Bons baisers de Russie ♦ Cornelia Ferrante | Terminé

« Invité »

Une chose était sûre. Elle pourrait et elle pense même qu’elle regrettait amèrement sa question. Elle aurait mieux fait de rester dans l’ignorance, mais voilà c’était trop tard, Cornelia avait ouvert sa grande bouche une fois de plus. Même si elle laissait tomber sa réflexion sur le fait de lui résister. Elle y reviendrait plus tard au pire. Et elle croit même que ça serait l’inverse qui se passerait quand il serait temps d’aller dormir. C’était surtout savoir le fait qu’il avait tué quelqu’un ou non qui la tarauder.

Sa réponse, la faisait déglutir. Ce n’était même pas un oui ou un non, mais un ouais. Un vulgaire ouais. Elle se redressait et elle le regardait droit dans les yeux, elle avait du mal à tenir droite dans ce genre de positions, alors elle prenait appuie sur lui.

- Je vois donc il en a plus d’un….

Elle prenait en compte la date, et aussi dans quel contexte ça avait eu lieu, et elle ne pouvait pas omettre le fait, qu’en temps de guerre, les situations et la morale et totalement différente. Elle s’en fichait bien maintenant, et quand il lui disait que dans le cadre de ses activités il n’avait rien fait d’autre, elle était rassurée. Alors elle s’approchait de lui pour lui déposer un baiser sur sa joue, et elle quand elle avait fini, elle nichait son nez dans son cou.

- Merci d’avoir été franc, et de t’avoir confié à moi. Je n’en parlerais plus jamais.

Elle laissait sa main, lui caresser les cheveux et la nuque. Cornelia en profitait pour respirer son parfum et le décoiffer, en reculant son visage quand il disait qu’elle allait dormir avec un tueur. Elle haussait les épaules, et elle sourie légèrement.

- Et toi ? Pas trop peur de voir ta vigueur de réveiller quand tu auras une femme nue dans ton lit que tu n’auras pas le droit de toucher ? Car je te préviens. Je dors toute nue.

Bons baisers de Russie

Avec Cornelia Ferrante

Le film continuait de défiler sur la télévision. C'est ça qui était intéressant : rien de perturbe jamais les acteurs d'un film, pas même l'annonce qu'on est un tueur. Mais visiblement, Cornelia, elle, était perturbée. Leonardo prenait de grandes respirations, continuant d’espérer que cette nouvelle ne changerait rien pour autant : un tueur c'est badass, pas terrifiant, non ? Et visiblement, ses prières furent entendues. Ce petit baiser et cette petite déclaration... Il ne s'y attendait pas, et c'est pour cela qu'il se mit à rire doucement. “... Tu es vraiment surprenante. Mais merci à toi surtout, de réagir comme ça.”

Cependant, dormir avec une femme nue serait en effet un défi de taille. Il se mit à tousser lorsqu'elle le lui fit d'ailleurs comprendre. Il était un homme avec des pulsions, et surtout des envies, et les contrôler n'était pas forcément des plus simples. Puis si Leo était parfois si volage, c'est surtout car il n'avait pas envie de se contrôler. L'homme a été créé avec ces pulsions, les réfréner, c'est contre-nature. C'est la plus grande contradiction contre laquelle doit se battre l'Eglise et ses idées de sexe uniquement pour la reproduction, d'ailleurs. “Nue. Bien sûr, c'aurait été trop facile sinon, hein.”

Il s'étira tout en cherchant quoi lui répondre. Et au même moment, James Bond embrasser sa James Bond Girl. “Mouais... Mouais, mouais, mouais.” Il la regarda lui prit sa tête pour la forcer à se poser sur son épaule, à lui. “Fais dodo en première va, ce sera plus facile. Dooooors !”. Mais au fond de lui, il savait qu'il ne la toucherait pas. Il avait plus l'impression d'être un papa attentionné pour aujourd'hui. La fin de l'après-midi serait donc calme, entre film et discutions, entre repos et détente.
Mais passé minuit, qui sait ?

« Invité »

Elle se grattait l’arrière de la tête, et elle fini par rire, en le sentant se tendre quand elle parlait de dormir nue. Il faut dire en même temps, qu’elle n’aimait pas les vêtements, elle adorait se prendre pour Eve dans le jardin défendu. C’était peut-être pour ça, qu’elle était nudiste.

- Quoi tu aurais du mal à dormir en sachant que tu as une déesse qui est à côté de toi ?

Elle se mit à rire, en accompagnant ses paroles d’un geste la définissant de haut en bas. Mais elle lui lançait un clin d’œil, avant, de voir sa tête prise en étau pour se faire poser contre son épaule. Elle lui faisait la moue.

- Mais… Je ne suis pas une vieille grand-mère qui se couche avant les poules….

Elle passait ses bras autour de lui, en lui chatouillant le ventre, mais elle n’hésitait tout de même pas à soupirer, elle finissait alors par regarder le film, en parlant doucement. Il faut croire que sa petite mascarade pour qu’elle dort marchait, car elle se mettait à bayer et elle descendait sur ses genoux, pour y poser la tête.

- Ok tu as gagné.

Et elle finissait alors par dormir, quand le soleil se couchait.

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