne qui soit foutu de comprendre ! »

Il pense être le seul à vivre dans la difficulté, le seul à se retrouver peut-être, je ne sais pas, entre la vie et la mort. Le seul à devoir supporter des parents irréprochables, à se blesser, à détester, à connaître la rancune, le dégout, l’exaspération, les problèmes. On est tous différent, ce n’est pas pour autant qu’on ne peut pas se mettre à la place de quelqu’un d’autre. Je ne sais pas comment je fais pour rester calme devant autant son comportement, sûrement parce que la surprise me monte à la tête. J’ai les yeux grands ouverts, le regard de celle qui se sent mal, mais aussi qui ne mérite pas autant de violence dans ses paroles. Il remet son sac à ces épaules, prêt à partir, mais il se sent obligé d’en rajouter une couche.

« Et non, c’est pas vraiment à toi que j’aurais envie d’en parler de toute façon. »

Alors qu’il commence à sortir, je retrouve la parole et m’empresse de répondre devant toute cette violence qu’il a pu m’accorder.

« Je ne suis pas tes parents, je ne pense pas que tu es le droit de me parler de cette manière! Je suis désolée d’être bien trop humaine pour toi, de m’intéresser à toi, de m’inquiéter pour toi même si on n’est pas proche, désolée d’être une fille qui ne peut pas comprendre tes problèmes, désolée que tu souffres et que je ne puisse rien faire pour t’aider! »

J’ai mon coeur qui se resserre, je me répète en boucle mes horribles années à chercher la trace de mes parents, à me faire battre, à saigner, à pleurer, je me souviens d’un coup les visages de ceux qui voulaient prendre tout ce qui me rattachait à Tonio, à ma seule famille. Je me remémore mes journées à l’hôpital, mes repas qui se résumaient à une boîte de conserve quand je n’avais plus de sous, à mes soirs où je me sentais si seule. Je n’arrive pas à retenir mes larmes qui coulent. Voilà comment ça se finit quand on cherche à aider les autres, encore une fois, on me laisse sur le banc de côté et on me crache dessus.

« Désolé que tu es une vie de merde, des parents à la con, des sentiments hostiles, un comportement stupide. Mais si tu avais une quelconque pensée inquiète pour moi et que tu me demanderais comment je vais, je ne pense pas que ça te fasse plaisir que je m’adresse à toi comme tu viens de le faire! »

Le ton monte, en même temps, je n’arrive pas à rester calme devant cette attitude de sa part. Pourtant, je reprends mon souffle et essuie mes larmes. Je me sens ridicule à pleurer, je ressemble à une madeleine et ma robe y est aussi pour quelque chose.

« Oui je sais, tu t’en fous de la vie des autres, très bien, tant mieux; non ne me dit pas que je ne te connais pas je le sais; je ne te demande pas non plus de t’inquiéter pour moi, loin de là, juste de regarder en face de toi et te dire ‘c’est gentil de sa part mais je n’ai pas envie de parler de mes problèmes avec elle’. C’est trop dure pour toi hein? T’as trop de haine en toi, tu ne veux pas l’extérioriser, tu préfères t’en prendre à tout le monde plutôt qu’à tes bourreaux. »

Je me laisse retomber sur la chaise avant de dire mon ultime phrase.

« Et bien, je t’en pris, claque la porte et goodbye! »





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Raleigh Cohen
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MessageSujet: Re: L'aveu — feat Gabriel NOSCHESE.    L'aveu — feat Gabriel NOSCHESE.  Empty02.09.14 17:24 par Raleigh CohenCiter Editer Supprimer 



“ on earth we're all ”




« Je me fous de mes parents et de ce qu’ils pensent ! »

Il ne laisse pas Kam’ l’engueuler, même s’il le mérite dans le fond. Il ne va pas laisser le tout partir comme ça. Il  arrête tout mouvement et se retourne vers la jeune fille, en la gratifiant d’un regard assassin. Ses parents n’ont rien à voir dans son vrai problème, à part que c’est l’un des deux qui lui a transmis ce putain de gène qui déconne chez lui et qui l’oblige à se bourrer de stimulants cérébraux pour passer une journée tranquille, sans s’endormir bêtement sur le pavé de la ville.
Alors, vas-y ! allez, vas-y, qu’est-ce que t’attends ? T’en connais un autre de narcoleptique ? Allez, vas-y, présente-le moi ! T’en connais beaucoup toi, des gens qui sont obligés de vivre drogués pour éviter de se casser la gueule et de se tuer juste parce qu’ils descendaient des escaliers ? Mais allez, merde, vas-y, dis-moi que tu peux comprendre ça !

Il a envie de crier tout ça à Kam’, de lui foutre son flacon de médocs devant les yeux, de lui balancer son dossier médical dans la figure. Pourtant il se contente de rester là, de glace, à fusiller Kam’ du regard le reste de son visage dénué de toute expression. Il serre toujours la bandoulière de son sac dans sa main. Il a bien envie de frapper la boxeuse, même s’il se prendra une riposte. Il en a plus que marre de ces gens qui pensent que tous les problèmes ont des solutions.
Le sien n’en a pas. Le sien est un putain de problème génétique, une maladie chronique et auto-immune sans cause connue, sans traitement qui aille directement à la source, et tout ce qu’il peut faire avec cette garce de N, c’est apprendre à cohabiter avec elle à coups de modafinil et de toutes les anecdotes sordides qui vont avec le nom de ce médicament, pardon, ce stimulant cérébral aux allures de drogue d’étudiant.

Sa main se serre encore un peu plus autour de la bandoulière, ses jointures blanchissent. Les derniers mots que prononce Kam’ sont la goutte qui fait déborder le vase. Il jette rageusement son sac au sol et fait les quelques pas qui le séparent du bureau, il abat rageusement ses mains bien à plat sur le bois du meuble.

« Mon propre corps est mon bourreau ! A moins que tu veuilles me retrouver à la morgue sur une table d’autopsie il vaut mieux pas que je m’en prenne à ce bourreau ! Alors maintenant quand t’auras fini de me dire que mon problème n’est pas insoluble sans avoir la moindre putain d’idée de ce que c’est, peut-être que j’arrêterai d’être un pauvre con avec le monde entier ! »

Puis il repart, attrape son sac au passage et part en claquant la porte, quittant la salle de boxe d’un pas rapide sous les yeux étonnés de passants encore dans les rues.




Désolée, c'est court :/ Mais je voulais pas trop tergiverser pour rien /out


« »



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