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ME | Une histoire de filles | 3 avril 125 | Libre
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« La marquée »
| Sujet: ME | Une histoire de filles | 3 avril 125 | Libre 09.11.15 23:05 par Siobhán Balfe | Citer Editer Supprimer |
| Suite au début de la soirée, après l’attentat capillaire du capucin, Siobhán entraina Azores dans les toilettes des dames pour réparer ce drame. Mesdames si vous désirez vous joindre à nous, libre à vous, messieurs faites attention des tampons et autres projectiles féminins pourraient vous heurter.
La porte des toilettes où était indiqué par une figure féminine gravé dans le bois et recouverte de feuilles d’ors, s’ouvrit en grand éclat après un geste brusque et non assuré de la scientifique. Cette dernière avait presque attiré de force Azores à la suivre. Les traits du visage crispés, elle marchait à grand pas vers les vasques qui étaient surplombé par des miroirs éclairés de spots peu flatteur. « Mais quel goujat ! Je lui en ferais voir moi des voleurs. » S’offusquait-elle en cours de route. Sa petite pochette qui contenait son maquillage se heurta au marbre nervuré de noir contrastant avec le blanc. Ses doigts se crispaient sur le rebord du meuble, laissant ses phalanges blanchies sous la pression qu’elle effectuait. Un début de soirée complètement raté à ses yeux. Revelant la tête, elle vit le désastre sur ses cheveux. La blonde qui avait passé tellement de temps à se coiffer, pour finir par ressembler à rien. Hormis une tête hirsute. « Par Trab ! Je crois bien que c’est la première fois que Corb se voit mettre en place une soirée qui commence aussi mal. D’ici peu de temps, nous allons voir les invités rouler sous la table. » Soupirait-elle. Sa main se passait sur son visage pour soulever une mèche de cheveux, elle se demandait comment elle allait pouvoir récupérer se désastre capillaire. Sans oublier que sa mèche de cheveux blonde qui manquait à l’appel lui faisait mal. « On dirait une sorcière… » Murmurait-elle. Elle se retournait pour faire face à Azores. « C’était qui au fait ton étoile de mer que tu as embrassé ? J’ai l’impression qu’il me connait, mais je serais totalement incapable de remettre un nom sur son nez. » La questionnait-elle les fesses posées contre le meuble du lavabo.
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| Sujet: Re: ME | Une histoire de filles | 3 avril 125 | Libre 09.11.15 23:50 par Azores Lullaillaco | Citer Editer Supprimer |
| Azores suivait docilement la grande blonde éméchée. Pour sa part, elle n’était pas aussi sur les nerfs. Ce n’était qu’une blague et lui donner l’importance ne ferait qu’amplifier les effets négatifs que cela pourrait avoir. Comme embrasser le Gardien, par exemple ! Laissant la tempête se défouler, l’artiste se mit devant la glace, bien positionnée pour avoir une lumière juste sur son visage et sortit à son tour une petite trousse. Quelle demoiselle n’en possédait pas, hein ! Azores prit un petit peigne et, tout en écoutant la scientifique, brossa les mèches bouclées de ses cheveux.
Elle ne s’en faisait pas trop du déroulement des soirées mondaines, bonnes ou mauvaises. La jeune rousse trouvait les évènements du niveau 1 trop cordés, droits, précis. Tous semblaient s’adresser l’un à l’autre avec un masque d’hypocrisie, un balai là où il ne fallait pas. Dans les niveaux inférieurs, un simple petit bisou de rien ne ferait pas autant jaser. Néanmoins, ce n’était pas à un évènement aussi officiel qu’elle allait se retenir pour autant. Et malheureusement, la société Corb ne pouvait pas se permettre de rayer de sa liste d’invités un des membres du Conseil. Ils ne faisaient que prier pour qu’elle se tienne bien, voire ne vienne pas.
Et pourtant, la voila aux toilettes avec l’une d’entre eux.
« C’est le fils de Stieg Dylman, Gil. » Qu’elle répondit avec son ton chantonnant.
Avant de se repoudrer comme prévu, Azores sortit de sa trousse une flasque qui, évidemment, contenait de l’essence. Elle venait tout juste d’en prendre, et ne fit que tourner l’objet dans sa main avant d’opter pour un crayon à lèvres. Se penchant vers la glace, l’artiste entreprit de se maquiller. Elle alla ensuite recoiffer ses cheveux, tournant quelques boucles dans le sens désirer avant d’y introduire à nouveau sa broche.
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| Sujet: Re: ME | Une histoire de filles | 3 avril 125 | Libre 10.11.15 0:54 par Siobhán Balfe | Citer Editer Supprimer |
| La révélation de l’identité de l’homme ne faisait pas ciller Siobhán. Elle se mordait la lèvre inférieure. Non elle avait beau se triturer les méninges, elle ne comprenait pas ses paroles, et elle ne savait pas qu’il était. « Dylman, Dylman. Inconnu au bataillon. Il ne doit pas travailler à Aronde ou Magnus. » Lâchait-elle en haussant les épaules. Ses yeux se posaient sur ses mains, la blessure qu’elle s’était faite le mois dernier ne se voyait plus, une bonne chose. Avoir une balafre à la joue était déjà bien suffisant. La jumelle remarquait, elle portait à son poignet la petite chaine en argent qu’elle s’échangeait chaque année avec sa sœur. Elle avait un léger pincement au cœur. Ses doigts la faisait tournée autour de se maigre poignet. La scientifique n’avait pas grossi, elle croit même qu’elle avait encore maigri. A force, elle ne serait plus que l’ombre d’elle-même. Une forme brune et à la peau blanche qui déambule dans Pelagia. Un soupire se faufila de ses lippes. Siobhán se retournait pour faire face au miroir et à l’image dérangeant. D’une tact tremblante elle prenait sa pochette pour en sortir un rouge à lèvre carmin, de la poudre et une petit peigne. Un regard furtif sur sa voisine. « Alors qu’as-tu volé dans les cuisines pour mettre dans ta flasque ? » La questionnait-elle la tête rentrée dans ses épaules maigrichonne. Elle ne serait pas contre de boire un petit coup, avant de reprendre la soirée. Pourtant elle c’était promise de ne pas boire directement dès le début de la soirée. Elle n’avait même pas trempée ses lèvres dans sa coupe de champagne qui était parti sur l’un des plateaux des serveurs. Sa main droite glissa dans sa tignasse et enlevait les épingles qui retenaient ses cheveux crantés. Laissant une épaisse mèche cendrée retomber sur son épaule.
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| Sujet: Re: ME | Une histoire de filles | 3 avril 125 | Libre 10.11.15 2:12 par Azores Lullaillaco | Citer Editer Supprimer |
| Après tout, qui pouvait se vanter de connaitre absolument tout le monde ? Azores elle-même n’était pas très douée pour retenir qui était le dirigeant de quoi et quel homme avait quelle entreprise. Trop de noms, trop de personnes. Pour une femme qui avait du mal à se rappeler de son propre prénom, c’était beaucoup trop en demander !
Sortant ensuite une petite poudre orangée, elle la tapota doucement sous son œil pour dissimuler ses cernes et neutraliser le bleu de celles-ci. Azores n’était pas la plus belle femme de Pelagia, au contraire elle était dépassée pas nombre de demoiselles. Néanmoins, elle aimait arborer une apparence soignée lorsqu’elle. Pas par crainte du regard des autres, mais parce qu’elle aimait bien le rituel de se vêtir et préparer son visage. D’ailleurs, depuis le mois passé, elle avait repris un peu de poids, un peu de couleur. Elle épousait bien sa robe, ce qui n’aurait pas été le cas quelques semaines plus tôt.
« Siobhan, j’ignore où sont les cuisines. »
Elle avait menti et elle l’avouait sans même hésiter devant son amie. Ça avait été monté dans le seul but qu’on ne s’attarde pas trop sur elles. Sa répartie avait été forte sur ce coup-là. Azores levait un sourcil en regardant la scientifique. Comment… Elle y avait cru elle aussi ? Dans toutes leurs soirées de débauches, elle n’avait jamais été suffisamment alerte pour remarquer que l’artiste ne prenait pas d’alcool ? Remettant ses mains dans sa pochette, elle reprit la flasque et l’agita.
« C’est de l’essence. »
Évidemment ! Azores n’allait nulle part sans en trainer. Elle ne pouvait s’en séparer, pas même pour une toute petite soirée. Elle recacha son bien dans le fond de sa trousse, jetant un dernier coup d’œil à son maquillage dans la glace.
« Veux-tu de l’aide avec tes cheveux ? » Elle leva les mains, les montrant à la précieuse Siobhan. « Propres ! Pas de peinture. » Mince sourire.
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| Sujet: Re: ME | Une histoire de filles | 3 avril 125 | Libre 10.11.15 2:33 par Siobhán Balfe | Citer Editer Supprimer |
| Un rire léger lui faisait trembler son corps. Elle dodelinait de la tête et fini par se redresser. Sa langue dépassait légèrement de ses lippes pour les humecter. Elle se ventait de savoir qu’elle ne s’était pas trompée. La scientifique n’était pas une gourgandine, même si parfois elle s’amusait à la jouer, parfois cela amener à de drôle de situation, mais surtout elle pouvait en tirer bien plus. Ses bras se croisaient sous sa poitrine. « Oh ça je n’en doute pas une seconde. Le jour où tu auras du Gin dans une flasque, je t’épouserais sur le champ. » Rallait-elle rapidement. La commissure de ses lèvres s’étirer d’un côté. « Mais quel essence ? » La questionnait-elle rapidement. La jumelle ne serait pas contre le fait de boire quelque chose d’euphorisant. En somme, tout sauf de l’endormi. Elle n’avait pas envie d’avoir un coup de barre en allant sur la piste de danse. Car oui, Siobhán avait envie de danser ce soir. Même si ça robe serait un peu embêtante. Parfaite pour paraître, mais beaucoup moins pour être. A la vue des mains claires, elle se pinçait les lèvres. Sa tête se penchait légèrement sur le côté. Allait-elle lui permettre de toucher à sa tête. Elle jugeait sa coiffure d’un coup d’œil, oui ça serait possible. « Ma foi, pourquoi pas. » Glissait-elle rapidement. Elle se tournait à demi vers le miroir pour observer son reflet. Sa main se passait dans sa mèche crantée et libre, dessinant chacune des formes. « Je me demande presque si je ne les laisserais pas détaché. Mais avec le genre de robe que j’ai, cela jurée presque. Non ? » Lui demandait-elle son avis un mince sourire aux lèvres. Ses deux prunelles vertes se plantait dans les siennes.
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| Sujet: Re: ME | Une histoire de filles | 3 avril 125 | Libre 10.11.15 2:57 par Azores Lullaillaco | Citer Editer Supprimer |
| « Est-ce un défi ? » Répondit-elle à la première remarque de son amie.
Azores n’aimait pas l’alcool. Ou du moins la façon qu’il avait de ramollir son corps déjà pas très fort. Il embrumait l’esprit d’une manière différente de l’essence, désagréable, et qui laissait un horrible mal de tête le moment venu. De plus, si l’artiste réussissait à penser et agir même droguée jusqu’à l’os, l’eau de vie lui faisait perdre tous ses sens assez rapidement. Elle n’y avait aucune résistance.
Quelle Essence ? Les yeux d’Azores se baissèrent vers la flasque au fond de sa trousse. Elle eut un moment de déchirement dans son cœur, une tristesse qui ne dura le temps de rien. La conseillère sortit son précieux et le fit glisser sur le comptoir jusqu’à la dame blonde, croisant les doigts pour que celle-ci ne la cale pas.
« L’Enflammée. »
La situation n’était appropriée pour L’Endormi et si elle avait pris le désinhibiteur, Le Baiser, Gil Dylman ne s’en serait jamais sorti indemne. S’armant de son peigne, elle glissa derrière la grande scientifique, pour brosser doucement ses cheveux défaits.
« Derrière, tes cheveux ont gardé la courbe de ton chignon, on devrait donc en refaire un. »
Ou commencer une nouvelle mode, celle de la frange bien coiffée et du derrière de tête en pétard. Azores prit quelques épingles et les réinstalla peu à peu, s’appliquant dans ce qu’elle faisait pour redonner à son amie une coiffure digne d’elle. Quelques boucles étaient maladroites, les bras de l’artiste hauts levés commençant à lui être défaillants, mais l’ensemble était joli et ne jurerait pas avec le reste des participants de la soirée.
« J’aurais besoin de ton aide pour quelque chose, si ça ne te dérange pas, Siobhan. »
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| Sujet: Re: ME | Une histoire de filles | 3 avril 125 | Libre 10.11.15 3:12 par Siobhán Balfe | Citer Editer Supprimer |
| « Absolument…. » Commençait-elle alors a parlé. Elle marquait une pose bien trop longue, pour que cela soit naturel. On aurait plutôt dit une pièce de théâtre, dont l’acte un se déroulé dans des toilettes de luxe. « Pas. » Venait-elle de ponctuer. Elle éclatait de rire. Sa main venez se positionner devant sa bouche. Cela lui faisait du bien de rire à plein poumon. « Ma grande, le jour je devrais devenir homosexuelle, les hommes porteront des collants et feront crisser leurs bas assit devant un comptoir, tandis que des femmes moustachus buvaient de grande rasade de bière. » Expliquait-elle en se tenant les côtes d’une main. La flasque teintait contre le marbre et fini par coursé jusqu’à sa main. Elle l’attrapait d’un geste vif, presque trop vif, si bien qu’elle crut un instant que la boite en métal lui échappait des mains. Dévissant le bouchon, elle humait le produit tout droit sorti de l’usine, et en but une grande rasade, avant de la refermer. Un frison d’exaltation lui parcourait l’échine. Elle roulait des épaules, avant de reposer la flasque sur le meuble. Tandis que l’artiste à l’esprit saugrenu s’occupait de ses cheveux, la scientifique faisait craquer ses doigts. Il faut dire que dans les mains d’autrui Siobhán n’était pas des plus à l’aise. « Hum ? » Demandait-elle alors distraite. Les mots d’Azores repassaient dans son esprit. Et ils fient tilts. Sur le coup deux idées lui venait à l’esprit, est deux mauvaises idées. Elle avançait la tête pour qu’elle arrête de s’occuper de ses cheveux. Et la jumelle lui jetait un drôle de regard. « Je me donne un droit de véto. Mais vas-y parle. »
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| Sujet: Re: ME | Une histoire de filles | 3 avril 125 | Libre 10.11.15 3:30 par Azores Lullaillaco | Citer Editer Supprimer |
| Dissimulée derrière la grande silhouette de son amie, Azores pinça les lèvres. La scientifique ne se rappelait vraiment pas de la fois où elle avait été embrassée par nulle autre que l’artiste. C’était tout chaste, rien de méchant, la maitresse d’art n’était pas de ceux qui prenait un silence pour un oui. Elle eut envie de lui murmurer à l’instant que, hey, si elle n’avait jamais essayé avec une femme, comment pouvait-elle savoir qu’elle n’appréciait pas ? Mais préféra se taire, ou plutôt rire, imaginant les hommes avec de beaux collants et bien féminins.
Azores lâcha finalement la femme blonde, reculant d’un pas. Ce n’était pas mal, comme arrangement de cheveux. La conseillère prit la flasque et la fourra dans sa trousse après avoir sorti un petit contenant de poudre de couleur peau. Oh, pour elle, ce n’était rien de gênant, mais les autres ne le verraient pas du même œil.
« Ne me regarde pas comme ça, j’ai juste besoin que tu m’aides à repoudrer une marque. »
Elle mima le même drôle de regard qu’affichait Siobhan, un peu pour se moquer d’elle. Azores détacha le premier bouton de sa robe d’inspiration asiatique et écarta d’une main lente les boucles rousses qui tombaient d’un côté de ses épaules. Tirant légèrement sur son col, elle montra une marque qui, depuis le temps, n’était plus bleutée, mais verdâtre, en train de soigner. Une blessure assez proéminente sur laquelle elle ne souhaitait pas être questionnée. Non pas part honte, ni par gène, seulement car elle préférait le silence, qu’on la laisse tranquille. Le marque, située vers l’arrière de son cou –là où elle ne pouvait voir correctement, en soi- avait une forme plus ou moins distincte de dentition.
« Le… Singe s’est agrippé à mon cou pour grimper et je crois qu’il a estompé le maquillage. »
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| Sujet: Re: ME | Une histoire de filles | 3 avril 125 | Libre 10.11.15 3:48 par Siobhán Balfe | Citer Editer Supprimer |
| Un concours de regard avait lieu, qui serait donc la première à baisser les yeux, et à rentrer la queue entre les jambes ? Certainement pas Siobhán, beaucoup trop têtue et bornée pour le faire. Elle entrouvre la bouche face aux mots de d’Azores. Qu’elle marque ? Sa balafre ? Non merci fusait rapidement dans ses pensées. Il faut dire qu’elle avait tellement mit de temps à l’accepter cette chose horrible et difforme sur son visage, qu’elle ne comptait pas la tartiner de fond de teint, jusqu’à ce qu’un masque de fer recouvre son derme. Le temps où elle restait chez elle cloitrée, prostrée dans son lit, les couvertures ramenaient jusqu’à son nez, était fini. Les terreurs nocturnes où elle avait l’impression de se noyer non. D’un œil circonspect elle regardait la magnifique marque verdâtre. On aurait presque dit un précipité chimique ou bien même une bactérie. « C’est l’autre glandu de méduse Dylman qui t’a fait ça ? » Demandait-elle un sourcil arqué en circonflexe. Elle prenait la petite boite ronde qui contenait le maquillage et y tapotait le pinceau pour en prendre une dose de produit volatile. « Tu sais que tu devrais y aller mollo sur les morsures et coups pendant le coït. Crois moi, le jour où tu te feras mordre les fesses si fort, que tu couineras une semaine pour t’asseoir tu le comprendras. » Parlait-elle, en faisant virevolter le pinceau sur la marque pour la faire disparaître. « Il n’empêche que ça m’étonne pas de sa part. Jouer au chevalier sauvant l’honneur de sa dulcinée, c’est déjà très surfait, mais surtout, ça cache à coups sur un caractère de merde. » Elle s’était arrêtée le temps de dire la première phrase, et elle avait recommencé à prendre le pinceau pour finir son travail. « Et voilà. On n’y voit plus rien. »
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| Sujet: Re: ME | Une histoire de filles | 3 avril 125 | Libre 10.11.15 4:11 par Azores Lullaillaco | Citer Editer Supprimer |
| Elle écarquilla les yeux, retenant ses cheveux, lèvres plissées en un sourire, un rire, retenu. Ce ne devait pas être le genre de l’héritier Dylman… ou peut-être que si. Elle ne le connaissait pas suffisamment, s’en servant surtout comme guide et puits infini de connaissance quand elle se rendait à la Bibliothèque –c’est-à-dire pas très souvent. Azores hocha négativement la tête.
« Ce n’est pas Gil. » Dit-elle en s’assurant que la réputation du jeune homme ne soit pas trop entachée.
Ce serait dommage pour lui que Siobhan le prenne dorénavant pour un espèce de sadique. Néanmoins, l’artiste qui, pour elle, était évident qu’elle n’entretenait pas une relation de ce genre avec le jeune homme, avait pensé que la scientifique possèderait le même fil de pensées. Mais non, la blonde n’était pas dans sa tête, et heureusement.
Elle gardait son sourire en écoutant les propos de Siobhan. Se faire mordre les fesses, si fort qu’elle ne pourrait plus s’asseoir ? Un caractère de merde derrière de bonnes manières ? Azores se contenta d’hausser les épaules sans en rajouter plus. Elle pourrait en dire long, sur la nuit où elle obtint cette marque, mais ne fit rien. La scientifique n’était pas son amie car elle était une confidente sur qui elle pouvait jeter ses émotions et ses histoires, elle l’était car elle lui fournissait la meilleure Essence qui soit et, qu’étrangement, leur caractère respectifs assez secrets s’agençaient bien ensemble.
« Merci. » Dit-elle en laissant retomber ses cheveux roux, rangeant ses produits dans sa trousse.
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| Sujet: Re: ME | Une histoire de filles | 3 avril 125 | Libre 10.11.15 4:27 par Siobhán Balfe | Citer Editer Supprimer |
| Elle plissait les lèvres, Siobhán faisait une moue de chats battus à Azores en l’entendant parler ainsi. Elle l’avait connue bien plus mordante et avec plus de répartie. « Tu te ramollies comme une huître pourri Azores. » Soufflait-elle en haussant les épaules. Elle rétractait le pinceau dans son tube de plastique et elle le lui rendait. C’était dommage, cela aurait pu donner un sacré ragot à raconter au boulot. En pensant au boulot, elle repensait à son cavalier, Arsène. Elle en grimaçait presque. « En parlant d’huître… J’en ai ramenée une… Dit tu ne voudrais pas pure hasard, ondulé des hanches et roucouler avec lui ? Car de ce que j’ai vu, depuis le début de la soirée il jouait la plante verte. J’aurais du lui offrir un costume vert, il se serait fondu dans le décor. » Lui demandait-elle, ponctué d’un clin d’œil. « Au moins ça lui déridera sa face de raie constipé. » Ponctuait-elle en se regardant dans le miroir. Elle replaçait une mèche voir deux de cheveux, redessinant les crans à l’aide de ses doigts. Il faut dire qu’à ce niveau-là, elle était tellement perfectionniste qu’elle ne pouvait pas s’empêcher de repasser derrière. Et ceux dans tous les domaines. Il faut dire qu’elle n’avait jamais laissé le dernier mot à son coiffeur en même temps. Siobhán se penchait vers le miroir pour mieux voir son visage et le résultat de son maquillage, plissant la peau, qui commençait à perdre un peu de fermeté, elle fronçait son nez. « Il n’empêche que j’avais oublié que TOUT le conseil était invité d’office à la réception… » Glissait-elle à son propre reflet. Sa tête se penchait sur le côté. « Ce que je n’ai pas envie de le revoir. »
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| Sujet: Re: ME | Une histoire de filles | 3 avril 125 | Libre 10.11.15 4:53 par Azores Lullaillaco | Citer Editer Supprimer |
| Azores ne comprit pas trop pourquoi elle se faisait traiter d’huitre pourrie. Elle regarda la grande dame avec un air suspicieux, cherchant vraiment à comprendre la raison de cette taquinerie. Siobhan ne connaissait pas toute l’histoire, pas encore, du moins. L’artiste la lui raconterait sans doute un jour, quand elle en saurait plus sur ce mystérieux jeune homme qu’elle n’arrivait pas à retrouver.
Puis vint la drôle de demande, celle de prendre en charge le collègue et cavalier de Siobhan. Lui qui restait planter dans son coin comme un pot en fleurs. Où était le mal ? En l’absence de distraction, Azores agirait de la même façon, regardant la vie sous-marine plutôt que la mondaine. Amusée, elle lui répondit :
« Ton invité, ta responsabilité. »
Azores roucoulait beaucoup, c’est vrai, il s’agissait d’une femme plutôt chaleureuse qui tournait autour des gens distrayants. La jeune rousse s’appuya compte le comptoir des éviers , regardant la scientifique se torturer la tête. Pourquoi avait-elle invité sa plante verte si elle ne l’appréciait pas ? Pourquoi parlait-elle encore du Gardien ?
« À chaque fois que tu le vois, tu sembles si frustrée. Coince-le dans un coin sombre une bonne fois pour toute. »
Il avait déjà trahi son épouse, alors une fois de plus ou de moins… Et pis, dirait-il non au portrait craché de sa dulcinée décédée ? Hélas, même si c’était un brin malsain, elle en doutait fortement. Peu après, une dame entra dans la salle de bain, se dirigeant vers le cabinet le plus éloigné des deux femmes qui trainaient là à discuter.
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| Sujet: Re: ME | Une histoire de filles | 3 avril 125 | Libre 10.11.15 16:19 par Siobhán Balfe | Citer Editer Supprimer |
| Siobhán roulait des yeux en l’entendant parler. Sa réflexion n’avait pas grand intérêt, autant lui offrir une pancarte « ce n’est pas mon problème ». Son nez se plissait rapidement en l’entendant parler. Un soupire s’évade de ses lippes tandis que ses épaules s’affaissent. « Une grande aide merci. » Une réponse sarcastique. Elle attrapait son tube de rouge à lèvre et s’humectait les lèvres, mais la réflexion d’Azores la statufiée. La jumelle reprenait vie quand la porte des toilettes s’ouvrait pour laisser une femme aller dans les cabinets. « Rassure-moi… » Parlait-elle d’une voix normale pour commencer à murmurer, afin que des oreilles indiscrètes ne révèle ce qu’elle disait. « Tu ne parles pas de la plante verte, n’est-ce pas Azores ? » Demandait-elle inquiète. Un visage effaré avait prit place sur ses traits vieillis. Elle l’en regardé avec deux ronds de flans. L’idée de coincer monsieur Le Roy dans un coin sombre, était comment dire, totalement et absolument impensable, et cela lui donnait même des frissons. Et si elle parlait de monsieur Darwin, cela n’était mieux. « Tu vas me donner des cauchemars à me proposer cela. » Disait-elle avec un petit rire. « De toute façon la première chose que j’aurais envie de faire pour les deux ça serait de les savater avec des babouches. » Ponctuait-elle dans un dernier rire mondain. Ses mains décapsulé le rouge à lèvre pour y étaler la texture sanguine et crémeuse sur ses lèvres. Alors que le cœur que formaient ses lèvres était dessiné, elle s’arrêtait comme pétrifié devant la glace. « De toute manière prendre les restes ne m’intéresse guère. »
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| Sujet: Re: ME | Une histoire de filles | 3 avril 125 | Libre 10.11.15 17:05 par Azores Lullaillaco | Citer Editer Supprimer |
| Non, elle ne parlait pas de l’accompagnateur de Siobhan. De lui, elle n’en parlait pas tant, mais de l’autre, oh, le Gardien, il était souvent mentionné. Azores tenait sur son visage un intarissable sourire, face aux mots de son amie. Refermant le bouton de sa robe et la déplissant à l’aide de ses mains, elle ajouta, sur le même ton discret :
« Hey… peut-être qu’ils apprécieraient… »
Avant s’écarter légèrement, tapotant le rebord du comptoir de ses doigts. La voila qui était toute prête, elle n’attendait juste que la scientifique. Au bout d’un instant, la dame sortit de son cabinet et vint se laver les mains, à quelques robinets de distance. Sur le chemin de la sortie, elle interpela l’artiste en murmurant un « Votre amie devrait suivre votre conseil » et s’enfuir aussi silencieusement qu’elle était venue. Azores pointa l’inconnue en arquant un sourcil.
« Tu as des histoires compliquées, Siobhan. »
Finit l’artiste, ne comprenant pas non plus en quoi c’était mal de prendre des restes. N’était-ce pas un synonyme d’expérience, d’agilité, une absence de timidité, également ? Azores haussa les épaules, pianotant des doigts.
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| Sujet: Re: ME | Une histoire de filles | 3 avril 125 | Libre 10.11.15 17:40 par Siobhán Balfe | Citer Editer Supprimer |
| Elle terminait d’appliquer son rouge à lèvre en battant des cils. Elle s’arrête un instant en l’écoutant parler. Ses sourcils se soulèvent, arqué comme deux accents circonflexes, son regard se plante sur le reflet rouquin du maître d’art. « Tu as de drôle idées Azores. » Soufflait-elle en levant les yeux au ciel. Ses lèvres se collaient les une contre les autres pour bien répartir la matière, elle rangeait son rouge à lèvre dans sa petite pochette et repoudrait son nez avec de la poudre de riz. Elle tapotait son front et son nez pour y faire disparaître les zones luisantes. Le contour de ses yeux était bien noirci, comme du charbon, et les virgules étaient encore belles. « Si tout était simple, je me ferais phares Azores. Et puis c’est bien plus drôle comme ça. » Dit-elle. Elle se frottait le bout du nez, redressa le menton, et jugée son propre reflet. Parfait selon-t-elle. La scientifique rangeait son barda et prit une touche de parfum. Une goute sur chaque poignet et une derrière les oreilles. Et sans attendre l’odeur de Lilas et de groseille enrobée son nez. Elle ouvrait le robinet pour laver ses mains et faire disparaître le surplus de maquillage qui traînait sur ses doigts. « Au fait, elle t’a dit quoi ? »
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| Sujet: Re: ME | Une histoire de filles | 3 avril 125 | Libre 10.11.15 18:06 par Azores Lullaillaco | Citer Editer Supprimer |
| « Ose me dire que ça t’étonne. » Qu’Azores répliqua aussitôt.
Ses idées sonnaient toujours drôles, étranges, décalées. L’artiste tourna la tête pouvoir le rouge à lèvres s’étendre sur le visage de Siobhan, ainsi que les retouches à sa peau pour la rendre mat. Azores se balançait lentement d’un côté et de l’autre, patiente, animée, comme toujours, par l’Essence. Elle avait envie de prendre ce qu’il y avait dans sa pochette, mais se fit violence car elle n’en avait pas d’autre pour tenir la soirée.
« C’est une chance que je préfère L’Enflammée au Baiser, qui sait ce que tu pourrais faire si tu ne te retenais pas. »
La soirée aurait pu être très amusante. Azores joua une dernière fois dans ses boucles lasses avant de se redresse et de faire quelques pas.
« Elle m’a dit que j’avais raison. » Chantonna-t-elle en se dirigeant vers la porte de sortie.
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« La marquée »
| Sujet: Re: ME | Une histoire de filles | 3 avril 125 | Libre 10.11.15 18:38 par Siobhán Balfe | Citer Editer Supprimer |
| « J’ai envie de dire que rien ne m’étonne de ta part. » Pipait-elle rapidement. La future quarantenaire refermait le robinet d’eau et se saisit d’une serviette pour s’essuyer les mains. Le tissu en main, elle regardait d’un drôle d’œil la rouquine. Un petit rire silencieux soulevait sa cage thoracique pour redescendre aussi rapidement. « Si tu as raison, alors je suis l’empereur. » Raillait-elle à mi-voix. Elle terminait de s’essuyer les mains, et la phrase sur les essences fit tilt dans sa tête. Elle jetait la serviette dans le bac à linge sale. C’était le début de la soirée, et il était encore vide. Peut-être que les toilettes de la salle de bal verrait de drôles de scène se dérouler dans ses lieux qui sait. « Attend tu ne serais pas entrain de me comparer à un bonobo là ? » Questionnait Siobhán à Azores. Attrapant à la volée son petit sac à main, elle la rejoignait vers la porte de sortie, sans même prendre le temps de voir si sa robe était encore bien mit ou tout autre chose. « C’est dégradant de me comparer à un primate qui se prête au coït pour un oui ou un non, avec n’importe quel membre de son groupe social. Je choisis quand même qui rentre de mes cuisses allons donc. » Lui faisait-elle remarquer une main jonchée sur sa hanche décharnée.
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« To be Beautiful is to be almost Dead »
| Sujet: Re: ME | Une histoire de filles | 3 avril 125 | Libre 10.11.15 19:47 par Azores Lullaillaco | Citer Editer Supprimer |
| Azores s’arrêta avant la sortie et regarda la scientifique. À un bonobo ? Mais qu’était-ce un Bonobo ? Ça sonnait drôle, donc pour Siobhan, ce ne devait pas l’être. Elle fit un mouvement de tête hasardeux, yeux plissés en direction de son amie qui venait de débiter une phrase ayant un drôle de sens. Dorénavant, elle savait que le Bonobo était un singe. Ses sourcils se froncèrent, ignorant ce qu’il y avait de dégradant dans ce qu’elle venait de dire. Azores comprenait que certaines personnes se mettaient des limites, dans tous les domaines. Et si elle passait son temps ailleurs que seule ou dans son cercle d’artiste à la mentalité aussi dérangée qu’elle, peut-être qu’elle comprendrait mieux.
« Et ceux qui pratique le coït pour un oui ou pour un non ne choisissent pas, c’est ce que tu dis ? »
Elle tira sur la poignée de la porte mollement et sur le ton de l’amusement, lâcha tout en s’enfuyant :
« Vous les scientifiques avez tellement un drôle d’esprit ! »
Azores lâcha un rire et rejoint la salle de bal.
[ZOZO BACK TO THE BAL] |
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« La marquée »
| Sujet: Re: ME | Une histoire de filles | 3 avril 125 | Libre 10.11.15 20:36 par Siobhán Balfe | Citer Editer Supprimer |
| Sa lèvre se retroussait. Voilà comment ses paroles se retrouvaient déformées pour un rien. Elle soupira longuement, ses yeux roulaient dans leurs orbites pour retrouver leur place initiale. « Non, ce sont des cousins germains des bonobos. » Concluait-elle lasse. Siobhán récupérait la porte en cours de vol. Elle restait là longuement à la tenir, pas trop pour donner l’impression d’être une statue de blanc de céruse, mais assez pour donner l’impression d’avoir déraillé. Sa tête dodelinait lourdement. « Et vous autre les artistes vous êtes des poissons clown. A non c’est juste toi. » Rallait-elle. Un sourire se dessinait sur ses lippes. La scientifique se sentait électrisé. Cela était du tout simplement à l’essence. Après avoir récupérer la catastrophe capillaire et en avoir profité pour se faire une beauté. Siobhán retourna dans la fête, un sourire plaqué aux lèvres. Elle désirait retrouver la plante verte, Arsène, et son beau–frère grognon, Odéon.[SUITE DU RP DANS LE SUJET PRINCIPAL]
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| Sujet: Re: ME | Une histoire de filles | 3 avril 125 | Libre par Contenu sponsorisé | Citer Editer Supprimer |
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