# Top site 1
# Top site 2
# Top site 3
# Top site 4
# Top site 5
Staff :
# Profil
# Contacter
# Présente
# Profil
# Contacter
# Présent
Prédéfinis : en voir +
   
   
08
08
News — Les groupes : Magnus et La Compagnie sont fermés. Merci de privilégier les autres groupes.
Toutes les informations sont présentes ici.
News du 21/07 — Mise en place de la mise à jour N°9 juste ici ! Les intrigues sont terminées, le système de quête se simplifie et une nouvelle temporalité verra bientôt le jour.
News du 01/05 — Mise en place de la mise à jour N°8 par-là !
News du 01/04 — Mise en place de la mise à jour N°7 par-là ! Apparition du principe des évents ponctuels ainsi que d'un recensement.
News du 01/03 — Mise en place de la mise à jour N°6, ici. Plusieurs petites nouveautés HRP à découvrir, et un recensement qui se profile pour le mois prochain !
News du 01/02 — Mise en place de la mise à jour N°5, ici. Nous recherchons un animateur n'hésitez pas à postuler ! Découvrez un nouveau système de jeu, en vous rendant là.
News du 15/01 — Les intrigues sont lancées ! Pour en savoir plus rendez-vous ici.
News du 01/01 — Mise en place de la mise à jour N°4, ici. Les intrigues de l'an 125 débute à Pelagia. Découvrez un nouveau système de jeu, ici.
News du 01/12 — Mise en place de la mise à jour N°3, ici. Vous retrouverez des jeux et un nouvel univers, ici.
News du 05/11 — Mise en place d'un mini-évent par le membre Siobhán Balfe. Rendez-vous ici !
News du 01/11 — Mise en place de la mise à jour N°2, ici. Vous retrouverez une tombola, ici. Ainsi que la mise en place de divers jeux sur la CB !
News du 15/10 — Réouverture d'Escalus après 1 an d'absence !
« we drink to the dregs ▲ Gianbattista
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

 « we drink to the dregs ▲ Gianbattista



Clio Chatterton
« PELAGIA »

MESSAGES  : 585
POINTS  : 3867
PRÉSENTATION   : www.
FICHE DE LIENS  : www.
DATE D'INSCRIPTION  : 29/07/2014


« we drink to the dregs ▲ Gianbattista Empty
MessageSujet: « we drink to the dregs ▲ Gianbattista   « we drink to the dregs ▲ Gianbattista Empty23.08.14 12:28 par Clio ChattertonCiter Editer Supprimer 

down by the riverside

Elle est en train de se niquer les rétines. Et les yeux en général. C’est ça, elle est en train de niquer tout ce qui lui sert pour voir, tout le mécanisme. Tout. Penchée sur son travail, à la lumière de la lampe de bureau positionnée de telle manière qu’elle n’éclaire que le masque qu’elle est en train de peaufiner. Un masque de Joker, dans les tons bleus, crème et or. Elle repousse une mèche rebelle, de celles qui ont réussi à échapper à l’élastique à cheveux rose. Elle grogne un peu, relève la tête et ferme les yeux. Elle en a presque mal, à force de se pencher dessus. Et pourtant, elle se repenche et applique une nouvelle couche de bordeaux sur le sourire du masque. Après, elle repassera une couche de couleur sur les différentes teintes de bleu et sur le doré. Elle sera bien contente quand elle l’aura fini, celui-là.

Elle sait que la prochaine commande est un masque de chat, dans les tons noirs et blancs. Elle a dessiné le prototype tout à l’heure, dans son carnet. Le temps que des touristes fassent le tour de la boutique. Aujourd’hui encore, elle avait bien vendu. C’est fou ce qu’ils pouvaient dépenser… Tant que ça marche, écoute. Elle souffle, se redresse. Elle en a les jambes qui dorment. Ses talons reposent sur le sol, en désordre sous le bureau. Rien à battre. Elle se sent bien mieux dans cette tenue. Elle n’a quand même pas poussé loin, elle a laissé sa robe bleue marine. Une nouvelle, une qui suit le balancement de ses hanches quand elle avance. Elle s’était promis qu’elle la mettrait.

La clochette de son magasin retentit. Elle rompt le silence de l’atelier. Clio tourne automatiquement la tête, comme un chien de garde. Elle grogne dans sa barbe, lâche quelques jurons en italien. Elle fronce les sourcils, se lève. Elle regarde l’heure. Ah, quand même.

Clio – Il est vingt-trois heures, c’est fermé !

Elle était pourtant persuadée d’avoir fermé la porte… Ou pas, en fait, elle avait sorti les poubelles. Des poubelles débordant de plumes, chutes de tissus qu’elle ne pourra jamais réutiliser. Elle hésite à prendre un truc lourd, peut-être même son cutter. C’est quoi, ça, encore ? Un voleur ? Merde, les gars. Elle cache le cutter dans son dos, se coule le long des murs. Si ce sont des voleurs… Oh, elle sait courir. Et griffer. Et mordre. Elle regarde dans le magasin, c’est un homme, il regarde les masques. Elle fronce les sourcils.

Clio – Hé, vous ne savez pas lire les pancartes ? Il faut vous acheter un dictionnaire, quand c’est « fermé », ça veut dire « passez votre chemin, revenez demain. ». Vous m’écoutez… ?

Il se retourne, elle le reconnait. Elle soupire, pose une main sur son cœur.

Clio – Oh, merde. Gian ! Mais t’es… T’es… T’es vraiment con ou quoi ? On t’a liposucé le cerveau, c’est ça ? Merde, quoi ! J’ai cru que j’allais mourir. Et qu’on allait me violer, aussi. Violée, tuée, violée à nouveau. Carrément dégueulasse.




Seisyll E. Hilbilge
« PELAGIA »

MESSAGES  : 309
POINTS  : 3859
PRÉSENTATION   : « QUAND ON EST DÉJÀ MORT, ON A PLUS RIEN À PERDRE. »
FICHE DE LIENS  : « ACRID BITTERNESS OF LOST JOURNEY. »
DATE D'INSCRIPTION  : 30/07/2014


« we drink to the dregs ▲ Gianbattista Empty
MessageSujet: Re: « we drink to the dregs ▲ Gianbattista   « we drink to the dregs ▲ Gianbattista Empty24.08.14 3:41 par Seisyll E. HilbilgeCiter Editer Supprimer 

22H30. Long moment de déprime. Le mois de septembre avance à grands pas, les températures se sont considérablement refroidies. Mais un homme résiste encore et toujours à la tentation de mettre le chauffage, sous prétexte qu’on est qu’en septembre, qu’il en a vu d’autres, que s’il met du chauffage en septembre, qu’est-ce que ça sera en décembre, que l’absence de chaleur ne semble pas décourager les bêtes à poils du studio qui roupille du sommeil du juste et qui s’enfile cigarette sur cigarette. Gian maugrée, n’arrivant pas à se concentrer sur son livre, la chose est portant urgente, il lui reste trois jours avant de devoir le rendre à la bibliothèque. Et le rendre signifierait ne pas connaitre le coupable et ne pas le rendre payer des indemnités de retard, chose que son budget ne lui permet pas. Il finira ce livre, c’est certains. Sauf que là, il a vraiment beaucoup, beaucoup trop froid. Température plus basse que la saison qu’ils disaient. Pour une fois, la météo n’avait pas raconté n’importe quoi pour une fois. Gian résiste encore avant de laisser tomber, tirant sur son pull et son sweat à capuche, regardant l’heure sur son portable. Il va sortir, ce n’est pas possible. Il cherche dans ses affaires sa meilleure bouteille de grappa, deux verres, met le tout dans un sac en tissus et se chausse. Se lève Pizzo, très intéressé par le mouvement. Il sait parfaitement où aller pour trouver quelqu’un d’éveillé et dispo pour une soirée alcool et ragot.

Gian récupère le bateau de Salvo sur un quai au coin, il n’y a plus de traghetto à cette heure en cette saison et il habite sur l’ile de Giudecca. Donc il n’a pas le choix pour rejoindre l’ile principale. Tant pis s’il ne navigue pas bien droit en rentrant. Il passe le canal de la Giudecca, longeant le grand canal jusqu’à San Polo, Emmitouflé dans sa capuche, Pizzo couché à ses pieds, bien content quand son maître accoste. Gian attrape deux grosse pizza en passant (moitié prix, c’est la fin de soirée) avant de se diriger vers une boutique de masque. Il s’apprête à toquer quand il s’aperçoit que la porte est ouverte. Il fronce les sourcils. Elle n’est pas sérieuse. Il entre.

Il l’entend maugrée de son arrière-boutique, il lève les yeux au ciel ne prenant pas la peine de répondre, esquissant un sourire quand la jeune femme l’interpelle.

« Ben oui, crétine, qui veux-tu que ce soit à cette heure ? T’as conscience que tu te pette les yeux à travailler avec si peu d’éclairage. Tu comptes devenir aussi astigmate que moi ? Le look lunette te plait ? Et puis t’as vu comment tu causes à tes potentiels clients, là ? T’es censée être un chouïa commerciale, tu sais ? »


Mi reproche mi plaisanterie. Il dépose les pizzas et les bouteilles sur le comptoir alors que Pizzo va vite faire la fête à la jeune femme. Elle, elle est associée aux papouilles et aux susurres alors tout de suite, ça motive. La langue pendante, il remue la queue. Gian ouvre les cartons

« Je t’ai apporté de quoi manger, se pinter un peu , de quoi te faire léchouiller en pagaille et ragoter un peu aussi, ça fait un bail. Tu comptes m’attaquer avec ce que tu caches dans ton dos ou tu acceptes ? J’espère que t’as des bonnes histoires parce que moi j’ai des nouvelles de la Fernanda et c’est du lourd, en amant et en cocu. »


Servant deux bons verres de grappa, lui tendant avant de prendre place quelque part dans le bazar de la boutique.

« De toute façon, ton potentiel violeur mourra étouffé sous les kilos de plumes qu’elles lui tomberont dessus lors qu’il passera le comptoir . »

Clio Chatterton
« PELAGIA »

MESSAGES  : 585
POINTS  : 3867
PRÉSENTATION   : www.
FICHE DE LIENS  : www.
DATE D'INSCRIPTION  : 29/07/2014


« we drink to the dregs ▲ Gianbattista Empty
MessageSujet: Re: « we drink to the dregs ▲ Gianbattista   « we drink to the dregs ▲ Gianbattista Empty24.08.14 21:59 par Clio ChattertonCiter Editer Supprimer 

down by the riverside

Elle avise la bouteille de Grappa, les deux verres et les pizzas. Et avant qu’elle n’ait le temps de réagir, elle se retrouve à genoux sur le sol, abandonnant son cutter sur un étalage. Elle tend les mains devant elle, enfuit sa tête dans le pelage de Pizzo en lui susurrant des mots d’amour. Le veinard. Elle le gratte derrière les oreilles et laisse sa langue explorer sa joue en riant. Un gosse. Clio est un gosse attardée. Un genre d’enfant perdu dans le pays imaginaire.

Clio – Saluuuut, mon cœur ! Oh, tu m’as manqué tu sais. Tu m’as trop, trop, trooooop manqué. Oh ce que t’es beau. J’avais oublié comment t’étais beau. Tu diras à ton maître de venir plus souvent – comme ça, je te vois plus souvent aussiiiiii ! Iiiiiiih, stop. Stooop. Arrête de me lécher la joue – je sais, je t’aime aussi – mais j’ai pris ma douche ce matin. T’es trop un cœur. Un amour en sucre glace.

Elle essuie sa joue du dos de sa main – c’est répugnant quand même, pourquoi tu continues. Elle se redresse, garde une main dans le pelage du Border Collie et regarde Gian. Il a ouvert les cartons, l’odeur de la pizza se répand partout dans le magasin. Ca y est, elle gargouille, là.

Clio – Oh mon dieu. Tu es mon héros. Tu lis dans mes pensées, tu sais toujours ce que j’ai besoin. Je vais t’épouser. Genre, là, tout de suite – on prend le masque rose pute comme témoin. Je vais t’épouser et on va fonder une famille parce que clairement, là, je suis amoureuse de toi – tu sais, que je suis amoureuse de toi ?

Elle attrape une part de pizza en sautillant, mord à de toutes ses dents dedans. Oh mon dieu, elle se meurt dans le plaisir et la volupté, là. Elle grogne en mangeant, un peu comme un animal content. Etrange, elle s’en fout. Elle est tellement, tellement heureuse de manger de la pizza et non des Cocopops. Elle s’en fout de la sauce tomate sur le coin de ses lèvres. Elle regarde Gian.

Clio – Je chuis commerchiale. Juste, vingt-trois heure, ch’est une heure logique pour fermer un magasin. Mes clients, je les bichonne – même quand ils me tapent sur les nerfs.

Elle tire le tabouret de derrière son comptoir et le désigne à Gian, pour qu’il s’assaille. Quitte à se raconter des conneries toute la nuit, autant le faire assis. Elle choppe son verre, la bouteille et un carton de pizza, son morceau entre les dents, et elle se laisse tomber sur le sol. Façon pique-nique, tu vois ?

Clio – Oh merde, raconte. Elle a fait quoi, la vieille ? Elle s’est tapé qui, cette fois ? Le plombier ? Elle a foutu le feu chez elle et elle s’est fait toute l’équipe de pompiers ? Remarque, le feu, chez elle, c’est pas ce qui manque…




Seisyll E. Hilbilge
« PELAGIA »

MESSAGES  : 309
POINTS  : 3859
PRÉSENTATION   : « QUAND ON EST DÉJÀ MORT, ON A PLUS RIEN À PERDRE. »
FICHE DE LIENS  : « ACRID BITTERNESS OF LOST JOURNEY. »
DATE D'INSCRIPTION  : 30/07/2014


« we drink to the dregs ▲ Gianbattista Empty
MessageSujet: Re: « we drink to the dregs ▲ Gianbattista   « we drink to the dregs ▲ Gianbattista Empty25.08.14 19:29 par Seisyll E. HilbilgeCiter Editer Supprimer 

Il déglutit un instant. Carrément un cutter, elle était prête à l’attaquer au cutter. Note pour la prochaine fois : frapper et se signaler verbalement avant d’entrer dans cette boutique. Il lève les yeux au ciel en voyant le presque dialogue qu’elle établit avec Pizzo .Pizzo lui, a ses papouilles, il ne demande rien, c’est juste le plus heureux des chiens. Il est là, montrant son ventre, se roulant par terre, prêt à tout pour attirer l’attention jusqu’à ce qu’il sente l’odeur alléchante des pizzas fumante. Là, il se redresse et s’assoit devant le comptoir, la queue battante, sortant sa meilleure bouille de quémandage, tête penchée, oreille qui pend, yeux implorant, espérant avoir un peu de ce délicieux repas. Chose que Gian interdit de suite

« Ne lui donne rien, ce gros pépère a déjà diner ses croquettes et il a grossi selon le vétérinaire. Et ce n’est pas bon pour sa santé, ce serait dommage qu’il soit malade à cause d’une indigestion … Et disons-le, ce n’est pas prévu dans les frais du mois de septembre. »


Pizz’ reste là, il s’en fiche, il ne pige pas l’humain. Gian cligne de l’œil en écoutant Clio, pas convaincu du tout par sa déclaration avant d’en sourire, terminant de dresser le semblant de table. Pas de réponse. Chez Clio, on disserte de la vie des autres, pas de la leurs, sinon, cela ne serait absolument pas drôle du tout. Il s’appuie contre le comptoir pour commencer à manger, ne la quittant pas des yeux. Juste

« Tu faisais la même déclaration d’amour à ta paire de ciseau la dernière fois que je suis venu alors permet moi de douter de cet élan d’affection soudain, très chère –Au fait, pour qui tu l’as fait ce punaise de masque rose ? Un vieux monsieur en goguette ? Si on peut t’acheter avec une pizza, je me demande ce à quoi on a le droit pour un diner dans un restaurant quatre étoiles. Des masques à vie ? »


Gorgée de grappa qui lui rappe la gorge, alors qu’il attrape le tabouret derrière lui et qu’il prend place. Finalement, elle était toujours bonne cette bouteille, même s’il l’avait trouvé dans un endroit improbable, sous-entendre entre deux cartons de l’arrière-boutique. Et comme ni lui, si Salvo n’avait été fichu de mettre une date d’achat sur la chose et que l’arrière-boutique n’avait jamais été correctement rangé, surtout le coin des cartons, aucun des deux n’avait véritablement osé gouter. Il s’éclaircit la voix, prenant un air de mystère après avoir repris un peu de pizza

« Non mieux. Tu te souviens du client du Carnaval de l’année dernière à qui il avait fallu faire un costume sur mesure parce qu’il était trop gros pour rentrer dans ceux de base, idem pour le masque ? Celui qui était marié avec une jeunette. Je l’ai vu sortir plusieurs fois de chez elle. Et comme elle se balade avec la dernière robe sortie de chez Dior – Je lui piquerais bien, d’ailleurs, juste pour voir comment elle est fait - et surtout un sac hermès, j’imagine que soit il paie bien, soit il fait des beaux cadeaux. Ah et le mari de Fernanda, que dalle il voit. C’est à croire qu’il a quelque chose dans les yeux. Il est persuadé que sa femme est une sainte . »


Nouvelle gorgée.

« Qu’as-tu à raconter, demoiselle ? »

Clio Chatterton
« PELAGIA »

MESSAGES  : 585
POINTS  : 3867
PRÉSENTATION   : www.
FICHE DE LIENS  : www.
DATE D'INSCRIPTION  : 29/07/2014


« we drink to the dregs ▲ Gianbattista Empty
MessageSujet: Re: « we drink to the dregs ▲ Gianbattista   « we drink to the dregs ▲ Gianbattista Empty25.08.14 21:56 par Clio ChattertonCiter Editer Supprimer 

down by the riverside

Elle s’en met plein la panse, de la sauce tomate partout autour des lèvres, comme une couche de rouge à lèvres mal appliquée et elle aime ça. En fait, elle avait vraiment faim – tellement qu’elle ne le sentait même plus. Non, c’était décidé. Si elle devait épouser quelqu’un, elle épouserait Gianbattista. Pour la Grappa, les pizzas et pour Pizzo. Elle jette un regard au chien, assis près d’elle, la queue battante. Il lui fait de la peine, elle a envie de lui donner un morceau de peppéroni. Mais si son maître l’interdit parce que le chien a grossi, parce que ce n’est pas bon pour lui, alors elle l’accepte. Elle gratouille le haut de la tête du chien en souriant comme une enfant.

Clio – Oh mais aaaaallez ! Un ménage à trois ! Toi, moi et ma charmante paire de ciseaux ! Au moins, elle ne nous tirera pas dans les pattes… Que peut-on avoir pour un restaurant quatre étoiles ? Mh… Tout mon amour. Tu peux avoir tout mon amour pour un restaurant quatre étoiles. Et c’est beaucoup, tu sais, tout mon amour.

Elle reprend une part de pizza, mord dedans, mâche en écoutant le ragot de Gian. Ainsi, cette vieille peau se tape ce gras monsieur du Carnaval… Oh, comme elle s’en souvient de ce vieux. Elle avait dû créer un nouveau moule pour sa tête, refaire un masque qu’elle avait déjà fait – et qui lui avait pris un maximum de temps. En plus, il n’était jamais content. Elle aurait dû mettre plus d’or selon lui. Plus de rouge, aussi.

Clio – Purée, dis… C’est que ça ne s’embête plus, les vieux de nos jours. Mais en plus, ce mec… Il est carrément dégueulasse, à croire qu’il n’a pas compris que trop de gel dans les cheveux, c’était horrible. Il marche comme un dindon, en plus… Il me fait penser à un dindon. Oh merde, quoi. Je vais vomir si je continue de penser à lui.

Au lieu de quoi, elle finit sa pizza. Et elle, qu’est-ce qu’elle a de nouveau en stock. Elle lève les yeux vers le plafond, réfléchit deux secondes. Et son visage s’illumine.

Clio – Tu sais, le couple qui habite dans cette fastueuse demeure, à l’écart de San Polo ? Mais siiiiiiiiii… Celle avec les murs blancs. Ils ont au moins trois voitures – choses inutiles parce qu’on ne roule pas dans Venise – et partent aux Bahamas chaque année pour Noël. La femme, une grande maigre, avec un rouge à lèvres d’un rose pâle dégueulasse qui te toise dans la rue comme si t’étais de la merde des faubourgs…

Elle attend qu’il réagisse. Dans son esprit, tout est clair. Elle voit clairement le tableau en question.

Clio – Hé bah ils sont dans la merde jusqu’au cou avec leurs gosses. Autant la fille sort avec un « garçon de mauvais genre » - certainement le genre de garçon qui n’a pas dix-neuf sur vingt en moyenne générale – mais en plus, leur fils a décidé de changer de style. D’un genre classique, il porte du noir, de l’eyeliner et des piercings à la lèvre. C’est limite si la mère ne se cache pas derrière son Alexander Wang rose en plastique et si elle n’avance pas à cinq kilomètres de ses rejetons.

Elle passe une main dans le pelage de Pizzo, prend une gorgée de Grappa. L’alcool lui tire une grimace mais elle s’en fout. Elle est forte. Et dans une heure, elle se mettra à chanter. En attendant, elle éclate de rire.

Clio – Je te dis. Maintenant, si tu ne portes pas des Louboutins, si tu n’as pas cinq diplômes au moins et si tu ne parles pas avec un accent ridicule… T’es forcément de la racaille. Oh merde, Gian. Nous sommes de la racaille. Le petit peuple de Venise. On va crever comme de la vermine parce qu’on n’a pas de quoi se payer la trousse Chanel avec tous les produits à maquillage utiles et inutiles.




Seisyll E. Hilbilge
« PELAGIA »

MESSAGES  : 309
POINTS  : 3859
PRÉSENTATION   : « QUAND ON EST DÉJÀ MORT, ON A PLUS RIEN À PERDRE. »
FICHE DE LIENS  : « ACRID BITTERNESS OF LOST JOURNEY. »
DATE D'INSCRIPTION  : 30/07/2014


« we drink to the dregs ▲ Gianbattista Empty
MessageSujet: Re: « we drink to the dregs ▲ Gianbattista   « we drink to the dregs ▲ Gianbattista Empty26.08.14 2:02 par Seisyll E. HilbilgeCiter Editer Supprimer 

Une gamine. Clio était une gamine et Gian ne pourrait jamais la voir autrement. Une gamine évoluant dans un monde de plumes et de paillettes encollé sur des supports multicolores en papier mâché et en carton. Support servant à se grimer lors d’une nuit sans plus aucune règle, une nuit de liberté totale. Une actrice indispensable à ce genre de soirée. Et en fin de compte un petit oiseau. Elle insiste dans sa plaisanterie, arrachant un sourire à Gianbattista. Lui se resserre un second verre de grappa, ayant terminé le premier. Laissant l’alcool faire ses effets, la grappa étant quand même à 40°, il baisse la garde peu à peu. Clio est inoffensive, seules ses paroles sont acérées, pas le reste. Il peut donc se confier comme se confierait Gianbattista Virgilio sur sa vie actuelle. Confidences sur fond d’alcool. Il finit par s’assoir sur le sol lui aussi, sa pizza terminée. Pizzo se couche à ses côtés et l’homme caresse doucement l’animal qui fatigue. Il est tard pour les chiens actifs la journée.

« Ménage à quatre plutôt, Clio. Plus mon chat et mon chien. Y’aurait de quoi faire un vaudeville. Je t’interdis de te payer ma tronche par contre, c’est encore trop tôt »


Il s’allume une cigarette, se souvenant de la fois d’avant où il s’en était pris plein la figure et le type aussi. L’atelier de Clio, ce n’est pas comme la boutique. Ici, l’odeur du tabac n’a aucune chance de s’imprimer dans les plumes et le carton, il peut donc fumer à sa guise. Il emplit ses poumons de tabac, souffle des volutes en l’écoutant, se détendant complétement. Sourire toujours aux lèvres, il rit à son imitation

« Vas-y mollo, ils ont un peu plus de la cinquantaine, c’est-à-dire à peine vingt ans de plus que moi et vingt-cinq ans de plus que toi. Tu vas finir par me faire sentir vieux. Même si bon, je n’ai aucune chance de finir comme eux. Je mourrais à quarante ans avec un cancer des poumons, vu tout ce que je fume. »


Et le reste mais ça, Clio ne le sait pas. Gianbattista Virgilio ne s’est jamais drogué. Il n’a jamais manipulé de matière dangereuse et corrosive. Gian ferme les yeux, identifiant la maison, les voitures, le magnifique bateau bruyant de monsieur qu’il a fallu changer parce qu’il ne passait pas dans le petit canal qui mène à la maison. De vrais beaufs quoi. Il ouvre la bouche pour répondre sur le rôle des parents dans ce changement de cap mais il se ravise. Accuser les parents, ce n’est pas juste souvent. Les gens dans leur rôle de parent, c’est sacré et ça ne doit être remis en question que lorsque l’enfant est en danger.

« Ouais, je vois. Tu sais quand Salvo s’est cassé la figure en milieu aout, il a fallu que je fasse les visites à domicile chez les « gens aisés » comme il dit. Alors je suis allé plusieurs fois chez eux, pour des rideaux de Madame. Elle les change tous les six mois, ce n’est pas possible, c’est une manie mais au moins ça nous donne du boulot. Parce que figure toi que c’est des grandes fenêtres balcon avec plusieurs mettre de haut et qu’il y a eu pas mal de mettre de linéaire … Bref, chez eu dans leur salon, la première fois que je suis venu, j’ai remarqué deux magnifiques vases Ming sur un guéridon, ça vaut une fortune ces trucs-là, en million d’euros – je sais, j’ai vérifié à la bibliothèque après. La deuxième fois, ils avaient disparu. Alors de deux choses l’une, ils sont fauchés, ils ont dû les revendre sous le manteau ou alors, moi je te dis, y’a de la vaisselle qu’a volé un soir. »


Pizzo est allé se glisser contre Clio, changeant de place, posant son museau sur ses cuisses en baillant, laissant découvrir ses canines. Petite boule de chaleur. Il aurait été chat, il serait en train de ronronner bruyamment.

« Comme dit la pub, « Nous n’avons pas les mêmes valeurs ». Remarque ça fait des situations drôles. Je suis tombé lors des visites sur une fille, elle devait avoir le même âge que toi. Elle vivait toute seule dans un grand palais de la place San Marco, tu sais les bidules immenses quoi. D’abords, elle s’est outré quand parce qu’elle me demandait de sur mesure, je lui ai dit qu’elle devrait compter sur l’aide d’une domestique pour les mesures. Ensuite, elle s’était acheté un jean hors de prix, c’était un Levis. Sauf qu’elle était tombée sur une buse en vendeuse et qu’elle ne l’avait pas conseillé. Ça n’a pas manqué, elle l’a pris trop grand, elle flottait dedans genre pantalon de clown, je n’ai pas pu m’empêcher d’éclater de rire. Je ne pensais pas que ça existait des gens comme ça, c’était la première fois qu’elle mettait un jean. »

Clio Chatterton
« PELAGIA »

MESSAGES  : 585
POINTS  : 3867
PRÉSENTATION   : www.
FICHE DE LIENS  : www.
DATE D'INSCRIPTION  : 29/07/2014


« we drink to the dregs ▲ Gianbattista Empty
MessageSujet: Re: « we drink to the dregs ▲ Gianbattista   « we drink to the dregs ▲ Gianbattista Empty26.08.14 11:33 par Clio ChattertonCiter Editer Supprimer 

down by the riverside

Elle laisse son regard errer sur les masques. Des roses, des rouges, des noirs. Arlequins, Polichinelles, Colombines, des masques au long nez, des bautas. Elle se demande ce que ça ferait si on comptabilisait le nombre d’heures qu’elle passe sur chacun de ces trésors uniques sur un compteur. Des années de travail, sûrement. Elle inspire l’odeur du tabac. Elle s’en fout, qu’il fume chez elle, tant qu’il ne crame pas les masques – ça, ça la ferait vraiment rager.

Clio – Mais nan, nous on n’est pas vieux – pas encore. Puis, quand on sera vieux, on ne sera pas comme eux, pas vrai ? Je veux dire, on ne regardera pas les jeunes comme de la merde, à commérer sur les bancs du parc… Non, nous on commère mais à l’abri des oreilles, c’est plus drôle. D’ailleurs, tu ferais mieux de te calmer sur le tabac. Je vais bitcher avec qui, moi, quand tu seras mort ?

Elle arrête là, ça la déprime encore plus que les amoureux sur les bancs publics. Parler de la mort, c’est hardcore, elle n’a pas envie de rire avec ça. Elle tend les jambes et les croise, remettant le bas de sa robe bleue correctement, dans un semblant de pudeur. Elle écoute l’histoire des vases Ming. Elle voit de quoi il parle pour en avoir déjà vu dans les films ou sur internet. Les vases ont disparu, elle écarquille les yeux.

Clio – S’ils se sont lancés les Ming à la gueule, je crois que je les enterre. Ça ne se lance pas, des Ming, bordel. On lance des assiettes IKEA à la rigueur, des cadres aussi – ça passe encore. Mais pas des Ming. Remarque, goûts de luxe, querelles de luxe. Si je devais mourir assommée par un vase Ming, je veux qu’on l’écrive sur ma tombe. « Clio Ferrazzini, morte d’un vase Ming dans la figure ». Et si j’ai un fragment de vase dans l’œil, laissez-le, ce n’est pas grave.

Elle rigole. C’est carrément dégueulasse. Elle caresse Pizzo d’un geste fantôme, automatique. Elle hoche la tête – San Marco, ça l’effraie, tout y est démesuré. Elle ne s’y aventure pas souvent. Sa tête roule sur ses épaules, une fille de son âge. Dans un palais. Bah, il y en a qui ont de la chance, hein. Un jeans hors de prix. Clio rigole.

Clio – Ça me rappelle ma mère, ça. Elle insistait toujours pour que je prenne une taille au-dessus, pour mes jeans. Une taille, quoi… Je n’avais pas assez de trous sur ma ceinture pour empêcher mon pantalon de tomber. Ça me faisait un cul d’obèse, je flottais dedans. Elle ne comprenait pas pourquoi j’aimais être serrée dans mes jeans – ça me foutait de fameux complexes quand j’étais ado, n’empêche, ces jeans flottants.

Elle soupire, reprend une gorgée de Grappa.

Clio – Finalement, t’as su lui arranger son Levis ou elle est condamnée à prendre des fesses pour le remplir toute sa vie ? C’est dingue, quand même… De n’avoir jamais porté de jeans. Moi, ça me semble indispensable à toutes garde-robes. Je veux dire, tu peux tout faire avec un jeans. Rester chez toi, aller faire les courses. Tu peux même être chic en portant un jeans…




Seisyll E. Hilbilge
« PELAGIA »

MESSAGES  : 309
POINTS  : 3859
PRÉSENTATION   : « QUAND ON EST DÉJÀ MORT, ON A PLUS RIEN À PERDRE. »
FICHE DE LIENS  : « ACRID BITTERNESS OF LOST JOURNEY. »
DATE D'INSCRIPTION  : 30/07/2014


« we drink to the dregs ▲ Gianbattista Empty
MessageSujet: Re: « we drink to the dregs ▲ Gianbattista   « we drink to the dregs ▲ Gianbattista Empty26.08.14 17:54 par Seisyll E. HilbilgeCiter Editer Supprimer 

Seconde cigarette alors qu’il dépose un paquet vide à ses pieds. Survie du paquet : 4 jours et demi. Il esquisse un sourire quand elle lui dit qu’il fume trop. Il sait, Salvo lui fait la remarque une fois par semaine sans pour autant ajouter une menace ou un conseil du coup, ces remarques glissent et passent sans laisser d’incident. Petit moment de déprime sur des sujets peu réjouissant. Pourtant, les masques aux murs devraient les mettre d’humeur joyeuse, comme leurs ragots sur ces gens qui soient se considèrent de la haute société, comme le bourgeois gentilhomme et qui prennent les autres de haut. Si on sait que cette population reste la clientèle la plus rémunératrice de leurs boutiques respectives, c’est disons le assez ironique.

« Tu n’auras qu’à discuter sur ma tombe avec mon fantôme. J’aurais eu la chance de ne pas vieillir et je te rajouterais les ragots et les histoires de culs au purgatoire et au paradis. Je te parie que les archanges doivent pas être très nets comme personne et que les saints doivent se lâcher après avoir été irréprochables toute leur vie sur terre. D’ailleurs, parlant de cadavre et de fantôme, je suis pas sûr qu’au prix de vase Ming, on te laisse le fragment sans mettre ton corps aux enchères. Ou alors non, tu le garde et tu lanceras une nouvelle mode au paradis. Ce sera la super tendance pour le millénaire à venir : mourir par le poids d’un vase Ming. »


Il resserre Clio en grappa, puis lui. Cette bouteille ne se fera pas de vieux os, on risque même de manquer d’alcool pour la fin de soirée. Où trouver une bouteille d’alcool fort sans payer trop cher à cette heure avancée de la nuit. Question de survie.

« Non même pas. Elle a été profondément vexée que je me moque d’elle –excuse-moi mais en la voyant, je n’ai pas pu m’empêcher de pouffer – du coup, c’est comme les enfants, elle ne veut pas réessayer .Même après que je lui ai expliqué le coup du jean qui se détends au fur et à mesure que tu le porte, les histoires de morphologies, tout ça, non pas moyen, elle boude. Ce qui est bête, c’est qu’elle l’a, la morphologie impeccable pour porter n’importe quel jeans. Je ne suis même pas sûr qu’elle aille le changer en plus. Du coup, elle va avoir un jean levis taille 44 qui trainera dans son dressing sans que personne ne puisse le porter. »


Nouvelle gorgée d’alcool avant de poser le verre vide à côté de ses cuisses, les joues rosies. S’il continuait comme ça, il ne pourrait jamais repartir de la boutique avant une nuit de sommeil et une gueule de bois assassinant et sifflante.

« Mais bon, je médis sur son compte mais elle m’a donné tellement de travail, genre une dizaine de robe avec les ourlets, les pinces, les dentelles à changer, plus une costume complet sur mesure pour le type dont elle est amoureuse – il a vingt de plus qu’elle, il est coincé dans un fauteuil roulant et elle se le dispute avec une autre fille - que j’ai pu changer mes lunettes que j’avais cassé en tombant dans un escalier , payer toutes mes factures , faire réparer mon arc , il y a une cheville qui a sauté à la dernière compétition amicale , j’ai dû finir avec un autre arc , ils m’ont entendu jurer dans tout le gymnase, et il me reste encore de quoi payer deux ou trois sorties . Si toutes les clientes étaient comme elle, on pourrait faire refaire la boutique et changer nos machine, je te dit. »


Il inspire encore , avec un éclair de lucidité . Ah oui au fait.

« Avant que je sois trop fait pour t’en parler et toi pour me répondre. Autre clientèle, autre mœurs , on nous a payé en moitié melon , tu sais , la mama au huit marmots qui bosse comme ouvreuse à la Fenice et dont les frères et sœurs ont des fermes . Ca fait une semaine qu’on en mange et on n’arrivera jamais à la finir avant que ça pourrisse, ce serait du gâchis, ils sont très bons alors Salvo m’a dit de les troquer ou de les refiler . Ça te dit ? … Et tu aurais une autre bouteille planquée quelque part , on commence à être à court là . »

Clio Chatterton
« PELAGIA »

MESSAGES  : 585
POINTS  : 3867
PRÉSENTATION   : www.
FICHE DE LIENS  : www.
DATE D'INSCRIPTION  : 29/07/2014


« we drink to the dregs ▲ Gianbattista Empty
MessageSujet: Re: « we drink to the dregs ▲ Gianbattista   « we drink to the dregs ▲ Gianbattista Empty26.08.14 21:39 par Clio ChattertonCiter Editer Supprimer 

down by the riverside

Un vent froid parcourt son échine, comme une main baladeuse. Une main fantôme. Elle frissonne, rentre la tête dans ses épaules et se retourne en mode chouette hulotte. Rien derrière elle. Elle se penche légèrement, regarde dans l’arrière-boutique, là où se situe son atelier. Rien par-là non plus. Là, tout de suite, les masques l’effraient un tantinet. Aaaah. Mais pourquoi a-t-il ressenti le besoin de parler de fantôme ? Elle secoue les mains, se serre contre Pizzo.

Clio – Aaaaah ! Ne me parle pas de fantôme, je n’aime pas ça. Ne me parle plus jamais de fantômes, je vais mal dormir… Ca y est, j’ai l’impression d’être observée.

Elle secoue la tête, pour reprendre ses esprits.

Clio – Ah mais avec mon Ming dans la face, je deviens la VIP du Paradis. Pas de Purgatoire pour moi, je passe direct. Et là, tout le monde me cire les chaussures, m’enduit de crème. Tout le monde m’adore, je fais un carton. Si on vend mon corps aux enchères, assure-toi que mon corps tombe dans les mains d’un gentil monsieur. Je veux un CV, une analyse psychologique, la totale.

Elle écoute l’histoire de cette brave femme qui paie un Levis une fortune mais en taille 44. C’est malheureux, tout ça, quand même. Surtout que Gian n’a pas réussi à retoucher la taille – oh, il est couturier, après tout, pas magicien. Apparemment, elle aime les vêtements sur mesure – et elle a vachement les moyens de se les payer, à ce qu’elle entend.

Clio – Ah merde. Se disputer un homme avec une autre… Faut qu’elle tienne bon, dans ce cas. Parfois, on a tendance à abandonner trop vite et ça nous retombe dans la gueule. M’enfin, quand il n’y a plus d’espoir, il n’y a plus d’espoir. On appelle ça le lâcher-prise.

Elle secoue la tête en riant. Elle, elle a lâché prise avec Milo. Totalement. C’était probablement ce qu’il y avait de mieux à faire.

Clio – Elle a l’air de payer vachement bien, dis donc… Moi les commandes arrivent seulement pour le carnaval. J’en ai déjà réglée quelques-unes mais bientôt, je n’aurais plus assez de la journée, j’y passerai mes nuits. M’enfin, avec l’argent, je pourrai refaire mon stock de tissu, de feuilles d’or et d’argent, de papiers à motifs, tout ça. Et m’acheter de l’anticerne. Des tonnes de tubes d’anticerne.

Elle rejette sa tête en arrière, laisse ses cheveux pendre contre ses omoplates.

Clio – Des melons ? Vous acceptez d’être payé en melon ? … Ouais allez, je peux t’en prendre, ça m’évitera de manger des Cocopops pour le reste de la semaine. J’ai peut-être une bouteille – peut-être.

Elle se débarrasse de ses talons, se relève malgré les protestations de Pizzo et s’en va en sautillant jusque dans l’arrière-boutique. Elle fouille un peu partout, entre les cartons, les différents bacs en plastique. Et elle en trouve une. Une bouteille de Lambrusco.

Clio – Victoire ! J’en ai une ! Un cadeau d’un client satisfait de son masque. Il m’a dit de la boire à ma beauté.

Elle revient en sautillant.

Clio – Alors, on va la boire à ma beauté !




Seisyll E. Hilbilge
« PELAGIA »

MESSAGES  : 309
POINTS  : 3859
PRÉSENTATION   : « QUAND ON EST DÉJÀ MORT, ON A PLUS RIEN À PERDRE. »
FICHE DE LIENS  : « ACRID BITTERNESS OF LOST JOURNEY. »
DATE D'INSCRIPTION  : 30/07/2014


« we drink to the dregs ▲ Gianbattista Empty
MessageSujet: Re: « we drink to the dregs ▲ Gianbattista   « we drink to the dregs ▲ Gianbattista Empty29.08.14 22:44 par Seisyll E. HilbilgeCiter Editer Supprimer 

Il pouffe, cache son rire derrière son bras, celui de la main qui tient la cigarette pour ne pas se bruler l’oreille. Cela aurait été un accident stupide mais c’est le genre de chose dont il a l’habitude. Quelque chose entre la maladresse et la malchance, à mi-chemin. Les fantômes font pourtant partie intégrante des contes et légendes d’Italie. Il n’y a bien qu’ici que le père noël a été remplacé, enfin son prédécesseur, Saint Nicolas, par une sorcière bienfaisante qui offre des cadeaux aux enfants sages et un fagot de bois aux mauvais enfants. A ce point-là, il doit y avoir un sacré paquet de fagot qui attend sur le rebord de la fenêtre de Castello à son attention. Nouvelle bouffée. Fantôme, âme des morts, être immatériel. Clio aux peurs dignes de celle des enfants.

« Avec la demi bouteille de grappa que j’ai bue, rassure toi, je ne suis pas en état de rentrer chez moi avec le bateau. Et je me vois mal appeler Salvo ou quelqu’un d’autre à trois heures du matin pour venir me chercher. C’est le désavantage de Venise. A Ravenne, il y a des transports en commun toute la nuit. Et j’avais ma moto. Ceci dit, vu l’état de ma jambe, je me demande si c’était une bonne idée, cette moto. Elle était complétement explosé contre le platane. Si ça se trouve, je suis hantée par son âme, c’est pour ça que j’ai la poisse … Enfin quoi qu’il en soit, pour ce soir, je te laisse Pizzo en garde de corps. »


Donner une réalité à Gianbattista Virgilio avec un passé imaginaire .Sans trop en donner quand même .Il l’entend disserter sur le cas de la Sforza, il hausse un sourcil. Il s’attendait à une réaction plus dans le genre d’une supportrice d’équipe de foot ou d’une groupie de série, avec une espérance de baston, ce genre de chose. A moins que …

« Tu nous ferais pas une déprime amoureuse, toi ? En fait, je me demandais si c’était possible que tu tombes amoureuse sérieuse un jour vu comment on médit sur les couples, des fois, j’ai des doutes. Ce serait dommage pourtant. Pour les tissus, tu peux déjà voir dans nos chutes inutilisables pour nous à notre échelle. Je te les ai conservé dans un carton, j’ai notamment des chutes de satin blanc. Passe les prendre un jour, Salvo sera content de te voir en plus, ça fait un bail que t’es pas passée. Et Lana te feras une crise de jalousie, comme il n’y en a que pour Pizzo »


Il attend pour continuer, la voyant partir en fouille à la recherche d’une bouteille d’alcool inespérée, attendant patiemment en s’allumant une cigarette, encore une, se servant une coupelle en métal qui traine comme cendrier. Il lui prend la bouteille pour l’ouvrir avant de se resservir elle et lui, faisant du coup un mélange avec la grappa. Le cocktail allait être explosif

« Figure-toi que les melons comme toute les denrées périssables ou les services qu’on nous rend en contrepartie d’un ourlet, de vêtements sur mesure ou de linges de maison, ne sont pas imposable. Donc ça nous fait plus d’argent pour nous et moins pour le fisc. Là, on s’arrange avec les comptes pour que ça ait l’air normal dans les revenus. Je me suis déjà fait payer en pâte à pizza et en tomate pour un ourlet sur un vêtement de cérémonie. J’ai aussi troqué une semaine de croquette pour chien contre la réparation d’un pull, du coup j’ai dû apprendre à tricoter, ça a été quelque peu fastidieux. Ça fait partie de la clientèle qui nous fait 60% du boulot mais à peine le tiers du revenu de la boutique. On fait du dépannage en grande partie, par manque de temps, donc c’est pas prévu dans le budget. »


Il tend son verre vers elle pour trinquer

« A ta beauté, demoiselle. »


Et il descend le verre cul sec, réprimant un hoquet, remettant sa clope au bec.

« Après, ça va être la saison de manteau de fourrure et ça va être horrible. J’ai toujours l’impression que le manteau va reprendre vie dans une espèce de chimère de bestiole … Et puis les aiguilles à cuir, ce sont des outils de torture. Vivement Mars et les costume de carnaval, moi je te dis. Ca te dirait de faire Papagena cette année ? J’ai envie de coudre des plumes. »

Clio Chatterton
« PELAGIA »

MESSAGES  : 585
POINTS  : 3867
PRÉSENTATION   : www.
FICHE DE LIENS  : www.
DATE D'INSCRIPTION  : 29/07/2014


« we drink to the dregs ▲ Gianbattista Empty
MessageSujet: Re: « we drink to the dregs ▲ Gianbattista   « we drink to the dregs ▲ Gianbattista Empty30.08.14 22:42 par Clio ChattertonCiter Editer Supprimer 

down by the riverside

Il continue ses histoires de fantôme en employant des mots comme « hanter » ou « poisse ». Un nouveau frisson lui lèche l’échine. Elle rit quand il lui annonce qu’il lui lègue Pizzo pour la nuit et elle lui lance un « t’as qu’à pieuter ici. On se fait des coussins avec mes sacs de plumes, couvertures improvisées avec du tissu. Comme des ados ! » avant d’attaquer le chien de papouilles en tout genre. Des bisous sur les oreilles, elle lui gratte la tête en enfouissant sa tête dans son cou en rigolant. Elle regarde le vin rouge pétillant dans son verre. Oh mon dieu, elle en rêvait. Elle mordille ses lèvres, avale son verre d’un trait.

Clio – Tu racontes n’importe quoi. Arrête de boire, je déprime que dalle. C’est pas parce que ça ne marche plus pour moi que ça ne doit pas marcher pour elle. Allez, déjà qu’elle achète des jeans cinquante fois trop larges, on ne va pas lui retirer l’homme potentiel de sa vie. Je ne suis pas une si grosse connasse que ça – si ? Je suis capable de tomber amoureuse sérieusement. Je n’en suis juste pas capable pour le moment. Je passerai, pour les tissus. Je ne sais pas quand – bientôt, sans doute.

Elle remplit son verre encore une fois, l’écoute parler de ses melons, de sa pâte à pizza et de ses tomates et elle rigole. Elle entrechoque son verre contre le sien en rigolant, toujours. A croire qu’elle ne peut plus s’arrêter de rire. Il parle de ses manteaux de fourrure – dieu merci, elle n’a pas ce problème avec ses masques.

Clio – T’es en retard, Gian. Le carnaval, cette année, c’est en Février. A ton avis, pourquoi j’attaque les masques maintenant ? Papagena ? T’es un dingue, je vais avoir des plumes sous les ongles pendant des mois et je vais encore me coller les doigts entre eux – je suis partante.

Elle embrasse la truffe de Pizzo, rigole quand il tente de lécher son visage et passe une main dans son pelage noir et blanc. Elle rigole. Un genre de rire nasal, avec beaucoup d’idiotie derrière. Elle lève les yeux vers Gian, lui sourire de toutes ses dents. Stupide. Elle finit son verre encore une fois et se remet debout, après d’innombrables efforts. Elle sautille, regarde Gian. Machiavélique. Elle se baisse, tend ses bras et attrape ses poignets pour le tirer à elle.

Clio – J’ai envie de danser. Danse avec moi. Un slow. Je meurs d’envie de danser un slow… On a pas de musique, on va improviser. Attends… Je cherche une chanson. Euh… Trouvé ! Viens là.

Elle passe ses mains autour de son cou, se rapproche d’un pas.

Clio – Je suis pas sûre de connaître toutes les paroles – non, en fait, je suis sûre de ne pas les connaître par cœur. Bon… Down by the river by the boats, where everybody goes to be alone – purée, c’est quoi après ? Ah ouais ! – where you won’t see nanana sun, down to the river we will run.

Elle rigole, encore. Pose son menton sur l’épaule de Gian en se balançant.

Clio – Quand j’étais petite, je voulais apprendre le tango. Tu sais danser le tango ? Parce que les paroles de « Roxanne », je te jure que je les connais. J’ai vu le « Moulin Rouge » au moins des milliers de fois… Rooooooooxanne. You don’t have to put on that red light… Tu connais ? ... Oh ! Y avait un jeu bibitif avec ça ! Avec la chanson ! Dès que le mec dit Roxanne, tu te prenais un shot !




Seisyll E. Hilbilge
« PELAGIA »

MESSAGES  : 309
POINTS  : 3859
PRÉSENTATION   : « QUAND ON EST DÉJÀ MORT, ON A PLUS RIEN À PERDRE. »
FICHE DE LIENS  : « ACRID BITTERNESS OF LOST JOURNEY. »
DATE D'INSCRIPTION  : 30/07/2014


« we drink to the dregs ▲ Gianbattista Empty
MessageSujet: Re: « we drink to the dregs ▲ Gianbattista   « we drink to the dregs ▲ Gianbattista Empty02.09.14 2:33 par Seisyll E. HilbilgeCiter Editer Supprimer 

Pizzo grogne et lève une de ses pattes postérieures pour remuer dans l’air. Les papouilles, c’est bien, mais les papouilles, ça a des horaires. Genre quand il ne dort pas, c’est-à-dire pas après 23h10. Pizzo fait partie des gens (et des animaux) qui se lèvent tôt, d’abord. Mais Gian n’est pas sûr que Clio ait remarqué le changement d’attitude de l’animal. Le lui a à peine perçu, juste le grognement qui l’a fait tiquer. Clio rit de toute façon pour un oui ou pour un non. Elle s’est suffisamment imbibée d’alcool pour rejoindre le club « gueule de bois » demain matin .Pas encore suffisamment pour ne pas relever l’erreur de Gian. Février, oui, c’est vrai. De toute façon, il ne se déguise jamais et il ne participe jamais au carnaval. Personne n’a jamais réussi à trainer Gianbattista Virgilio à cette fête. Ne pas savoir qui est qui le rend mal à l’aise, lui et son désir de contrôler un minimum de chose, comme savoir qui il avait en face de lui. Et donc qu’est ce qu’il pouvait dire sans se trahir. L’alcool a rosi ses joues

« Justement, crétine. Tu n’auras même pas … presque pas besoin de faire trop lourd sur le déguisement … Même pas besoin de te faire des gants en plumes, tu vois , t’auras juste qu’a pas te laver les mains pendant une semaine avant et zouip … une papagena . Ce sera toujours … toujours moins compliqué que te transformer en dottore de la peste … T’es trop petite de toute façon pour ça , t’auras du mal avec le grand mec du masque .Papagena , ça te correspond beaucoup … beaucoup mieux . »

L’alcool l’achève peu à peu mais un sursaut. Clio le relève, il n’a aucun équilibre en mode flamand rose sur une jambe. Il se raccroche à ce que lui tombe sous la main –le comptoir- , hurlant de douleur quand Clio s’appuie sur lui en se balançant , faisant changer le point de gravité sur sa jambe . Il hurle un chapelet de jurons qui ampli le magasin, faisant même sursauter le chien.

« B…. CLIO ! Ce n’est pas parce que je suis complétement rond que l’alcool a soigné ma jambe par l’opération du saint esprit !!!! … T’as envie de me tuer, c’est ça ?!! … T’as pas apprécié ma remarque de tout à l’heure et tu veux m’achever ?!! Danse avec Pizzo, il sera nettement plus efficace que moi en cavalier. Je la connais même pas ta foutu chanson ! »

Il s’écarte d’elle en clopinant, s’accrochant au comptoir pour reculer et se rassoir sur le sol, massant la jambe malade puis son nez derrière ses lunettes et ses yeux, soupirant de douleurs, la tête renversée en arrière maintenant. Là, il fallait vraiment qu’il arrête de boire

« Toi et ta mémoire de poisson rouge quand t’es ivre … Je te jure que je me vengerais … Je sais pas comment mais je le ferais. Tu ne veux pas qu’on garde le jeu à boire pour la prochaine fois ? Non parce qu’on est aussi ivre l’un que l’autre et je crois que je suis en train de succomber… Je ne sais pas à combien de degrés était la grappa ou ta bouteille … ou même le mélange mais il est en train de m’achever. »

Tout en se resservant, sous prétexte de calmer la douleur, revalant un verre cul sec. Il tape à côté de lui pour qu’elle vienne à côté de lui.

« Le ciel est en train de tourner là … ‘fin le plafond … Ton plafond est en train de tourner … promis si je te tue, je le fais à coup de vase Ming. J’en piquerais un aux autres abrutis … Combien tu paris qu’il remarquerait que dalle si j’en piquais un ? »

Clio Chatterton
« PELAGIA »

MESSAGES  : 585
POINTS  : 3867
PRÉSENTATION   : www.
FICHE DE LIENS  : www.
DATE D'INSCRIPTION  : 29/07/2014


« we drink to the dregs ▲ Gianbattista Empty
MessageSujet: Re: « we drink to the dregs ▲ Gianbattista   « we drink to the dregs ▲ Gianbattista Empty02.09.14 19:41 par Clio ChattertonCiter Editer Supprimer 

down by the riverside

Connerie. Connerie, triple connerie. Clio, tu es une putain de connerie. Tu es la plus grosse connerie de l’univers. D’ailleurs, Clio et Connerie, ça commence par la même lettre. D’accord, d’accord. Tu es sûre d’avoir plus d’alcool dans les veines que de sang. D’accord, ta mémoire est semblable à celle d’un moineau n’ayant qu’un seul hémisphère. Mais quand même. Quand même ! Il y a des détails qui ne trompent. Tu crois qu’il se promène avec une canne pour se donner un air chic et friqué ? Elle le regarde avec une tête de chien battu. Elle souffle d’une toute petite voix d’enfant un « je ne suis pas stupide » en se tortillant les doigts. Comme une gamine punie. Ses lèvres en trembleraient presque. Oh, elle aurait dû réfléchir un peu plus. Faire plus attention aux autres, au lieu de se regarder le nombril.

Il parle de vengeance, ça lui arrache un petit rire. Et il tapote le sol à côté de lui alors comme une brave, elle sautille pour se lover contre lui. Elle attrape la bouteille et balance le fond dans son verre. Probablement son dernier verre de la soirée. Sûrement son dernier verre de la soirée. Alors, elle ne l’avale pas trop vite. Comme ça, elle en profitera plus souvent. Pour Gian, tout tourne. Clio, elle, ne reconnaît les objets non plus par leurs formes mais par leurs couleurs. Alors, dans un temple du masque où tout est plumes, paillettes et couleurs… Bonne merde à elle. Elle rigole quand même. Un rire d’attardé.

Clio – Je ne vois plus que des tâches de couleurs… Et des paillettes. C’est moi où il y a beaucoup de lumière ici ? Qui c’est l’idiot qui a allumé ici … ? C’est moi… ? Oh merde. C’est moi l’idiote, c’est ça ? Nooooon.

Elle plaque ses mains sur son visage en poussant des petits « iiiiih », « gniiiiih » contre ses paumes. Elle inspire, expire. Et ferme les yeux. Ses épaules sont secouées par les tremblements de son rire idiot.

Clio – Essaie de viser l’œil gauche… J’adore mon œil gauche. Je sais pas pourquoi…

Elle rigole encore.

Clio – Et j’aime aussi mes omoplates. Et mon ventre. Parfois, j’aime bien mes jambes quand je porte des talons – j’adore porter des talons, je me sens grande. C’est trop puissant d’être grand… Je pense que si je suis petite, c’est parce que ma mère est pas très grande. Ou alors, c’est parce que mon père était nain mais ça m’étonnerait – de toute façon, je le connais pas.

Elle bat des jambes sur le sol avant de les ramener contre sa poitrine. Elle abandonne sa tête sur l’épaule de Gian.

Clio – Tu sais quoi, Gian ?

Elle rigole encore un peu, les yeux fermés.
Dans cinq minutes, elle dort.

Clio – Bah… J’adore la vie.



Seisyll E. Hilbilge
« PELAGIA »

MESSAGES  : 309
POINTS  : 3859
PRÉSENTATION   : « QUAND ON EST DÉJÀ MORT, ON A PLUS RIEN À PERDRE. »
FICHE DE LIENS  : « ACRID BITTERNESS OF LOST JOURNEY. »
DATE D'INSCRIPTION  : 30/07/2014


« we drink to the dregs ▲ Gianbattista Empty
MessageSujet: Re: « we drink to the dregs ▲ Gianbattista   « we drink to the dregs ▲ Gianbattista Empty03.09.14 1:08 par Seisyll E. HilbilgeCiter Editer Supprimer 

Gian lève le bras pour qu’elle s’installe contre lui, l’installant contre son torse, les yeux fixés sur le plafond. Ils ont toujours fait comme ça, ce n’est parce qu’aujourd’hui est un autre jour que cela devra changer .La tête toujours renversée en arrière, son regard ballait en long, large et travers le plafond et le haut des murs. Il glisse contre le comptoir, passant d’une station debout à une station incertaine. Avachie. Oui, c’est plus ça. Avachie. Clio a fini par s’appuyer contre son épaule et ce n’est pas plus mal. Parait que lorsqu’on est saoul, on peut dormir dans n’importe quelle position. Même les plus inconfortables. Enfin dans cette optique-là, avec le coma éthylique aussi. Ils n’avaient pas suffisamment bu pour être dans cet état dernier et final, ils avaient su se modérer comme à chaque fois. Gian retire ses lunettes pour les poser un peu plus loin, clignant des yeux. La jeune femme délire un peu, se perd dans les couleurs et les paillettes de l’atelier. Elle repart sur le thème de la vengeance, elle ne sait plus où il doit viser. Les yeux, les omoplates, Gian ne retient plus rien. Il n’y a plus rien à retenir. Plus rien du tout.

« Oublie. Demain, j’aurais tout oublié, je me réveillerais avec un mal de crane pas possible et une douleur du diable à la jambe mais je ne serais pas fichu d’expliquer le pourquoi du comment. J’ai promis que je ne tuerais plus personne, que je ne blesserais plus personne .Faut que j’apprenne à oublier et ça passe par là. »


Il passe une main dans son dos, la berçant légèrement pour qu’elle s’endorme rapidement. Qu’allait trouver les premiers clients de la boutique le lendemain matin. Qu’allaient-ils penser en les trouvant avachis sur le parquet derrière le comptoir alors que Pizzo se tiendrait devant la porte en la grattant pour sortir , rappelons-le , c’est un chien qui se lève tôt. Au moins, l’enquête ne serait pas longue pour déterminer ce qui s’était passé. Les deux cadavres des coupables ne gisaient pas loin d’eux, les deux bouteilles d’alcools, et leurs perfides adjuvants, les deux verres. Vide comme le Sahara en période de canicule. Ou même mieux, vide comme l’Arctique en hiver polaire. Il suffirait ensuite de faire rapidement le puzzle : bouteille, mal de crane, nausée, endormis dans l’atelier de Clio, retard, bref tout ce genre de chose. Faire le lien. Et hop, on aurait le scénario

Clio brise le silence d’ivrogne ensommeillé, qu’elle entrecoupe d’habitude par des rires .Non, je ne sais pas. C’est ce que tu as décidé de murmurer. Ce qui a franchis tes lèvres ressemblait plus à de la mélasse inaudible et incompréhensible mais la volonté était là. La réponse le surprend sans le surprendre. C’est du Clio puissance dix.

« Heureux de l’entendre »


Il frisonne, frisson qui lui remonte l’échine avant de se détendre, laissant le sommeil l’envahir. Vision floue de l’environnement. Il cligne de l’œil, une fois, deux fois, la troisième fois est la bonne. Noir tout est noir et inconscient. Son corps se détend, gardant un minimum de tension par l’opération du saint esprit pour ne pas s’écrouler sur sa camarade de beuverie. Problème oublié, soirée en partie aussi. Et rien pour le lui rappeler à moins qu’une petite souris fasse son œuvre.




Clos


« »



« we drink to the dregs ▲ Gianbattista Empty
MessageSujet: Re: « we drink to the dregs ▲ Gianbattista   « we drink to the dregs ▲ Gianbattista Empty par Contenu sponsoriséCiter Editer Supprimer 

 
« we drink to the dregs ▲ Gianbattista
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» — THE ALIENIST — Gianbattista
» « miserable, darling ▲ Gianbattista
» L'Abandonnée ∆ Gianbattista Di Medico
» Persistance de la mémoire ∆ Gianbattista Di Medico
» — WHEN THE WORLD COMES CRASHING DOWN — Gianbattista [TERMINÉ]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Escalus :: 
DIVERTISSEMENTS
 :: Archives :: Univers 1
-




Ewilan RPG