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News — Les groupes : Magnus et La Compagnie sont fermés. Merci de privilégier les autres groupes.
Toutes les informations sont présentes ici.
News du 21/07 — Mise en place de la mise à jour N°9 juste ici ! Les intrigues sont terminées, le système de quête se simplifie et une nouvelle temporalité verra bientôt le jour.
News du 01/05 — Mise en place de la mise à jour N°8 par-là !
News du 01/04 — Mise en place de la mise à jour N°7 par-là ! Apparition du principe des évents ponctuels ainsi que d'un recensement.
News du 01/03 — Mise en place de la mise à jour N°6, ici. Plusieurs petites nouveautés HRP à découvrir, et un recensement qui se profile pour le mois prochain !
News du 01/02 — Mise en place de la mise à jour N°5, ici. Nous recherchons un animateur n'hésitez pas à postuler ! Découvrez un nouveau système de jeu, en vous rendant là.
News du 15/01 — Les intrigues sont lancées ! Pour en savoir plus rendez-vous ici.
News du 01/01 — Mise en place de la mise à jour N°4, ici. Les intrigues de l'an 125 débute à Pelagia. Découvrez un nouveau système de jeu, ici.
News du 01/12 — Mise en place de la mise à jour N°3, ici. Vous retrouverez des jeux et un nouvel univers, ici.
News du 05/11 — Mise en place d'un mini-évent par le membre Siobhán Balfe. Rendez-vous ici !
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News du 15/10 — Réouverture d'Escalus après 1 an d'absence !
L’opale du chat | Janvier 125, Seisyll & Abraham
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  L’opale du chat | Janvier 125, Seisyll & Abraham



Abraham Land
« La rose et le réséda »

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MessageSujet: L’opale du chat | Janvier 125, Seisyll & Abraham    L’opale du chat | Janvier 125, Seisyll & Abraham Empty21.10.15 17:41 par Abraham LandCiter Editer Supprimer 


 

 Résumé
Janvier 125.
Abraham revient un peu paniqué après une livraison. C'était un leur, il s'est fait avoir et le jeune homme est très remonté contre son patron, celui qui lui avait confié la mission. Seisyll est le propriétaire de l'opale du chat, un bar au cœur de Pelagia qui garde pas mal de secrets ...

Hors-sujet
Désolée pour le temps ♥
 
L'OPALE DU CHAT

C'était pourtant simple : Apporter ce paquet anonyme dans la rue La Fleur, à cinq minutes de l'Opale du Chat. Enfin, dix minutes, mais c'était arrondi par le Patron. C'était pas loin du bar, juste à côté, dans l'une de ces rues tranquilles du Cœur de Pelagia. Une mission sans risque, quelque chose qui peut être fait rapidement. Abraham avait été là au bon moment, assis sur une chaise du bar à siroter un verre et jouer aux dominos quand Seisyll l'avait appelé dans l'arrière salle et lui avait donné discrètement le paquet avec l'adresse. Une mission simple, rapide, et après laquelle il serait revenu avec l'argent et l'aurait partagé avec le Patron. Mais non. A la place, rien, que dalle. Aucune trace d'un certain Moineau rouge et aucune trace d'un homme avec un chapeau troué à l'arrière.
C'était plutôt une bande de gars peu fréquentable qui avait fixé de suite Abraham quand il était arrivé. Ils voulaient voir la chouette immédiatement. Abraham avait fait semblant de ne pas connaitre ce type, ignorant la bande en s'écartant discrètement. La bande avait vu le paquet entre ses mains et s'était de suite jeté dessus, frappant en plein visage Abraham qui s'était effondré sur le sol, recevant d'autres coups dans le dos et le ventre avant d'entendre la bande s'enfuir en courant, trop remarqué par la foule. Quand à Abraham, il ne resta pas là plus longtemps, essayant de se faire ignorer le plus vite possible, des passants comme des caméras installées par Magnus. Il avait dû se forcer à marcher de façon normale pendant quelques minutes, passant par des chemins allongeant son parcours, au cas où il serait suivit. Tel un chat noir, il esquiva les regards et finit par se retrouver près du bar, y entrant comme une personne normale qui venait boire un coup pour la première fois de la journée. Mais avec un œil au bord noir en plus. Le patron était dans l'arrière cuisine, et ce n'était pas la nouvelle serveuse qui tenait le bar. Tant mieux. Abraham ne voulait pas que Clio le voit ainsi.
Il esquiva les toilettes pour se rincer le visage, passa quelques couloirs, et entra discrètement dans la pièce tout à l'arrière du bar. Là, Seisyll était installé avec d'autres personnes qu'Abraham ignora. De toute façon toutes personnes entrant à l'arrière était selon le patron du bar dignes de confiance. Même la barmaid Clio ignorait cet endroit caché. Il appartenait au Mouvement Aldebaran, lié à La Compagnie. Si toutes personnes de Magnus connaissait cette pièce cachant toutes sortes de choses illégales tel que des faux papiers ou des bombes artisanales par exemple, ils seraient tous exécutés - dans le plus grand des secret - Abraham préférait alors ignorer ces hommes avec Seisyll, qui de toute façon quittèrent un instant la pièce pour laisser s'entretenir le coursier avec le patron. C'était comme ça ici. Abraham qui cachait jusque là son œil sombre, le montra alors à l'Homme en canne. C'était petit, peu blessé, mais ce n'était pas normal qu'il se retrouve avec un mal de poitrine et de dos, en plus du visage amoché, pour une SIMPLE course de cinq minutes.

▬ « Ton client n'était pas là. » Toute la colère d'Abraham était tombé. A la place, il tremblait, presque apeuré. « Désolé, j'ai perdu ton colis. C'est des types louches qui l'on prit. Ils m'ont défoncé sans que je puisse faire quelque chose. »

Abraham avala sa salive, restant droit et brave face à l'homme assit qui le fixait. Comment allait-il réagir ? Ce n'était encore jamais arrivé qu'une livraison dérape et qu'un colis soit volé. Il avait foiré.

Seisyll E. Hilbilge
« PELAGIA »

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MessageSujet: Re: L’opale du chat | Janvier 125, Seisyll & Abraham    L’opale du chat | Janvier 125, Seisyll & Abraham Empty21.10.15 21:35 par Seisyll E. HilbilgeCiter Editer Supprimer 

C’était une scène habituelle à l’Opale du Chat. Chaque soir, dans l’arrière cuisine, le duel était toujours le même et se terminait de manière différente selon les humeurs. Ce duel, plus qu’étrange, c’était celui de Seisyll versus une assiette contenant à profusion de la nourriture. Il n’avait jamais été d’une grande autonomie, il lui arrivait de manière régulière d’oublier des gestes du quotidien. L’exil avait aggravé pas mal de chose à ce sujet ce qui lui valait un peu de maternage excessif par ses pairs, un comble pour quelqu’un d’aussi protecteur que lui En gros, il ne savait pas s’occuper de lui-même mais les autres, ça allait. Quoi qu’il en soit, quelqu’un, il ne se rappelle pas qui, l’a mis face à cette assiette de manière insistante, assiette dont le contenu est maintenant froid. Il n’a que picorer sans grande conviction à droite et à gauche et lâche un soupir de soulagement lorsqu’on vient le chercher pour aller régler une « affaire ». Affaire signifie « Truc pas net ». Un coup d’œil rapide dans la salle bondée du bar. C’est la fin de semaine, les gens sortent et dépensent plus qu’à raison. La discussion n’est pas d’une importance capitale, si discussion il y a réellement. Seis se contente d’écouter d’une oreille ce sur quoi les deux hommes échangent, ça ne l’intéresse pas vraiment, vaguement. Des gars louches, il y en a partout à Pelagia, alors qu’ils se baladent au Centre n’a rien d’important, du moment qu’il ne s’incruste pas dans leurs affaires à eux. Après, s’il dérange trop, il y aura toujours un moyen de s’en débarrasser. C’est fou ce que les petits paquets sont efficaces dans ce cas-là. Pas la peine d’en faire tout un fromage. Il se balance d’un pied à l’autre, s’appuyant sur sa canne, somnolant, on finit par lui proposer un siège d’ailleurs, jusqu’à l’entrée fracassante d’Abraham. Ses yeux sombres s’illuminent, il est dans un sale état mais il semble attendre son tour. C’est ironique. Seis s’empresse de renvoyer les deux malabars, s’approchant de la poussière. Parce qu’il est comme les quelques autres, Abe. C’est une poussière d’étoile, une presque poussière d’Aldebaran , un reste de la Compagnie. Et il tremble comme une feuille, même s’il ressemble à un gamin qui veut montrer qu’il a été brave, qu’il n’a pas pleuré. Seis se redresse lorsqu’il a fini sa tirade.

« Tire un tabouret et assied toi, Abe, je reviens. Surtout, calme-toi, je vais t’expliquer. »



Il sort de la pièce, clopinant jusqu’au bureau. Il donne un ordre aux deux hommes qui patientent devant la porte, leur donnant une petite boite empaquetée, la même qu’il a fournis une heure plus tôt à Abe. Avec les mêmes ordres et une recommandation en plus : la mise en garde et la promesse d’une bonne bouteille en cas de réussite. Eux, l’argent, ils s’en foutent, en bons anarchistes qu’ils sont. L’alcool par contre, c’est une toute autre histoire. Pendant qu’ils s’éloignent, ravis à l’idée d’avoir entre leur main une bonne bouteille de whisky, Seisyll retourne dans son antre impeccable et dégotte la boite à pharmacie pour revenir vers Abraham. Il prend place en face de lui, jambes légèrement écartées, imbibant de désinfectant un de ouate blanche, qui prend ainsi une teinte brune. Protecteur, maternel, Seis commence à soigner le visage du jeune homme.

« Tu ne leur as pas dit pour qui tu livrais, je me trompe ? Là est tout l’important. Je te l’avais expliqué, je crois. La livraison de faux papier avec moi se fait en deux parties. D’abord, je fais parvenir au « client » un objet prouvant que j’ai bien pris en compte leur commande, demandant un acompte pour la commencer.  C’est ce que contenait ton paquet. Sans cet objet, convenu à l’avance, le client ne donne pas l’acompte. Et je ne suis pas sûr que tes agresseurs comprennent exactement la signification d’une bille en verre dans une boite, dans un paquet anonyme, gamin. »



Gamin. Parce que malgré leur huit ans d’écart, Seis semblait en faire dix de plus.

« Par contre, ça veut dire que tu as été suivi. Il va falloir qu’on te planque une semaine ou deux quelque part le temps que ça se calme. Et qu’on te trouve une autre identité. Je t’appelle comment, cette fois ci ? »

Abraham Land
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MessageSujet: Re: L’opale du chat | Janvier 125, Seisyll & Abraham    L’opale du chat | Janvier 125, Seisyll & Abraham Empty21.10.15 22:08 par Abraham LandCiter Editer Supprimer 


 

 Résumé
Janvier 125.
Abraham revient d'après une livraison. C'était un leur et il s'est fait avoir. Soigné par son Patron, celui-ci lui explique que la seule solution est de le cacher pour un temps et voir si il a été suivi. Mais Abraham refuse ...

 
L'OPALE DU CHAT

La pièce était poussiéreuse, avec une odeur de renfermé, et étrangement illuminé par une seule ampoule accrochée au plafond. Un endroit bien discret où chacun reçoit un ordre et où parfois ont lieu des réunions. « Tire un tabouret et assied toi, Abe, je reviens. Surtout, calme-toi, je vais t’expliquer. » Abraham s’exécuta tout de suite, pouvant enfin reposer son dos et ses jambes après ces longues minutes de souffrance. Seisyll s'était déplacé avec l'aide de sa canne, comme il faisait toujours, marchant de manière étrange et propre à lui-même. On pouvait reconnaitre les bruits de ses pas et du bois de la canne tapant sur le sol. Abraham sut tout de suite que c'est lui qui revenait avec ces quelques secondes d'absence. Il avait ramené du désinfectant. Le jeune garçon n'avait même pas pensé à se nettoyer le visage. La sensation du produit sur son œil et son nez le fit crisser des dents et il se serra les mains pour ne pas trop bouger. « Tu ne leur as pas dit pour qui tu livrais, je me trompe ? Là est tout l’important. » Abraham tenta un bref non de la tête, mais il sentit de nouveau la ouate brune toucher sa peau. « La livraison de faux papier avec moi se fait en deux parties. » Le jeune garçon blessé répétait déjà à l'avance ce qu'il allait dire, connaissant le refrain par cœur. Tout était prévu pour que rien ne s'échappe d'entre les mains et l'organisation du Patron. En repensant à tout ça, il sentit son cœur se calmer, et il souffla intérieurement de soulagement. C'est bon, rien de grave apparemment. Seisyll était étrangement calme, donc, vraiment rien de grave ?
Abraham le regardait, là, assit en face de lui à le soigner. Il pensa à son père qui n'avait jamais eu de tels gestes auprès de lui. Non, Mr. Land était plutôt du genre à provoquer ces blessures. « Par contre... » Abraham se réveilla de ses pensées, il s'était mit à sourire bêtement. « Ça veut dire que tu as été suivi. Il va falloir qu’on te planque une semaine ou deux quelque part le temps que ça se calme. » Tout de suite son sourire disparu. Comment ça ? Rester enfermer ? Une semaine ? DEUX SEMAINES ? Le garçon se redressa sur ses jambes et manqua de faire tomber le tabouret sur lequel il était assit. A présent plus haut que son Patron, il semblait prendre plus d'assurance. Et il serra les poings en remarquant que son cerveau cherchait un autre nom qu'Abraham.

▬ « Me cacher ? Tu veux que je me cache ? Mais où ça ? Et puis ... »  Il s'arrêta pour reprendre un instant ses esprits, bouche à demi ouverte, posant sa paume de main fermée contre son front.

Sa poitrine et son dos lui faisait un mal de chat, ce qui l'obligea alors à se rasseoir. Le calme de Seisyll l’obligea en quelque sorte à se calmer à son tour. Pensif, il s’imagina de nouveau la scène pour se rappeler qui était ces types. « Qui voudrait de ce colis ? Il était pour qui ton colis ? » Abraham s'en mordrait presque les doigts. C'est vrai, il était un peu apeuré à l'idée de se cacher. L'histoire des caméras d'il y'a un an l'avait assez traumatisé comme ça, voilà qu'il devait se cacher de types dont des potes et des membres anciens de La Compagnie pourraient se débarrasser sans problème. Qu'était devenu la mentalité des révolutionnaires ? Des révoltés ? Des anarchistes ?

▬ « Je vais les retrouver. Reprendre ce colis et me venger. » Mais en est-il vraiment capable.

Seisyll E. Hilbilge
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MessageSujet: Re: L’opale du chat | Janvier 125, Seisyll & Abraham    L’opale du chat | Janvier 125, Seisyll & Abraham Empty21.10.15 23:20 par Seisyll E. HilbilgeCiter Editer Supprimer 

Seisyll ne se départ ni de son calme ni de son rôle d’infirmier. Il pince un instant le nez d’Abraham, vérifiant qu’il n’est pas cassé. Du coup, le gamin parle du nez et cela attise, bêtement, un sourire de moquerie qui s’efface très vite. Il a été comme une légère brise, le clignement d’un lampadaire qui éclaire Pelagia… tout du moins dans les quartiers les mieux fréquentés. Ne pas lui montrer son inquiétude. Abraham n’a surement pas pris à cause d’une de ces bêtises, depuis qu’il est sous ses « ordres » en quelque sorte, Seis a vérifié d’un œil la conduite du gamin. Etre anarchiste ne signifie pas pour autant mettre en place une espèce de mafia, La compagnie n’était en rien une association de malfaiteur avec pour seul but de faire du profit. Seul comptait l’objectif : la chute de l’ordre et il n’était pas question, hors cas de force majeur, de faire trinquer les basses classes qui trinquaient déjà suffisamment seules sans ça. Cela veut dire que la cible, c’était lui. Ca y est donc. Quelqu’un a parlé. On sait la chouette de retour. Mais sait-on la chouette responsable du massacre du temple pourpre. Visiblement pas, sinon, cela fait un bail que Magnus et son cher père l’aurait localisé et aurait défoncé la porte du bar ou de son deux pièces. Et ce n’est pas l’armée de chat qui allait les retarder ou les arrêter. Arrêt brusque, disque rayé, encore. Attention, Elek réfléchi, ce qui le fige de manière presque automatique, à la recherche d’une réponse dans un univers transcendantal. Si la livraison en elle-même était un leurre, une fausse commande pour l’attirer dans un traquenard. Il le saura bien vite, dans le premier cas, ses armoires à glace de collègue reviendront avec les mains pleines de cette boite ce qui permettra d’autres hypothèses. Si besoin, il y a toujours la solution 6, la solution 7 et la solution 8 pour disparaitre avec la mallette à faux papier, de l’argent et des cigarettes dans les bas-fonds sans laisser de trace.

Seisyll reprend ses mouvements d’une lenteur infinie, détonnant avec son protégé qui brusquement s’énerve. Pas deux semaines. Elek lève les yeux au ciel. Mon gars, je suis resté plus de huit mois sans sortir. Et je suis toujours vivant, bien malgré moi. Ah, les jeunes. « Assied toi », qu’il marmonne, presque inaudible. D’ailleurs, ce n’est pas cet ordre qui le fait retourner les fesses sur le tabouret, c’est la douleur, ce qui permet au boiteux d’expliciter.

« Une semaine non négociable. De toute façon, tu dois avoir une ou deux côtes fêlées et, à part te shooter à l’essence, toi et moi nous s’avons que c’est absolument hors de question, ou te trouver une fortune soudaine pour te payer des médicaments, tu ne vas pas être en mesure de faire le coursier ou n’importe quel autre boulot physique pour cette période. Et le seul remède que je connaisse, c’est le repos. D’autant que tu comptes parader comment devant Clio ou toute autre fille avec ta gueule cassée ? Les blessures, ça fait pas rêver les filles, hein, c’est une légende. »


Qu’est-ce que tu en sais, Seisyll, hein. Mais bon, ça, Abe n’est pas censé le savoir. Peut-être qu’il l’apprendra un jour, sur ton lit de mort s’il y en a un, dans ton testament, il est déjà prêt. Tes explications, ton manifeste. La question fatale. Qui ?

« Pour éviter les problèmes en cas d’intervention sous couverture de Magnus, d’un côté comme de l’autre, je ne demande pas à mes clients ce qu’il faut ni leur vrai nom. De même, eux savent qu’ils ont à faire avec Elek la chouette mais ils n’ont ni mon prénom, ni mon nom et savent encore moins à quoi je ressemble. Donc à part te dire que son surnom est Moineau Rouge, je ne sais rien d’autre »


La vengeance lui fait froncer les sourcils. Tu connais ses dégâts, elle te fait vivre, te permet de te lever le matin et de te battre un peu plus chaque jour. Elle te tuera probablement un jour aussi. Aussi claque-t-il de la langue avec réprobation.

« Te venger. Tu ne trouves pas que les caméras de Magnus t’ont suffisamment enregistré sur leurs bandes pour qu’en plus tu te réimprimes dessus et qu’on se souvienne du sale gosse qui explosait les caméras ? J’ai besoin de toi vivant, Abe. Pas enfermé au Sud ou six pieds sous terre. Quoi qu’au vu de ton gabarit, l’un et l’autre reviendrait au même. »


Un soupir .Il range la boite à pharmacie, ayant fini son ouvrage.

« Pour l’hébergement, on trouvera, il y a toujours mon canapé, si tu ne déteste pas les chats. Tu as faim ? Mes colporteurs de remplacement ne devraient pas tarder à venir faire leur rapport. »


Abraham Land
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MessageSujet: Re: L’opale du chat | Janvier 125, Seisyll & Abraham    L’opale du chat | Janvier 125, Seisyll & Abraham Empty22.10.15 0:05 par Abraham LandCiter Editer Supprimer 


 

 Résumé
Janvier 125.
Soigné par son Patron, celui-ci lui explique que la seule solution est de le cacher pour un temps et voir si il a été suivi. On ignore encore qui sont les responsables de cette attaque sur Abraham, mais Seisyll refuse que les personnes de La Compagnie agissent comme une mafia. Le Patron parle alors d'une semaine non négociable ...

 
L'OPALE DU CHAT

Qu'est ce qu'il est mignon comme ça, dans cet état là. Courbé sur ce vieux tabouret, l’œil légèrement grossi, l'arcade sourcilière ouverte sur un petit centimètre, et le nez offrant une jolie plaie. Le mieux restait sa poitrine et son dos surement recouverts de bleus et lui tirant sur tout le long à chaque mouvements. Surement pas quelque chose de casser, non, mais ça fait quand même mal. « Une semaine non négociable. » Abraham serra les dents comme si il mâchouillait un cure-dent et lâcha un petit sourire. Voilà que Seisyll lui reparlait de l'Essence. Il l'avait disons sauvé de cette drogue, même après sa désintoxication. Replonger, c'est pire que l'overdose en elle même. C'est long et difficile, douloureux. Oui, on peut dire que cet homme le connait assez pour savoir qu'Abraham avait bien en tête l'idée de se soulager avec cette merde d'Essence. Et justement ... Cette semaine enfermé ici se résumera à : pas d'Essence. Et ça, c'est dur à supporter. « D’autant que tu comptes parader comment devant Clio ou toute autre fille avec ta gueule cassée ? Les blessures, ça fait pas rêver les filles, hein, c’est une légende. » Au moins, cette phrase eu le don de faire sourire Abraham qui se redressa avec un petit sourire en coin : « Merde, ça se voit tant que ça qu'elle me plaît ? » C'est vrai que cette nouvelle petite serveuse de deux mois fait parler d'elle à l'Opale du Chat. C'est la petite flamme du bar, celle qui réchauffe les cœurs. La première fois qu'il la vu derrière le bar, il n'a pas pu s'empêcher de sourire bêtement et de bafouiller en demandant un cognac.
Passons, bien sûr, Seisyll ne connait que le pseudonyme du client : Moineau Rouge. On dirait plus une grosse blague par rapport à Elek la Chouette. Abraham se demande bien si pour une fois le Patron se serait trompé. Mais ça reviendrait à se poser des questions sur les informations de ce client. Aucun n'arriverait à déjouer le système mis en place depuis longtemps par Seisyll. C'est impossible. « Te venger. Tu ne trouves pas que les caméras de Magnus t’ont suffisamment enregistré sur leurs bandes pour qu’en plus tu te réimprimes dessus et qu’on se souvienne du sale gosse qui explosait les caméras ? » Au moins, ça a le don de calmer tout de suite le gosse qu'il est. Baissant la tête, un peu honteux, il laissa l'homme parler. C'était souvent comme ça, finalement, et il le pense souvent, Seisyll c'est un peu le père qu'il n'a jamais eu. Celui qui reste calme, qui défend, qui protège et qui te ferait un câlin le soir pour te dire bonne nuit. Merde, c'est qu'il a presque envie de pleurer en l'écoutant maintenant.
Gardant la tête en direction de ses chaussures vieilles de cent ans et délavées, il cligna machinalement de l’œil droit et se mangea l'intérieur des lèvres en silence. « Tu as faim ? » Sa tête se baissa encore plus. « Mes colporteurs de remplacement ne devraient pas tarder à venir faire leur rapport. »

Alors, tant-pis pour la douleur dans le corps, Abraham se releva de sa chaise, ni trop vite ni trop lentement, et tout en tenant chaud avec sa main la poitrine pleine de bleu, il s'approcha de l'Homme à la canne. Sans un mot, il vint passer son bras derrière les épaules de l'homme, et posa le côté de sa tête contre le haut de sa poitrine, près du cou. C'était un câlin un peu maladroit d'un gamin qui n'a jamais connu de tendresse.

▬ « Merci Seisyll de t'occuper de moi. »

Long silence. Abraham se sent devenir gêner et devient tout rouge. Non, ça ne lui ressemble pas. Et il a surtout peur que le Patron se mette à le virer loin de lui comme faisait son père a chaque élan de tendresse du petit envers lui. Le garçon blessé se redressa, ignorant la douleur physique et mentale, pour tourner la tête vers un endroit au hasard, et fixer n'importe quel point avec ses yeux. « Je vais me reposer sur le canapé ... » Et c'est ce qu'il fit. « J'ai un peu faim. » Touchant la texture de la mousse molle du vieux canapé/lit, il attrapa la couverture sur le côté et se posa dessus, recouvert par celle-ci. On aurait dit un petit chaton égaré, mais c'était bien Abraham. Le gamin de la cité, le jeune homme qui grandit trop vite, dans un monde de fou et de guerre. Alors ce soir il va rester là et y dormir sagement, puis comme toujours : il verra le lendemain ce qui arrivera.

Seisyll E. Hilbilge
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MessageSujet: Re: L’opale du chat | Janvier 125, Seisyll & Abraham    L’opale du chat | Janvier 125, Seisyll & Abraham Empty22.10.15 1:07 par Seisyll E. HilbilgeCiter Editer Supprimer 

Les velléités semblent calmées, atténuée, tout du moins pour l’instant. Elles reprendront, elles reviennent encore, toujours, éreintant les plaies qu’elles ouvrent sans vergogne jusqu’à ce que l’on trouve quelqu’un ou quelque chose pour les bander et les faires disparaitre. Mais pour l’instant, rien de tout ça. Abraham n’est qu’un gamin, un gamin paumé et terriblement malléable, qui se laissent convaincre, et il s’en veut, par ses arguments plus que bancales et discutables. Un gamin perdu comme il en existe tant d’autre au niveau trois, qui cherche une manière de s’en sortir, de se rendre important , mieux que tous les autres de la masse et que ceux qui opprime volontairement. L’illustration, l’image. Seisyll réfléchit rapidement, il se fige encore pour trouver une solution, la manière de faire sortir Abe d’ici après le dernier service, d’éviter les caméras de surveillance jusqu’à son antre, une manière de camoufler le gamin. Il s’arrête de réfléchir pour répondre à Abraham d’un geste de main vague et évocateur. Ça se voit, oui. Il n’y a bien que l’intéressée que ne semble pas avoir percuté, trop occupée à médire sur les autres couples pour faire attention à ce petit brin d’homme de cinq ans son cadet qui serait prêt à absolument n’importe quoi pour attirer son attention. Ou peut-être qu’elle voit et qu’elle s’en joue, de peur de se faire virer pour une amourette ou autres pensées sadiques venant de son drôle d’esprit plein de principes. Il faudrait être télépathe pour le savoir. Les jeux de l’amour et du hasard. Toi aussi, tu as joué à ce jeu sans règle, dans une version bien plus dangereux, où Perdre aurait signifié l’Exil ou la mort. Quoi qu’il en soit, il ne peut avoir le rôle que de l’observateur extérieur qui protège et qui tente que tout aille pour le mieux. Et puis, il y a d’autres choses importantes. Aujourd’hui, celui qui cherchait La Chouette et probablement pas pour discuter des coquillages et des crustacés ne l’a pas trouvé, pas encore. Il faudra donc redoubler de vigilance à l’avenir, multiplier les intermédiaires. Il va falloir relancer les anciens contacts, faire jouer les boites aux lettres restantes de La Compagnie. On verra plus tard. A la livraison de la prochaine commande. Pour l’instant, Seisyll a suffisamment d’argent pour voir venir et le bar est suffisamment rentable pour qu’on oublie les faux papiers une semaine ou deux, le temps que ça se tasse. Hors cas de forces majeurs.
Abraham a baissé la tête, son front semble proche de toucher le dessus de ses souliers. Mince, il en a trop fait. Seis prend appui sur sa canne, se dépêchant, avec lenteur, mais se dépêchant quand même de fuir la pièce secrète. Il a au moins une dizaines d’excuse, comme celle du boucan qui montre que le bar déborde de monde, c’est l’heure de pointe. Donc il faut retourner en salle. Cependant … Cependant Abe s’approche, se sert contre lui. Seisyll s’immobilise, fixe le gamin, un peu surpris de sa réaction, ne sachant ni trop bien, ni comment le prendre en fait. Est-ce qu’il a un enfant, un enfant de vingt-deux ans, certes mais un enfant quand même ou un adulte. Parce que le seul homme avec qui il a pu avoir ce genre de contact, c’est … Swann. Et cela veut tout dire. Il ne repousse pas cependant, trop surpris, cela fait trop longtemps qu’il n’a pas ce genre de contact. Son visage reste impassible et froid mais il n’en pense pas moins. Il ne répond pas aux remerciements, qu’est-ce qu’il aurait pu répondre de toute façon. Pourquoi est –ce qu’il s’occupe de lui ? Parce qu’il se sent coupable ? De l’avoir attirer là-dedans. Parce que c’est à cause de son paquet qu’il s’est fait tabasser et mettre dans un tel état ? Il le regarde se coucher, soufflant doucement

« Dors un peu, je t’apporterais à manger d’ici la fin du service. Avec les nouvelles »

Il s’en va, clopinant, retrouvant une place derrière le bar, évitant un regard furieux de son employée. Il l’ignore, préoccupé par tout cela. Ses deux collègues colporteurs ne reviennent qu’en fin de service. En effet, le Moineau rouge ne s’avère être qu’un fantôme. Un fantôme ou un leurre. Et Seis ne croit pas au fantôme. Eux n’ont pas croisés de groupe haineux sur leur route, leur carrure a surement joué en leur faveur. Qu’importe, Elek leur remet la bouteille de whisky convenue, pique au plus âgé son gavroche avant de s’éclipser, encore. Il se dirige en cuisine pour faire réchauffer dans le fond d’un poêle le contenu de son assiette. Il ne la mangera pas, autant la proposer à Abe, elle fera surement un heureux. Il revient dans la petite pièce, un peu fatigué, l’assiette en vieille porcelaine callée entre son torse et son bras libre pour pouvoir ouvrir les portes. Il la dépose avec une fourchette sur le tabouret qu’ils ont utilisé précédemment dont il se sert de table. Il accroche le Gavroche au pied du canapé, premier élément du déguisement pour tromper les caméras et les responsables du leurre.

« En effet, il y a un doute. On ramènera la mallette de travail chez moi, tout à l’heure, ce sera plus sûr. Le chapeau et ma veste termineront ton déguisement. Cela reste du bricolage, mais ce sera suffisamment pour une virée à 3h du matin. »

Un silence encore, perdu dans ses pensées à materner un gamin adulte.

« Tu devrais manger tant que c’est chaud »

Abraham Land
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MessageSujet: Re: L’opale du chat | Janvier 125, Seisyll & Abraham    L’opale du chat | Janvier 125, Seisyll & Abraham Empty22.10.15 2:01 par Abraham LandCiter Editer Supprimer 


 

 Résumé
Janvier 125.
Le Moineau Rouge était bien une erreur. Une tromperie. A présent, Abraham doit se cacher pendant une semaine, le temps que ça se calme et que peut être on retrouve ceux qui l'on attaqué. Et aussi ce fameux menteur.

 
L'OPALE DU CHAT

A peine Abraham s'était-il posé sur le canapé qu'il sentit ses paupières se refermer. Plongé entre le rêve et la réalité, il repensa à son passé, à ses parents, à ses études, ses boulots, ses révoltes et ses combats. Il repensa aussi à cette douleur. Ce moment durant son enfance où quelque chose s'était brisé à l'intérieur de lui. Ce moment où il était devenu ce qu'il est aujourd'hui. Ce jeune homme perdu mais prêt à se défendre.
Il était à moitié couché et à moitié assit, tenant sa couette d'une main, près de son visage, son autre main réchauffant sa poitrine souffrante. Pendant un cours instant il oublia cette douleur, pendant un instant on pouvait voir un jeune homme les yeux clos, le visage cassé, rouge, mais comme reposé. Presque un sourire en coin. Pour une fois il pouvait dormir en sachant que quelqu'un serait là au réveil, à le protéger et l'attendre. Alors pour une fois il savait qu'il pouvait se reposer. L'avait-il mérité ? Dans son rêve le visage de sa mère apparaissait, apaisante et douce. L'odeur de son parfum venait jusque dans les poumons de son fils. Et le visage de son père apparu. Mais avec la barbe et les yeux sombres de Seisyll. En ouvrant brusquement les yeux, Abraham entendit le bruit de pas et de canne du Patron passant la porte. Dans sa main se tenait une assiette. L'odeur était forte, la nourriture chaude.
Abraham se redressa un peu, encore un peu endormi par cette rapide sieste.

▬ « En effet, il y a un doute. On ramènera la mallette de travail chez moi, tout à l’heure, ce sera plus sûr. » ... Était-ce censé rassurer Abraham ? Celui-ci était cependant trop occupé à regarder l'assiette pour répondre, mais son visage le trahissait. Il était devenu blanc.

Alors comme ça c'était bien une sorte de piège ? Quelqu'un qui a trompé le grand Elek ? La chouette ? Il restait évasif, lui montrant la vieille gavroche, symbole du patronariat. Les chapeaux ne lui ont jamais allés, mais cette fois-ci il ferait un effort. Pour au moins se cacher des caméras et surtout de ces types louches.
Il ne se fit pas plus attendre pour attraper la fourchette et manger cette viande difficile à mâcher mais gouteuse. La sauce fondait dans sa bouche, et Abraham se mit à lâcher un long et lourd gémissement qui vint casser le silence de la pièce. Réalisant le bruit qu'il venait de faire, il s'arrêta et se remit de suite à manger, s'excusant. Face à Seisyll, il s'excusait tout le temps, obéissait et ne disait rien qui pourrait casser son autorité. Pour un anarchiste, c'était raté. Mais Abraham était plus suiveur que meneur. Et cette obéissance il l'avait apprise de force par son père. A présent il lui était difficile de tenir tête aux hommes plus grands et plus âgés que lui. Même si Seisyll n'a pas cinquante ans non plus. Il reste très imposant. En tout cas, le jeune garçon termina très vite l'assiette et en lécha même les rebords jusqu'à ce que tout soit comme neuf et lavé.

▬ « C'était super bon. » Abraham fit un bref sourire et reposa la fourchette sur l'assiette, se redressant du canapé comme si il n'avait jamais dormi et comme si il n'avait jamais était frappé au corps.

Enfin presque, car à présent lui et Seisyll se ressemblait : deux idiots qui marchent de côté, en titubant. La grande classe de la grande Compagnie. « Et maintenant Patron ? Je dors ici ou tu m'emmènes quelque part ? » Moment de pause où il esquive le regard sombre de son interlocuteur. « Pas que je sois fatigué ... »

Seisyll E. Hilbilge
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MessageSujet: Re: L’opale du chat | Janvier 125, Seisyll & Abraham    L’opale du chat | Janvier 125, Seisyll & Abraham Empty22.10.15 19:21 par Seisyll E. HilbilgeCiter Editer Supprimer 

Seisyll attend, Seisyll observe. Il a repris place sur son siège, a étendu sa jambe pour mieux la reposer et s’appuie maintenant sur sa canne. Dans cette attitude, dans cette position, on a en effet l’impression qu’il a soixante-quinze ans. Il attend patiemment que le gamin sorte de la torpeur du réveil et termine son assiette avant de commencer à échafauder quoi que ce soit. On réfléchit mieux avec l’esprit réveillé et le ventre plein de toute façon. Sauf quand on a jamais faim. Et puis au moins, comme ça, la nourriture n’est pas gâchée. Et en cas de question indiscrète des gardes chiourmes, il pourra arguer que le contenu de ladite assiette n’a pas fini au fond de la poubelle mais bien au fond d’un estomac. Pas forcément le sien. Mais un estomac quand même. Ne pas lui mentir, pourquoi devrait-il lui faire de rétention d’information de toute façon, il est impliqué, autant qu’il sache qu’il ne se cache pas pour des prunes ou par la volonté d’un plastiqueur paranoïaque. Et maintenant, devant lui, Abraham était devenu blanc comme un linge. La peur, tu la connais, tu sais ce qu’elle peut donner. Se cacher n’est qu’une solution temporaire, Seisyll pense déjà aux transformations physiques que pourraient subir Abe si la vie de reclus pour une semaine ne suffit pas à se faire oublier. Son regard s’éclaire, un instant, le gémissement réveillant ses instincts protecteurs. Peut-être que du froid pourrait atténuer, anesthésier au moins un temps la douleur. On verra, plus tard, il y aura toujours un moyen de récupérer de la glace dans les bars des bas quartiers où il vit.

Penser à l’après. Tu ne m’as écouté que d’une oreille, hein, gamin. Mais bon, dans ton état, tu es pardonné. Surtout que c’est en fait de ma faute si tu te retrouves au final dans cet état-là.

« Il faut attendre pour que tu puisse sortir. Qu’on termine de ranger, que Clio retrouve ses pénates et son hamster. Pour l’instant, tu restes ici. Je sais, y’a absolument rien à faire à part se reposer. Ceci dit, je te le dis tout de suite, la première chose que tu ferras en rentrant chez moi, c’est de prendre un bain et de te décrasser. J’ai ce qu’il faut. Je reviendrais te chercher tout à l’heure»


On n’entre pas chez un maniaque comme ça. Devait-il lui avouer qu’il se travaillait au maximum pour ne pas faire les poussières de cette pièce. Ou suffisait il tout simplement de dire au garçon que ce serait un moyen comme un autre pour parfaire le déguisement mais aussi pour mieux voir l’étendue de ses blessure. En tout cas, il le veut impeccable dans l’appart. Avec le nombre de chats qui s’y balade. C’est non négligeable. Il marche doucement, adressant un dernier regard à Abraham avant de retourner à son service. Ce dernier passe dans une lenteur infinie, même si l’Opale du Chat fait amplement recette. La nuit est calme contrairement à l’agitation qu’il vienne de vivre. Il passe la fin de service, perché sur un tabouret de bar derrière le zinc à essuyer les verres, le corps vouté, évitant de croiser le regard de ses anciens camarades de niveau. Il laisse sa barmaid attirer toute l’attention, l’effaçant complétement. C’était une bonne chose de l’employer, finalement, elle agit comme un spot lumineux qui aveugle toute personne entrant de le bar. Elek ne revient qu’une ou deux heures plus tard, avec une besace contenant sa recette ainsi que la fameuse mallette qu’il dépose à côté de Abraham.

« Tu la prends. On y va. N’oublie pas la veste et la casquette. »


Un dernier tour pour vérifier que tout est fermé avant de passer par la porte arrière, engonçant sa tête couverte d’un chapeau semblable à celui d’Abe. Seis faisait véritablement ton sur ton, invisible dans la nuit. Du noir sur du noir. Il faudrait aussi de nouveau vêtements aux gamins, ça, il devrait avoir des choses qui lui conviendraient. En prenant son temps, veillant à ce que le gamin ait pris la fameuse mallette. Il ne s’arrête de marche qu’en attendant le Nautilus qui doit les passer du côté Est. Pour l’instant, tout se passe bien.

« Ca va aller, Abe. »


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MessageSujet: Re: L’opale du chat | Janvier 125, Seisyll & Abraham    L’opale du chat | Janvier 125, Seisyll & Abraham Empty23.10.15 1:23 par Abraham LandCiter Editer Supprimer 


 

 Résumé
Janvier 125.
Le Moineau Rouge était bien une erreur. Une tromperie. A présent, Abraham doit se cacher pendant une semaine, le temps que ça se calme et que peut être on retrouve ceux qui l'on attaqué. Seisyll l'emmène chez lui pour la nuit, en le déguisant au passage pour ne pas attirer l'attention.

 
L'OPALE DU CHAT

▬ « Il faut attendre pour que tu puisse sortir. Qu’on termine de ranger, que Clio retrouve ses pénates et son hamster. » La première réaction de la part d'Abraham est de se redresser un peu plus sur le canapé. Clio ? Elle est de service ? Elle devait peut être commencer un peu plus tard que d'habitude. Heureusement qu'elle ne l'avait pas vu. Abraham ne fait pas du tout bad boy comme ça, il fait plus sale victime. Le gars un peu lourd.
Le gars qui va attendre encore un petit moment dans cette pièce, le temps que le bar ferme définitivement et que tout le monde s'en aille. Le gars qui pu apparemment et qui va prendre un bain chez Seisyll, son patron. SON patron. Quand même. Rien que d'imaginer son appartement, il se voit dans un lieu propre, très propre, avec plein de chats et surtout des cannes éparpillées un peu partout. Parce que ça se trouve il en fait une collection. Est-ce que l'une d'entre elles posséderaient une lame cachée à l’extrémité ? « Je reviendrais te chercher tout à l’heure. » Le Patron adressa un dernier regard que le jeune garçon répondit par un bref hochement de tête, avant de soupirer très fortement quand la porte se referma. Aie, sa poitrine le tira. Autant attendre couché, et se reposer encore un peu. Quelques fois il entendait des bruits de pas dans le couloir ou vers la salle du bar. Ce devait être Clio qui rentrait chez elle. Abraham jouait avec la gavroche que lui avait donné Seisyll, il se voyait déjà porter cette chose beaucoup trop grande pour sa tête, avec en plus une veste aux manches trop longues qu'il faudra retroussées. Au moins on ne pensera pas à lui quand on le croisera que ce soit par le regard ou par les caméras. Prit dans le tourbillon de cette gavroche qu'il faisait tourner du bout de son doigt, il finit par la poser maladroitement sur son visage, et s'endormit avec son odeur de tabac froid.
Soudain il fut réveillé par le bruit de canne de Seisyll, qui était revenu. Combien de temps s'était écoulé ? Abraham ne fit pas attendre très longtemps son supérieur, et enfila la casquette, la vieille veste et attrapa dans sa main la mallette en la portant contre lui comme si elle lui appartenait depuis toujours.

Ils marchèrent tout deux très lentement, pour ne pas éveiller les soupçons, et se fendirent bientôt dans la masse. Un instant, Abraham reconnu l'endroit où il se trouvait. Non loin de là, le marché noir prospérait comme tout les soirs, avec son trafic d'Essence que le jeune garçon ne connaissait que trop bien. Tout ce capharnaüm le fit oublier où ils se rendaient réellement. Oui. C'est vrai ... Seisyll et lui ne se voyaient que à l'Opale du Chat. Jamais vraiment en dehors. C'était la première fois qu'ils se baladaient côte à côte et voyageaient vraiment ensembles. Abraham avait oublié de lui préciser, ce léger petit détail. Cette raison pour laquelle il connait les moindres petits recoins du niveau 3 alors qu'il était autrefois un gamin du niveau 2. Cette toute petite raison pour laquelle, en cet instant, face au port et aux Nautilus, ils se retient de trembler de tout son long : Il a une peur bleue de l'eau. « Ça va aller, Abe. »
Abraham resta fixe. Sans bouger. La peur le tétanisait, mais il essayait de ne rien laisser transparaitre face à Seisyll. Pourtant plus ils se rapprochaient du prochain Nautilus qui serait pour eux deux, les derniers du service de nuit, plus il perdait tout usage de ses jambes devenues ramollies par la peur. Il suivit son Patron qui ne pouvait pas le voir dans cet état, étant devant lui le dos tourné. En payant le ticket, ils entrèrent dans la cabine. Abraham sentait son cœur battre très fort, et pendant l'instant où sa tête passa le seuil de la porte de la cabine, il n'entendait plus que celui-ci, voyant au ralenti. Peut être qu'à présent, Seisyll pouvait voir son visage devenu blanc. Et à l'instant même où la porte se referma brusquement, trop brusquement pour Abraham, celui-ci se releva d'un bon du siège et hurla en direction de la sortie, prêt à taper sur le bouton de secours. Trop tard, la machine était déjà lancée en direction du quartier Est.

▬ « JE VOUS EN SUPPLIE LAISSEZ MOI SORTIR. » Il tremblait, ses mains étaient moites, et il ne put que s'asseoir en restant fixé contre le sol sombre et en métal du Nautillus. Évitant tout regard vers l'océan sombre et cruel. « J'ai ... J'ai peur de l'eau ... Je prend jamais le Nautillus ... J'y vais à pied. Je voulais faire un effort pour qu'on rentre plus vite ... Je. Pardon. » Et il ferma les yeux en ne pensant plus à rien.

Seisyll E. Hilbilge
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MessageSujet: Re: L’opale du chat | Janvier 125, Seisyll & Abraham    L’opale du chat | Janvier 125, Seisyll & Abraham Empty24.10.15 20:11 par Seisyll E. HilbilgeCiter Editer Supprimer 

Ca va aller. C’est ce qu’avait dit Seisyll à Abraham sur le quai. Pour le rassurer probablement. Mais de quoi exactement ? De ce qu’il ne lui arriverait rien ? Probablement. Il ne lui arriverait rien. Il en était persuadé, il y travaillerait. Au point où en était La Compagnie, il était absolument hors de question qu’elle perde ne serait-ce qu’un de ses membres. Parce que d’abord, personne n’était sûr que Magnus. Elek n’est pas le seul à Pelagia à être dans le business des faux papiers, non, ce serait trop beau et il n’est pas exactement en état d’aller écraser la concurrence. Bon, d’accord, ils ne doivent pas être une dizaine non plus. Mais cette concurrence existe. Alors, ce leurre peut très bien avoir fomenté par un conçurent qui aurait repéré Abe lors d’une de ses livraisons et qui l’aurait associé à Elek. Seis s’en persuade. Si ça avait été Magnus, ça aurait fait un bail, au moins deux heures que l’Opale du Chat aurait dit adieu à sa porte et à sa clientèle et qu’ils se seraient tous retrouver, clients et employés en interrogatoire chez la milice, histoire de débusquer la chouette. Elek imagine aisément la scène. On aurait pris toutes les empreintes présentes, on les aurait comparés aux fiches signalétiques, on aurait fait des photos. Peut-être qu’on l’aurait reconnu. Sa mère ? Surement. Cela aurait été la fin de la grande mascarade. Elek n’est pas mort, Elek est Seisyll. Seisyll est déviant, anarchiste, Seisyll est un meurtrier. Combien de temps jusqu’à ce qu’on fasse le lien entre Elek et le temple rouge ? Chasse l’idée, vite, il ne vaut mieux pas y penser. Dans un sens, cette arrestation aurait permis d’atteindre deux de ses objectifs : pourrir la carrière de son père et rejoindre Swann d’une manière assez expéditive. Mais il manque tous les autres objectifs à atteindre avant. C’est un peu pour ça que tu es toujours debout non ?

La peur. Seisyll ne s’en aperçoit que lorsque la vasque du Nautilus se referme. Les mécanismes se mettent en branle et ça y est, Abe panique. Une vraie crise. Seis aimerait s’accroupir, il ne peut pas, fichue jambe. Il aimerait lui montrer de l’affection, pour le rassurer, il en est aussi parfaitement impossible. Cette traversée devait être discrète et c’est fichu. Le Nautilus ne peut pas le laisser sortir ici, en plein océan, il va falloir atteindre que l’engin de ferraille s’amarre au pont du quartier Est. Par chance, il n’y a pas grand monde dans cette navette et bien vite, l’indifférence s’installe au milieu des passagers et du conducteur. Abe ne doit pas être le premier à faire une crise de la sorte dans cette boite de conserve navigante. Seis hésite, s’assoit sur le banc le plus proche du gamin pour se mettre à sa hauteur. Il tend sa jambe, étire son bras, pose sa main sur le gavroche et commence à caresser comme s’il caressait sa famille à quatre pattes, ses félins aux noms multiples et jamais fixés. Tellement dérisoire, impuissant. Il est Elek mais il ne peut même pas même pas rassurer un gamin sur des peurs incontrôlables. Il s’en veut terriblement, aimerait tellement faire dix fois plus. En tout cas, c’est noté, on ne reprendra plus jamais le Nautilus. Plus jamais. Même en cas de force majeur.

Le voyage semble long, presque interminable. Alors Seis prends sur lui, il n’aime pas parler mais il prend sur lui. Il lui faut peu de temps pour trouver un sujet de conversation qui ne pourra à l’avenir ni les identifier ni ne porte à controverse. Tu sais combien j’ai de chat, Abe ? J’en ai six, tous différents. Des fois, un septième passe par ma fenêtre. Mais je pense que ce n’est pas sa maison principale. Il y en a des jeunes et des vieux. D’ailleurs, ceux qui ont plus d’un an, je ne connais pas leur âge exact. Aimes-tu les chats, Abe ? Parce que la plus âgée, elle s’appelle Majorelle, est du genre assez pot de colle. Elle est assez grande, à poil long, une queue touffue, de magnifiques opales vertes, une robe cannelle, le ventre et le dessous du museau blanc, pas de tâche sinon. Je suis persuadée que lors de sa vie précédente de chat, c’était une femme délaissée, laissée à l’abandon et bénéficiant de peu d’amour. Du coup, maintenant qu’elle est chatte, elle se rattrape C’est la seule qui reste en permanence dans l’appartement, les autres vont et viennent mais reviennent chaque matin, avant que je rentre. Majorelle, elle, elle m’attend devant la porte, quand je te dis que c’est un pot de colle, je ne te mens. Seisyll cherche une réaction de part, ne lâche le gavroche que lorsque le Nautilus s’amarre enfin. Il a parlé de chat, de Majorelle, il lui en a parlé pendant un quart d’heure sans s’arrêter. La porte s’ouvre, il est persuadé qu’Abraham sera le premier à sortir, en courant. Lui attend, patient, avance jusqu’à la sortie, balayant le quai pour situer le gamin. Ils ne sont pas plus très loin de l’appartement, cet appartement presque vide. Un lit. Une table. Trois chaises. Huit boites de bois disposé en étage contre un mur, c’est la maison des chats. Un coussin dans chacun d’entre elle. Une fenêtre vasistas toujours ouverte. Et ce tableau , accroché, aux teintes multicolores, seule décoration de l’endroit.

Abraham Land
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MessageSujet: Re: L’opale du chat | Janvier 125, Seisyll & Abraham    L’opale du chat | Janvier 125, Seisyll & Abraham Empty25.10.15 12:43 par Abraham LandCiter Editer Supprimer 


 

 Résumé
Janvier 125.
Seisyll emmène alors Abraham chez lui pour le cacher. En prenant le Nautillus pour passer du Cœur au quartier Est, le jeune garçon fait une crise de panique. La discrétion ne va pas être simple ...

 
L'OPALE DU CHAT

Abraham était trop loin de chez lui, trop loin de cet air sec mais agréable, trop loin des bras de sa mère. En cet instant il avait envie de sortir très loin de cet endroit, de cette ville sous l'eau, et d'aller voir ailleurs. Il y'a bien un endroit sans eau quelque part ? Si on ne peut pas respirer librement dans cette masse qu'est l'océan, c'est qu'il y'a bien une raison ?
La main de Seisyll vint se poser sur sa gavroche, et pendant un instant il fut rassuré. Un instant très court puisqu'il continuait de se serrer les mains contre elle, très fort, les coudes sur les genoux et la tête tellement abaissée qu'on aurait dit qu'il n'avait pas bien digéré son dernier repas. Son estomac se tordait, certes, mais il n'avait surtout pas envie de lever la tête et de remarquer l'eau les entourant sur tout le 360 degrés. Au moins quand il se trouvait dans le niveau 3 il était sûre de ne pas voir beaucoup de cette masse. Là-bas il fait sombre et la lumière éclaire pour faire un semblant de journée. Plus que partout ailleurs sur Pelagia, et ça c'est bien. Abraham a de drôles de préférences, mais c'est en partie à cause de cette peur qui le tétanise sur place. Son Patron fait tout pour le calmer, lui parlant de ses chats, en particulier Marjorelle, une chatte à poil long. Abraham oublia un instant où ils étaient en imaginant cette femelle ayant vécue autrefois une vie d'humaine avant de décéder et de se réincarner. Cette idée de réincarnation il n'y croyait pas. Comme tout le reste, Abraham était trop terre à terre. Mais qu'est-ce que la terre quand on vit autour de l'eau ? De cette masse lourde et destructrice ?

Finalement le chemin se passa vite, sans plus. Et Abraham se leva le premier pour sortir, bousculant au passage une pauvre vieille dame sans s'en rendre compte. Abandonnant aussi au passage Seisyll qui dût se relever péniblement avec sa canne pour s'aider. Le jeune homme s'était arrêté contre un mur pour respirer, remerciant le voyage enfin terminé et la torture finie. Comment torturer Abraham, leçon 1 de Magnus : Lui balancer un sot d'eau sur la figure. Soufflant un instant, il balaya lui aussi le quai pour retrouver son Patron et le vit approcher. Ils finirent par se rejoindre, Abraham tentant de se donner un air faussement plus rassuré :

▬ « C'est bon, je me suis calmé. On peut y aller. » Sa voix tremblait encore, mais ça se voyait qu'il était plus confiant. « ... Euh. Attendez. »

Abraham se retourna de suite en direction du Nautillus, courant à vive allure. Il eut juste le temps d'attraper la mallette qu'il avait oublié entre les sièges, que les portes se refermèrent derrière son dos. Pfioou. Et quelle frousse de s'imaginer seul à l’intérieur de cette machine. Avançant vers Seisyll, il esquiva son regard : « Oublies s'il te plait. »
Sa tête se tourna en direction de la route principale, qui s'ouvrira sur un immense boulevard. Le boulevard du quartier Est, celui qui amène vers la société Aronde, ou les cabarets, ou l'Hôtel des Parias, et enfin les quartiers résidentiels sombres et sans lumières. L'endroit qu'Abraham aime le plus, avec ses petits rues qu'il connait par cœur, et ses nombreux foyers. Il n'a pas vécu son enfance ici, étant un enfant de niveau 2. Mais il apprécie cette ambiance inquiétante et rassurante à la fois.
Abraham suivait son Patron, en prenant le temps, la mallette en main bien serrée pour ne plus l'oublier. Pourquoi est-ce que Seisyll ne l'avait jamais abandonné ? Idiot et tête en l'air comme il est, en plus de ne pas être spécialement futé ? Peut être que c'était son côté paternel qui ressortait ? En tout cas Land se retrouvait à le suivre jusque chez lui sans savoir ce qui se passerait le lendemain et jusqu'à la semaine prochaine. Personne ne l'attendait de toute façon, il pouvait bien profiter de cette cachette pour méditer sur sa vie et son temps. Bon, d'accord, actuellement il est paniqué. Mais être avec Seisyll a quelque chose de rassurant, alors il ne fait que le suivre en le regardant trottiner avec sa canne; Abraham ne lui avait jamais demandait ce qui lui était arrivé, mais des habitués du bar et du groupe Aldebaran, amis de La Compagnie, lui avaient expliqués que c'était une histoire de bombe qui avait explosée, emportant Swan l'ancien chef du groupe dans les flammes. Un ami fidèle à Seisyll. De son côté il n'avait jamais vraiment perdu un être cher, sachant qu'il n'avait d'ailleurs jamais vraiment eu ce genre d'amitié comme pouvait avoir son Patron avec Swan. (ignorant) Les lumières des appartements l'éclairèrent, et au fond de lui il savait qu'ils étaient arrivés près de chez Seisyll. Alors ces fameux chats ? Allaient-ils apprécier la venue d'un visiteur ? Abraham en oubliait son visage blessé, sa poitrine et son dos plein de bleues, et cette peur.

FIN DU RP, La suite au Quartier Est, Résidences Niveau 3.


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