# Top site 1
# Top site 2
# Top site 3
# Top site 4
# Top site 5
Staff :
# Profil
# Contacter
# Présente
# Profil
# Contacter
# Présent
Prédéfinis : en voir +
   
   
08
08
News — Les groupes : Magnus et La Compagnie sont fermés. Merci de privilégier les autres groupes.
Toutes les informations sont présentes ici.
News du 21/07 — Mise en place de la mise à jour N°9 juste ici ! Les intrigues sont terminées, le système de quête se simplifie et une nouvelle temporalité verra bientôt le jour.
News du 01/05 — Mise en place de la mise à jour N°8 par-là !
News du 01/04 — Mise en place de la mise à jour N°7 par-là ! Apparition du principe des évents ponctuels ainsi que d'un recensement.
News du 01/03 — Mise en place de la mise à jour N°6, ici. Plusieurs petites nouveautés HRP à découvrir, et un recensement qui se profile pour le mois prochain !
News du 01/02 — Mise en place de la mise à jour N°5, ici. Nous recherchons un animateur n'hésitez pas à postuler ! Découvrez un nouveau système de jeu, en vous rendant là.
News du 15/01 — Les intrigues sont lancées ! Pour en savoir plus rendez-vous ici.
News du 01/01 — Mise en place de la mise à jour N°4, ici. Les intrigues de l'an 125 débute à Pelagia. Découvrez un nouveau système de jeu, ici.
News du 01/12 — Mise en place de la mise à jour N°3, ici. Vous retrouverez des jeux et un nouvel univers, ici.
News du 05/11 — Mise en place d'un mini-évent par le membre Siobhán Balfe. Rendez-vous ici !
News du 01/11 — Mise en place de la mise à jour N°2, ici. Vous retrouverez une tombola, ici. Ainsi que la mise en place de divers jeux sur la CB !
News du 15/10 — Réouverture d'Escalus après 1 an d'absence !
« miserable, darling ▲ Gianbattista
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

 « miserable, darling ▲ Gianbattista



Clio Chatterton
« PELAGIA »

MESSAGES  : 585
POINTS  : 3868
PRÉSENTATION   : www.
FICHE DE LIENS  : www.
DATE D'INSCRIPTION  : 29/07/2014


« miserable, darling ▲ Gianbattista Empty
MessageSujet: « miserable, darling ▲ Gianbattista   « miserable, darling ▲ Gianbattista Empty21.09.14 20:30 par Clio ChattertonCiter Editer Supprimer 

perfectly wretched

La prochaine fois, elle se rappellera que c’était une idée stupide. Que c’était vraiment une idée stupide. Emmener le chien au parc, au début, ça lui semblait génial. Une excellente idée. Elle avait choppé sa balle de tennis, elle voulait rire en le voyant courir comme un dératé derrière pour la lui ramener et lui demander de la lancer une seconde fois. Inlassablement. Elle voulait enfouir son visage dans son pelage, qu’il râle au moment de rentrer. Tout ça, dans sa tête, c’était parfait. Et après, il y a eu ce troupeau de petits monstres, ces cris partout. Et des « Madame, comment il s’appelle ? », « Il est gentil ? Ma maman a dit que je ne pouvais pas m’approcher des méchants chiens. » – sage conseil – « Et même que moi, j’avais un chien qui s’appelait Colombine parce que c’était une femelle en fait mais elle est morte il y a deux ans et… ». Les enfants, Clio les aimait bien – de loin, seulement. Et après un certain âge. Elle les avait regardés en souriant, les yeux vides. Elle n’aspirait qu’à prendre la fuite. Elle répondait des « Oh ? » ou encore des « Ah ? ». Elle voulait s’en aller en courant, Pizzo n’était pas du même avis.

Elle avait attaché ses cheveux en une haute queue de cheval, surveillant Pizzo alors qu’il courait après des enfants hilares. Elle en était presque jalouse. Quand elle voyait Pizzo, d’habitude, il n’y en avait que pour elle. Il lui léchait les mains, le visage, tournait autour de ses jambes à lui en faire perdre l’équilibre. Mais là, plus rien. Pizzo était comme les hommes. Une distraction et il la laissait tomber. Elle l’avait sifflé au moment de rentrer – au moment où elle en avait suffisamment marre de le voir courir partout. De toute façon, les enfants rentraient petit à petit chez eux, accrochés aux bras de leurs parents. Ils avaient fait signe au chien – et à elle aussi, sans doute. Elle observe Pizzo, une moue boudeuse sur les lèvres.

Clio – Et dire que je croyais que notre amour était invincible.

Elle grattouille le chien derrière les oreilles et l’embrasse entre les deux yeux. Elle lui fait un geste de la terre pour lui montrer qu’ils doivent s’en aller.

Clio – On retourne voir ton maître. On va lui tenir compagnie – et on le fera certainement mieux que ces tentures énormes.

Elle rattache la laisse de Pizzo à son collier et l’entraine avec elle. Elle passe devant un marchand de spiritueux, se dit que c’est sans doute une mauvaise idée en sachant que son ami croulait sous le travail. Elle profite d’avoir mis des tennis bleu marine pour ne pas prendre le bateau. C’est bon, elle peut marcher ce coup-ci. Puis, ça lui donne une bonne occasion de trainer avec le chien – comme un vrai couple. Elle babille deux trois trucs, que le chien ne comprend certainement pas. Elle avance, il la suit en trottinant alors que la nuit commence déjà à tomber. C’est une belle promenade, elle la passe le nez en l’air. Au bout d’un moment, elle pousse la porte de la boutique, la referme derrière le chien.

Clio – Giiiiiiiiiian ! Tu vas te tuer les yeux encore plus qu’ils ne le sont déjà si tu travailles dans cette luuueur.

Elle chantonne, moqueuse. Il lui avait fait la même remarque. Elle ne fait que lui renvoyer la pareille.

Clio – Comment tu fais, pour gérer les gosses du parc ? Il y en a une qui m’a tenu compagnie en me parlant de son chien mort, tout ça. Tu veux que je réponde quoi, à ça ? « T’inquiète pas, ma chérie, je suis sûre que maintenant, il va super bien au paradis des chiens. » ? En plus, Pizzo m’a abandonné sur un banc pendant qu’il batifolait derrière les mioches.

Elle tire la langue au chien et se traîne jusqu’à Gian. Elle se place derrière lui, penche la tête par-dessus son épaule.

Clio – Tu fais quoi, là ?





Dernière édition par Clio Ferrazzini le 24.09.14 18:01, édité 1 fois

Seisyll E. Hilbilge
« PELAGIA »

MESSAGES  : 309
POINTS  : 3860
PRÉSENTATION   : « QUAND ON EST DÉJÀ MORT, ON A PLUS RIEN À PERDRE. »
FICHE DE LIENS  : « ACRID BITTERNESS OF LOST JOURNEY. »
DATE D'INSCRIPTION  : 30/07/2014


« miserable, darling ▲ Gianbattista Empty
MessageSujet: Re: « miserable, darling ▲ Gianbattista   « miserable, darling ▲ Gianbattista Empty22.09.14 20:12 par Seisyll E. HilbilgeCiter Editer Supprimer 

La commande était tombée comme un couperet. Il se plaignait de rien avoir à faire, il était servi. Carnet de commande plein à craquer, impossibilité de prendre d’autres commandes avants au moins deux semaines, même les extras. Salvo avait aussi réduit le temps des pauses cigarettes, carrément supprimer la sieste, même pour lui, avait réduit la pause déjeuné à une seule heure (du coup, ils mangeaient ensemble dans l’appartement au-dessus de la boutique) et demandait à ce que la journée de travail commence à huit heure et demi et se finissait à 19h30. Et en général, quand Gian avait fini sa journée, il avait les cervicales en compote, les yeux en carafe et une chape de fatigue s’abattait en même temps sur ses épaules. C’était encore pire que lorsqu’ils avaient les commandes de dernières minutes pour la Fenice. Le vieux avait prévenu. Tant qu’ils n’auraient pas mis le dernier œillet sur le dernier rideau, ce serait le même tarif tous les jours. Dans un sens, cela avait du bon. Cela avait un effet complétement inhibiteur sur ses pensées. Plus l’énergie nécessaire pour que ce qu’il avait appris lui retourne le cerveau. Il dormait presque toujours chez lui, n’ayant plus à cacher ses réveils en sursaut à cause de cauchemar. De toute façon, il était tellement crevé qu’il ne se réveillait même plus dans la nuit. Par contre, ça avait ses désavantages, notamment au niveau de ses compagnons à quatre pattes. Si Lana vivait sa vie de chat de jour comme de nuit, parfaitement indépendante, Pizzo lui s’ennuyait ferme. Sa race nécessite des sorties régulières et sportives de peur qu’il s’ennuie et qu’il prenne du poids. La promenade du matin et celle du soir ne suffise pas. Alors Gian a réfléchit. Et a contacté Clio. Il ne voyait pas à qui demander ça d’autre de toute façon. La jeune fille était venue chercher l’animal en fin de matinée toute contente et ils étaient repartis avec les jouets du chien, bien trop content d’aller cavaler.

La journée s’était passée sans encombre. L’horloge qui trône à l’étage annonce 19h. Salvo avait dû s’absenter pour les visites à domicile , oui parce que malgré l’énorme commande , il fallait continuer ce rituel , pour rendre ce qui avait été fait et récupérer , en prévenant que cela ne serait pas fait avant novembre, d’autre commande, sait-on jamais . La radio crachote sa musique classique entrecoupée d’info. Gian a ses lunettes sur le bout de son nez. Lana est sur ses cuisses, en boule en train de dormir. Il adresse une caresse à l’animal et continue sa couture dans une soie chère d’une couleur parme. Pas de blanc avait-elle dit, pour la robe de mariée. Alors ils avaient choisi en s’inspirant du matériel de varier les couleurs et de ne pas faire d’uni. La robe se voulait élégante, ajustée et la soie donnait un air vaporeux, comme il l’avait fait pour la robe de satin blanc qui trône toujours sur le cintre face à lui. Le carillon de la porte d’entrée et Gian reconnait les pattes griffues de son chien qui trottine sur le parquet. Lana elle se lève et s’étire pour aller se frotter contre les jambes de la nouvelle arrivante. Pizzo lui vient léchouiller son bras. Gian lâche sa machine à coudre et le tissu. Après les papouilles d’usage où il gratouille le chien, au point que celui-ci montre son ventre, il demande, la voix éteinte.

« Ça s’est bien passé ? »


Il ne relève pas le sarcasme, continuant de gratter le chien au ventre.

« Je l’emmène dans un campo derrière, assez grand et avec des murs pour viser et éviter que la balle se retrouve dans l’eau, il serait capable de se jeter dans le grand canal pour la récupérer. Et puis pour Pizzo, les enfants, en plus d’êtres des partenaires de jeu potentiel, c’est aussi un troupeau qu’il est censé mettre au carré et protéger. Ça marche aussi pour les pigeons. Sinon je vais sur les iles de la lagune. Y'a personne en basse saison.»


Il tire un tabouret pour que Clio puisse s’assoir. Assez ironique pour le type qui s’est baigné dans le dit canal dernièrement

« Une robe de mariée. Pour une dame qui se marie pour la cinquième fois. C’est la mère de la fille au jean. Elle est venu pour le costume de son mec, on a discuté, elle s’est énervée, tu sais, les Ostie empoisonnées. Et tu me connais, je ne suis pas du genre expansif quand je donne mon avis. Elle n’a pas apprécié et elle s’est vengée à sa manière. On a quatre robes et cinquante rideaux à finir avant le mois de novembre. Salvo a réduit mes pauses clopes et je n’ai pas vu tu sais qui depuis au moins une semaine et demi. Ça veut dire pas d’alcool non plus. L’oncle est furax à cause de la dernière fois. Et toi, tes commandes, tu en es où ? Je t’ai mis nos chutes de tissus dans le carton là-bas , les oublies pas .»


Il sort une cigarette de sa poche pour la triturer

« Ce que je rêve , c’est de planter une flèche dans une cible sans me poser de question . Même avec les yeux flingués , je viserais toujours mieux que toi. »

Clio Chatterton
« PELAGIA »

MESSAGES  : 585
POINTS  : 3868
PRÉSENTATION   : www.
FICHE DE LIENS  : www.
DATE D'INSCRIPTION  : 29/07/2014


« miserable, darling ▲ Gianbattista Empty
MessageSujet: Re: « miserable, darling ▲ Gianbattista   « miserable, darling ▲ Gianbattista Empty24.09.14 18:04 par Clio ChattertonCiter Editer Supprimer 

perfectly wretched

C’est fou, ce qu’un magasin peut être différent d’un autre. Chez Gian, elle trouve que c’est vachement plus organisé que chez elle. Elle, elle laisse les plumes, les tissus et autres babioles décoratives dans des cartons. Elle se contente d’écrire au gros marqueur noir sur le carton brunâtre. Ici « plumes roses », là-bas « Papier à musique ». Chez Gian, elle s’y retrouve comme si c’était elle qui avait tout organisé. Chose impossible. Elle hoche la tête en réponse à sa question.

Clio – Ouaiiiis… Un véritable amour, un gentleman comme à son habitude. Hein oui, mon Pizzooo ? Ouh c’est qu’il est beau le Pizzo, hein oui ? On a montré à tout le monde qu’on était le couple le plus beau de Venise, pas vrai ? On a fait des jalouuuux.

Elle sourit en direction du chien. Au fond, ça lui fait plaisir de parler d’une voix niaise, de dire des conneries du genre. Elle se demande si elle oserait adopter un chien. Ouais. Non. Sans doute pas. Un chien, ça demande un investissement, de l’attention, des promenades. Elle se penche pour attraper Lana dans ses bras. Elle dépose un baiser sur la truffe du chat, ses doigts dans son pelage. Même si elle adore les chiens – en particulier les grands, avec des longs poils – elle penchera toujours en faveur des chats. Elle sent le ronronnement du chat contre sa poitrine, elle trouve ça apaisant. Elle s’assied sur le tabouret qu’il lui tire, observe son travail. Un truc de dingue. Elle, elle ne sera jamais capable de faire ça.

Clio – La cinquième fois ? Chapeau. Je crois que j’abandonnerai au bout de la deuxième fois. Essaie de lui faire une robe correcte – c’est parce que sa fille n’est pas capable d’acheter un jeans à sa taille que la mère doit également flotter dedans.

Elle suit des yeux les couleurs, observe la couleur de l’étoffe. Elle trouve ça joli. Elle se demande si elle oserait demander à Gian de lui coudre une robe pour son mariage. Mariage imaginaire, bien entendu mais, si elle restait dans l’hypothèse… Nan, laisse tomber, Clio. Tu finiras comme Icare à penser comme ça, dans la mer. Brûlé, noyé. Tout ce qu’on veut puisque le résultat est le même : mort.

Clio – Elle se rend compte que c’est carrément de l’esclavagisme ? Tout ça pour des hosties… Elle a pensé à toi, à ta vie privée ? Elle s’imagine quoi, que nous vivons reclus jour et nuit dans notre petit atelier, qu’on finit le tout en une heure ? Non mais allez, quoi. Une robe de mariée – le boulot de malade. Quatre robes en plus – c’est quoi, les demoiselles d’honneur, ou c’est pour elle ? Et des tentures… Cinquante rideaux. Franchement, les gens… En plus, ça t’empêche de voir cette fille dont tu ne m’as pas encore officiellement dévoilé l’existence. Je veux tout savoir. Tout. Son nom, son âge, où elle habite et ses mensurations – si tu les connais. Je suis sûre que tu les connais, Gian…

Elle rit, moqueuse.

Clio – Tu lui as fait quoi ? Le coup du « Attendez, je dois mesurer votre taille, vos hanches… Pardon, mes mains s’égarent… » et tu lui tombes dans les bras avec des yeux de Bambi drogué en mode « Ma canne a glissé, chef. » ?

Elle secoue la tête en croisant les jambes. Elle hausse les épaules.

Clio – Merci, pour les chutes. Je les reprendrai en partant. Les commandes bah… J’ai légèrement été déconcentrée ces derniers temps mais ça va. Je vais me reprendre en main, je vais carburer – tu sais que je suis nettement plus productive quand je suis à la bourre. Mais ça va. J’ai essayé de virer les plus compliquées dans les premiers temps. Le problème, ce sont les gens qui commandent à la dernière minute… M’enfin, on ne les changera pas.

Il lui parle du tir à l’arc, elle lui tire la langue. Gamine.

Clio – Gna, gna, gna… Ne me cherche pas, Gian. Sinon, je t’en plante une dans les fesses, la prochaine fois. Ce serait con, non ? Une jambe à la traine, une flèche dans les fesses… J’ai faim. Pas toi ? Je peux appeler pour des pizzas, comme tu le sens.





Dernière édition par Clio Ferrazzini le 04.10.14 19:16, édité 1 fois

Seisyll E. Hilbilge
« PELAGIA »

MESSAGES  : 309
POINTS  : 3860
PRÉSENTATION   : « QUAND ON EST DÉJÀ MORT, ON A PLUS RIEN À PERDRE. »
FICHE DE LIENS  : « ACRID BITTERNESS OF LOST JOURNEY. »
DATE D'INSCRIPTION  : 30/07/2014


« miserable, darling ▲ Gianbattista Empty
MessageSujet: Re: « miserable, darling ▲ Gianbattista   « miserable, darling ▲ Gianbattista Empty03.10.14 22:34 par Seisyll E. HilbilgeCiter Editer Supprimer 

Des fois il se demande. S’il n’avait pas connu Clio, à qui aurait-il pu demander ce genre de service. L’inconvénient de ne pas être ce que l’on prétend être. Clio ne se pose jamais de questions. Dans un sens, elle est comme Salvo, elle ne s’intéresse qu’au présent, pas au passé. Mais tu le sais, Salvo commencé à se douter de quelque chose. Il commence à relier les différents événements entre eux, ses fréquentations qu’il finit par connaitre. Les pièces du puzzle descendent les unes après les autres et il n’a plus qu’à les assembler. Salvo finira donc par savoir, un jour, un jour si proche. Et comment réagira-t-il ? Et Clio ? Comment réagira-t-elle ? Elle aussi finira par comprendre et savoir. Clio est un espèce de mélange, une réminiscence de Taide et Magdalena devant lui et il s’est d’abord attaché à elle pour ça. Maintenant, c’est différent, mais cet état passé existe. Et restera en fragment dans leur relation. Pizzo gémit, Gian repasse une main dans sa fourrure avant de s’apercevoir qu’il est de retour aux pieds de Clio, couinant de jalousie face à Lana qui se prélasse nonchalamment dans ses bras sans y porter plus d’attention que ça. Pizzo jaloux, ça n’arrive pas souvent. Mais le voir poser sa truffe sur les cuisses de la jeune femme en la regardant de ses yeux larmoyants. La remarque sur Pizzo de la part de la jeune femme lui a arraché un sourire non sans mal, terminant la couture qu’il est en train de faire , piquant ses dernières épingles à tête de chat , sa fantaisie , pour bloquer le tout .

« Pourquoi la deuxième fois ? Tu penses que Pizzo va te tromper deux fois avec une autre ? Autant ne pas se marier du tout, marier ça ne sert à rien, à part s’enchainer à quelqu’un, et je plains le mec qui s’enchainera à toi , il ne sait pas ce qui l’attends . Le mariage tue et détruit plus qu’il ne construit de toute façon. »


Et il commence soigneusement à ranger autour de lui. Chaque fil, chaque aiguille retrouve sa place. Les tissus sont pliés soigneusement et Gian s’éloigne un instant  pour ranger ce que Salvo a laissé en plan. Salvo laisse toujours tout en plan. Gian sait que c’est pour l’embêter, qu’il sait pertinemment que son apprenti et sa collection de Tocs finira toujours par ranger sans râler, parce que ça le travaillera tellement de voir trôner du désordre que cela l’empêchera de se concentrer. La radio se fait couper le sifflet, reste l’étape du balai

« A chaque fois que cette femme passe le seuil de la boutique, je suis instantanément riche, vois-tu ? Tu sais combien c’est agréable de ne pas avoir un compte dans le rouge au vingt du mois ?  J’ai même des économies qui se tiennent d’un mois sur l’autre sans que j’ai besoin de les dépenser et en plus , en ce moment, ma tête est trop pleine , trop de trucs m’embête, du coup, ça m’empêcher de penser plus que ça »


Il commence à balayer l’endroit, s’appuyant sur le balai pour se déplacer d’un coin à un autre, rassemblant fils vagabonds, coupe de tissus abandonnées et boutons orphelins dans un coin de la pièce. Il marque un temps d’arrêt quand Clio lui parle d’Adélaïde. C’est encore trop tôt . Il finit par se dire que Clio ne lâchera pas l’affaire s’il ne donne pas une bribe d’information . Alors il désigne la robe blanche courte, de satin et de tulle légère, aérienne qui trône accroché à un centre posé sur un clou au fond de l’atelier, attendant de trouver propriétaire.

« La robe est faite sur mesure. Je la connaissais d’avant le platane, elle était passée comme une brise. On a repris contact par hasard. Je pense que c’est tout ce que tu as besoin de savoir. Ou peut-être te dire qu’elle est belle dans l’excès et la démesure. C’est mon expression consacré, je la répète tout le temps. »


Il va reposer le balai et s’étire, triturant toujours la cigarette dans le fond de sa poche

« J’ai besoin de marcher. On va chercher du à emporter, n’importe quoi, ce que tu veux et on le mange ici. J’ai besoin de fumé. A moins que tu préfères qu’on aille manger chez Agatha, elle est ouverte, elle me l’a dit tout à l’heure quand elle est passé. Tu sais que sa fille se marie au printemps prochain ? Avec un français, rien que ça. »

Clio Chatterton
« PELAGIA »

MESSAGES  : 585
POINTS  : 3868
PRÉSENTATION   : www.
FICHE DE LIENS  : www.
DATE D'INSCRIPTION  : 29/07/2014


« miserable, darling ▲ Gianbattista Empty
MessageSujet: Re: « miserable, darling ▲ Gianbattista   « miserable, darling ▲ Gianbattista Empty04.10.14 19:20 par Clio ChattertonCiter Editer Supprimer 

perfectly wretched

Soyons réalistes. Se marier, ce n’est pas pour enchaîner l’autre à soi pour le restant d’une vie commune par le biais d’un anneau doré. Si elle pensait parfois naïvement au mariage, c’était pour la robe, les préparatifs, ces cent mille choses à faire dans un temps record, pour les imprévus et le gâteau. Pour Clio, c’était le côté matériel de la chose qui comptait, plus que le côté sentimental. Elle estimait qu’on pouvait très bien vivre quelque chose de formidable avec une autre personne sans avoir besoin de se marier. Elle hausse les épaules, un sourire sur les lèvres, quand il lui dit qu’il plaindra le garçon qui s’entichera d’elle sans connaître la douleur qui l’attendra. Elle caresse Lana, pelotonnée contre son ventre, la gueule de Pizzo sur les cuisses.

Clio – Tu sais, le garçon qui s’est entiché de moi en a déjà bavé. A cause de moi.

Elle rentre la tête dans ses épaules, avec un sourire disant un « Hé oui, c’est ainsi, c’est arrivé. ». Elle se penche en retenant le chat contre elle pour embrasser le chien entre ses deux yeux. Il reparle de la cliente riche, celle qui exploite son peuple. Elle roule des yeux.

Clio – Je n’ai pas ce genre de clients. Moi, je fréquente les touristes. Les réguliers viennent toujours à la même date – avant le Carnaval, pour des commandes. Le reste du temps, je vends des masques de décoration pour les amoureux de Venise et les touristes en vacances. Tu veux que je passe le balai ?

Elle n’a pas le temps de virer le chat de ses genoux que Gian s’est déjà lancé sur le balai. Et il astique son atelier, son lieu de travail. Alors, elle garde Lana sur ses genoux. Elle repousse une mèche derrière son oreille, les yeux rivés vers la robe blanche, accrochée dans le fond. Gian reste évasif sur cette fille, elle sait qu’il ne dévoilera pas son nom aussi facilement.

Clio – Tu m’étonnes. Pour lui avoir fait une robe pareille, elle doit être vraiment belle.

En temps ordinaire, Clio aurait des choses à ajouter. Des questions plein la bouche, des anecdotes  à avaler sans mâcher. Pourtant, elle le laisse tranquille en reposant le chat sur le plancher, frottant les quelques poils égarés sur ses vêtements et attrape son sac à main, abandonné à son triste sort non loin de là. Elle emboîte le pas de Gian, enfonçant les mains dans les poches arrières de son jeans, attendant qu’il ferme la porte de la boutique.

Clio – Les pizzas, ça me va. J’ai pas envie de voir du monde, j’ai envie de vivre recluse, en ermite. Je pense que bientôt, je prendrai mon matériel, quelques vêtements et des provisions en suffisance et j’irai m’isoler dans une cabane, au fin fond des bois, avec des chats pour me tenir compagnie.

Allons, tu n’as plus besoin de chats, maintenant. Il y a Gabriel.

Clio – Les Français sont des personnes dangereuses. Ils menacent toujours de partir, de rentrer chez eux. On se sent vraiment con dans ces moments-là.

Elle lève le nez en l’air, regarde le ciel qui commence déjà à s’assombrir.

Clio – Il recommence à faire frais le soir. Je vais devoir ressortir mon écharpe.




Dernière édition par Clio Ferrazzini le 10.10.14 20:34, édité 1 fois

Seisyll E. Hilbilge
« PELAGIA »

MESSAGES  : 309
POINTS  : 3860
PRÉSENTATION   : « QUAND ON EST DÉJÀ MORT, ON A PLUS RIEN À PERDRE. »
FICHE DE LIENS  : « ACRID BITTERNESS OF LOST JOURNEY. »
DATE D'INSCRIPTION  : 30/07/2014


« miserable, darling ▲ Gianbattista Empty
MessageSujet: Re: « miserable, darling ▲ Gianbattista   « miserable, darling ▲ Gianbattista Empty09.10.14 22:06 par Seisyll E. HilbilgeCiter Editer Supprimer 

Il a un arrêt, immobile, alors qu’il finit enfin par porter sa cigarette à la bouche, cherchant dans la pièce son gilet. En fait, il essaie d’imaginer Clio avec quelqu’un. Il a beau tourner le « problème », l’idée dans tous les sens, il n’arrive pas à visualiser Clio autrement qu’en célibataire endurcie, médisant sur les autres couples. Dans un sens, ça devrait le réjouir. Enfin une occasion de se venger des fois où elle se payait joyeusement sa tronche. Mais de l’autre, ça l’inquiétait. Inquiétude surement sans fondement, Clio avait quand même vingt-cinq ans révolus et était suffisamment grande pour juger ses relations. De toute façon, elle était majeure et vaccinée. Mais quand même. Il finit par reprendre ses gestes lentement, s’étirant de tout son long, en version flamand rose, la jambe malade en suspension au-dessus du sol.

« Si ça avait été l’inverse, je t’aurais fait cracher à l’aide une bouteille de Grappa son nom et son adresse et il se serait pris un coup de béquille. Tiens le toi pour dit. Pizzo va être jaloux en tout cas. »


Il n’aura probablement jamais l’occasion de jouer au grand frère lourd et surprotecteur avec ses vraies petites sœurs, celles qui habitaient Castello donc il avait tendance, et c’était déjà arrivé plusieurs fois, à se rattraper sur Clio qu’elle le veuille ou non. La dernière étape avant de partir consiste à faire grimper Lana dans le sac à dos. La vieille chatte n’y pose aucune option en général et ce n’est pas le cas ce soir non plus. Aux froissements du sac, elle qui se frottait auparavant aux jambes de Clio qui l’avait remise à terre, trottine jusqu’au sac, le reniflant sous toutes ses coutures, reconnaissant son odeur à elle avant de sauter dedans. Gian referme le sac, laissant juste une ouverture pour sa tête triangulaire qui ne tarde pas à montrer le bout de son museau, miaulant. Il parait que maintenant, il y a des laisses de promenades pour chat, comme pour les chiens. Avec ça, Gian pourrait faire voyager Lana sur ses épaules ou dans la capuche de son gilet. Il y a déjà pensé, il l’avoue. Mais en même temps, Lana s’est habituée au sac à dos depuis le temps et ne pose aucun problème pour y grimper le matin et le soir. Et Puis, on ne va pas dire que Pizzo soit le plus discipliné des chiens donc en cas de problème et avec sa jambe en moins, se couper en deux pour gérer deux animaux bien différents risquerait d’être compliqué .

Il passe le sac à dos et invite Clio à sortir de la boutique pour pouvoir la fermer. Il ne sait pas encore où ils vont manger. La jeune femme n’est jamais montée dans son minuscule studio, personne n’y est déjà monté d’ailleurs, Gian n’aime pas trop y inviter des gens. Parce que le studio garde des traces éparses de Gianbattista Di Medico, que ses véritables papiers d’identités, ses papiers militaires ainsi que ses clés de maison, celle de l’appartement de Castello sont soigneusement rangé dans un coin du secrétaire qui garde ses papiers diverse et éparses . Ses recherches, ses journaux. Les factures aussi. Parce que ce même studio est tellement impersonnel qu’il ressemble plus à une planque qu’autre chose. Ou ces appartements dans les séries policières qui servent aux agents sous couverture. Gian clopine et allume enfin sa cigarette, en tirant de grandes bouffées, se détendant.

« Je suis désolé. Pour tout à l’heure. Cela ne va pas très fort en ce moment. Mais je suis sans excuse »


Il tend la laisse de Pizzo à Clio pour qu’elle continue à garder le chien, sachant que ça lui fait plaisir, même si elle s’en est déjà occupée l’après-midi.

« Je peux t’en tricoter une, d’écharpe, si tu veux. Quand j’aurais fini mes robes et mes rideaux. J’ai fait des progrès en tricot, je fais moins de trou mais je manque encore d’entrainement. Il est français ton gus pour que tu en parle comme ça, de ces pauvres mangeurs de grenouilles ? »


Il rit un peu, fermant les yeux, continuant à clopiner jusqu’au campo où ils trouveraient des pizzas et de la bière.

« J’imagine que je n’en saurais pas plus sur lui tant que je n’aurais pas lâché plus d’information sur elle. Soit. Mais je suis curieux de savoir comment tu te l’imagine … En condensant toutes les autres relations que tu m’as connu. »

Clio Chatterton
« PELAGIA »

MESSAGES  : 585
POINTS  : 3868
PRÉSENTATION   : www.
FICHE DE LIENS  : www.
DATE D'INSCRIPTION  : 29/07/2014


« miserable, darling ▲ Gianbattista Empty
MessageSujet: Re: « miserable, darling ▲ Gianbattista   « miserable, darling ▲ Gianbattista Empty10.10.14 20:36 par Clio ChattertonCiter Editer Supprimer 

perfectly wretched

Elle enfonce ses mains dans ses poches, riant à la remarque de Gian, le nez en l’air. Certaines mèches sont restées coincées dans l’encolure de son t-shirt et se vengent en chatouillant ses omoplates. La saouler pour découvrir le nom et l’adresse de Gabriel. Encore un peu et elle lui répondait qu’elle ne savait pas où il habitait. Mais c’était faux, elle s’en souvenait. Elle s’était trainée chez lui pour le trainer dans le parc de San Polo. A une heure du matin. Peut-être deux. La notion du temps, quand on a bu, même « rien que » trois verres, ça devient assez approximatif. Pour ne pas dire carrément inexistant. Mais là, elle l’affirme. Elle n’a pas regardé l’écran luminescent de son téléphone portable. Elle a tout fait sans réfléchir. Pizzo n’a pas à être jaloux, il restera son chien préféré. Elle prend la laisse de Pizzo, se baisse pour caresser la tête du chien.

Clio – Je ne vois pas de quoi tu parles. C’est bon, Gian, ne t’excuse pas, tu bossais. Tu peux même passer tes nerfs en paroles sur tout ce que tu veux, tu sais très bien que je te suivrais dans les chemins boueux.

Elle hausse les épaules et tourne légèrement la tête vers Gian en souriant.

Clio – Tu es bien le seul à savoir à quel point j’aime bitcher – t’es bien le seul à me suivre aussi. Même mes copines sont moins commères que toi. C’est bon, pour l’écharpe. Je ne vais pas rajouter ça à ta liste de choses à faire – et même si tu insistes pour la faire pendant des quelques misérables pauses. Mange, dors, va la voir mais ne t’occupe pas de mon écharpe.

Elle étire ses lèvres en une moue boudeuse en repensant à la France. Elle, elle crèverait d’envie d’y aller. De monter sur Paris, refaire tous les chemins touristiques, avec les clichés des touristes. Elle pourrait elle-même devenir le cliché de la Parisienne. C’était comment, déjà, dans une vidéo… ? Ah, oui. La fille en trench beige, une tresse en épis de blé. Après, on peut en rajouter des tonnes. Le Café de Flore, les macarons pour le quatre heures, des croissants le matin, ce genre de conneries. Maintenant, elle a moins envie d’y aller. Si c’est pour y aller en vacances et perdre son petit ami en cours de route parce que celui-ci aura décidé d’y rester, non merci.

Clio – Je n’ai jamais mangé de grenouilles – et je sais au fond de moi que jamais au grand jamais, je n’en mangerai. Je crois que je préfère me nourrir de pizza, de Cocopops et de fruits…. Dis comme ça, je devrai peut-être me remettre à faire de la gym. Mais ouais. Il est Français et rêve de retourner dans son pays d’origine. Il déteste Venise, impossible de lui faire changer d’avis. On s’est disputés à cause de ça, la dernière fois.

Elle hausse une nouvelle fois les épaules en balançant sa tête sur ses épaules.

Clio – Mais ça va, c’est bon. Autrement, on s’entend bien. Je pense qu’on va arrêter de parler de tout ça. Sinon, tu vas finir par te moquer de moi, je te sens venir à cinq kilomètres à la ronde. Avoue que t’as un répertoire sans fond de répliques qui te chatouille la langue. En plus, c’est un donné pour un rendu. Tu vois, j’ai été moins avare que toi, sur ce coup-là.

Il lui demande comment elle l’imagine, cette femme. Il a envie de savoir, peut-être de rire. Elle secoue la tête, éparpillant ses mèches rousses un peu plus autour de son visage.

Clio – Tu veux savoir ? Tu vas te foutre de ma gueule mais quand je me rappelle des autres filles, il y a plusieurs brunes, non ? Elle est brune ? Elle doit être plus petite que toi – c’est pas compliqué, en même temps. Après, j’en sais rien, moi. Mais pour que tu en sois dingue à ce point – pour que tu la gardes jalousement pour toi tout seul sans me demander mon avis – elle doit être plus importante que toutes les autres. Ça me suffit, de me dire que tu es heureux ainsi. Parce que tu es heureux, pas vrai ? Sinon, c’est moi qui t’arracherai son nom de ta mémoire pour aller la menacer de te combler de bonheur jusqu’à la fin des temps.

Elle pousse la porte d’un minuscule pizzeria, la tient ouverte pour laisser Gian rentrer en souriant.




Dernière édition par Clio Ferrazzini le 02.01.15 14:33, édité 1 fois

Seisyll E. Hilbilge
« PELAGIA »

MESSAGES  : 309
POINTS  : 3860
PRÉSENTATION   : « QUAND ON EST DÉJÀ MORT, ON A PLUS RIEN À PERDRE. »
FICHE DE LIENS  : « ACRID BITTERNESS OF LOST JOURNEY. »
DATE D'INSCRIPTION  : 30/07/2014


« miserable, darling ▲ Gianbattista Empty
MessageSujet: Re: « miserable, darling ▲ Gianbattista   « miserable, darling ▲ Gianbattista Empty28.10.14 18:40 par Seisyll E. HilbilgeCiter Editer Supprimer 

Il n’empêche, se passer les nerfs sur quelqu’un n’est jamais et n’a jamais été des plus corrects. Mais Clio oublie, elle oublie facilement ce genre de chose, c’est pour cela que leur amitié tient depuis quelques années. Savoir quand l’autre est sérieux ou qu’il ne l’est pas, tout est dans la subtilité. C’est toujours agréable de savoir que l’on peut compter sur quelqu’un. Mais si un jour elle apprend qui il est vraiment, cette confiance, cette amitié, y survivra-t-elle. Encore cette question, décidément. Et s’il était question d’amorcer la discussion cette possibilité. Une discussion qui se voudra légère. Il est vrai que cette question l’obnubile dernièrement alors qu’elle était presque oubliée, dans les tréfonds de sa mémoire, même quand il s’était trouvé face à Xavier, même quand il était allé à Castello. Comme si la fin était proche, la fin de la mascarade, de la pièce. Clap de fin, ranger les costumes, en fait, tout ça n’était qu’un rêve, tu t’es réellement noyé dans le grand canal quand tu es sauté du bateau. Les six mois de noire, c’était le temps qu’il a fallu au Diable pour déterminer ta punition, celle qui te blesserait le plus, pour être sûr de toucher là où ça fait mal. Tout détruire, tout doit disparaitre, comme ces affiches que l’on accroche en prévision d’un renouvellement de collection ou de la fermeture d’un magasin. L’avantage, chez les couturiers, c’est que c’est du sur commande.

Il écoute, hoche la tête jusqu’à ce qu’elle le déclare plus commères que ses amies.

« C’est censé être un compliment ça ? J’insiste pour la faire après le rush, parce qu’elles vont bien se finir ces commandes … enfin pas toute seule mais quand même, ce serait mauvais pour le commerce si elle restait complétement inactive. »



Il rit en l’entendant parler de son régime et du copain qu’il n’arrive pas encore à visualiser ni à imaginer. Non sans blague, qui était suffisamment suicidaire pour sortir avec elle ?  Surtout s’il veut partir de Venise, Clio ne peut tenir son business qu’ici, ce n’est pas comme si on pouvait vivre d’un commerce de masque n’importe où dans le monde, surtout en France .Ou alors il faut songer à la reconversion. Ou encore qu’elle le convainque de rester à Venise. C’est très bien, Venise, ça prend juste un peu l’eau pendant les Aqua Alta. Quoi que pas que pendant les Aqua Alta. Mais bon, ça fait son charme. Et puis il n’y a pas de voiture à Venise

« Ne crois pas que tu vas t’en sortir comme ça. Je tiens ma vengeance, je ne te lâcherai pas avec ça, crois-moi. L’idée de te faire boire de l’alcool pour te faire parler tient toujours. A ta place, je ferais très attention à mon verre quand on mangera la pizza. J’ai une bouteille d’Asti chez moi d’ailleurs , un reste du mariage ou de la communion de je sais plus qui .Salvo m’a interdit de boire tant que le dernière œillet n’est pas monter sur le dernier rideau mais toi, tu n’entre pas dans l’interdiction, si ? »


Puis elle répond à la question, il penche la tête, ferme les yeux, en continuant de clopiner. Brune. Cela le surprend. Il n’a pas souvenir d’être sortie avec tant de brune que ça. Ni de brun d’ailleurs. Bon d’accord, le sang italien fait qu’il y a beaucoup de brun, mais quand même. De toute façon, il est infichu de comptabiliser, voir même de nommer l’intégralité de ses relations à court terme, surtout du début. Heureux. Ca dépend. Cela manque de lui échapper mais il ne le dit pas. Quand ça ne crie pas, il est surement heureux, c’est bien pour cela que ça dure non ? Depuis qu’il est avec elle, de toute façon, il n’est plus sûr de rien sur ce sujet. La remise en question, cette grande amie. Il ne répond pas. Pas de suite. Il entre dans la pizzeria et profite de la buée sur ses lunettes pour les enlever et donc mieux voir le panneau annonçant les menus. Il calcule rapidement, avant de commander une grande pizza bien garnie et un soda pour accompagner. Il attend que Clio commande à son tour pour payer les deux pizzas, elle trouvera bien un moment pour lui rendre la pareil. On leur propose de s’assoir dans un coin en attendant que la commande soit prête. Pizzo a déjà pris place sous un table alors Gian l’y rejoint, déposant le sac et Lana sur ses genoux, sa canne appuyée contre une plainte du mur.

« Avec les autres, c’était très simple, ça durait rarement plus de deux semaines et je me faisais larguer parce que j’étais trop secret, que j’étais louche. Avec elle, tout peut devenir compliqué, ça dure depuis plus d’un mois et demi et j’ai l’impression d’être transparent au possible. Voilà. En gros. Elle sait certaine chose que même toi ou Salvo ne connaissent pas, elle connait mon moi d’avant, j’imagine que ça l’avantage comme. Depuis que je suis avec elle, le Passé prend un malin plaisir à m’exploser à la figure. J’aurais aimé avoir une vie aussi simple que la tienne. Et mes deux jambes»


Une pause. Puis …

« Votre première dispute, c’était sur quoi ? Parce que te connaissant, y’a forcément eu une première dispute. »

Clio Chatterton
« PELAGIA »

MESSAGES  : 585
POINTS  : 3868
PRÉSENTATION   : www.
FICHE DE LIENS  : www.
DATE D'INSCRIPTION  : 29/07/2014


« miserable, darling ▲ Gianbattista Empty
MessageSujet: Re: « miserable, darling ▲ Gianbattista   « miserable, darling ▲ Gianbattista Empty02.01.15 14:49 par Clio ChattertonCiter Editer Supprimer 

perfectly wretched
L’intérieur de la pizzeria est chaud, à l’image d’un cocon. L’air transporte une odeur de sauce tomate chaude et de pâtes en train de cuire. Une vieille musique italienne sort sur un ton léger des enceintes, le genre de piège à touristes qui dit « Salut, nous sommes une authentique pizzeria italienne, installez-vous, commandez notre regina, spéciale pour les amoureux en voyage de noces ». Le genre de piège qui marche bien. Elle tient la porte à Gian, attend qu’il entre.

Clio – Si ça te fait plaisir et si le tricot te permet de te détendre d’une manière ou d’une autre, grand bien te fasse ! Je t’autorise à la faire. J’en veux une bleu marine. J’adore le bleu marine. Sache que je n’entre dans aucune interdiction. Mais maintenant que je sais où la bouteille d’Asti risque de m’emmener, je vais finir ma soirée à l’eau. In vino veritas, in aqua sanitas. D’accord, j’ai pas fait des tonnes d’années de latin mais je me souviens encore de cette maxime.

Clio se dirige, son sourire sur les lèvres, vers le comptoir et énonce clairement sa commande à la suite de son ami boiteux. Elle remercie le vendeur de son habituel sourire et suit Gian et Pizzo jusqu’à la table désignée. Elle abandonne son manteau sur le dossier de sa chaise, son sac entre ses pieds. Elle porte une main à son cœur, comme si elle venait de recevoir un coup et prend un air théâtralement choqué.

Clio – Oh mon Dieu… Il y a des choses que je ne sais pas sur toi ? Mais… Mais c’est une trahison ! Alors que j’ai entrepris de te faire un détail complet de ma vie, toi, tu me caches encore des choses ? Je ne sais pas ce qui me retient encore de me lever et d’aller commander leur alcool le plus fort…

Elle plaque une main sur ses lèvres pour étouffer un sanglot ridiculement faux avant de pouffer. Elle hausse les épaules.

Clio – On a tous des secrets. J’ai un nombre incalculable de secrets n’ayant encore jamais été mis à jour. Enfin, je vois plutôt ça comme des plaisirs coupables que comme des secrets. La vie, ce n’est jamais facile. Pour personne. On n’a pas la même notion de difficulté, c’est tout. Même sur mes deux jambes, je la trouve plutôt connasse, la vie, en ce moment.

Elle pince ses lèvres, joue avec une mèche de cheveux rebelle. Elle attrape le bout d’une peau morte et tire dessus, provoquant un léger picotement sur ses lèvres. Leur première dispute, c’était quand, déjà ? Dans le parc, sur les balançoires ? Ou bien c’était chez elle ? Elle lève les yeux au ciel.

Clio – Je ne vois pas en quoi les disputes seraient forcément ma faute. C’est autant à cause de lui que de moi. Quand on se dispute, c’est à deux. Sinon, on a l’air d’un con. Je ne sais plus, moi. Je ne sais même pas si c’était une dispute. Dans tous les cas, c’est à cause de Venise. Un jour, il partira. Et moi, je ne pourrai rien faire pour le retenir. C’est toujours la même chose, façon. Avec Milo, c’était pareil, je ne pouvais plus rien faire à part lui sommer de foutre le camp. C’était mieux ainsi.

Milo était un connard.
Un putain de connard.

Clio – Enfin, la dernière fois… On va dire que j’ai cassé de la vaisselle. Comme une matrone. Déjà que je n’avais pas grand stock de vaisselle, maintenant il a diminué. Oh merde… Dis-moi que c’est normal, que je ne suis pas devenue une matrone dominatrice qui casse de la vaisselle pour la moindre petite chose… Je ne suis peut-être qu’une hystérique, au fond. Iiiiik. Ma vie est fichue.

Et elle abat théâtralement son front sur la table, devant elle.




Dernière édition par Clio Ferrazzini le 10.01.15 20:29, édité 1 fois

Seisyll E. Hilbilge
« PELAGIA »

MESSAGES  : 309
POINTS  : 3860
PRÉSENTATION   : « QUAND ON EST DÉJÀ MORT, ON A PLUS RIEN À PERDRE. »
FICHE DE LIENS  : « ACRID BITTERNESS OF LOST JOURNEY. »
DATE D'INSCRIPTION  : 30/07/2014


« miserable, darling ▲ Gianbattista Empty
MessageSujet: Re: « miserable, darling ▲ Gianbattista   « miserable, darling ▲ Gianbattista Empty05.01.15 2:45 par Seisyll E. HilbilgeCiter Editer Supprimer 

C’était léger, terriblement léger comme situation, comme conversation. Un ilot de calme dans le bazar de la tempête qui se préparait, voir qui avait déjà commencer. Une tempête englobante qui encerclait tout. Auquel allait résister cette pizzeria, Clio, Pizzo et Lana dans le sac à dos. Être avec Clio, c’est comme appuyer sur le bouton « pause » de la poisse et de l’enchainement des événements, du battement d’aile du papillon à la tornade. Quand tu sauras, Clio, ce que je te cache depuis toujours, le prendras tu toujours avec cet air théâtral ? Ou ce sera un vrai dégout, un vrai rejet. Ne pas y penser. Au train où vont les choses, il risque de reste Gianbattista Virgilio jusqu’à la fin de ses jours. Non, c’est mauvais de penser ainsi. N’oublie pas, Gian, l’objectif, c’est de passer un jour en toute quiétude la porte de l’appartement de Castello, dans une « c’est moi » murmuré. Ou la porte du magasin. Ou alors le poste de traghetto. Moment mainte fois imaginé qui ne se concrétise jamais. Trop dangereux, c’est l’excuse ou la raison. Les Disorders en la personne d’Eleonora et leurs menaces sont trop proche. Et ce n’est pas la contre menace, qui certes lui permet un sursis mais n’éloigne pas suffisamment l’épée de Damoclès des têtes de ses proches .Il y va-t-il un moment où il débarquera chez Clio en lui sommant de faire ses valises, parce qu’elle sera concerné par la menace comme l’est Salvo ou … Ne pas y penser, surtout ne pas y penser. Un moment léger, on a dit. C’est à son tour de rétorquer

« Alors quel genre de masque peuvent porter les cadavres de ton placard. Un masque d’Arlequin, de Colombine, de dottore de la peste ? J’ai rencontré un dottore, il parle une langue bizarre, son truc à lui, c’est les macchabés, les vrais, pas ceux de tes placards, c’est un boiteux comme moi – on a ouvert la société des boiteux de Venise tous les deux. Bien sûr, y’a que nous deux en membre -, et j’ai dû le ramener chez lui parce qu’il était ivre. J’ai rangé chez lui aussi parce que son appart, c’était pire que ton magasin au mois de mars, après le rush du carnaval. Je n’arriverais jamais à vous comprendre, être du désordre. Revenons à tes cadavres, vu que c’est le sujet actuel de notre discussion. Je les vois bien avec le masque à plume rose de l’autre pervers. Alors ? »

Sourire en coin, sarcastique, curieux, pupille outre-mer qui s’éclaircit vers un azur certain. Les disputes. Gian sort une cigarette et se l’allume, inspirant du tabac fermant les yeux. Clio, casser les assiettes ? Oh oui, qu’il l’imagine. Il l’imagine très bien même. Il tchippe, désapprobateur, soufflant son nuage de fumée, tête renversée vers le plafond avant de se redresser.

« Tss… Petite joueuse. Je change de paires de lunette toutes les deux semaines, quasiment. Et puis, tu ne casse pas de vase Ming toi. Tu fais marcher le business des porcelainiers comme je fais marcher le business des opticiens, même si certes, ça doit me revenir plus cher qu’à toi. A ma décharge, tu n’as jamais voulu que j’approche Milo, il serait surement repartie ailleurs, certes, mais avec un œil au beurre noir en souvenir de la ville des doges .Sinon, suis le , ton français . Tu te reconvertie en diseuse de bonne aventure et hop, tu montes ta baraque. »

Moqueur .Tu te demandes vraiment pourquoi Clio n’a jamais voulu que tu approches Milo . Le garçon dépose un grand sac avec leur commande sur la table , Gian le remercie d’un signe de tête

« Alors ? On les manges où, ces pizzas ? »

Clio Chatterton
« PELAGIA »

MESSAGES  : 585
POINTS  : 3868
PRÉSENTATION   : www.
FICHE DE LIENS  : www.
DATE D'INSCRIPTION  : 29/07/2014


« miserable, darling ▲ Gianbattista Empty
MessageSujet: Re: « miserable, darling ▲ Gianbattista   « miserable, darling ▲ Gianbattista Empty10.01.15 20:33 par Clio ChattertonCiter Editer Supprimer 

perfectly wretched
Clio fait taper ses longs ongles manucurés et vernis d’une jolie couleur bleu pétrole sur la table. La nappe blanche absorbe le bruit, le rend moins atroce. Gian lui demande une explication sur les cadavres qu’elle planque avec peine dans ses placards. Un jour, la porte viendra à céder, elle le sent. Néanmoins, elle lui sourit. Qu’est-ce qu’elle devrait lui dire ? Qu’elle n’est pas ce qu’elle est censée être ? Ce serait trop énorme. Elle se contente de lui sourire de son sourire de chat, le mystère du chat de Cheshire peint sur son visage. Il a changé de sujet, elle change d’expression. Ce serait comme retirer un masque pour en faire apparaître un autre. Comme dans les dessins animés. Il lui parle d’un docteur, elle écarquille les yeux. Oh.

« Yvan quelque chose ! Un prénom dans le genre… Il vient de… De… Merde. Il vient d’où, déjà… ? Bref ! Je l’ai rencontré deux fois. La première fois, à la terrasse d’un café. Il m’a aidé à me débarrasser de Miguel. Tu te souviens ? Le gros lourd dont je t’ai parlé. Le genre de mec qui, quand il a une idée en tête, tu dois toi-même aller la chercher dans sa boîte crânienne pour qu’il laisse tomber. La seconde fois, c’était à l’hôpital. Pour mon orteil. »

Des rencontres courtes, sans lendemain. Ils ne fonctionnaient pas sur un système de rendez-vous classique. Ils se permettaient juste d’apparaître dans la vie l’un de l’autre à n’importe quel moment pour en sortir l’instant d’après. Jusqu’à la prochaine fois. Dans un musée ou dans sa boutique. A l’épicerie du coin. Partout où le hasard allait se fourrer. Elle roule des yeux, lance un regard vers le comptoir. Il est revenu sur les masques. Elle hausse les épaules.

« J’adore le rose. Je crois même que je l’aime au point de pouvoir dire que c’est ma couleur préférée. Mais la couleur qui me va le mieux, c’est le bleu. Le bleu mais… Mais pas tous les bleus. Qu’est-ce que tu veux que je fasse ? Que je brise la pile de boîtes à chaussures entassées comme un barrage pour cacher mes cadavres ? Très bien. Alors… Mh… Je suis accro aux vieux dictons comme « 23 :23, quelqu’un pense à moi. », etc. Voilà ! Rien de bien folichon, tout est dans la même veine. »

Elle lui sourit. Qu’est-ce qu’elle pourrait bien faire d’autre ? En général, on lit facilement en elle, elle cache rarement des choses. Elle était plutôt le genre de filles à dévoiler une bonne partie de sa vie au premier inconnu. Il change de lunettes souvent, c’est vrai. Mais Clio se voyait mal casser les lunettes de Gabriel. Déjà parce qu’il n’en portait pas. Ensuite, parce qu’il avait une meilleure droite qu’elle. Puis, elle cassait ses affaires à défaut de briser celles des autres. Gentille fille.

« Je fuis Milo comme la peste. Je ne sais même pas ce qu’il devient, ce salaud. Je crois encore sa mère, de temps en temps mais cette vieille folle me dévisage toujours avec autant de méfiance. Si elle le pouvait, elle m’enverrait au bûcher… Faut dire qu’elle était tellement câline avec son gros bébé d’amour qu’elle n’a pas supporté que je me crée une petite place dans son univers. Pourtant, les autres filles, elle avait l’air de les apprécier un minimum. Assez pour les inviter au repas de Noël. Elle doit avoir un problème avec les rousses sexy, je ne vois pas autre chose. Elle me détestait avant même que Milo ne déverse son fiel sur mon compte. Ah, ce connard. »

Elle hausse les épaules. L’odeur de la cigarette ne l’a jamais dérangée. Elle aime plutôt bien, d’ailleurs. Son regard s’illumine quand elle voit leurs commandes arriver. Son ventre se tord, elle meurt de faim. Elle annonce la couleur à Gian, d’accord ils peuvent aller bosser à la boutique. Elle remercie le serveur, le gratifiant d’un sourire tout en se levant pour se saisir de sa veste et de sac.

« Mh… Qu’est-ce que tu veux que je fasse en France ? Je ferai une mauvaise diseuse de bonne aventure. J’interprète toujours mal les cartes. J’ai eu ma période « tarot de Marseille », tu sais. J’avais… Quinze ans ? En plus, moi, ce que j’aime, ce sont mes masques. Que veux-tu que je réalise des masques en France ? Peut-être que les théâtres m’en commanderaient mais ce n’est même pas sûr. J’ai une formation professionnelle dans l’artisanat de masques et je n’ai que ça. Alors, à part devenir une femme de ménage immigrée, je ne vois pas ce que je ferai là-bas. »

Elle s’avance vers la porte qu’elle ouvre en lançant, haut et fort, un joyeux « Au revoir ! ».

« En plus, si je venais à partir, je suis sûre que tu t’ennuierais de moi. Non ? Nos soirées en tête à tête, la Grappa, le plancher de ma boutique et les potins. Ce serait moins drôle si je vivais ailleurs, tu ne trouves pas ? »




Seisyll E. Hilbilge
« PELAGIA »

MESSAGES  : 309
POINTS  : 3860
PRÉSENTATION   : « QUAND ON EST DÉJÀ MORT, ON A PLUS RIEN À PERDRE. »
FICHE DE LIENS  : « ACRID BITTERNESS OF LOST JOURNEY. »
DATE D'INSCRIPTION  : 30/07/2014


« miserable, darling ▲ Gianbattista Empty
MessageSujet: Re: « miserable, darling ▲ Gianbattista   « miserable, darling ▲ Gianbattista Empty12.01.15 21:47 par Seisyll E. HilbilgeCiter Editer Supprimer 

Gian écarquille les yeux à son tour et fixe Clio derrière la brume de ses loupes. Alors comme ça, elle connait le dot’. Le monde est décidément petit. Si Clio a vu le dos, peut-être a-t-elle vu… Non aucune chance. Clio aurait réagi autrement à cette annonce. L’histoire de Miguel lui passe un peu au-dessus de la tête. Décidément, ces derniers temps, Clio est un aimant à mec à problème. Ce n’est pas bon, Borée, tu as certes toujours attiré de drôle de mec dans tes courants d’air chaud , depuis qu’il la connait , elle a toujours attirer ces drôles de bougre, cette farandole de marionnette . Et le dernier en liste, il fait partie de ces pantins aussi ? Ou est-il différent ? Trop de questions, pas de réponse, enfin, pas de réponse qu’il ne peut obtenir qu’autrement qu’en bombardant Clio de question, ce serait malvenu et tu n’as pas la tête à cela. Les œillets de rideaux et les ourlets de robes ont annihilés ta langue de vipère, celle des commères. Revenons au dot’. Toi, tu te souviens de son nom depuis la fois où tu es descendu à la morgue pour chercher les pilules contre les nuages noirs d’Addie, pour ne pas que ces derniers lui embrument trop les idées et ne la perdent en torrent de colère

« Si tu restes avec moi dans les parages, tu risques de le revoir et ce sera pas fortuit cette fois ci. Il s’appelle Istvan, Istvan Fersen mais moi je l’appelle dot’. Pour dottore. Ma mère m’a toujours dit qu’il valait mieux appeler un dottore, quel que soit la matière ou la discipline dans laquelle il l’a obtenu , dottore parce que cela flattait l’ego , montrait une déférence et mettait en avant leurs si longues études et les si longues recherches qu’ils avaient faites pour y arriver. Je crois que ma mère aura bien voulu m’appeler dottore un jour. Malheureusement, il n’y a pas de dottore de couture. Et je ne suis pas que le dot’ face peu de cas là-dessus. J’ai beaucoup avoir coupé les ponts avec ma famille, ça m’est resté. Ça fait beaucoup rire Salvo. »


Gian se lève, s’appuie sur sa béquille et repasse le sac à dos avec Lana sur son dos. Pizzo s’est levé en réaction aux effluves de nourriture humaine si délicieuse qui s’échappe du sac. L’homme lui gratouille l’arrière du crâne alors que lui, le fixe la langue pendante. Cette fois, il est sûr, son maître va lui enfilé, c’est obligé. Et si ce n’est pas lui, c’est Clio. Bref, y’en aura forcément un des deux qui lui donnera un morceau de cette fichu pizza. . Gian attrape le sac de vivre et salut l’assemblée d’un geste de la main. L’attention de ces derniers se reporte sur le match de foot qui vient de commencer. Sifflet de l’arbitre, coup d’envoi. Les voilà qui reprennent le chemin de la boutique de Salvo. Gian ne sait pas si le vieux est rentré, il aurait peut-être dû prendre une autre pizza, parce que s’il est là, il va les faire monter et préparer du rab ‘. Parce que les jeunes, ça ne se nourrit pas que de pizza qu’il dit toujours. Gian profite du trajet pour s’en griller une, encore.

« De toute façon, tu es tellement désordonnée que c’est un miracle que tes cadavres ne se soient pas déjà écroulés du placard. C’est l’avantage d’être ordonné, il y a de fortes chances que j’emmène mes secrets dans ma tombe. Mon sang est transgénique, mes poumons sont faits de tabac, à ta place, je ne m’en ferais pas trop pour moi. Je te le redis, mais je crains que tu n’aies un jour à commérer avec mon fantôme ou ma plaque au cimetière. Vois ça comme un avantage, tu auras la bouteille de grappa pour toi toute seule. Pense vraiment à la France, surtout avec ce qu’il se passe à Venise en ce moment. Cela te sauvera peut être la vie. »


Gian s’arrête, attend Pizzo qui flâne derrière, truffe au vent, ayant déniché une espèce de barreau de chaise on ne sait où. Son maître soupire. Vraiment son chien a le chic pour dégoter des objets improbables comme jouet .


« »



« miserable, darling ▲ Gianbattista Empty
MessageSujet: Re: « miserable, darling ▲ Gianbattista   « miserable, darling ▲ Gianbattista Empty par Contenu sponsoriséCiter Editer Supprimer 

 
« miserable, darling ▲ Gianbattista
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» SMS, darling ▲ Gil
» — THE ALIENIST — Gianbattista
» L'Abandonnée ∆ Gianbattista Di Medico
» « we drink to the dregs ▲ Gianbattista
» Persistance de la mémoire ∆ Gianbattista Di Medico

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Escalus :: 
DIVERTISSEMENTS
 :: Archives :: Univers 1
-




Ewilan RPG