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La Danse | Abraham | Avril 125
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« La rose et le réséda »
MESSAGES : 684 POINTS : 3340 PRÉSENTATION : uoıʇɐʇuǝséɹdFICHE DE LIENS : suǝılDATE D'INSCRIPTION : 17/10/2015
| Sujet: Re: La Danse | Abraham | Avril 125 20.05.16 20:12 par Abraham Land | Citer Editer Supprimer |
| RésuméAvril 125. Ça ne doit pas être si difficile que ça de mourir parce que finalement tout le monde y arrive. A. Gide LA DANSE
Azores, à quel moment un homme se montre le plus véritable ? Autrefois, Abraham aurait dit quand il regarde dans les yeux, mais aujourd'hui, ce matin là, il disait tout autre chose. Azores répondait la même chose. Quand il est sur le point de mourir. Abraham est dans le réel, tandis qu'Azores est ... ailleurs, lointaine. Dans le fond, le jeune homme se demande toujours bien ce qu'elle aurait été sans l'Essence. Elle n'était pas moi. Elle n'aurait pas été elle ? Et pourtant, ça le rend curieux de le savoir. Comme si, pour lui, elle n'avait jamais était comme ça, qu'elle a été comme influencée, pour devenir finalement quelque chose ... qui n'est pas vraiment elle. L’amour est une idée à laquelle j’avais adhéré il y a de cela très très longtemps. Mais toi Abraham ? Es-tu vraiment toi, face à elle ? Terre à terre, parfois, il veut lui dire que la mort c'est simplement le corps qui ne fonctionne plus, une mécanique. Il ne croit pas en les dieux. Il y a cru, peut être, à un moment dans sa vie, mais c'était faux. Parce que sa mère, elle, y croyait et y croit toujours.
Elle se retourne, elle lui parle. Abraham remarque que depuis qu'ils se connaissent, pas fort longtemps certes, c'est la première fois qu'elle lui tourne le dos. Il baisse alors le regard, observant sa main se poser sur le comptoir, ses mains maigres mais plus fortes qu'à une époque, à force de bosser et peut être aussi à force de grandir.
▬ « Parce que même l’homme qui se montre le plus fort et le plus brave, peut se mettre à sangloter de peur devant la mort. »
Abraham restait silencieux. Mais déjà un sourire passa furtivement dans un coin de sa joue, pour disparaitre. Le laissant pensif. C'est un fait. Tout le monde a peur de mourir. Même Azores. On combat nos peurs, mais c'est stupide, nos peurs nous protègent. En tout cas c'est ce que Abraham pense. Et avoir peur de la mort en est la preuve. Ceux qui combattent cette peur, sont ceux qui ne se protègent de rien. Il ne comprendra jamais ces gens-là, puisque lui, c'est le garçon le plus effrayé par la mort de tout Pelagia. Il est un tout sauf un courageux. C'est pour ça qu'il court vite. Mais quand Azores lui demandait à quel moment un homme se montre le plus véritable, qu'il répondait quand il regarde quelqu'un, quand il tombe amoureux, et qu'elle lui répondait quand il est sur le point de mourir ... Pas un instant "sangloter de peur" ne lui était venu à l'idée. Pleurer, avoir peur. Est-ce que tu as peur ?
▬ « Veux-tu voir ton âme, Abraham ? »
▬ « Tu l'as déjà peinte mon âme, non ? »
A peine s'était-elle retournée, les yeux prêt à sortir de leurs orbites, que Abraham lui avait répondu tout de suite après, sans hésiter. Azores, coincée derrière des murs en verre, dans l'océan, cherchait sans arrêt plus loin, l'horizon. Et ça fait depuis longtemps que plus personne ne la suit dans ses découvertes, dans ses explorations profondes. Fatiguée, elle finit toujours pas se retourner et rebrousser chemin, pour prendre une main et l'entrainer avec elle. Parce que rien ne semble se faire seul.
▬ « D'accord. Vas-y. » |
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| Sujet: Re: La Danse | Abraham | Avril 125 06.06.16 23:45 par Azores Lullaillaco | Citer Editer Supprimer |
| Aussitôt, Azores tourna la tête en direction des toiles qui siégeaient, régnaient, à l'autre bout de la pièce, dans l'espace qui lui servait d'atelier. Il y avait de nombreux chevalets, c'était bordélique et il n'y avait qu'elle pour se retrouver, mais elle savait exactement où était placée le portrait d'Abraham. Il avait raison. Un sourire étira ses lèvres, et il mit un long instant avant de s'estomper. Et, aussi longtemps, elle continuait de fixer ce qu'elle entrevoyait de l'âme du garçon. Quel joli garçon. « Tu as raison. » Un pas vers lui, ses mains agitées vinrent attraper sur bras pour le soulever. L'artiste caressait doucement sa peau pâle, tout en l'observant, détaillant à nouveau les reliefs créés par les muscles, par le travail. « Mais tu as changé, depuis. » Il n'était plus couverts de bleus, même s'il restait quelques traces d'hématomes sur son corps. Maigre n'était plus un adjectif approprié pour le qualifier. Certes, il n'était pas gros ni gras, encore moins large, mais il était fort. Un peu comme elle, qui avait été amaigrie pour une prestation. Ses hanches traçaient dorénavant une bonne courbe et les os n'étaient plus visibles sur son corps. Puis Azores passait derrière lui, continuait de regarder avec le bout de ses doigts, de parcourir la chair qui s'était rafraichie hors des couvertures de son lit. Subitement, elle glissa ses mains au niveau de la taille du jeune homme, y planta doucement ses doigts en faisant des mouvements frénétiques, dans le but de le chatouiller. Elle ne le fit pas longtemps, elle préférait revenir rapidement en face de lui, pour admirer ses beaux yeux noirs. « Je devrais faire un nouveau portrait de toi, quand ce sera le bon moment. » Après une très courte nuit de sommeil, où s'ils en viennent à se revoir. Peut-être ferait-elle un portrait qui sort totalement de son imagination ? Abraham Land tel que vu dans l'esprit tordu et tremblant d'Azores Lullaillaco. Noir et blanc, rouge et bleu. Abstrait, probablement, avec la silhouette d'un visage angulaire et d'un corps flexible. Beaucoup de mouvement, Abraham n'était pas pour elle une personnalité statique. Il était vibrant, vivant, jeune. « Il est temps de se reposer.. » La Maitresse d'Art prit sa main et ramena le garçon dans sa chambre. Elle le laissa s'installa, pendant qu'elle-même prenait place sur le lit. Elle était fatiguée, ses yeux devenaient de plus en plus absent, et ses discours se feraient de moins en moins cohérents, si elle demeurait éveillée encore longtemps. Remontant la bretelle de sa robe de nuit, ignorant la peinture qui s'écaillait sur sa peau, encore, elle envoya ses cheveux derrière ses épaules. « Demain, partiras-tu comme un voleur avec tes grandes jambes ou pourrons-nous passer un peu de temps ensemble ? » |
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| Sujet: Re: La Danse | Abraham | Avril 125 19.06.16 14:47 par Abraham Land | Citer Editer Supprimer |
| RésuméAvril 125. La pensée naît du doute, L. Genefort LA DANSE
Elle avait sourit. Ses pas se rapprochèrent de lui, et elle posa ses doigts sur son bras pour l'observer, comme elle avait prit l'habitude de faire. Il a changé, depuis. Elle l'avait bien remarqué. En même temps c'était évident, au vu de l'état qu'il était à leur première rencontre. Essence, disputes, agression, un vrai enfant paumé. Aujourd'hui il travaillait, avait retrouvé sa mère, Seisyll d'une certaine façon, mais aussi la Compagnie. Elle passe derrière son dos, touche sa peau de ses doigts, puis finit par essayer de ... le chatouiller. Abraham ne peut s’empêcher de lâcher un petit rire. C'était sa façon de voir qu'il avait changeait ou regardait-elle son âme ? Voir une âme c'est chatouiller des hanches ? Abraham restait là à l'observer en pensant à des conneries de gamin, essayant de retenir son sourire. Elle préférait regarder ses yeux de toute façon. Faire un nouveau portrait, quand ce sera le moment. Abraham aime bien cette idée. Faire ça sur le moment sans prévoir. Mais lui, il avait prévu de l'éviter. Pour la protéger, se protéger, protéger Seisyll, sa mère et tout les autres de Saül et finalement Magnus. Mais ça, Azores ne pouvait le deviner, même en lisant son âme. Enfin ça il l’espérait.
Il est temps de se reposer. Elle prend sa main et le ramène à sa chambre. Abraham perd brusquement son sourire, un peu surprit de ce changement si soudain. Mais finalement il la suivit quand même. Tout deux allèrent sur le lit, Abraham restant hors de la couverture un instant, préférant observer la maîtresse d'art se mettre à ses côtés. Elle semblait ailleurs.
▬ « Demain, partiras-tu comme un voleur avec tes grandes jambes ou pourrons-nous passer un peu de temps ensemble ? »
La question semblait dévoiler toutes sortes d'autres questions, une épine, un pic dans le cœur. Une déception chez Azores ? Abraham ne pensait pas que l'artiste poserait ce genre de question un jour. Et surtout le mot ensemble qui résonnait autant que le Toi de Je ne vis pas pour hier ni pour demain. Maintenant, immédiatement, tu es là, toi. Se revoir, ailleurs, Azores semblait s'attacher à lui et ce n'était pas quelque chose qu'il désirait si il ne se montrait pas égoïste. Si il ne pensait pas à qu'à lui mais aussi à elle, et au futur. Azores ne pense pas au futur. Elle pose cette question comme elle en posera d'autres, sans réfléchir, alors qu'Abraham, dans sa tête, tout se mêlera dans une bousculade qui le rend, comme toujours, nerveux. Oui, nerveux. C'était comme ça qu'il devint après cette question qui le laissa blanc. Blanc de paroles mais aussi blanc de peau.
▬ « Je. Je ... »
Abraham sait pertinemment qu'il n'a rien à faire demain matin, en tout cas, personne ne l'attend. Azores était arrivée ce matin même après son boulot, elle était apparue, voulant danser. Vous êtes arrivés chez elle, sans trop penser. Et te voilà maintenant comme piégé. Mais au fond de lui, il sait que c'est autre chose qu'un piège puisque Azores ne l'a jamais empêchée de fuir. Sauf peut être en cet instant où d'une simple phrase elle remet en doute toutes les pensées d'Abraham. Et le voilà qui balbutie, n'arrivant pas à dire quoi que ce soit, baissant même le regard.
▬ « Je partirais ... quand ce sera le bon moment. »
Ses yeux s'étaient au même instant dirigés vers ses yeux à elle. Sauf qu'il ne sait pas quand ce sera le bon. Et peut être que ce ne sera pas bon pour Azores, que ça ira toujours dans un seul sens. Lentement, il s'approcha de l'artiste et laissa poser sa tête sur ses genoux. Se mettant sur le dos, il pouvait ainsi regarder la maîtresse, toujours ce visage pensif et peu souriant. Il avait peur.
▬ « Et mon âme ? » |
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| Sujet: Re: La Danse | Abraham | Avril 125 12.07.16 18:06 par Azores Lullaillaco | Citer Editer Supprimer |
| Oh, c’était tout particulièrement mauvais. Azores s’attachait très difficilement à ceux qui l’entouraient. Ou au contraire, elle se liait facilement aux autres mais cette complicité s’effaçait rapidement. L’artiste était volage, et les distractions n’étaient pas éternelles. Rien ne l’était, de toute façon. Azores aimait regarder Abraham, elle aimait le voir bouger et vivre. C’était… spécial, de l’apprécier sans vraiment le connaitre. Avant cette nuit elle ignorait qu’elle métier il pratiquait, quel était son nom complet. La maitresse le découvrait de travers, possédant certains détails alors qu’avant tout, elle aurait du apprendre le nom de sa mère, quel était son film préféré, s’il préférait lire ou bien faire du sport. Tout cela, elle l’ignorait, mais ce n’était pas grave. S’il voulait qu’elle le sache, il le lui dirait.
Elle patientait. Azores ne ressentit aucun regret à avoir posé cette question. Elle attendait, à peine consciente de l’impact de celle-ci sur le garçon. Il répondit, au bout d’un moment qui sembla une toute petite seconde pour elle. D’une note montrant presque de l’engouement, elle sonna :
« Parfait ! »
Comme s’il avait dit une heure précise, comme si elle pouvait planifier sa journée à partir de là. Quand ce sera le bon moment ? Une réponse des plus vague, qui se laissait interpréter de tellement de manière. Une réponse digne d’elle, en somme. Qu’il parte maintenant ou dans deux jours, cela n’avait aucune différence. Quand Abraham le décidera, ce sera le bon moment.
Elle leva les mains, les reposa sur la tête couchée du jeune homme. Elle joua dans ses cheveux, penchée sur lui pour le voir, sans le regarder tout à fait. Ses mèches noires sont peignés du bout de ses doigts abimés par l’art mais remplis d’une douceur maladroite. La maladresse de l’Essence.
Puis soudainement, une de ses mains vint attraper le cou d’Abraham. Azores le tenait fermement sans l’étrangler. Un nouveau sourire tenta de se dessiner sur la bouche de l’artiste, lentement. Sa prise se fit un peu plus forte, suffisamment pour rendre le garçon inconfortable.
« C’est le siège de l’âme. Si je tiens ma prise, bientôt tu sentiras ton âme sur le bout de tes lèvres. »
Azores n’était pas une sadique. Elle n’éprouvait pas de plaisir à blesser qui que ce soit, mais, ambigue, elle portait une très grande fascination à la douleur. La douleur, c’était comme le plaisir mais nommé de manière péjorative. L’artiste, enfin, relâcha sa prise sur Abraham et ramena ses doigts abimés dans ses cheveux, comme si de rien était.
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| Sujet: Re: La Danse | Abraham | Avril 125 12.08.16 23:20 par Abraham Land | Citer Editer Supprimer |
| RésuméAvril 125. Il faut choisir parmi les rêves qui réchauffent le mieux l'âme, D. LA DANSE
Oui, quand ce sera le bon moment. Elle était traite cette réponse. Autant ne rien dire, le silence veut dire exactement la même chose. Le silence quand il te parle il te dit jamais quand c'est le bon moment. On sait jamais quand c'est le bon. C'est peut être un truc en rapport avec l'instinct ce genre de chose ? Bon, dans ce cas. On verra. En tout cas, Azores répondit un « Parfait » peu naturel, mais qui sembla la convaincre. Elle passa vite à autre chose. Quand il posa la fameuse question, elle ne bougea même pas. Elle avait l'air ailleurs, à lui toucher les cheveux du bout des doigts. Ça avait le don de le détendre, il resta silencieux, se laissant faire en fermant petit à petit les yeux. Puis soudainement, une main ni froide ni chaude vint serrer son cou. Perdu dans ses pensées, Abraham eu un mouvement de surprise. Il avait oublié un instant où il était. Et si Azores n'avait pas parlé, sa légère panique se serait transformé en un réflexe de survie. « C'est le siège de l'âme. » Le regard d'Abraham chercha celui d'Azores mais elle était ailleurs. Pendant cet instant rapide qui lui parut une éternité, il sentit son corps s'enfoncer dans le lit. Et heureusement, elle lâcha prise, reprenant une position naturelle, comme si de rien était.
Abraham se redressa d'un coup, toussa un bref instant. Il n'a jamais eu une très bonne respiration. Petit, il ne tenait même pas vingt secondes sous l'eau. Le fait d'être enfermé, serré, d'être la tête sous l'eau et ne pas pouvoir respirer librement l'effraie. Si il savait réellement dans quel lieu clos est Pelagia, il serait prit d'une crise de nervosité assez importante. Mais l'ignorance est une bonne chose. Comme le fait qu'il ignorait vraiment pourquoi elle avait fait ça. Sentir son âme du bout des lèvres ? La mort ? Elle voulait sans doute dire la mort ? Quand l'âme sort ? Abraham respira longuement, puis se mit étrangement à rire. C'était en effet, nerveux chez lui.
▬ « J'avais eu une bonne dizaine de cours sur l'âme quand j'étais à l'école religieuse. Ça ne m'intéressait pas plus que la professeur que j'avais à l'époque. Une vieille pieuvre. Tu serais sans doute une bien meilleure professeur pour ce qui s'agit de parler de l'âme … » Il se retourna vers elle pour la regarder, toujours une main sur son cou pour mieux respirer. « Quoique si tu pouvais éviter de tuer tout tes élèves par strangulation, ça serait mieux. »
Finalement il lâcha un petit rire, les yeux plissés. La peinture sur son visage commençait déjà à craqueler quand il tirait sur sa peau. Jusqu'ici de dos à Azores, il se retourna, maladroitement, en galérant un petit peu, sautant sur le matelas avec l'aide de son arrière-train et put enfin être face à la maîtresse d'art. Il ne savait pas si en cet instant il était heureux ou triste, mais en tout cas il ne pensait plus à grand chose. Surement la fatigue mêlée au reste d'Essence très léger.
▬ « Conclusion ? Tu as vu mon âme ? » |
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| Sujet: Re: La Danse | Abraham | Avril 125 29.08.16 20:57 par Azores Lullaillaco | Citer Editer Supprimer |
| Il se leva précipitamment. Il rit. Azores fixait son dos, d’un air neutre et toujours perdu. Ses doigts jouaient avec la couverture et elle pencha la tête quand Abraham se mit à parler. L’artiste, bien que croyante et accordant une certaine importance aux Dieux, surtout dans ses élucubrations, n’avait jamais fait l’école religieuse. Puis il lui fit face. Face à la maitresse d’art qui lui lançait un regard presque affolé. Le tuer ? Jamais ! Elle paraissait choquée, mais aussitôt, elle eut un petit rire, baissant les yeux sur ses mains.
« Tu penses que je tuerais des personnes ? » Un rire qui devint presque malaisant, hésitant. Elle se hissa hors du lit. « Je suis désolée que tu ais cru que je voulais te blesser. »
Aimer la douleur mais pas la violence. Vouloir pousser le corps à l'extrême, mais sans le tuer. Elle s’approcha d’Abraham et posa une main délicate sur son visage, son pouce caressant sa joue. Azores attrapa ensuite ses épaules et le poussa doucement pour l’obliger à s’étendre, tête sur un oreiller. De manière étrangement maternelle, elle remonta la couverture au-dessus de lui, puis se rassied juste à côté de lui, au bord du lit.
« As-tu vu ton âme ? » Répondit-elle.
Elle resta là un instant, à le regarder, à replacer la couverture autour de lui, avant de se lever. Lentement elle contourna le lit, un peu chancelante. L’essence s’estompait de ses veines, il fallait qu’elle dorme. Dormir ou en reprendre. Elle se laissa tomber de l’autre côté du lit, molle, sur le matelas. Elle bougea un peu la tête et regarda le garçon. Azores s’étira un peu et alla poser un baiser sur sa joue.
« Aimerais-tu que je te chante quelque chose ? »
Ah oui, ça, elle s’en souvenait. Même si elle était dénuée de rythme, l’artiste se souvenait qu’Abraham aimait dormir avec une mélodie.
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