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I would have my secretary do it, but she’s dead. | Abraham | 5 Mars 125
Il était très rare que Saül fasse les tâches de la femme de maison, mais parfois, Isobel lui demandait exceptionnellement de s'occuper de quelques petites choses. Sortir les poubelles, réparer un robinet qui fuit... Des choses viriles. Puis Saül était de ces hommes qui ne détestent pas cuisiner, même s'il préfèrerait bien entendu qu'on lui apporte un plat tout chaud à même la table sous laquelle ses pieds gigotaient d'impatience. Et ce matin, Isobel lui avait désespéramment demander de s'occuper d'aller acheter le poisson qu'elle cuisinerait le soir, ainsi, il choisirait lui même la taille, l'espèce et la quantité. Acceptant la tâche qui lui incombait tout en rouspétant pour un la forme, l'époux Darwin avait pris un sac de provision, son grand manteau, ciré ses chaussures et mis un chapeau sur sa tête qu'il montrait fièrement au petit monde. Direction le port, là-bas, les produits étaient frais.
Seulement le port était aussi le berceau de tous les vices. Le Gardien, dont la tâche première était devenue la sécurité, savait pertinemment ce qui se tramait ici. Contrebande, trafic, achat-revente... Si l'on n'était pas samedi, il pourrait coffrer tout le monde en levant le petit doigt, mais aujourd'hui il s'occupait de sa famille, qui en avait bien besoin. Depuis le décès d'Yseult, il avait été d'autant plus distant, renfermé. Isobel détestait ça, et il sentait que s'il ne regagnait pas la confiance de sa femme, elle prendrait sûrement la porte.
Arrivé au port, Saül fit en premier lieu un petit tour des étales de pêcheurs pour voir le choix qu'il avait mais aussi la fraîcheur des poissons. Cela l'avait toujours amusé que ces pêcheurs soient là, à montrer leur soi-disant pêche, alors qu'il était en réalité question de trafic avec l'extérieur. Dorades, Loup... Il ne savait pas quoi choisir mais fini par opter pour de la Sole, son fils adorait cela. S'approchant d'un marchand qu'il connaissait bien, il le salua et passa commande pour 8 filets de sole, soit deux poissons entiers. Il avait demandé à ce qu'ils soient écaillés à minima, mais la famille se débrouillerait pour les arrêtes. C'était le petit plaisir de Tomás lorsqu'il mangeait sa sole, tirer un grand coup sur la colonne vertébrale pour enlever tous les minuscules ossements qui se rapprochaient davantage du cure-dent. Il s'apprêtait à payer quand quelque chose lui fonça entre les jambes. Un Arrêtez-le ! suivit la collision, et très vite, le Gardien comprit que le gamin qui courrait avait volé un poisson à l'échoppe d'à côté. Ni une ni deux, il fit un signe rapide au poissonnier accompagné d'une phrase dite rapidement, s'envolant dans les airs : Mettez ça de côté ! et il se lança à la poursuite du voleur.
Il n'était pas le Gardien pour rien, sa réputation en dépendait. Oui, il le rattraperait. Il le fallait.
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Sujet: Re: I would have my secretary do it, but she’s dead. | Abraham | 5 Mars 125 19.11.15 13:28 parAbraham Land
Résumé Mars 125. Abraham vient de retrouver sa mère après presque cinq ans éloignés l'un de l'autre. Le lendemain, il décide de faire des courses pour elle et se rend au Centre de Pelagia, là où se trouve le grand marché, celui près du port. Mais il ne se doutait pas que sur le chemin il rencontrerait quelqu'un tel que Saul ...
Hors sujet Moi à sa place j'aurais peur que son poisson préféré ce soit le Sole ... Sole, Saul ... Bon ok.
BUT SHE'S DEAD
Le cinquième jour de la première semaine du mois de mars venait de démarrer. Et Abraham se réveilla midi passé, une assiette posée près de son chevet. Les lumières étaient éclairées au maximum dans le quartier nord de Pelagia. Niveau 2. Le jeune homme n'avait pas l'habitude et il mit un certain temps avant de s'habituer à ce réveil difficile. Passant à côté de son déjeuner préparé par sa mère qui rentrait apparemment manger le midi. Il l'avait raté de peu, elle venait de sortir. C'était peut être même le bruit de la porte qui claquait qui l'avait réveillé. Marchant jusque la salle de bain, il s'arrêta face au miroir et se regarda un instant : d'immenses cernes sous les yeux, ceux-ci d'ailleurs très rouges, la peau blanche, marquée, le torse griffé, coupé, et le dos pleine de griffures des ongles de la maîtresse d'art. Les blessures étaient petites, et elles commençaient déjà à cicatriser. La vieille, il était parti de chez cette femme, tôt le matin et sans même lui dire en revoir. Il s'était arrêté chez sa mère et s'était effondré dans ses bras, manquant de refaire une crise. Elle s'était occupée de lui, lui avait parlé calmement. Puis il s'est endormi chez elle. C'était donc son premier jour, son premier réveil, ailleurs que chez lui ou chez quelqu'un. Marchant jusque la cuisine en ayant récupéré son assiette, il mangea rapidement le contenu, de la viande simple ramenée de l'extérieur, avec une patate. Une feuille avec un mot était posé sur la table. Abraham s'avança jusqu'à elle et se mit à la lire en diagonale. Bonne journée mon chéri ... Je t'ai préparé le déjeuner ... Fais attention ... Je reviens vers dix-sept heures ... Il revient à son assiette et la termine rapidement, la déposant dans l'évier. Le temps passa, où il restait couché dans le canapé, en caleçon à lire un livre dans la bibliothèque de sa mère. Une histoire de Bolo'Bolo qui appartenait à son père. Puis en repensant à son repas, il se leva et s'enferma dans sa chambre. Une heure après il était habillé, une chemise noir, un vieux pantalon en jean, sa veste en cuir basique et ses vieilles chaussures non cirées, avec un sac de course sous le bras : il avait eu l'idée, comme ça, d'acheter du bon poisson au marché près du port avant le retour de sa mère. Un passage rapide, pour respirer et peut être croiser Séléna ou l'un des coursiers de Seisyll. Dire de ses nouvelles.
Il traversa les routes du niveau 3, basses, sombres, en évitant le Nautillus. C'était devenu une habitude et il connaissait ces coins par cœur, ayant apprit à éviter les parties les plus dangereuses. D'un pas rapide il monta les marches qui amenaient jusqu'au port. Le visage encore écorché, il peinait à faire un sourire aux vendeurs de poissons. Puis, d'un coup, il sentit quelque chose de puissant tomber entre ses jambes. Baissant la tête, il aperçu une petite masse bouger rapidement. Un petit homme pas plus haut que les enfants de huit ans. Mais ... C'est un enfant de huit ans ! Le regardant s'éloigner en s'excusant, il détourna le regard, songeur. Et c'est alors qu'un homme manqua de le percuter. Abraham l'esquiva au bon moment mais son visage lui rappelait quelqu'un ... DARWIN. La peur mais en même temps la colère se mêlaient. Ce connard avait enfermé bon nombre de ses camarades, et il était à la base du projet des caméras dans tout Pelagia. Qu'est-ce qu'il devait faire ? Fuir ou rester là à le regarder 107 ans ?
Pas des plus athlétique, ce n'est qu'au début de sa course que Saül réalisa qu'il faisait une erreur en poursuivant cet assaillant. Non seulement il était jeune, petit, pouvant se faufiler partout ; mais en plus le Gardien n'avait plus 20 ans et son entrainement à la course n'était pas des plus effectif. A peine avait-il entrepris de le suivre que le voleur était déjà bien plus loin, et toutes ces personnes bloquaient la route de Saül qui ne manquait pas de foncer dans quelques épaules sans s'excuser. Lui qui voulait paraître un bon Gardien en prenant en fuite une criminel, il ne saisissait même pas qu'en bousculant des gens sans s'excuser, il resterait bas dans les esprits.
Après deux ou trois personnes, il s'excuse envers le quatrième, bloquant sur son visage. Un jeune homme pour lequel il avait une impression familière. Mais le chapardeur courrait toujours et Saül ne pouvait s'arrêter... A moins que. Le gamin vient de se vautrer sur un on-ne-sait-quoi qui dépassait. Il est à terre, il ne reste qu'au quarantenaire de mettre un pied sur son museau pour avoir officiellement gagné. Il hésitait presque, mais à la place, il arriva essoufflé au-dessus du garçon dont il saisit le poignet pour le relever. Maintenant qu'il le voyait... Il avait quoi, tout juste quelques années de plus que son fils ? Eh bien petit, qu'est-ce que c'est que ça ? On ne t'a jamais appris que les choses dans la vie, elles se méritent ? Une remarque typique d'un homme qui a créé son empire sans l'aide de personne, égoïsto-centrique.
Il continuer de souffler, respirant difficilement. Relevant la tête face aux personnes qui l'entourent, Saül prit la parole d'une forte voix. Quelqu'un connaîtrait-il cet enfant ? Il avait toujours le gamin au bout des doigts, attendant des réactions autour de lui. Il aurait sûrement une mauvaise image s'il menaçait le petit d'appeler la milice... Alors il n'en fit guère et commençait à réfléchir à un speech à donner sur la mauvaise alternative qu'était le vol.
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Sujet: Re: I would have my secretary do it, but she’s dead. | Abraham | 5 Mars 125 20.11.15 17:36 parAbraham Land
Résumé Mars 125. Abraham se rend au marché du Port lorsqu'il percute un petit garçon. Ce gamin vient en réalité de l'orphelinat des enfants de Sase, à deux coins de rue. Mais Saül, Gardien de Pelagia, l'arrête dans sa course pour "le corriger" ...
BUT SHE'S DEAD
Les yeux clairs et transperçant de Saül Darwin, Gardien de Pelagia, observèrent durant un court instant ceux sombres et froids d'Abraham, membre de La Compagnie. Un regard croisé qui fit froid dans le dos de ce dernier, restait bloqué sur place jusqu'à ce que l'homme se décide à repartir chercher l'enfant qui s'était maladroitement accroché dans ses propres pieds et était tombé par terre. Attrapant le poignet maigre et fragile du pauvre gamin, Saül n'hésita pas à lui faire remarquer que les choses dans la vie se méritent. Abraham, comme quelques personnes autour de cette scène pour le moins étonnante au Cœur de Pelagia, se mit à grimacer en voyant ce Gardien, haut et costaud, tenir fermement ce garçon qui se mit à pleurer. Extérieurement, Abraham restait au même emplacement que tout à l'heure quand il avait faillit rentrer en plein dans l'homme le plus détesté de La Compagnie, il ne bougeait plus et ne respirait même presque plus. Mais intérieurement, il rêvait de se jeter sur cet homme et de lui faire la peau pour être aussi arrogant et bête. Homme qui éleva la voix autour de lui : « Quelqu'un connaîtrait-il cet enfant ? » Le gamin essayait de rester digne, gardant ses larmes pour lui, le poisson toujours dans son autre main, essayant de se débattre. Abraham reconnu de suite ce manteau que le petit portait. C'était évident maintenant. Alors il hésita à réagir, aidant l'enfant. Mais il savait que sa tête était recherché pour avoir cassé des caméras de surveillances à une époque ou pour avoir trafiqué dans quelques mauvaises histoires de règlements de compte contre la Milice. Mais son envie de justice l'obligea à faire demi tour vers Saül et l'enfant, sans qu'aucune personne autre que lui ne réagisse. Peut être étaient-ils juste choqués de voir une telle scène alors que le trafic et les vols sont présents dans ce genre d'endroits ? Ou avaient-ils tous peur de se confronter à Darwin, Gardien de cette ville, membre du grand conseil. C'est fou comme Abraham a la côte avec le Conseil en ce moment. Bientôt il croisera le vieux ou encore la folle scientifique ... c'est quoi leur nom déjà.
▬ « On appelle ce genre de gamin les Oubliés. » Sa voix était calme, essayant de ne pas être trop froid pour paraitre être un simple citoyen lambda venant acheter son poisson l'après-midi. « C'est un orphelin. Regardez son manteau. » Il fit une petite moue. « Deux ans dans une école supérieure religieuse m'auront apprit à reconnaitre l'insigne de l'orphelinat des enfants de Sase quand j'en vois un. » Tranquillement, essayant de faire abstraction des reniflements de tristesse de l'enfant, il montra rapidement du doigt la petite insigne brodée sur le manteau. Vous voyez ? De quoi calmer un peu les ardeurs de cet homme qui se rendrait bien vite compte qu'il a l'air d'un dangereux psychopathe qui aime arrêter les pauvres orphelins et leur serrer les poignets en leur mettant la honte devant toute l'assemblée. La justice devrait être à refaire ... Pardon. Ça tout les gens du niveau 3 le savent très bien. Voir un homme du niveau 1 s'en prendre à un gamin du niveau 3 ça ne devrait plus choquer personne. Fiers comme ils sont. Tout en gardant le plus possible son calme, Abraham se mit à genoux pour être à la hauteur du petit.
▬ « Il faut rendre le poisson que tu viens de voler. Le monsieur à raison. » Le gamin essuya une larme. « Pleures pas, je vais t'offrir quelque chose d'encore mieux que le poisson pas bon pas frais ... Tu aimes le chocolat ? » Les yeux de l'enfant se mirent à briller, mais d'une lueur d'espoir cette fois-ci. Abraham fit un bref sourire et se releva pour être à la hauteur de Saül, évitant discrètement son regard. « Je vais lui offrir du chocolat et le ramener à l'orphelinat. »
Les Oubliés. Ce nom, et la voix qui l'avait prononcé, résonnèrent dans l'esprit de Saül. Orphelin, bien entendu, il n'avait pas eu le temps de bien regarder ledit manteau, trop occupé à courir après le fugitif. Que Sase lui pardonne, mais il n'en restait pas moins que le vol dans la cité était punissable, y compris pour quelqu'un qui n'avait rien. C'était la dure loi de la vie ici, prendre ou se faire prendre. Le Gardien maintenait sa poigne sur l'enfant quand il prit la parole en direction de l'homme qui lui avait donné ces renseignements. Toujours un peu essoufflé, il lui dit : En effet, merci à vous, je n'avais pas vu ce détail. Monsieur... ? Demander le nom de celui qui l'aide était la moindre des politesses. Mais le Monsieur était déjà à terre, tentant de discuter avec le gamin.
Il n'entendait pas ce qui c'était dit, mais il vit l'enfant tendre le poisson à son interlocuteur qui se relevait déjà. Oh, faites ce que vous souhaitez de votre chocolat Monsieur, c'est d'ailleurs très généreux de votre part, mais l'enfant ne repart pas avec vous. Il se baissa pour parler à la petite tête blonde directement. Quel est ton prénom, petit ? Je ne peux pas te ramener à l'orphelinat directement, il faut aller faire tes excuse à celui qui a pêcher ce poisson. Sa main était tendue vers le poisson qui trônait dans les bras de l'homme généreux, puis Saül releva les yeux. S'il était adulte, la milice serait déjà là. Le vol n'est pas tolérable, mais bien sûr, personne ne va l'enfermer. En revanche il faut qu'on lui explique. Et puis s'il y a de gros soucis de moyens à l'orphelinat, nous devons être mis au courant. Les enfants sont l'avenir, on ne va pas laisser l'orphelinat se dépérir ! Il en est hors de question.
Étonnement, Saül pensait profondément ce qu'il disait. Le Conseil avait toujours mis en place des réformes pour protéger et éduquer les enfants. Lorsqu'ils étaient récupéré par les Phares, les six haut-placés n'étaient plus mis au courant de ce qu'il se passait - surtout depuis le suicide de la Déité puisque le lien religieux ne se faisait plus. Ils avaient confiance envers les hommes de foi. De fait, si quelque chose se passait mal, c'est simplement car ils n'étaient pas au courant, ne pouvaient pas le deviner, et n'avaient donc pas pu agir. Merci beaucoup pour votre aide. Il fit un signe de tête au jeune homme, le regardant droit dans les yeux. Son visages, ces traits... Ils étaient familiers, et Saül fit une moue perturbée en réfléchissant au lieu où il avait déjà pu croiser cette personne.
Dîtes... Vous semblez bien vous y connaître, auriez-vous un peu de temps et d'envie de venir témoigner pour l'orphelinat ? Ne serait-ce que rester ici pour me raconter ce que vous savez, que l'on puisse prendre des mesures. La main du Gardien n'avait toujours pas lâchée celle de l'enfant qui, par moment, essayait de se débattre. Si l'homme acceptait de répondre à ses questions, peut-être que Saül se rappellerait d'où il connait ce visage, car cela commençait vraiment à le perturber.
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Sujet: Re: I would have my secretary do it, but she’s dead. | Abraham | 5 Mars 125 30.12.15 16:04 parAbraham Land
Résumé Mars 125. Abraham se rend au marché du Port lorsqu'il percute un petit garçon. Ce gamin vient en réalité de l'orphelinat des enfants de Sase, à deux coins de rue. Et Saül, Gardien de Pelagia ne semble pas vouloir lâcher cet enfant voleur et cet homme dont le visage lui rappelle quelque chose ...
BUT SHE'S DEAD
Si Abraham n'avait pas apprit à rester calme et jouer une autre identité avec Seisyll quelques mois plus tôt, il serait déjà en train de lever les yeux au plafond de verre en soupirant. Un nom, le gardien avait demandé subtilement un nom. Étrangement, Abraham se doutait qu'il avait été dans un sens reconnu. Dans le sens où cet homme le fixait un peu trop, cherchant comme quelque chose dans son regard. « Vous pouvez m’appeler Joseph ... » Heureusement, Saül était vite passé à autre chose, revenant sur cet enfant orphelin qui essayait de s'extirper de sa poigne. L'enfant ne repart pas avec vous. Bien sûr, c'était évident. Abraham eut un moment de doute, tandis que l'homme s'était finalement adressé un peu plus gentiment à l'enfant qui ne donna pas son nom, tournant la tête ailleurs comme pour bien lui faire comprendre qu'il n'écouterait pas. Finalement, le garçon fit un petit "oui" murmuré pour répondre qu'il allait s'excuser au pêcheur. Ils n'allaient pas l'emmener, ils allaient juste lui expliquer que ce qu'il faisait été mal. Dans un sens, emmener un petit garçon aurait été idiot et l'aurait traumatisé. Et dans un autre sens, Abraham voulait toujours jouer le héros et exposer son point de vue simple : si certains se mettent à voler c'est parce qu'ils sont trop exploités pour avoir un revenu pour nourrir leur famille. Le fait que cette fois-ci c'était un enfant, orphelin qui plus est, était difficilement explicable. Saül avait peut être raison dans un sens, s'il y a de gros soucis de moyens à l'orphelinat, nous devons être mis au courant. Abraham est loin d'ignorer ce qui se passe dans certains endroits des quartiers 1 et 2. Si le Conseil savait tout, ou ouvrait les yeux sur certaines choses, ils seraient vite étonnés de voir qu'ils n'aident que le un tiers des problèmes. Exploitation, d'enfants comme d'adultes, agressions physiques ou verbales, profits, échanges illégaux, quelques petits meurtres ... Rien de bien grave pour ceux qui vivent dans le cocon du Haut. Abraham fut remercier par cet homme, et dans sa tête c'était comme si il était devenu ami avec cet homme. Impossible. Un bref lever de main comme pour dire que ce n'était rien, et voilà que le Gardien surenchérit avec du mieux : « Vous semblez bien vous y connaître, auriez-vous un peu de temps et d'envie de venir témoigner pour l'orphelinat ? » ... Venir ? Où ça ? ... Abraham sentit ses pieds s'enfoncer dans le sol. Deux semaines plus tôt il avait évité La Millice avec le gérant de la bibliothèque et cette histoire de documents dont il avait gardé le secret jusque là, étrangement. Et voilà qu'il sentait cette police lui revenir en plein dans le nez. Les malheurs lui arrivaient en pleine figure ces temps-ci de toute façon. « Ne serait-ce que rester ici pour me raconter ce que vous savez, que l'on puisse prendre des mesures. » Aïe. Ne jamais sous estimer quelqu'un du Conseil. Que ce soit miss Lullaillaco ou encore ce cher monsieur Darwin.
Peut être que le temps de réponse ne jouait pas en sa faveur. Encore plus lorsqu'il se mit à buter sur ses mots et à raconter n'importe quoi pour se défendre. Parler de sa mère souffrante ? Non, ne pas parler de sa famille. Ne sait-on jamais, ça peut être dangereux. Prendre du temps avec lui ? D'accord mais si c'est une tactique pour le débusquer il est dans une sacré merde. Vite, réfléchir : Azores connait son nom. Azores est dans le Conseil, elle connait son visage et son nom, est-elle du genre à raconter ses nuits avec ses collègues du Conseil ? Non. Donc lui faire confiance un minimum. Encore réfléchir : ça fait une semaine qu'il a vu Seisyll, la période est assez longue pour qu'il ne soit pas en danger. De plus Abraham est venu ici de façon discrète, comme apparu d'une rue au hasard, de nulle part, en empruntant des petits chemins. Conclusion ? « Euh ... Euh. Oui. Pas de problèmes. » Un petit sourire, une allure de nouveau décontractée et fausse. « Je peux prendre le poisson pour moi, j'étais justement venu ici pour en acheter un. En général les vendeurs jettent ce qui a été touché, sait-on jamais. Ce serait dommage que ce bel animal soit gaspillé. » Encore un petit sourire, puis ils se rendirent jusqu'au marchand. Celui-ci fit profil bas face au Gardien de Pelagia, et Abraham devait se faire violence pour ne pas trop bouger la tête de droite à gauche, pour observer si une tête familière ne le voit pas en présence du Gardien. Ce serait le prendre pour un traitre automatiquement sans chercher à réfléchir. Et il devait se faire passer pour un jeune homme au passé religieux et bon, généreux, sage. Pas facile quand on ne croit en aucune divinité. L'enfant s'excusa, la main toujours tenue par Saül, et ils se rendirent ensuite proche de l'orphelinat. Abraham préférait s'y rendre pour relâcher l'enfant, au passage Abraham avait acheté le poisson et du chocolat qui lui avait valu une fortune. Une envie de pleurer lui était venu, toutes ces économies partis en fumée. Très rapidement, ils se retrouvèrent en face de la grille de l'orphelinat. Abraham, ou plutôt Joseph, se tourna en direction du Gardien, le regard fuyant :
▬ « Je vous laisses aller le ramener, je vous attends ici. » Une jolie excuse pour fuir ? En fait il avait lâché ça sans trop réfléchir, mais si il partait, sûre que sa tête serait encore plus recherchée. Trouvée et recherchée. Mais c'était intelligent de sa part d'avoir dit cela, puisque certaines personnes le reconnaitrait peut être dans cet orphelinat de l'époque où il y bossait, en plus de l'époque de ses études. Et entendre un "Abraham ça fait longtemps !" risquerait de le mettre dans une sacrée merde. Définitivement.
Tout se passait exactement comme Saül pouvait l'espérer. Le gamin finissait par être coopératif, le poissonnier était de son côté bien indulgent, et même l'homme qui lui semblait étrangement familier, Joseph, prenait sur son temps pour l'aider à clore cet incident. Oui, tout était parfait. Pas de dépravations, pas de milice terrifiante. Et surtout, personne ne semblait être contre les décisions rapides qu'avaient du prendre le Gardien. C'était ça qui l'intéressait le plus, savoir si la foule autour réagissait mal ou bien à ce qu'il avait pu dire ou faire. Que personne ne vienne en hurlant au blasphème, que l'enfant devrait être relâché sans un mot, ou que Saül devait payer de ses poches le poisson ! Encore et toujours plus d'idée pour aller à l'encontre du Conseil, des riches. Mais : pas d'opposition, c'était le plus beau cadeau qu'il puisse recevoir.
Sans trop réaliser comment ni pourquoi, le propagandiste s'était ainsi retrouvé traîné jusqu'aux pieds de l'orphelinat. Joseph avait accepté de l'aider à comprendre ce qui ne clochait pas dans cette bâtisse, et avait même proposé lui-même de payer pour le poisson volé par l'enfant. Ce n'était pas habituel de croiser des gens bons d'esprit dans les rues vers le Port... Presque trop beau. Mais Saül se contente de penser que c'était surtout particulièrement agréable. Devant les grilles de la prison pour marmots, il hésitait à entrer. Oh, je pense qu'il serait mieux qu'on y aille à deux ? Comme ça vous pourriez directement me montrer ce qui ne va pas dans cet orphelinat. Après tout, c'est pour cela que vous m'avez suivi, non ? Il attendait une réaction, tourné vers Joseph et serrant toujours la main du blondinet chapardeur.
Puis il réfléchit. La foule apprécierait-elle de voir un inconnu entrer dans son foyer pour en critiquer chaque recoin, et en chercher les failles ? Sûrement pas. Alors non, entrer n'était pas une bonne idée. Du tout. Et heureusement pour sa gloire personnelle, une femme vint jusqu'à la grille pour récupérer le petit garçon. D'un merci et quelques autres palabres, elle s'excuse de la part de l'établissement pour ce qui venait de se passer ; et dans son extrême gentillesse, Saül lui pardonna en précisant qu'il s'assurerait "personnellement" que la situation de l'orphelinat soit étudiée. Un sourire faux, et le tour était joué. Il avait sauvé les honneurs. Voyez, finalement, c'était mieux comme ça non ? Je ne me voyais pas venir inspecter le bâtiment sans les avoir informé d'abord... Vous accepteriez de me raccompagner au Nautilus ? Nous pourrions discuter sur le trajet ; il est suffisamment long pour que vous m'expliquiez votre point de vue et que je puisse prévoir un petit quelque chose par la suite...
Sans réellement attendre la réponse de l'intéressé, Saül prit le chemin menant à l'arrêt où se trouvaient toutes les bathysphères. Eh bien, vous venez mon petit ? Fier comme un gant, le Gardien marchait la tête haute en se disant que s'il se débrouillait bien, il allait à nouveau obtenir une petite victoire personnelle, et s'attirer une certaine sympathie des faibles niveaux. Quoi de mieux que d'avoir l'impression d'être sur une bonne piste après tout ? Il fouilla alors dans la poche de son grand manteau et sortit une cigarette, qu'il alluma d'une traite. J'espère que vous pardonnerez la question, mais au regard de votre intérêt pour l'orphelinat... Vous y étiez, étant petit ? Cela lui démangeait les lèvres depuis tantôt : Joseph connaissait-il la situation de l'institution car il en faisait partie, ou juste car il était curieux ? Il avait l'air bien débrouillard, et assez mal habillé, pour que l'on puisse imaginer qu'il ait du besoin de s'en sortir seul dans sa jeunesse...
Et quelle jeunesse. En le regardant un instant, Saül eut l'impression de voir un gamin. Il l'envia une petite seconde, puis laissa cette idée s'évaporer dans la fumée de sa cigarette.
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Sujet: Re: I would have my secretary do it, but she’s dead. | Abraham | 5 Mars 125 08.01.16 20:16 parAbraham Land
Résumé Mars 125. L'enfant est ramené à l'orphelinat, une tablette de chocolat en main. Saül souhaiterait y entrer pour faire témoigner Abraham et commencer un dossier. Finalement il remet ça à plus tard, demandant ensuite à Abraham, dit "Joseph", de le raccompagner le temps d'aller au Nautillus ...
BUT SHE'S DEAD
Nul doute que l'enfant était content d'avoir du chocolat. Tenant la tablette dans sa main et la main du Gardien dans l'autre, il souriait presque, mangeant tout en un rien de temps et terminant à peine quand la femme de l'orphelinat s'approcha d'eux. On avait dû la prévenir que l'un des membres du Conseil était à la porte, avec un enfant dans la main. Un enfant blond de leur orphelinat. La femme s'excusa, et Abraham était sauvé, il n'allait pas être obligé de suivre cet homme et entrer dans cet endroit qu'il connaissait bien. La chance le souriait, cette femme ne semblait pas lui être familier, en tout cas sa tête ne lui disait rien. Et Abraham avait une bonne mémoire. Joseph, d'Abraham son vrai prénom, se tourna alors vers le Gardien, Saül de son vrai prénom, qui venait de lui adresser la parole. Oui, en effet, c'est bien mieux ainsi. Comme ça il pourra repartir, et l'affaire sera réglé ... en tout cas pour lui. Le gardien semblait vraiment prendre à cœur l'histoire de cet Orphelinat. Hm. Peut être y avait-il autre chose derrière. D'ailleurs, il ouvrit de nouveau la bouche pour lui parler : « Vous accepteriez de me raccompagner au Nautilus ? Nous pourrions discuter sur le trajet ... » Sois-disant pour que Joseph puisse exprimer son "point de vu" sur l'affaire. Depuis quand un homme inconnu du bas niveau peut exprimer son point de vue au gouvernement ? Abraham avait déjà deviné qu'il avait été repéré, d'une certaine façon. Et paranoïaque comme il est à chaque fois, il ne sortira pas de chez sa mère. Et il risque de rentrer chez elle en prenant 107 chemins différents, regardant derrière lui si il est suivit, jusqu'à passer par un coin discret de chez lui, quitte à prétexter rendre visite au voisin d'à côté pour faire croire que c'est chez lui. Tout pour ne pas se faire prendre. « Eh bien, vous venez mon petit ? » Abraham avait trop pensé, tête légèrement baissé, le regard ailleurs et la bouche entrouverte, il sentit une petite goutte tomber sur son front. Ses jambes se mirent à trembler aussi, mais il arrivait à le cacher en se mettant à marcher en direction du Nautilus avec Saül à côté de lui. Tandis que cet homme souriait, la tête haute, Joseph avançait sans un seul petit sourire forcé, les yeux baissés, la main dans une poche et l'autre à tenir le sac de poisson. Ce serait bien que cet homme soit allergique au poisson, pour pouvoir le lui balancer dans la figure et l'aveugler. L'odeur de la cigarette allumé par le Gardien passa sous le nez d'Abraham qui sentit sa gorge se sécher. « J'espère que vous pardonnerez la question, mais au regard de votre intérêt pour l'orphelinat... Vous y étiez, étant petit ? » Intérieurement, il avait toute sorte de réponses. Des ça te regarde ? et puis des va te faire. Ou encore des je vais pas me faire avoir ou alors des ha non rien à voir ! Mais à la place il resta silencieux, allant même jusqu'à éviter le regard de cet homme. Bon, ça joue sur l'ambiance.
▬ « On peut dire que aujourd'hui je suis orphelin. Mon père et ma mère son morts il n'y a pas très longtemps, à intervalle très court. Je vis seul mais en âge de me marier, certes. Ma vie est loin d'être passionnante, je n'ai même pas de vrai travail je vais de droite à gauche. »
Abraham, il ne t'a pas demandé ta vie. Il t'a juste demandé si tu étais à cet orphelinat. Comprenant la petite erreur, et le faux essai de mensonge inutile, il se reprit, un peu trop sèchement d'ailleurs : « Non je n'ai jamais été en orphelinat. » Il tenta un petit sourire et un changement de sujet :
▬ « Malheureusement ... Les orphelins deviennent très souvent, une fois leurs seize ans révolus et l'obligation scolaire terminée, soit sous-marin, soit pêcheur, ou soit ils vont dans le secteur de l'électricité ou du pétrole. De mon côté j'ai étudié dans la religion puis j'ai arrêté. Si c'était la vraie question : je m'y connais parce que ça fait parti des études, tout simplement. Je me répète, ma vie est loin d'être passionnante. »
Le pas était maladroit, Abraham essayait de ne pas se crisper. Le stress avait fait remonter sa douleur dans les côtes, traces de ses quelques bagarres de dernières soirées, mais aussi les douleurs des griffures profondes d'Azores dans son dos, restes de leurs ébats de la veille. Si Saül savait pour sa véritable vie, il l'aurait déjà emmené. Surtout quand on a le garçon présent sur les caméras que l'on cherche depuis longtemps à ses côtés. Marchant toujours jusqu'au Nautillus, cette fois-ci ce fut le jeune garçon qui entamait la conversation, pour ne pas que l'ambiance devienne trop lourde et pour aussi lui faire vite passer le temps. Le temps du retour chez soit et de l'enfermement.
▬ « Vous avez besoin d'informations, d'un avis, sur l'orphelinat ? » Finalement il lança un regard.
L'air était aussi pur qu'il pouvait l'être dans cette bulle que Saül infestait de sa fumée. Ils marchaient tranquillement dans ces rues vides en écoutant la réponse du jeune Joseph. Oh, toutes mes condoléances. J'espère que votre situation s'arrangera bien vite. lâchait-il sans réellement le pense, au fond. Qu'est-ce qu'il en avait à faire qu'une vie s'arrange si cette dernière n'avait aucun lien avec la sienne ? Oui, il était heureux de savoir que les habitants de la ville qu'il dirige sont heureux, mais il n'était pas stupide au point de penser que tout était idyllique. C'est la loi de l'océan, sûrement. Il faut que des petits poissons périssent pour nourrir les grands requins, c'était un fait.
Mais il continuait volontiers d'écouter la vie de Joseph qui daignait la partager. Pour quelque chose de peu intéressant, il semblait bien bavard. Derrière lui, il le regardait ce gamin au pas chancelant, et il essayait de se souvenir pourquoi il lui donnait cette impression de quelqu'un de familier. Et si, finalement, sa vie avait un lien avec celle de Saül ? Mais rien ne lui revenait, pas une once de soupçon ni même une minuscule hypothèse. Alors le Gardien continua les formalités. Eh bien, moi je trouve que c'est intéressant ce que vous avez fait. Pourquoi avoir arrêté vos études ? Une nouvelle bouffée sur sa cigarette laissa au garçon le temps de trouver à son tour une question.
Ma foi, si vous avez des choses à dire, je vous écoute oui. Leurs yeux se croisèrent. Cela ne dura que quelques minutes car Saül sentit une bosse sous son pied. Un lacet de chaussure défait est peut-être ce qui sauva la peau du plus jeune, sans même qu'il ne s'en doute. Car dans ses yeux, Saül jurerait avoir vu une sorte d'étincelle, de celle qu'il connaît de loin que trop bien. De celle qui fait briller l'écran du gros ordinateur de Magnus qu'il a l'habitude de regarder en compagnie de M. Hilbilge et d'autres membres de la Milice. Mais sans en être sûr, Saül préféra oublier, laisser cette impression de côté. Après tout, les idées reçues remplissaient déjà bien son cerveau qui était du genre à toujours vérifier à deux fois les informations.
Il se baissa pour refaire la boucle de sa chaussure convenablement, la cigarette presque terminée au bec. Vous savez, si vous cherchez activement du travail je suis sûr que vous trouverez. Vous avez l'air quelqu'un de bien, motivé et investi ! Quelqu'un... qui a des valeurs ! Ca ne peut que plaire. Puis il se releva, le regard en direction du visage de Joseph à qui il souriait, et il jeta sa cigarette d'une msain, en tapant l'épaule du jeune homme de l'autre. Vous... Vous m'être vraiment familier. C'est très perturbant vous savez ! Mais sans s'attarder sur la question, il continua d'avancer en mettant ses deux mains dans les poches de son imperméable beige. Les Nautilus n'étaient plus qu'à quelques rues.
Dernière édition par Saül Darwin le 11.01.16 10:24, édité 1 fois
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Sujet: Re: I would have my secretary do it, but she’s dead. | Abraham | 5 Mars 125 09.01.16 13:52 parAbraham Land
Résumé Mars 125. Ils repartent ensembles vers le Nautillus, Abraham, se faisant passer pour Joseph, raconte un peu de sa fausse vie inventée sur le tas tandis que Saül commence à de plus en plus avoir de doute ...
BUT SHE'S DEAD
Le regard était de trop, et surement les mots. Abraham était prit au piège, ou en tout cas selon lui dans son esprit. Abraham est assez idiot ou alors assez intelligent pour se sentir éternellement en danger peu importe la situation. Parfois même avec sa mère il se sent en danger, sa vraie mère, vivante, pas celle dont il avait précisé la mort au Gardien, celle-ci n'existe pas. Mais ça c'est une toute autre histoire. Saül avait croisé son regard avec le sien, puis s'était abaissé comme gêné par quelque chose dans sa chaussure. Abraham avait bien senti que ses yeux l'avait trahis. Ils étaient beaucoup trop étranges et sombres pour passer inaperçu. Ce sont ces yeux que l'on voit sur la caméra de surveillance, le menton et les lèvres à demi enfouis dans l'écharpe. C'est bien ce regard noir que l'on remarque en premier sur son visage.
▬ « Vous savez, si vous cherchez activement du travail je suis sûr que vous trouverez. Vous avez l'air quelqu'un de bien, motivé et investi ! Quelqu'un... qui a des valeurs ! Ca ne peut que plaire. » Abraham était là, debout la main dans la poche, l'autre tenant du poisson. Il était là, à le regarder se baisser à côté de lui naïvement alors que le jeune homme pourrait en profiter pour le faire tomber et fuir. Mais à la place, il restait là, les pieds fixés au sol et la tête baissée pour regarder les belles chaussures cirées du Gardien. Rien de plus. Et quand il se releva pour jeter sa cigarette et lui donner une tape amicale à l'épaule, Abraham savait que c'était trop tard. Que de toute façon il avait mal géré, que Saül le croit ou non dans ses histoires. « Vous... Vous m'être vraiment familier. C'est très perturbant vous savez ! »
Vous savez ... Vous savez. Ces mots cachés : Je sais. Et le Gardien se détourna, reprenant son chemin l'air de rien, les mains dans les poches. Abraham ne disait plus rien depuis un petit moment, cachant mal ses dessous de bras transpirants et son œil droit clignant. Ce même œil droit qui avait toujours ce tic quand il était nerveux. Abraham baissa la tête et décida de suivre docilement le gardien, une fois de plus.
▬ « Pourtant je peux vous assurer que non ! On me dit souvent que j'ai un air de ressemblance avec quelqu'un, c'est que je n'ai rien d'exceptionnel. Mais vous : je me serais rappelé de vous. Vous n'êtes pas non plus n'importe qui à Pelagia ! » Dit-il en riant.
Disons qu'intérieurement, le Joseph se remerciait d'avoir oublié sa veste en cuir chez Azores. Sinon Saül se serait encore plus rappelé de lui, de sa façon de marcher, de bouger la tête, de ses yeux et de cette veste dont le modèle est unique : une veste confectionné par sa mère. Marchant tout près des Nautillus, il vit au passage l'une des nombreuses caméras présentes à l'entrée. Et bien sûr, son regard se faisait discret, feintant de les éviter, de façon à ressembler à un monsieur tout le monde qui n'a rien à cacher.
▬ « Je vais pas tarder à y aller, le poisson commence à se sentir et il faut que je prépare mon diner. » Et ils étaient à peine arrivés au Nautillus. Un jeune garçon sans parents, vivant seul et qui semble vouloir vite partir pour préparer à manger ... seul. C'est étrange non ?
Finalement, le garçon gardera son avis pour lui. Comme si sa bonne volonté s'était éteinte, coupée par on-ne-sait-quoi. Saül gloussa lorsque le garçon lui fit un compliment. Il n'était en effet pas n'importe qui et aimait bien entendu qu'on le lui rappelle. Et lui, avait peut-être simplement un visage banal après tout... Même si cette boule resté coincée dans le ventre du Gardien sans qu'il ne puisse se l'expliquer. Un mélange de déjà-vu, de suspicion... Qui ne s'estompait pas. Et les Nautilus arrivaient déjà à portée de main, grands et gros, presque rempli. Saül en regarda un de haut en bas, fier de cette technologie de la ville, de ce moyen de transport si particulier.
Il se retourna en direction de Joseph qui souhaitait partir. Ma foi, vous semblez bien pressé pour quelqu'un qui voulait donner son avis ! J'ai coupé votre langue ? Il le regardait en souriant, comme pour lui lancer une petite pique sans réelles mauvais arrière-pensées. Boh, ne vous en faites pas ! Saül déposa sa main gauche sur son épaule et tendis la droite pour la lui serrer en guise d'au revoir. Vous avez mon numéro, ou du moins pourrez le trouver. N'hésitez pas, si quelque chose vous revient. Et il lui prit la main de force pour l’écraser dans la sienne, bien pus grande.
Le Nautilus était juste à côté, Saül posa son regard dessus en commençant à dire : Nous nous quittons donc, je dois retourner auprès de ma f- Quand subitement ses yeux se stoppèrent sur ses caméras qui sont partout, dont il avait ordonné l'installation quelques années plus tôt. Les films, le garçon de la Compagnie qui s'y trouve... Ces yeux. Sa main gauche qui se trouvait sur son épaule descendit dans un geste vif sur son autre main, comme pour retenir Joseph avec force. Vous... Il se souvenait. Enfin. Cette impression, ce goût amère... Vous n'êtes qu'un sale menteur !
Pour la première fois depuis longtemps, Saül était réellement en colère. Il détestait que l'on se joue de lui, encore plus lorsqu'il s'agissait de la Compagnie. Il s'en voulait de ne rien avoir réalisé, d'avoir eu cet air niais et fier de lui, alors qu'il est en train de laisser filer un membre de la rébellion sans avoir été foutu de le reconnaître plutôt. Un abruti complet, voilà comment il se sent. Ses mains se raidissent sur celle de Joseph qu'il voudrait ne plus jamais lâcher, mais il se sent tellement mal qu'il ne remarque pas le garde de la batysphère qui s'approche pour gentiment lui dire : « Monsieur Darwin, le Nautilus va partir. Si vous souhaitez le prendre... » Pris de surprise par cet imbécile de garde, Saül laissa un tout petit peu son emprise sur la main du garçon disparaître à l'instant où il se retourna vers l'homme contre qui il s'apprêtait à hurler, laissant à Joseph, si tel était son vrai prénom, une ouverture pour peut-être enfin s'enfuir...
Spoiler:
Il y a un moment, où je ne pouvais plus traîner tranquillou avec de la Compagnie :'D M'en veut pas, coeur coeur ♥ - puis je te laisse une sortie parce que je suis gentille ! A toi de voir si tu prends ou pas xD
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Sujet: Re: I would have my secretary do it, but she’s dead. | Abraham | 5 Mars 125 12.01.16 21:07 parAbraham Land
Résumé Mars 125. Saül reconnait Abraham pour x raisons obscures. Lui attrapant le bras, il le traite de suite de menteur devant la garde du Nautilus et les passagers présents. Abraham profite d'un moment d’inattention du gardien pour se lâcher de son emprise, puis joue le jeu. Le jeu de l'inconnu apeuré qui ne comprend pas ce qui lui arrive.
Hors-sujet
T'inquiète pas, Abe va essayer de se sortir de ce problème ;)
BUT SHE'S DEAD
▬ « Les gens seuls ont bien moins de temps de disponibles que les personnes mariées. La preuve, je n'ai pas de femme à la maison, je dois me faire moi-même mon diner si je ne veux pas mourir de faim. »
Abraham souriait en fermant les yeux, se retenant d'en coller une à ce gardien qui ne voulait définitivement pas le lâcher. Bien sûr il ne pensait pas ce qu'il disait, il voulait juste se faire passer pour un homme lambda, comme tout le monde. Mais comme disait Saül, il n'avait pas à s'en faire. L'homme déposa alors sa main sur l'épaule du jeune homme, qui devait se faire violence pour ne pas bouger, pas même son œil droit tiqué. Il se serrèrent ensuite la main, Saül pouvait la sentir, moite dans la sienne. Il s'apprêtait à partir lorsqu'il se mit brusquement à attraper Abraham par le bras, le tenant fermement. C'est bon, c'était trop tard : il avait deviné. Le jeune garçon sursauta sur le coup de la surprise, essayant de se retirer de son emprise. Magnus était partout, bientôt la sécurité serait là pour le chopper et l'emmener. Le Gardien était terriblement en colère, ce qui effrayait Abraham : « Vous n'êtes qu'un sale menteur ! » Merde. Merde. Merde. Par chance, un homme venait l'arrêter en lui expliquant que le Nautilus allait partir. Saül se retourna naïvement vers ce garde, ce qui permit à Abraham de se retirer. Il poussa son bras, le plus fort possible, avant de s'écarter, essayant de visualiser si des hommes n'étaient pas quelque part pour l'arrêter si il tentait de fuir. Puis quelque chose au fond de lui l'obligeait à rester là et essayer de prendre en idiot Saül. Comme il l'avait fait quelques temps auparavant au marché, avec ce pauvre orphelin qui avait volé le poisson. Restant sur place, jouant de sa douleur dans son bras, il se le frotta en gémissant. Jouer le jeune homme sage, calme, et qui est effrayé par ce que vient de faire le gardien.
▬ « Mais qu'est-ce qui vous a prit ? Qu'ai-je fais ? » Il essayait de pleurer, clignant des yeux en pensant à de la tristesse. Les larmes n'attendirent pas pour couler. De quoi faire tourner des têtes dans leurs directions. Au moins, de ce côté là, son petit numéro avait bien marché. Tout en ne bougeant pas, tournant le regard du garde au gardien et du gardien au garde, il lança dans un unique hoquet : « Monsieur Darwin est-ce que vous allez bien ? » ... Je t'ai eu connard.
Dieu qu'il avait envie de le tuer, de l'écraser comme un cafard. Saül lança un regard de terreur au pauvre homme qui travaillait sur le Nautilus, qui comprit d'ailleurs bien vite que là n'était pas le moment pour embêter un membre du Conseil. Et cet homme, cet acteur, qui feignait la douleur et la tristesse... Il n'aurait tué. Si seulement il n'avait pas les yeux des passant rivés sur lui, et qu'il n'avait pas sa posture, son nom. Pour une fois, oui, il aurait voulu être un inconnu notoire. Mais un jour, il le tiendrait et il le ferait souffrir pour s'être joué de lui.
Pour le moment, le Gardien se contenta de se faire violence pour retrouver un visage d'une expression plus neutre ; mais on pouvait toujours voir la colère dans ses pupilles. Il souffla un grand coup avant de prendre une longue inspiration, bombant son torse et levant sa tête bien haute. Ses mains s'agrippaient aux boutons de sa veste, sûrement pour ne pas aller s'écraser sur le visage de cet abruti. Et de sa voix la plus calme, il reprit enfin parole. Je vais bien, oui. Très bien... Ses yeux se baladaient autour de lui, comme pour dire "Regardez, je suis en train de m'excuser, alors aimez-moi" à la foule. Je suis juste, sûrement, fatigué. Je vous prie de bien vouloir m'excuser. Et il déposa doucement sa main sur l'épaule de l'enflure qui se tenait devant lui. Il faisait preuve d'une douceur extrême, comme celle qu'il avait utilisée avec le petit orphelin, pour éviter de l'effrayer.
Se rapprochant du jeune homme, il lui murmura à l'oreille de sorte que seul lui puisse entendre. Je sais qui vous êtes, pour qui vous travaillez. C'est la dernière fois, entendez-moi, la dernière fois que vous me prenez pour un pigeon. Fuyez, disparaissez, car à notre prochaine rencontre : je vous reconnaîtrais. Je vous traquerais. Et je vous détruirais. Sa voix était devenue menaçante, rauque, même si au fond il ne savait pas comment il s'y prendrais pour traquer un homme au nom qui était sûrement un faux. Il se recula, lâcha prise et sourit au jeune homme. Rentrez-bien, Joseph. On ne voudrait pas qu'il vous arrive des broutilles sur le chemin.
Un geste de la main accompagna ses derniers mots avant qu'il ne se retourne brusquement en direction de la bathysphère. Il regarda l'employé de telle façon qu'il comprit que maintenant, c'était bon. Ils pouvaient partir. Mais Saül ne retournerait pas au Conseil. Il se rendrait à Magnus. Il se rappellerait de chaque détail : des études religieuses, des parents décédés... Il ne manquerait plus que faire la part du faux. Mais ce qui était sûr est que dès ce soir, ce gamin allait avoir son portrait robot placardé sur les murs de la ville. Merci à la caméra présente sur la bathysphère.
Spoiler:
Tu l'as cherché, minou ♥ Et pardon de partir, mais Saül ne peut juste pas rester xD
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Sujet: Re: I would have my secretary do it, but she’s dead. | Abraham | 5 Mars 125 15.01.16 22:16 parAbraham Land
Résumé Mars 125. Bien sûr, le jeu de l'inconnu apeuré qui ne comprend pas ce qui lui arrive ne marche qu'à moitié. Saül devine que ce n'est qu'une mascarade pour ramener les passants autour d'eux et apporter de la confusion. Bizarrement, ça marche.
Hors-sujet
Rp terminé ;)
BUT SHE'S DEAD
Pas facile de l'avoir. Mais au moins Abraham avait ce qu'il voulait : une ouverture pour définitivement partir, et pour que ceux qui soient autour d'eux prenne le Gardien pour un idiot. Un homme qui agresse un inconnu, comme ça, sans grande raison.
▬ « Je vais bien, oui. Très bien ... » Mais les regards étaient maintenant braqués sur lui. Déjà que le conseil est moyennement bien vu par ici, près du port, si en plus les passants voient Saül se mettre en colère au Nautilus, ça peut nullement jouer en sa faveur. Et ça Abraham le sait, les personnes du Niveau 1 détestent se faire prendre en ridicule. Tandis que les gens du niveau 3 n'hésitent pas à exagérer leurs défauts ou leurs faiblesses pour pouvoir se victimiser. C'est apparemment comme ça que ça marche.
L'homme s'excusa, puis se rapprocha dangereusement d'Abraham. Celui-ci manqua de bouger, pour se retirer, et repartir, mais le gardien le tenait bien fermement par l'épaule pour lui souffler quelques mots. Des mots de menaces. Qui il est et pour qui il travaille. Si il savait absolument tout. Le jeune homme était mélangé entre de la peur, comme de la paranoïa, et une assurance, comme si il avait bien fait le travail et que ce soir il chercherait un certain Joseph qui existe, certes, mais en grande quantité à Pelagia et avec aucun tête ressemblant à la sienne. Et dans ce cas il devra se forcer pour ne pas se casser la tête contre un mur parce qu'il aura échoué sur ce coup-là. Sauf si il se doute à présent que ce nom est tout aussi faux que le reste qu'il avait, disons le franchement, qu'à moitié inventé. Et c'était malheureusement le cas. Abraham restait toujours droit comme un piquet, mimant un air faussement surpris, anxieux et abasourdi. Le gardien venait de repartir, prenant le Nautilus. Il en avait oublié le poisson qu'il devait acheter au marché. Il en avait oublié ce qu'il était censé faire ce soir là pour son fiston. Non, ce soir il s'occuperait de autres choses de "bien plus important". Abraham se mit à converser avec des passants autour de lui, prenant toujours son air surpris, puis il n'essaya pas de rester très longtemps dans les parages. Marchant dans les ruelles les plus basses et sombres du Cœur, il marcha pendant deux heures sans s'arrêter, prenant tout son temps, s'arrêtant dans des petits bars par-ci par-là, pour en sortir par la porte de derrière, prenant une rue plus petite, plus étroite, jusqu'à ce qu'on perde sa trace, si toutefois quelqu'un le suivrait. Puis il alla jusque chez sa mère, portant sa veste à bout de bras, décoiffant ses cheveux en baissant la tête, marchant en secouant ses bras d'avant en arrière comme si la vie était belle, son sac de poisson à l'intérieur de la veste.
Le soir, il fera un bon repas à sa mère puis ira se coucher. Il ne ressortira de chez lui que deux semaines plus tard, ignorant totalement que derrière la fenêtre, des affiches de son visage étaient collées un peu partout, vite décollées par les hommes de Seisyll, faisant très bien leur travail. Abraham n'est pas au bout de ses surprises. Saül connait bien mieux son visage dorénavant.
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Sujet: Re: I would have my secretary do it, but she’s dead. | Abraham | 5 Mars 125 parContenu sponsorisé