| ▲ Sugar sugar ▬ feat. Albichette
|
|
« PELAGIA »
 | | Sujet: ▲ Sugar sugar ▬ feat. Albichette 20.07.14 16:31 par Stanislas Vaugieux | Citer Editer Supprimer |
| 
Pour une fois tu t’étais accordé un bon week-end. De ceux où tu te lèves à 11 heures et sirote un café en écoutant la radio. Tu n’as pas la télévision, pas d’internet. Tu lis le journal et écoutes la radio, c’est tout ce qui te relie au monde extérieur. De toute façon, tu ne serais surement pas capable de t’en servir. Le dernier téléviseur auquel tu as touché datait des années 80’ et depuis tu ne t’en es plus approché. Pour ce qui est de l’ordinateur, n’en parlons pas. Mais au moins tu sais te servir de la caisse enregistreuse du magasin, c’est déjà ça. Le travail n’est pas épuisant mais assez répétitif et les clients tirent la gueule. Quoique la tienne n’est pas toujours mieux. Tes traits tirés et ta barbe de 3 jours ne donnent pas forcement envie d’engager la conversation. C’est pour cela d’ailleurs que tu n’es plus aux rayons. Placer un épouvantail dans les étalages, ça n’était pas trop le but de la direction. Tu passes désormais tes journées à scanner des articles, à annoncer des totaux et à ranger de la monnaie dans la caisse. Rien de bien excitant, en somme, mais le week-end reste cependant bienvenu.
Tu sors donc de ton lit et mets en route ta cafetière hors d’âge. Elle fait un bruit du tonnerre mais tu y es tellement habitué qu’il ne parvient pas à te secouer totalement. Quasiment tout ce que tu possèdes ici semble tout droit sortit des années 80’, de la radio aux chaises de la petite cuisine. Tout le décor de ton enfance est concentré dans ton petit appartement. Comme une bulle temporelle dans laquelle tu vis. Même si tu restes dans un genre assez sobre, tu as récupéré toutes les affaires de ta mère lorsque tu as déménagé. Le café coule et tu allumes la radio massive qui trône sur la table de la cuisine, le volume fort pour couvrir le son de la cafetière. Tu bailles à t’en décrocher la mâchoire et ouvre la fenêtre pour aérer.
Toujours en t-shirt et sous-vêtement, assis sur la chaise et son bol de café sous le nez tu bailles à répétition. La radio crache du jazz et tu tartines du pain grillé. Tu larves comme ça chaque fois que tu as un week-end, c’est devenu ta petite routine maintenant que tu habites à Venise. A tes débuts, la ville t’avait pas mal impressionné, surtout concernant les moyens de transports mais aussi son état on ne pouvait plus déplorable, à ton avis. Maintenant tout est banal et un peu de changement ne te ferait pas de mal.
On frappe à la porte. Dans un premier temps tu l’ignores : tu n’es pas vraiment présentable et tu n’attends personne, pourquoi aller ouvrir ? Pourtant la personne persiste et frappe à nouveau. Tu baisses le son de la radio et décide enfin de te lever pour aller à la porte. Tu l’entrouvres pour ne pas dévoiler ton habillement plus que léger. Devant toi se trouve une jeune femme que tu as séjà croisé quelques fois en partant travailler.
- Bonjour ?
Tu la détaille du regard, ses cheveux blonds un peu coiffés à la va-vite. Dans un sens elle a un sourire d’ange et te demande bien ce qu’elle peut te vouloir un jour pareil à une heure pareille. Ton air encore endormi et ton regard vitreux ne doit pas non plus être accueillant. Tu recules de quelques pas pour attraper tes lunettes sur le meuble à chaussure.
- Vous … Avez besoin de quelque chose ?
Dernière édition par Stanislas Vaugieux le 11.09.14 0:21, édité 1 fois |
| | |
« Invité »
| | Sujet: Re: ▲ Sugar sugar ▬ feat. Albichette 28.07.14 18:55 par Invité | Citer Editer Supprimer |
|  sucrier
Elle cherche. Elle fouille. Elle est sûre qu’elle en a quelque part, planqué au fin fond d’une armoire. Elle remue et bientôt, les bocaux s’entassent sur son plan de travail en piles informes. Elle fronce les sourcils, se hisse plus haut sur la pointe de ses pieds. C’est difficile, elle vacille, se rattrape. Pourquoi est-elle si petite ? Et pourquoi est-ce si haut ? Elle voit à peine le fond de son armoire. Elle soupire, attrape une chaise. Ça va mieux. Mieux, peut-être. Mais toujours pas la moindre trace du sucre fin en vue. C’est qu’elle était sûre d’en avoir racheté. Elle était persuadée d’en avoir autant en carré qu’en poudre. Elle fronce les sourcils, plisse le nez. Elle ne voit rien.
Alba repose les pieds sur le sol, passe une main dans ses mèches blondes. L’armoire de droite ? Elle tire sur la chaise, remonte. C’est pire que de la spéléologie, ça. Elle n’y voit rien, elle découvre des choses qu’elle avait oubliées. Le dernier des Fruitella au citron survivant. Un vieux sachet de Cappuccino à moitié ouvert. Un bâton de vanille qu’elle n’a jamais utilisé. Un jour, elle se le promet. Un jour, elle nettoiera, là-dedans.
Elle tripote ses doigts maladroitement, nerveusement. Elle a bien une idée, une solution à son problème sucré mais… Elle n’est pas sûre d’être prête à la mettre en exécution. Elle tape des mains, parce qu’elle hésite. Sa bouche se tord dans une grimace. Hésitante, elle descend de sa chaise. Elle peut le faire, au fond. Ce n’est pas la mer à boire. Et ce n’est pas comme si elle avait une autre solution. Elle n’a pas le temps d’aller au supermarché. Elle est en retard sur le tableau qu’elle restaure et le musée risque de râler si elle ne le leur remet pas à temps… Elle soupire, range sa chaise. Elle s’en va enfiler ses chaussures, enfiler un pull aussi. Pour le côté pratique de la chose. Pour ne pas se présenter en débardeur. Pour ne pas qu’on la regarde. Elle enfile un pull trop grand, pourpre. Les manches lui tombent sur les doigts. Tant mieux, on ne verra pas qu’ils saignent à force d’être grattés. Elle ressemble à un gosse quand elle passe devant le miroir de l’entrée, en soulevant la masse de ses mèches blondes pour la sortir du col de son pull. Elle pourrait franchement faire un effort.
Un effort, elle en fait un gros. Elle n’aurait jamais fait, elle n’aurait jamais mendié. Et pourtant, jamais elle ne boirait un café non sucré. Et jamais elle ne travaillerait sans avoir bu un café. Voire trois. Elle sort de chez elle, ferme la porte dans son dos. Elle inspire. Compte jusque trois. Expire. Et avant de pouvoir faire demi-tour, de prendre ses jambes à son cou, elle frappe à la porte, les yeux fermés. Elle attend. Derrière, il y a des pas qui se rapprochent. Elle essaie de sourire, pour faire bonne impression sans passer pour un scout. On entrouvre, elle reconnaît ce visage qu’elle croise, parfois. Besoin de quelque chose ? Elle baisse les yeux, ravale le « Non, rien. Je me suis trompée, pardon. » qu’elle a envie de vomir à une vitesse fulgurante. Elle inspire. Elle n’est pas très douée, pour nouer des contacts sociaux. Et elle l’avoue pour elle-même : il l’intimide un peu. Puis, ça la gêne, de mendier.
Alba – Bonjour… Je suis votre voisine. J’habite... En face. Et, euh…
Accouche, Alba.
Au pire, ce ne sera qu’une porte sur ton joli nez.
Alba – Vous auriez du sucre ?
|
| | |
« PELAGIA »
| | Sujet: Re: ▲ Sugar sugar ▬ feat. Albichette 01.08.14 10:26 par Stanislas Vaugieux | Citer Editer Supprimer |
| 
Les lunettes unes fois vissées sur les yeux tu vois un peu mieux. Les contours se définissent et tu apperçois enfin la jeune fille sans plisser des yeux exagérément. Elle est engoncée dans son gros pull, les cheveux un peu désordonnés et l’air mi-paniquée mi-aimable. Ce que tu as prit pour un sourire quelques minutes au par avant ne semble plus trop d’actualité. Du coup tu ne sais plus trop si ce n’est pas plutôt une grimace qui envahit ainsi son visage. En fait elle a même un air un peu affolé, tu dirais. Tu ressembles tant que ca a un ours mal léché ? Il faut dire qu’en plus de ton air habituel bien loin d’être affable, tu as assez mauvaise mine tant que tu n’as pas avalé au moins un bol de café. Mais tu n’aurais quand même pas pensé avoir l’air si terrible. Tu aurais plutôt pensé ressembler à une taupe aveugle et a moitié crevée mais bon. L’image n’est pas beaucoup plus flatteuse. Tu devrais essayer de sourire un peu, Stan, pour ne pas la faire paniquer plus qu'elle ne l'est déjà. Elle a l'air hésitante, peut être un peu honteuse de devoir venir sonner dans un tel état. Tu la fixes sans expression, ce qui ne doit pas trop arranger les choses de son coté. Tu devrais ranger ton regard mort et plutôt prêter attention à ce qu’elle te demande, au lieu de la mettre un peu plus dans l’embarras.
Tu as bien tendu sa requête mais tu plantes. Du sucre ... Oui, du sucre. Tu hoches la tête et laisse la porte ouvertes tandis que tu te rends lentement vers la cuisine. Tu laisses la porte ouverte, sans dire quoi que ça soit, bien qu’en fait ce soit un invitation à entrer. Mais tu n’as pas tellement les idées claires pour le moment.
Arrivé dans la cuisine tu commences à fouiller les placards pendant 5 minutes. Pas la moindre trace du sachet de sucre. Tu grognes et poursuis tes recherches. D’un coup tu te rends comptes que la cuisine est vide et que la jeune fille est surement encore sur le pas de la porte à tripoter nerveusement les manches de son pull. Tu te grattes la tête puis renonce, balançant simplement un :
« Entrez, rejoignez moi dans la cuisine. »
Sur la seconde tu regrette un peu tes paroles. Tu as légèrement oublié ton accoutrement pas tout à fait présentable. Pas que tu ais l’air sale mais se balader en caleçon et t-shirt devant quelqu’un que l’on connait à peine est un peu limite … Enfin, de toute façon l’erreur est faire. Tu retournes à tes fouilles puis te stoppe une seconde fois. Tu te retournes vers la petite table ou la radio tente toujours de cracher du jazz malgré le son baissé au minimum. Tu y avises alors l’horrible sucrier qui te torture la vue tous les matins, lui lançant un regard noir. Le voila donc, le sucre. Tu t’en saisis, en vérifie le contenu avant de sucrer abondamment ton café et de tendre l’immonde boite à ton invitée.
« … Tenez, c’est tout ce qu’il me reste je crois. J’espère que c’est assez. Ramenez le quand vous aurez terminé. Ou quand vous aurez le temps. »
De toute façon, il va falloir que tu descendes faire quelques courses car ton réfrigérateur fait peine à voir une fois ouvert et le café commence lui aussi à manquer.
Dernière édition par Stanislas Vaugieux le 11.09.14 0:22, édité 1 fois |
| | |
« LÉGENDE URBAINE »
MESSAGES : 1034
POINTS : 3923
DATE D'INSCRIPTION : 24/06/2014
| | Sujet: Re: ▲ Sugar sugar ▬ feat. Albichette 01.08.14 13:47 par Le Juge | Citer Editer Supprimer |
| L’homme qui fait frémir tout le monde avait décidé de frapper une nouvelle fois. Il c’était installé le temps d’un film dans l’appartement d’un pauvre inconnu qui se situer parfaitement non loin des deux protagonistes qui tentait désespérément de vivre malgré leur secret bien caché. Il s’était installé tranquillement dans le fauteuil et avait décidé d’allumer la télévision. La boite magique passée en boucle sous sa demande le film « Ted ». Et lors d’un moment bien précis du film, il commença à augmenter progressivement le son. Jusqu’à être sûr que cela arrive aux oreilles des voisins qui devait au vu du bruit être dans leur cuisine.
- Quand tu entends gronder le tonnerre faut pas avoir trop peur ! Sert bien ton ami du tonnerre et dite ensemble ces mots : Va te faire foutre tonnerre, la queue tu peux me sucé ! Je te crains pas tonnerre, tes juste un gros pet. *proute*
L’homme qui pour aujourd’hui était un voisin peut consciencieux ce mit éclater de rire, un rire gras et grossier et il frappait du poing, mais contre le mur pour se faire reconnaître et se faire connaître. Il finit alors dans son éclat de rire par parler à son tour.
- Il devrait arrêter de faire sa pucelle et tirer un bon coup !
Il colla l’oreille au mur pour entendre la réaction des deux personnes et il sourit, un sourire jusqu’aux oreilles. Alors il finit par murmurer contre le mur.
- Ca serait dommage ce que cela vous arrive non ? Mais chut c’est un secret.
Et alors, avant que l’on déboule dans l’appartement qu’il avait squatté le temps d’un film, il disparut de l’appartement, laissant le silence sur son geste. Tout du moins pour l’instant. |
| | |
« Invité »
| | Sujet: Re: ▲ Sugar sugar ▬ feat. Albichette 13.08.14 12:40 par Invité | Citer Editer Supprimer |
|  sucrier
Elle ne comprenait pas.
Elle ne comprenait pas si la télévision s’adresse à elle ou à lui. Elle ne comprenait pas le sens des paroles de cet homme vulgaire. Elle ne comprenait pas ou elle ne voulait pas comprendre. Son cerveau était soudainement devenu imperméable aux attaques. Elle comprenait bien que le message s’adressait à quelqu’un. Mais qui ? Elle ? Lui ? Un autre de leurs voisins ? Elle aurait tout aussi pu faire comme s’il ne s’était rien passé. Comme si elle n’avait fait que suivre ce presque parfait inconnu qu’elle ne connaissait qu’en tant que voisin plutôt silencieux. Elle l’avait docilement suivi dans la cuisine, après qu’il l’ait invitée à entrer, le nez en l’air. Elle avait regardé d’un œil distrait les meubles, les deux, trois bibelots. C’était bien un appartement de garçons.
Mais elle ne comprenait pas.
Là, debout dans cette cuisine, les bras ballants. Elle avait écarquillé les yeux, elle avait probablement rougi. Ils se regardent sans vraiment comprendre le sens des paroles de ce type. Ils se regardent comme si les paroles devaient toucher l’autre. Elle, elle espère qu’elle touche l’autre. Elle baisse les yeux, observe ses pieds qui ne savent plus comment danser. Elle ne savait pas si elle devait s’enfuir sans le sucrier, avec le sucrier ou bien si elle devait faire comme si elle n’avait rien entendu. Elle ne comprenait déjà pas ce que cet homme sous-entendait. Elle faisait un blocage psychologique. Alors, instinctivement, elle tend les mains vers le sucrier, elle ose un rire. Nerveux, jaune. Un faux rire, le rire qui rompt le silence.
Alba – Merci… Je vous le rends dans cinq minutes.
La gêne est encore là. Toujours, quand il s’agit d’Alba. Elle gigote un peu, les mains autour du sucrier. La radio crache du jazz, même avec le volume au minimum. Elle aime bien. Elle se dit que ça doit être chouette de déjeuner dans cette ambiance. Oui, mais. Mais pas avec cet homme, avec ces paroles. Pas comme ça. Elle inspire un bon coup, pour reprendre une contenance.
Alba – … Je ne sais pas ce que c’était. Ce type, je veux dire. On… On n’a jamais eu ce genre de problèmes, non ? La télévision à fond, ce genre de films…
Elle secoue la tête.
Alba – Je ne sais pas.
|
| | |
« PELAGIA »
| | Sujet: Re: ▲ Sugar sugar ▬ feat. Albichette 11.09.14 0:19 par Stanislas Vaugieux | Citer Editer Supprimer |
|  Le gros blanc. Dans ta tête comme dans les décibels après l’intervention impromptue de ce qui n’est certainement pas la petite vieille de l’appartement d’à coté. Tu fixes la jeune fille, interdit, les yeux enfin grands ouverts d’étonnement malgré le sommeil qui demeure encore sur ton visage. Pas un mot ne sort de ta bouche un peu trop sèche. Tu n’a rien comprit, pas saisit le moindre mot. Juste les coups trop forts contre le mur bien trop fin et ce sale rire gras qui t’enduis encore de sa présence malsaine. Que faire ? Pourquoi ces mots si soudains, pourquoi ont ils explosé dans ta cuisine ? Mais surtout contre qui, dans quel but ? Tu te tais, tu avales ta salive. C’est la honte qui court le long de ta gorge. La honte pour ce qui vient de se passer même si tu ne l’as pas bien comprit. - Hum …Ta voisine brise le la glace qui entraves vos mouvements et réflexions en saisissant le sucrier que tu lui tends depuis déjà 5 minutes. Pourtant les mouvements restent lents et les mots hésitants. Tu rejoues la scène dans ta tête. Tu essayes de rattraper les mots qui t’échappent. Mais seul un grand « Pourquoi ? » revient en boucle. Tu es encore trop sonné pour comprendre. La bouche de la jeune fille s’ouvre. Sa voix est presque trop inaudible pour toi après les vociférations du gros porc d’à coté. Non, c’est vrai. Elle à raison, jusque là aucun tour de ce genre ne s’était joué dans le quartier, c’est d’ailleurs un peur ça qui vous fige comme cela sur place. Tu recules, t’accoudes au plan de travail, remontant doucement le son de la radio, un peu comme pour te laver les tympans de l’affront qu’ils viennent de subir. Tu gardes les yeux sur la radio, ne sachant trop quoi ajouter. Comment sortir indemne ? Tu lèves finalement la tête. - Je suis désolé. Je ne comprends pas plus que vous. Peut être irais-je voir la voisine plus tard pour savoir …Tu ne sais même pas ce que tu racontes. Tu baisses à nouveau les yeux. Tu te rappelles, maintenant que tes yeux se sont posés sur ton caleçon, que ton accoutrement n’est pas des plus appropriés pour recevoir quelqu’un. Tu sursautes, adresses un sourire gêné ç la demoiselle. - Oui, hum. Je ne vais pas vous retenir plus longtemps, hm ? Prenez votre temps avec le sucre.C’est le genre de phrase qu’on agrément d’un « je ne veux pas vous mettre dehors mais … », mais les politesses se sont un peu perdues en route. Tu cherches des yeux de quoi te couvrir et avises ta robe de chambre posée sur la deuxième chaise de la petite pièce. Tu l’enfiles prestement avant de désigner la porte. -Je vous raccompagne ?
|
| | |
« Invité »
| | Sujet: Re: ▲ Sugar sugar ▬ feat. Albichette 11.09.14 19:41 par Invité | Citer Editer Supprimer |
|  sucrier
C’est un moment embarrassant mais un moment à passer. Il faut faire avec même si on ne comprend pas toujours. Est-ce que ça a un rapport avec lui ? Avec son passé ? Ou bien est-ce avec elle ? Elle n’arrive pas à dénouer les nœuds de cette pelote et ça l’agace. Elle voudrait savoir, pour l’aider à mieux dormir. Il monte le volume de la radio, elle se dit qu’elle aime bien cette chanson, qu’une fois rentrée elle l’écoutera en boucle dans son atelier, tout en restaurant le tableau qu’on lui a donné en devoir. Enfin, devoir. Façon de parler. De toute façon, ça lui fait plaisir de faire ce qu’elle fait.
Elle suit son regard des yeux, se souvient qu’il est en caleçon. Elle détourne le regard, pour ne pas le gêner même si c’est elle qu’elle protège. Ses yeux dévorent la décoration, typique des années quatre-vingts. Elle aime bien, elle trouve ça original. Son appartement, celui qu’elle partage avec Aline, il ressemble plus à un rassemblement de meubles IKEA qu’à un cocon tout ce qu’il y a de plus personnel. Enfin, elle se sent bien chez elle, c’est le principal. Il ne va pas la retenir plus longtemps, elle tourne la tête dans sa direction. Elle rit, doucement.
Alba – Vous dites ça mais c’est moi qui abuse de votre gentillesse. C’est donc à moi de ne pas vous embêter plus longtemps.
Elle repousse une mèche derrière son oreille alors que l’homme enfile une robe de chambre. Il lui demande s’il doit la raccompagner, elle secoue la tête, un sourire sur les lèvres.
Alba – Je ne vais pas vous déranger, je connais le chemin. La porte, je ferme et je traverse le palier.
Elle désigne une dernière fois le sucrier en reculant de quelques pas.
Alba – Encore merci. Vous me sauvez la vie.
Et elle disparaît sur le palier tout en fermant la porte derrière elle.
|
| | |
« »
| | | | |
Sujets similaires |  |
|
| | Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
# Top site 1
# Profil
# Profil
