La réincarnationLa réincarnation dans son origine : associé au chêne, au feu, au vent, aux armes,
Perun est avant tout dieu de guerre ; de foudre et d’éclairs. Dans la mythologie slave, il siège au sommet du panthéon, y ayant supposément détrôné Rod, associé lui à la création de la vie ; de même, il lui arrive d’être représenté sous forme d’aigle, surveillant depuis l’une des hautes branches de l’arbre-monde son domaine. Lui est associé en tant qu’éternel ennemi Veles, dieu de la terre, de l’eau, de l’au-delà, du commerce, et de la magie ; plus qu’une opposition manichéenne entre bien et mal, leur combat sans cesse renouvelé représente le cycle des saisons, l’équilibre entre ordre et chaos : des périodes sèches de combat, suivies par les trombes d’eau signifiant la défaite de Veles et son retour dans son domaine, sous les racines de l’arbre-monde.
La réincarnation dans le forum : de sa forme primaire, Cináed garde en lui la foudre crevant le calme, garde l’instinct de protection, garde l’habitude d’observer depuis son perchoir, mais las ! qu’il est malheureux, le dieu de l’orage, qu’il est misérable ! enfoui sous les eaux de sa Némésis, défait avant même d’avoir l’âge de se munir de ses armes attributs, il rampe, vers parmi les vers d’eau, dans la vase de son bocal à mer fermé.
Le physiqueTaille : 179 cm.
Poids : 81 kg.
Morphologie générale : il conterait presque fleurette au mètre quatre-vingt, et pourtant, pourtant : il a cette capacité à faire oublier sa taille, sa solidité, son physique taillé à l’effort. Du moins, jusqu’à ce que sa présence même se voie rappelée à vous, ou que vous vous retrouviez tout à côté de lui.
Cheveux : laissés aux épaules, ou ramenés en arrière et attachés par praticité, ils sont plutôt fins, mais abondants, présentent un mouvement insignifiant. Si, courts, on les croirait volontiers brun foncé, leurs longueurs se révèlent blond cendré.
Yeux : rien de remarquable. L’opinion publique s’accorde sur le fait que leur gris est bien trop clair pour exsuder quelque chaleur que ce soit.
Voix : il a le vers bref et âpre, peu enclin à donner dans la tirade — qu’il a par ailleurs du mal à articuler — sauf si circonstance exceptionnelle se présente ; une voix de basse abrupte de manque d’aisance, qui ne se laisse adoucir que par et dans la familiarité, et ne se lisse que par et dans l’ordre.
Odeur : la plupart du temps, le linge propre, avec un pointe de cuir et de cire s’il sort de l’échoppe de ses parents ; s’il est consciencieux question hygiène, étant donné ses occupations plutôt physiques, il n’est pas rare qu’il tende à sentir la sueur en fin de journée (note à Corb : se mettre à jour dans le domaine des déodorants et anti-transpirants).
Style vestimentaire : il privilégie le pratique, le neutre et le confortable aux lignes simples. Tout vêtement plus court qu’un pantalon reste à ses yeux une étrangeté destinée aux autres. Une part importante de ses affaires est faite main, ou du moins a été modifiée.
Signes particuliers : couturé de cicatrices, de longueur et d’importance variables, et l’une d’elle lui barre l’arcade sourcilière droite ; constellé de taches de rousseur, sans que celles-ci offrent grand contraste avec sa peau ; suite à des fractures nécessitant l’amputation de son pied gauche en l'an 119, celui-ci a été remplacé par une prothèse, générant initialement un déséquilibre dans sa démarche qu’il a appris à effacer.
Le caractèreUn mot/phrase qui le définit : au sortir de l'hiver, le torrent hurlant sous la glace.
Son but : inconsciemment, l’inatteignable : le Vaste, le Dehors.
Tics & manies : garde ses ongles coupés à ras et en enlève constamment la saleté si ses mains viennent à manquer d’occupation ; tic de la commissure des lèvres à l'aile du nez : se soulève sous la répugnance.
Phobies : Pelagia même, et ce dans son entièreté, lui est anxiogène.
Hobbies : le temps libre est une denrée parfois rare ; il aime utiliser le sien à entretenir l’écrin de jardin qu’il a installé sur son ridiculement minuscule balcon, retourne parfois filer un coup de main à l'hôtel des parias ou autres lieux du niveau trois, et peut-être plus étonnement, si l'on connait les grandes lignes de son expérience scolaire, à lire. Ses domaines d’intérêts ont majoritairement à voir avec
l’extérieur, ce qui rend ses étagères
plutôt vides.
Aime : les journées qu’on pourrait presque qualifier de paisibles, le chat de gouttière étonnement
canin qui l’a récemment désigné comme hôte attitré, savoir les siens en bonne condition, la musique « classique », avoir l’occasion de pratiquer le combat au corps-à-corps par pur plaisir.
N'aime pas : la passivité, la mauvaise volonté, l’incapacité physique (et par extension, la
maladie et la
vieillesse).
Qualités : ascétique, alerte, excellent combattant, protecteur, apparaît généralement être d’un aplomb placide, extrêmement juste — lorsque non impliqué personnellement dans l’affaire traitée, intense, strict, n’a pas mauvais fond, plutôt droit, spontané à sa manière, voit l’individu avant de voir le groupe.
Défauts : abrupt, d’apparence peu amène, renfermé voire ombrageux, sa loyauté ne va en réalité qu’à
certains, son anxiété est un bruit de fond constant, parfois autoritaire, ne croise que rarement le chemin de l’Humour, pis encore en ce qui concerne le Second degré, plus que parcimonieux, tenace jusqu’à l’entêtement.
L'habitantQue pense-t-il de la cité ? Il y est à mal, comme à la retourne : vivre dans la cité sous-marine lui est profondément artificiel ; c’est une sensation, une intuition, qui lui bout au ventre depuis toujours, et qu’il a appris, à défaut de faire taire, du moins à bouter en-dehors de son conscient.
Que pense-t-il des groupes ? • Le Conseil : il a beau avoir pleinement conscience de la
nécessité de dirigeants, le système du Conseil ne lui déplaît pas moins pour autant ; une aversion quant au fait qu’un groupe de puissants nommés les uns à la suite des autres puisse avoir grande influence sur son existence, une rébellion qui lui est inhérente, intrinsèque.
• Aronde : il peut respecter leurs prouesses techniques, mais est et reste d’une désespérante insensibilité face aux arts visuels.
• Magnus : le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il entretient des relations compliquées avec l’entreprise l’employant. S’il s’estime leur être redevable, et leur accorder une reconnaissance sincère quant à sa vie professionnelle, leur devant son éducation supérieure, sa formation, et un poste qu’il occupe depuis maintenant presque quinze ans, ses morales et celles de la direction de la société sont rarement des plus alignées, ce qui pour lui présente un réel conflit. Raison pour laquelle, malgré sa qualité en tant qu’élément de la milice, il n’a jamais décidé d’accepter une montée en grade conséquente, et n'y a jamais postulé.
• Corb : mitigé.
• La Compagnie : s’il partage certains de leurs idéaux, un rapprochement est hautement impossible, que ce soit à cause de sa position professionnelle actuelle, ou de la pure haine qu’il voue à leurs méthodes.
• Citoyens : pas de point de vue ou de remarques particuliers sur leur mosaïque.
Son point de vue sur le temple pourpre : il était trop soulagé que sa famille n’y ait pas été pour réellement ressentir tout le dégoût que lui inspire l’attentat.
Son point de vue sur la tête coupée : dans le cas inverse, il aurait été jouasse d'être l'auteur de cet assassinat — sans se soucier des conséquences.
Son point de vue sur la dame blanche : no data.
À quel couple de divinités est-il le plus attaché ? Il grandit au sein d’adorateurs de Trab, et si son enfance est rythmée par le culte de ces divinités, plus les années passent, plus le concept religieux en lui-même le met
mal à l’aise ; il peut à ce jour être considéré athée.
Son point de vue sur les essences : du temps qu’elles ne s’immiscent pas dans le cercle de ses proches, il leur réserve une attitude majoritairement indifférente, bien que ses vues soient négatives. Il a cependant toujours fait comprendre son avis à ses proches lorsqu’eux-mêmes s’adonnaient à leur consommation.
Est-il prêt à prendre part à divers conflits ? Pourvu qu’il y ait un intérêt personnel, il n'hésiterait aucunement.
L'histoireSa famille : il naît dans une famille de niveau deux, ses deux parents étant cordonniers de métier. Étant un second fils, sa naissance n’était pas désirée — brisant la loi de l’enfant unique, et créant une nouvelle charge financière pour le couple, qui les oblige à adopter un train de vie dérisoire dans les bas-fonds du quartier Est — mais il n’en a pas été moins bien accueilli par sa géniteurs et Tadhg, frère d’un an son aîné. S’il ne se
montre pas des plus affectueux dans ses rapports, il a pourtant toujours accordé énormément d’importance à sa cellule familiale, et leur est entièrement dévoué.
Son histoire : Cináed est un enfant actif, agité, parfois même fébrile. Extrêmement introverti, seule l’énergie physique lui semble simple à extérioriser ; en classe, il est lent à l’apprentissage. Très tôt, il est conscient de la situation financière de sa famille. Ses deux faits combinés le poussent à rentrer très vite dans la vie active. Aidant ses parents jusqu’à être embauché en tant que milicien chez Magnus, il en profite alors pour quitter leur foyer, passe plusieurs mois à l’hôtel des parias, avant d’aller s’installer dans un taudis du niveau trois. Il vit largement en-dessous de ses moyens actuels, mais ne s’est encore jamais décidé à rejoindre sa fratrie lorsqu’elle est retournée s’installer au niveau deux.
Au début de l’an 122, lors de l’une des émeutes provoquées par l’un des groupes anarchistes près de la cordonnerie familiale, son frère devient
dommage collatéral et dans la commotion, écope d’un traumatisme crânien de sévérité moyenne. À ce jour, il présente toujours une légère aphasie, mais surtout des troubles corporels (réflexes osthéotendineux, faiblesse occasionnelle) ; c’est une situation qui pèse – bien qu’évidemment de façon moindre – sur toute la famille, son état mental s’en étant détérioré.
Ironiquement, c'est à cause de l'état général de Tadhg que les Ogden ne seront pas présent lors de l'attentat du temple pourpre.