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Un siège pour deux | avril 125 | Alastair
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« La marquée »
| Sujet: Un siège pour deux | avril 125 | Alastair 30.12.15 19:03 par Siobhán Balfe | Citer Editer Supprimer |
| Quelle soirée qui fut des plus pathétiques aux yeux de Siobhán, revenir dans un tel état comme l’est. Ce n’était plus de son âge, ou bien elle devrait apprendre à être plus raisonnable, mais ce n’était pas drôle. Être raisonnable, c’est tellement fatiguant et triste. Cela ne lui convenait pas. Mais une chose qui était sur c’est que ces pieds lui faisait horriblement mal, comme si elle avait marché sur une allée de braise puis sur du verre pilé. Pourquoi fallait-il donc porter à tout prix des chaussures pour les soirées. Ou bien même tout simplement tout le temps. Car après tout, tout le monde sait bien que c’est plus drôle d’envoyer à la tête des autres ses dites chaussures plutôt que les porter. Au final c’était peut de jour, après la soirée, qu’elle c’était rendu dans le bureau du grand patron, et la décoration n’était pas tout à fait à son goût, peut-être était-ce du à la présence des hublots gigantesque qui donnait face à l’eau. Dans tout les cas, ça avait été un véritable parcours du combattant pour passer le bureau de la secrétaire et pouvoir rentrer dans ce que beaucoup de personne appelé le saint-graal. Dossier en main, elle observait les alentours et Siobhán fit comme chez elle. Tout d’abord elle allait à se servir un verre, humant à travers les bouteilles décantés les différents breuvages qu’il y avait, et elle finit par hausser les épaules quand elle en trouvait un à son goût et se servit un verre. Chose faite, elle termina par s’asseoir dans le grand fauteuil de cuir qui se trouvait derrière le bureau. L’assise était très confortable, peut-être trop même. Elle se laissait fondre dedans, laissant son chemisier de satin et son pantalon de costume chanter contre le cuir du siège, la tête révulsé en arrière, elle observait le plafond blanc. Un soupire d’aise se faufiler entre ses lippes pour finir par s’étouffer contre le liquide dont elle portait à ses lèvres. Se redressant, elle déposait les dossiers et le verre sur le bureau et tourna sur sa chaise. Une fois. Puis deux. Finalement trois fois. Et elle s’arrêtait dos à l’ensemble de la pièce.
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« Invité »
| Sujet: Re: Un siège pour deux | avril 125 | Alastair 04.01.16 23:28 par Invité | Citer Editer Supprimer |
| — On vous attend dans votre bureau. — Pardon ? Par-dessus ses lunettes à la fine monture d'acier, Alastair jeta un regard perçant à sa secrétaire, laquelle baissa rapidement les yeux et continua d'une voix plus hésitante : — La directrice du pôle Essences. Siobhán Balfe. Elle est dans votre bureau. — Je crois me souvenir vous avoir formellement interdit de laisser entrer quiconque lorsque je ne suis pas là. Il vaudrait mieux que vous vous en rappeliez la prochaine fois.
Le ton était sec et péremptoire, particulièrement désagréable. Elle n'en menait pas large face à lui mais pour ce que le pdg savait de Siobhán, cette dernière avait sans doute la martyriser bien plus pour se forcer le droit d'accès à son office. Entourée de personnages pareil, la pauvre femme n'avait guère de chance si elle ne s'endurcissait pas un tant soit peu. Alastair quittait rarement son bureau et il avait fallu qu'elle profite d'un de ses rares moments d'absence pour s'y glisser. Cela ne lui plaisait guère, lui qui avait en horreur que l'on s'introduise dans son espace personnel sans prévenir. Si elle cherchait à le mettre en rogne, alors Siobhán était sur la bonne voie, cela allait sans dire. Il poussa la porte de la pièce, jaugea l'ensemble d'un rapide coup d'œil et son énervement monta de plusieurs crans lorsqu'il nota le siège qu'elle avait choisi d'occuper. Il se racla la gorge et commença :
— Mademoiselle Balfe, mon bureau n'est pas un lieu de divertissement pour employés désœuvrés. Il nota le verre à moitié plein et la bouteille encore sortie, laissa échapper un claquement de langue agacé. Ni un bar en libre-service, par ailleurs.
L'homme posa sur le bureau et sans grande douceur les documents qu'il tenait jusqu'à présent à la main, son regard pâle rivé sur la silhouette de son interlocutrice et une expression peu amène sur les traits de son visage.
— Vous vous ennuyez dans vos fonctions ? Souhaitez-vous une charge de travail supplémentaire ou bien êtes-vous trop occupée à lambiner dans des endroits où vous n'avez pas lieu d'être ?
Et est-ce qu'il fallait qu'il la tire de son fauteuil de force ou bien allait-elle avoir le bon sens de lui laisser la place après la lui avoir préalablement chauffé ?
Dernière édition par Alastair Quinn le 05.01.16 23:06, édité 1 fois |
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« La marquée »
| Sujet: Re: Un siège pour deux | avril 125 | Alastair 05.01.16 2:22 par Siobhán Balfe | Citer Editer Supprimer |
| Ses doigts s’incrustaient dans le cuir du canapé, et en entendant la porte du bureau s’ouvrir, elle voulu se la jouer comme les méchants dans les films. Elle tournait alors le canapé du bureau et elle regardait le PDG de la société Corb les mains croisées et un sourcil arqué. La question sur les bouteilles d’alcools, la faisait bien rire. Siobhán était une femme riche, même si elle ne le montrait pas, et ses actions qui faisait d’elle une propriétaire de la société Corb, en faisait d’elle une femme avec du pouvoir. Un sourcil arqué, elle se demandait si elle pouvait lui rétorquait que ça lui appartenait à elle, tout autant à n’importe quel actionnaire. Mais il faut dire, que même si elle pouvait arrêter de travailler et vivre de ses actions, elle s’ennuierait beaucoup trop. Elle aimait son travail après tout. Et puis bon un actionnaire qui se fait licencier ce n’est jamais bon pour l’image de la société. « Bonjour à vous aussi Monsieur Quinn. » Lui accordait-elle avec un grand sourire de commercial. Une manière de lui faire comprendre que les bonnes manières quelque soit les circonstances ne sont jamais bonne à oublier. Elle avait envie de bailler à l’idée de devoir travailler plus, à croire qu’il ne voyait pas les nombres d’heures supplémentaire qu’elle faisait non payée, un désavantage d’être insomniaque. « Vous avez un très bon caviste, il faut bien lui faire honneur. » S’aventurait-elle en haussant les épaules. La scientifique décroissait ses jambes et se redressaient pour laisser place à son patron. A la place elle prenait les dossiers qu’elle avait déposé peut de temps auparavant. Et posa son postérieur sur le rebord de son bureau. « Je ne suis pas spécialement en retard ou en avance, nous avions rendez-vous. Même si je pense que ça à du échapper à votre secrétaire, ce qui fait qu’à vous aussi. Enfin bref, je viens faire le point sur les ventes du mois dernier, et aussi parler de la soirée. Vous avez du temps à m’accorder, ou bien je dois reprendre un nouveau rendez-vous ? » Demandait-elle avec un sarcasme détournée, les bras croisés sous sa poitrine.
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« Invité »
| Sujet: Re: Un siège pour deux | avril 125 | Alastair 05.01.16 23:06 par Invité | Citer Editer Supprimer |
| Si la marque de politesse de Siobhán fit écho à l'absence des siennes, il ne s'en montra pas le moins du monde contrit et ne prit même pas la peine de rectifier le tir. La remarque sur le supposé caviste d'Alastair sembla le dérider un peu et il se permit une sorte de rictus mi-figue mi-raisin qui, pour peu qu'on y prête un peu d'attention, pouvait éventuellement ressembler à un sourire. Mais tellement fugace que c'était à se demander s'il avait réellement existé.
— Oubli ou non, cela ne justifie guère votre intrusion. L'attente, qu'elle soit ici ou à l'extérieur, serait resté la même.
L'homme pouvait bien ne pas avoir grand-chose à cacher ici, la simple idée qu'elle ait pu mettre son nez dans ses affaires lui hérissait le poil. Il récupéra posément son sacro-saint fauteuil une fois qu'elle en fut levée et continua, sans se départir de sa voix peu chaleureuse. Tellement aimable quand il s'y mettait…
— Contentez-vous déjà de prendre un siège au lieu de vous asseoir n'importe où. Je ne vais pas vous renvoyer maintenant, ce serait ridicule.
Elle tendait le bâton pour se faire battre, ses propos cyniques et son comportement jugé déplacé lui tapaient déjà sérieusement sur le système alors qu'il n'était même pas là depuis cinq minutes. Qu'allait-elle donc lui inventer après ça pour l'énerver encore un peu ? D'un geste machinal dont il ne prit conscience qu'après en avoir amorcé le début, Alastair attrapa le verre qu'elle s'était servi et le jaugea en connaisseur. Il n'avait pas grand-chose ici en terme d'alcools - boire n'était pas une de ses activités première à Corb après tout, et les bouteilles étaient principalement présentes lorsqu'il recevait des personnes importantes - et fut donc capable assez aisément de reconnaître celui sur lequel elle avait jeté son dévolu.
Force lui était d'admettre son bon goût en la matière car Siobhán n'avait certes pas choisi le plus mauvais.
— Alors ? Je vous écoute.
Il se carra plus confortablement dans l'assise, ses yeux ne quittant pas ceux de la directrice ; il attendait patiemment la suite, espérant que le chapitre des sarcasmes était pour l'instant clôt. Il ne savait pourtant que trop bien que ce n'était jamais aussi facile avec elle. |
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« La marquée »
| Sujet: Re: Un siège pour deux | avril 125 | Alastair 06.01.16 16:59 par Siobhán Balfe | Citer Editer Supprimer |
| La remarque du PDG lui fit pencher la tête sur le côté, et elle se mit à réfléchir à la conversation qu’elle avait eue avec la secrétaire de monsieur Quinn. Et au final elle avait eu bien raison de s’imposer, sinon ça aurait été un manège sans fin. « Si. Elle voulait que je reprenne rendez-vous, alors que j’avais déjà un rendez-vous, ce qui est effarent, mais aussi j’ai un service à faire tourner, et j’ai eu du mal à le caser dans mon emploi du temps, donc impossible. Enfin bref. » Lui faisait-elle remarquer. Elle inspira un grand coup, et se redressa et quitter l’assise du bureau pour contourner l’objet et s’assoir sur un siège, qui donnait face au patron de Corb. Elle croisait les jambes, et plantait ses yeux verts dans ceux de son interlocuteur. Sa balafre sur la joue lui chauffait le derme. Dans combien de temps, est-ce que horreur allait-elle donc se calmer et devenir moins voyante, mais surtout aller se faire oublier totalement. Par moment Siobhán avait l’impression que sa cicatrice était encore à vif et suintante, comme lorsqu’elle était sortie indemne du temple pourpre. De cet incident, même si elle n’avait plus de problème physique, son esprit était toujours autant traumatisé, elle n’arrivait pas à s’en remettre. L’eau la paralysé, mais aussi les vitres. « C’est une blague ? » Demandait-elle sérieusement un sourire scotcher aux lèvres. Elle n’avait pas tellement envie de faire dans la dentelle, surtout quand elle voyait la personne qui se trouvait en face. Par moment, elle avait l’impression que c’était une grosse farce, un beau papier cadeau, mais où le présent était tout simplement une patate. Siobhán déposait les papiers sur le bureau, les bras croisés sous la poitrine, attendant qu’il le prenne, qu’il regarde et qu’il voit l’erreur, le problème qu’il voit la grosse bêtise qui a été fournit à la scientifique. Mais au final elle n’y arrive pas, et elle prend les devants. « Comment voulez-vous que le service essence continu à faire un même chiffre d’affaire et même l’augmenter, et que vous réduisez tout les fonds, recherche, publicité, marketing, mise en vente et j’en pense. C’est un challenge, une erreur ou bien une façon détournée pour dire dans peu de temps on ferme le service. C’est complètement effarant quand on sait que l’on fait cinquante pourcent du chiffre d’affaire de Corb. » Détaillait-elle en parlant avec les mains. « Donc je me demande où vous voulez en venir ? » terminait-elle.
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« Invité »
| Sujet: Re: Un siège pour deux | avril 125 | Alastair 09.01.16 19:36 par Invité | Citer Editer Supprimer |
| Une blague ? Oui bien sûr, telle était la nature du PDG de Corb : un vrai petit plaisantin qui aimait faire des farces à tout va. Tout à fait lui cette description, n'est-ce pas ? Enfin, cette introduction en valait bien une autre pour la directrice et il n'y répliqua donc pas, laissant son interlocutrice plonger dans le vif du sujet. Des problèmes d'argent. Encore. A croire qu'ils n'avaient tous que ce mot à la bouche. Réprimant un soupir en même temps qu'il serrait la bride à son agacement croissant, il se redressa légèrement, reposant le dossier qu'il avait rapidement parcouru tandis qu'elle se chargeait de lui détailler ce qui ne lui déplaisait. Les mains bien posées sur le bureau - contrairement aux siennes qui, semblait-il, n'avaient pas l'air de vouloir tenir en place -, doigts enlacés et masque imperturbable soigneusement reposé sur les traits de son visage, l'homme observa un léger silence une fois qu'elle se tut avant de reprendre la parole à son tour.
— Les restrictions budgétaire ne sont pas mises en place simplement pour le plaisir de vous mettre des bâtons dans les roues, sachez-le.
Quoique.
— Corb a beaucoup de projets en étude de développement, ça vous ne l'ignorez sans doute pas. Et nos fonds, aussi importants soient-ils, n'en sont pas pour autant illimités. Il est donc devenu nécessaire à un moment d'effectuer des transferts d'une section à l'autre.
Cela n'était jamais évident car, quoi que l'on finisse par décider au final, il y en avait toujours pour s'estimer floués et râler de leur situation. Était-ce si difficile à comprendre ? Même dans une entreprise aussi aisée que Corb l'était, on ne pouvait jamais satisfaire tout le monde.
— Je vous ferais néanmoins remarquer que même maintenant, le pôle essence dispose toujours du plus gros budget. Malheureusement l'argent ne pousse pas dans les algues et je suis bien obligé de faire quelques concessions si l'on veut se donner une chance de progresser dans de nouveaux domaines.
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« La marquée »
| Sujet: Re: Un siège pour deux | avril 125 | Alastair 09.01.16 20:56 par Siobhán Balfe | Citer Editer Supprimer |
| Ses doigts pianotaient le long de sa tempe, tout ce que disais Alastair la faisait bien rire. Intérieurement bien sûr, elle n’éclatait pas dire directement. Même si l’envie était bien présente. Elle se demandait s’il le faisait exprès ou non. Le dos rondit dans son fauteuil elle lui lançait un regard noir. « Et ? Je vous ferais dire que c’est également le pôle essence qui fait vivre l’entreprise. Entre les opérations qui coûte un bras, et dont on ne voit jamais la couleur de l’argent ? Derrière nous tentons de renflouer les fonds avec l’essence. Et puis soyons sérieux, l’ordinateur qui soit disant devait révolutionner notre fonctionnement, mais alors la, la grosse blague. L’engin prend un étage complet presque à lui tout seul, une fortune à refroidir, et en plus on ne s’en sert pas car on ne voit pas l’utilité. » Elle se pinçait l’arrête du nez en soupirant. Aller chercher la nouveauté c’était bien beau, aller toujours plus haut, plus loin aussi. Mais à un moment donné il faut installer des bases solides et régler les problèmes internes. « Ce n’est pas vous qui recevez les appels de certains actionnaires complètement paniqué, car ils n’ont aucune idée dans quoi parte leur argent et leurs profits. Depuis le début de l’année vous nous faite miroiter avec un projet révolution, qui coute un bras, mais on ne sait pas quand il sera présenter, ni de quoi il s’agit. » Elle dodelinait de la tête, et fini par se redresser, prenant le dossier et montrant la courbe du chiffre d’affaire réalisé par un mathématicien. Et où la flèche des ventes étaient en chute, ce n’était pas une chute libre jusqu’en bas, mais c’était impressionnant tout de même. « Alors là je ne vois que deux solutions, on coupe les essences avec de l’eau ou bien on laisse qu’un produit adictif, ou je licencie des personnes pour essayer d’éviter la catastrophe à vous de voir. Car ce qui est sur, ce n’est pas avec ce budget là que nous allons finaliser de nouveaux produits, faire de la publicité, là j’en ai assez pour payer les emplacements dans les magasins. Donc soit-on continu ainsi et vous réglez ce problème d’ici la fin du trimestre. Soit vous allez droit à une grève généralisé dans le secteur, car nous serions incapables de payer les salaires. »
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« Invité »
| Sujet: Re: Un siège pour deux | avril 125 | Alastair 10.01.16 11:01 par Invité | Citer Editer Supprimer |
| Même un hublot était moins hermétique que la directrice du pôle essence. Alastair avait l'impression que quoi qu'il fasse, qu'il parle ou bien se taise, les réactions de la femme à son encontre restaient les mêmes. Il avait eu le malheur de ne pas aller dans son sens et voilà qu'à présent c'était comme s'il était à l'origine de tous ses maux.
— Je suis parfaitement au courant des problèmes qu'il y a avec les actionnaires, merci bien.
Elle croyait quoi, qu'il passait ses journées à décrire des cercles sur son fauteuil sans se soucier du monde qui l'entourait ? Il était tout à fait conscient que la société avait déjà été dans des états meilleurs, mais croyait fermement que le nouveau projet allait les propulser encore plus haut qu'auparavant. Une prise d'élan était d'abord nécessaire, voilà tout. Certes, la courbe du chiffre d'affaire était alarmante et le résultat serait catastrophique s'ils venaient à se casser la gueule, mais si l'on commençait à partir du principe qu'il valait mieux ne rien faire afin de se protéger de l'échec hypothétique, alors autant rester chez soi et ne plus sortir de son lit.
— Prenez-donc votre mal en patience et cessez de pinailler sur tout, mademoiselle Balfe. Essayez d'avoir confiance en ce que préparent vos collègues, vous n'êtes pas la seule personne ici à savoir ce que vous faites et à garder la tête sur les épaules.
Et cela en était fort heureux, par ailleurs.
— Je conçois tout à fait que la situation actuelle vous inquiète, mais il faut parfois oser prendre des risques pour augmenter le capital de la société. Vous n'irez guère plus loin que ça si vous restez à ce point fermée face aux nouveautés qu'on vous propose.
Il parlait pour l'ordinateur également, même si ce sujet était une toute autre histoire. Des suggestions avaient été faites pour lui, qui n'avaient pas été retenues pour le moment. Car s'il suffisait d'un projet pour faire bondir toutes les personnes qui, comme son interlocutrice, se voyaient amputées d'une partie de leur budget, alors Alastair préférait ne pas imaginer ce qu'il risquait de se passer si le phénomène doublait de taille. Mieux valait ne pas être trop gourmand de toute manière, alors chaque chose en son temps.
Dernière édition par Alastair Quinn le 10.01.16 17:50, édité 1 fois |
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« La marquée »
| Sujet: Re: Un siège pour deux | avril 125 | Alastair 10.01.16 15:59 par Siobhán Balfe | Citer Editer Supprimer |
| Soupirant allégrement, la scientifique contractait sa mâchoire en l’entendant parler. Elle prenait en compte ce qu’il disait, mais pourtant, elle ne manquerait pas de l’enfoncer à n’importe quel moment qu’il soit afin qu’il comprenne et de la façon la plus terrible ses erreurs. « Soit, soit. Mais sachez une chose, à la moindre erreur, au moindre problème c’est vous qui devrez en supporter les conséquences et avec le reste du conseil, on ne se gênera pas pour vous trouvez un remplaçant qui soit plus capable que vous. » Le menaçait-elle. Ses bras se croisait sous sa poitrine, elle se redressait, jetait un coup d’œil éparse à la salle et regardait le bar qui s’y trouvait, elle en profitait alors pour enfoncer le clou. « Et remplissez votre bar d’essence. Vous ne montrez même pas le bon exemple ! » Dit-elle. C’est vrai après tout, chaque chef de service avait des essences dans leur belle bouteille à la vu de tous, beaucoup en consommer. Siobhán trouvait cela insultant que l’on rechigne le produit qui avait permit à Corb de s’élever de la sorte, être prit comme un rebut. Après tout ça serait comme si une couturière acheter ses vêtements en grande surface. C’était tout simplement insultant. « Le jour où vous risquerez votre argent, nous en reparlerons. En attendant régler au plus vite cette situation, sinon prier Trab. » Le menaçait-elle en tournant les talons.
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« Invité »
| Sujet: Re: Un siège pour deux | avril 125 | Alastair 10.01.16 18:19 par Invité | Citer Editer Supprimer |
| Tandis que Siobhán se levait pour quitter les lieux, Alastair ne put empêcher un ricanement sarcastique de s'échapper d'entre ses lèvres.
— Bien sûr. Parce que c'est grâce aux dieux que nous en sommes là n'est-ce pas ? La réussite de Corb n'est pas dû au travail et à l'opiniâtreté des personnes qui y travaillent, mais simplement à leurs ferventes prières.
Pour lui qui était si résolument athée, ce genre de remarque avait l'art de le faire bondir. Sans pour autant exprimer clairement son manque de foi évident, il avait bien du mal à laisser couler sans répliquer la dernière phrase de la directrice.
— Croyez-vous que le poste de PDG ne consiste qu'à s'asseoir sagement derrière un bureau, bien au chaud, et attendre que les choses se fassent d'elles-mêmes ? Que si mes décisions se soldent par un échec, je rentrerai tranquillement chez moi profiter de mon argent tandis que Corb subira mes choix ?
L'homme s'était levé à son tour, fixant sans ciller sa collègue. Qu'on remette en question sa manière de travailler le hérissait, un début de colère perçait d'ailleurs dans sa voix.
— Je suis parfaitement au fait de toute la pression qui pèse sur mes épaules et de la facilité qu'aurait le Conseil pour m'évincer au moindre faux pas. Je ne prends pas mes décisions à la légère, sachez-le.
Il y aurait au moins Arabelle pour se faire une joie de le piétiner, ça il n'en doutait pas une seule seconde.
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« La marquée »
| Sujet: Re: Un siège pour deux | avril 125 | Alastair 10.01.16 19:40 par Siobhán Balfe | Citer Editer Supprimer |
| Alors qu’elle continuait à marcher, en l’entendant parler, elle regardait par-dessus son épaule. Un sourcil cendré arrondi en accent circonflexe. Sa réflexion sur la religion était très mal venu. Après tout, ne pas croire en les divinités était excessivement mal perçu. Siobhán n’attendait plus rien d’elle, mais elle gardait le silence, et n’en discutait pas en publique. « Vous devriez faire attention à ce que vous dites Monsieur Quinn. Certaine personne pourrait très mal prendre ce que vous venez de dire sur nos dieux. » Tranchait-elle alors dans le vif. La première personne qui lui serait venu en tête, était bien entendu sa défunte sœur, Yseult. Un portrait craché de Siobhán, mais seulement de visu. Leur caractère, bien que semblable étaient différent. Il continuait de parler et la future quarantenaire se retournait pour lui faire face. Une ancré bien ancré sur ses hanches décharnait. « Et bien c’est ce que vous dégagez comme impression. Aucune prise de décision pour montrer que la société est contre ses vermines d’anarchistes. Rien. Nada. Alors que bon, à ce que je sache, vous-même avez été attaqué par eux, et réaction. Aucune ? » Soupirait-elle alors vivement. Sa tact venait se jucher derrière sa nuque, massant les os et la chair qui s’y trouvait. « Et par pitié, faite quelque chose avec votre secrétaire, renvoyez-là ou faite lui un sermon, mais qu’elle note vos rendez-vous convenablement. On aurait l’air bien si c’était le PDG d’Aronde ou de Magnus qui se serait présenter ici. » Lui faisait-elle remarquer en parlant ses mains.
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« Invité »
| Sujet: Re: Un siège pour deux | avril 125 | Alastair 10.01.16 21:06 par Invité | Citer Editer Supprimer |
| La mâchoire du PDG se contracta, signe évident du fait que Siobhán risquait de réussir à le faire dégonder incessamment sous peu. Heureusement qu'il n'y en avait guère d'autres comme elle ici, autrement il passerait son temps à éprouver l'envie d'en attraper une pour frapper sur l'autre. La directrice moquait aussi bien ses compétences que son poste sans la moindre vergogne et semblait prête à retourner contre lui chacune des réponses qu'il lui donnait.
— Ecoutez, vous pouvez vous amusez à me contrarier autant que vous le voulez, douter de mes méthodes et perdre votre temps à pourrir le mien, ou bien vous essayez de croire en ce que je fais et nous travaillons de concert pour œuvrer au bon développement de Corb.
Il avait un doute néanmoins, au vu du tempérament de la femme, qu'elle rende les armes aussi facilement. Au moins aurait-il essayer d'aplanir un peu le terrain.
— Le choix vous appartient, j'ose espérer que votre tendance à critiquer certaines choses sans même en saisir toutes les subtilités ne vous aveuglera pas lorsque vous prendrez cette décision.
Bon, il n'essayait peut-être pas tant que ça, en fait, mais elle l'exaspérait bien trop pour qu'il ait seulement l'envie de se montrer agréable à son égard.
— Quand à ma secrétaire, soyez assurée que des mesures seront prises. Le manque de professionnalisme est quelque chose qui ne doit pas être toléré ici.
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« La marquée »
| Sujet: Re: Un siège pour deux | avril 125 | Alastair 10.01.16 23:21 par Siobhán Balfe | Citer Editer Supprimer |
| Un rire amer la prit directement dans les tripes. Elle posait sa main sur son estomac vide de tout repas depuis la vieille, afin de ne pas avoir mal. Elle s’approcha pour la toute dernière fois du bureau et de son index manucuré elle tapotait la liasse de papier, schéma et autre statistique. « Nous verrons ça. Trois mois. Trois rapide et court mois, et vous aurez ma réponse. » Lançait-elle en rivant ses yeux cerclés de noir dans les siens. Son regard durait longtemps, détaillant chacune de ses réactions physiques afin de déceler toute forme de manque de respect, non pas professionnelle, mais surtout sexiste. Elle n’appréciait guère qu’un homme soit à la tête de la société. Elle n’avait pas envie que la société devienne un lieu de sauterie en tout genre. Elle tourna à nouveau les talons et s’avança vers la porte de sorti. « Je vous ferrez parvenir des bouteilles pour votre bar. Commençait donc à montrer le bon exemple ! En attendant je dois tenter à tout prix de récupérer vos bêtises. » Le défiait-elle une dernière fois. La main sur la poignée de porte, elle ouvrit cette dernière et quitta la pièce. Un regard noir fut lancer à la secrétaire incapable de faire correctement son travail et qui avait du passer par le statut promotion canapé pour avoir son travail. Après avoir descendu les étages qui séparer son bureau et celui du PDG, elle s’empressa de demander à Joséphine d’amenez deux bouteilles de chaque essences à Monsieur Quinn. Afin de lui faire comprendre qu’elle l’avait à l’œil. Accompagnez bien entendu d’un message écrit à la main. Trois mois, et je jugerais si vous êtes à la hauteur ou non. PS : Où avez-eu votre fauteuil ?
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