Il y a cette chose, cette chose qui la hante depuis des années, comme s’il y avait quelqu’un depuis un autre endroit qui s’amusait à insinuer ses sentiments et ses images terribles. Ses rêves qui se transforment en cauchemar la laissant juste avec un sursaut au réveil le souffle coupée, la sueur lui piquant les yeux.
Siobhán pensait avoir mit de côté la terreur et ses mauvais pressentiments après les incidents qui avaient marqués sa vie. Mais c’était sans compter sur ce fichu incident survenu il y a deux mois de cela. Lui laissant encore des stigmates sur la peau. La cicatrice était petite. Une simple boursouflure sur le haut de son poignet. Brûlure survenue lorsque la peur l’avait prise de court et que sa main c’était posé sur ce tuyau bouillant au port.
Elle était entrain de tenir ce poignet comme si elle avait peur qu’il tombe dans les abîmes de la terreur. Avançant dans la file d’attente, un pas après l’autre. Elle en était venue à perdre la notion de sa venue ici. Elle n’avait pas de correspondance à envoyer. Un regard en arrière et s’apprêtant à quitter la file la scientifique se souvenue pourquoi elle était ici.
Sa poitrine se souleva par un soupire tue. Se demandant pourquoi tout devait être aussi compliqué. Pire qu’un jeu du chat et de la souris. De ses yeux perçants elle regardait autour d’elle cherchant un homme à la réputation bien trop imposante pour ses épaules. Mais elle ne le trouvait point.
Si bien que lorsque la file d’attente commença à avancer. Siobhán fit un pas sur le côté laissant sa place à la personne qui se tenait derrière elle. Attendant tout simplement sa visite.

D’un simple coup d’œil elle avait réussit à entrapercevoir la silhouette qu’elle désirait et qu’en même temps ne voulait pas voir. Ses paupières se baissent tristement et un simple hochement de tête se fait voir.
Quittant sa place dans la fille d’attente, Siobhán venait s’asseoir à ses côtés. Déposant son sac à main sur ses genoux. Sa bouche s’entrouvre pour tenter de dire une phrase joyeuse comme elle aurait pu le faire en sa compagnie en temps normal. Mais à la place c’est une question pleine de sous-entendu qui se fait ouïr.
« Est-ce que vous croyez qu’il puisse exister une chose capable de nous faire payer nos actions même si elles étaient faite dans une bonne attention ? » Voilà ce qui se murmurait à travers ses lippes sèches.
Depuis quelques temps elle se posait cette question. L’empêchant de dormir, créant un bien pour un mal une sorte de remède à ses terreurs nocturnes. Mais lorsque ses yeux se posaient sur Saul et qu’elle entraperçoit cette lueur si particulière la scientifique ne voulait pas l’embarquer dans ces abîmes. « Oubliez cela, entre ses baleines à longueur de journée me font dire n’importe quoi. »
Son visage se force à être joyeux, étirant un sourire totalement faux. D’habitude elle arriverait très simplement à faire croire qu’elle est réellement joyeuse mais là ce n’était pas le cas. « Comment allez-vous aujourd’hui ? » Le questionnait-elle d’une voix plus audible et totalement fausse.