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Légèrement vêtue d’une robe bronze, la cadette des Hilbilge regardait d’un œil critique son reflet dans la psyché de bois flotté qui trônait dans sa chambre. Sa moue se fit pensive tandis qu’elle relevait d’une main experte son opulente chevelure noire. Pieds nu, elle avait l’air d’une sauvageonne déguisée en princesse. Elle sourit un peu avant de reprendre son sérieux. Elle se voyait toujours trop grosse, malgré les critiques de ses amis et le regard triste de sa mère qui semblaient s’inquiéter de sa maigreur. Certes, on lui voyait les côtes mais ses hanches faisaient toujours le double de sa taille, sa poitrine gonflait son décolleté largement apparent sans être vulgaire et ses joues restaient aussi bombées que celles des vermines qui peuplaient les docs. A contrario, les salières sous son cou dérangeaient un peu le tombé de ses épaules mais accentuaient son pot de tête. Elle maigrissait, mais pas aux bons endroits, comme toujours. Enfin. Elle tourna légèrement sur elle-même et l’étoffe plissée tourna légèrement, révélant un mollet fin jusqu’au genou. Des reflets d’ors accrochèrent la lumière. Elle passa un collier de cuivre et de diamants, quelques anneaux du même métal à sa cheville droite et un méli-mélo de bracelets d’or rouge, blanc et jaune à ses deux poignets. Elle tourna encore, accompagnée cette fois du cliquetis de ses bijoux. Bien. Et le collier restait sagement collé à sa poitrine, habillant sa peau d’albâtre. Elle se regarda une nouvelle fois, inconsciente de sa beauté naturelle, mordant légèrement sa lèvre pour la faire paraître plus rouge. Au moins les cernes avaient-elles disparues. Elle allait mieux, assurait-elle à qui lui posait la question.
De belles sandales brunes au haut talon et aux fins entrelacs de cuir terminèrent la tenue, l’élevant de quelques centimètres sans pour autant l’alourdir. Elle tourna une troisième fois, pour le plaisir. Elles étaient assez confortables pour permettre une danse au besoin, même si, elle devait l’avouer, c’était tout autre chose qu’elle cherchait ce soir. Sa mère aurait remarqué qu’elle était en tenue de combat, si seulement sa mère avait assez de bon sens pour remarquer quoi que ce soit et de présence pour oser le prononcer. Ce n’était pas le cas. La maison, ces dernières semaines, était devenue silencieuse, plongée dans la mélasse de la mauvaise humeur patriarcale. Les choses n’allaient pas bien pour Aeder. Il avait des informations incomplètes, se retrouvait apparié avec des collègues qu’il ne portait pas dans son cœur ou encore confronté aux conséquences d’échecs qui n’étaient pas les siens. Et l’égo immense du Cadre s’enflait face à cette adversité soudaine. Il cherchait un coupable au détriment de tout le reste. Sur Sixtine, les coups tombaient à intervalle réguliers. Le plus petit prétexte suffisait. Une viande pas tout à fait assez cuite. Une toux inopportune. De l’encre bleue au lieu de noir. Un grain de poussière. Sixtine qui ne disait rien. Sixtine qui courbait la tête. Sixtine qui trouvait tout ça normal. Il était tellement stressé, c’était de sa faute, une incapable qui n’était même pas fichue de garder la maison propre. Il avait raison. Eirlys se taisait. Elle était sage, comme elle l’avait toujours été. Elle partait travailler, accumulait les bons points, rigoureuse et organisée, du matin jusqu’au soir où elle s’évadait un moment à la bibliothèque ou au temple avant de retourner dans la Demeure Familiale pour, au choix, travailler de nouveau ou partir à la quête d’un mari dans l’un des nombreux bals qui égayaient la société pélagienne.
Ce soir était différent.
Ce soir elle voyait le Gardien en tête à tête. Une entrevue qu’elle avait passé des semaines à imaginer avant d’oser la demander. Si Monsieur Darwin était une connaissance de la famille, quelqu’un qui connaissait son père, qui avait peut-être connu son frère, qui était proche d’Aaron et tournait dans les mêmes cercles qu’elle, elle n’avait jamais tenté de le voir, elle. Ils avaient bien dû danser quelques fois mais elle doutait qu’il s’en souvienne. Toujours aussi inconsciente de sa propre valeur, Eirlys se croyait insipide. Enfin. Il avait accepté et ils avaient rendez-vous dans ce restaurant huppé du niveau 1 où les places s’arrachaient à prix d’or et où elle avait sécurisé la meilleure table. Elle se regarda une nouvelle fois dans le miroir penché. Ses longues boucles noires décorées de perles octogonales cuivrées se croisaient en un chignon sophistiqué qui retenait avec difficulté son opulente chevelure. Son cou et sa nuque, ainsi dégagées lui donnaient l’air régal qui la prenait parfois. Elle était élégante, sage mais jolie, sans tomber dans une séduction trop directe, elle laissait un beau jeu à la suggestion et l’imagination. Elle descendit prévenir son père, tout juste accueillie d’un « qu’est-ce que tu veux que ça me fasse ». Saül était un haut poisson mais il était marié et donc incompatible avec les hautes aspirations du paternel. Tant pis pour lui. Elle salua distraitement sa mère, sourit à une servante qui lui tendait son sac à main et se rendit au lieu de rendez-vous, commandant d’entrée de jeu une bouteille d’eau à bulles et une autre de vin blanc frais dont la robe claire jouait avec les lumières tamisées de la pièce. Elle était prête.
La demande avait été inattendue. Saül, bien qu'il fût un homme à femmes comme on dit, n'avait jamais été mis à la place de la diva qui n'avait qu'à tendre un bras pour pêcher ses invitations à aller dîner. Il avait pour habitude d'être l'Homme, en majuscule, celui qui demande - voire ordonne - une rendez-vous ; jamais celui qui a en sa possession le pouvoir d'accepter ou refuser. Cette sensation, l'impuissance docile se mêlant au pouvoir décisionnel, lui avait particulièrement plu, et il se jura intérieurement que c'était là la raison qui l'avait poussé à dire "Oui" à la fille Hilbilge.
Il ne la connaissait pas réellement, Eilrys, mais savait qui elle était et son rôle à Magnus. Ils avaient été collègues, et Saül savait pertinemment les réalisation du père ; mais cette famille portait, depuis sa rencontre avec le frère, qu'il préférait oublier car pouvant être problématique un jour, une connotation dangereuse. Seisyll avait réussi à faire en sorte que Saül se sente utilisé, et voilà que la sœur lui volait sa virilité. C'était donc finalement la curiosité qui l'avait forcé à accepter cette rencontre officielle, cela et la simple envie de discuter avec une membre de Magnus à un moment où Saül songeait à revenir dans les rangs et abandonner son manteau de conseiller.
Toujours est-il que M. Darwin s'était fait beau, jurant à Isobel que le rendez-vous était pour le travailler, afin d'étalonner un plan de recrutement spécifique pour permettre de renforcer la sécurité de la cité : comme s'il se sentait obligé d'inventer un mensonge plausible pour sa femme, à chaque fois. Lorsqu'il poussa la porte du restaurant, il se présenta à l'hôtesse qui l'amena à sa table. Le vin avait déjà été commandé, sa virilité était sûrement définitivement partie avec le serveur dans les cuisines, mais il sourit avec joie à Eirlys, tout en lui baisant la main. Bonsoir, ma dame. Votre invitation m'a fait particulièrement plaisir, je suis heureux de partager cette soirée en votre compagnie. Saül n'était pas hautain, mais tentait de garder cette distance hiérarchique qui les séparait, du moins pour le moment. Puis il prit place sur sa chaise, regarda le menu, et replongea son regard dans celui de la jeune femme. J'espère que vous ne m'attendez pas depuis trop longtemps. Vous avez choisi ?
« PELAGIA »
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Sujet: Re: Oct 125 | Fishes to fry [Saül] 12.08.16 12:25 parEirlys S. Hilbilge
Eirlys se leva souplement à l’arrivée de son supérieur, souriante, inconsciente de ce que sa prise de décision avait eu comme effet sur le Gardien. A devoir être fils et fille, elle confondait les rôles et l’indépendance et l’énergie qui faisaient le fond de son caractère se confondait parfois assez mal avec la docilité que l’on demandait aux femmes de son milieu. Elle rougit toutefois au baisemain, appréciant l’intention, y répondant d’une petite révérence discrète avant de se rasseoir tranquillement. Quelque part, elle devait s’avouer impressionnée. Monsieur Darwin était une figure de Magnus, quelqu’un dont son père parlait presque sans mépris, lui enviant sa réussite sociale et professionnelle. Le bruit dans les salons était qu’il n’était pas insensible au charme féminin, lui conférant une aura de conquérant qu’il était difficile à la jeune femme de nier alors que le spécimen en question était juste devant elle.
« Le plaisir est partagé. Je n’étais pas certaine que vous ne trouviez pas mon invitation présomptueuse et inconvenante. Je suis soulagée de voir que ce n’est pas le cas. »
Elle ne pouvait de toute façon pas vivre dans l’espoir qu’on la remarque ou qu’on l’invite. Joshua avait raison sur ce point – et sur ce point seul – l’espoir en soi n’était pas suffisant pour faire l’avenir. Il fallait de l’action, du mouvement, quelque chose qui rencontre les forces de l’univers. Elle avait alors demandé. Et il était venu. La table était parfaite, ses murs de verre laissant passer le ballet sans cesse changeant des poissons multicolores. Il y avait, de ce côté de Pelagia, une faune magnifique, portée par un courant qui courait juste contre le hublot. Elle se laissa distraire un petit moment puis baissa modestement les yeux sur la carte, remettant derrière son oreille une lourde mèche qui avait décidé de jouer au chignon buissonnier. Doucement, elle releva les paupières, répondant au regard de son vis-à-vis, sans timidité, avec cette franchise qui était le fond de son caractère. Derrière le masque.
« Je suis arrivée il y a quelques minutes, j’étais un peu anxieuse qu’il y ait un quelconque problème avec la réservation. Une déformation professionnelle, sans doute. Mais je n’ai pas encore regardé le menu »
Le sien était d’ailleurs la version féminine. Sans les prix. Seuls les très grandes tables avaient pour habitude de cacher le prix des choses aux femmes comme si elles étaient trop fragiles pour être conscientes de la cherté de la vie. Elle se demanda furtivement si sa mère avait la moindre idée de ce que pouvaient coûter les choses du quotidien puis rebaissa les yeux sur la liste des plats. Manger, de toute façon, ça n’était pas tellement sa tasse de thé.
« J’espère que cela vous convient. Vous êtes déjà venu ici ? »
Maintenant qu’il était présent, que tout était parfait, elle lui remettait sciemment dans les mains l’autorité et l’orchestration de la soirée. Apéritif ou non, nombre de plats, vins, la balle était dans son camp. Elle n’avait plus qu’à être agréable, sourire et lancer la conversation…qu’il pourrait dévier s’il le souhaitait. Parce que, au fond, Eirlys se demandait bien pourquoi cet homme-là, qui n’avait rien à gagner si rien à perdre, avait accepté de venir diner avec elle.
Après avoir pris la parole, Saül s'étendit de tout son corps sur la chaise. Comme un animal sur la défensive, il gonflait son dos, se laissait paraître plus imposant pour impressionner ses adversaires. Eirlys avait commandé jusqu'ici, il tentait donc de renverser la balance et reprendre sa place dans la chaîne alimentaire de la vie, l'Homme croquant la Femme, naturellement. En dehors de sa posture, le Gardien ne fit que sourire à ce que lui contait sa compagne pour la soirée. Il avait prévu de l'écouter et non de monopoliser la conversation. Il voulait en savoir plus, sur elle comme sur Magnus qui lui titillait l’œil.
Non, il ne me semble pas. Je vais plutôt au Quartier Nord, habituellement. Mais c'est parfait. Le vin arriva, on le fit goûter à M. Darwin et d'un geste assuré de la main il fit comprendre au serveur que cela conviendrait. Le verre d'Eilrys se remplit à son tour, la robe du verre se mélangeant avec celle de la femme. Je vais prendre la banquette de veau, pour ma part. Je vous conseille de prendre une viande, on en mange si peu ici... Puis il lui sourit, et referma le menu devant lui pour s'intéresser plus encore à la femme devant lui. Eirlys avait ce petit côté mystérieux, inconnu et timide, que Saül ne comprenait pas. S'il avait été une femme, il aurait sûrement été une fille de joie, à profiter de la vie qui lui est offerte, priant Jo'Trab jour et nuit. Mais la fille Hilbilge, avec son joli minois, semble davantage être une admiratrice de Scrisase et de sa rigidité. Le museau pincé pour se retenir de parler au mauvais moment, et le chignon tiré à quatre épingles pour apparaître aussi rangé que l'intérieur de sa maison.
Alors cela l'intriguait, comment une femme pouvait-elle ne pas profiter du monde sous-marin qui s'offre à elle ? Peut-être Saül avait-il vu dans ce rendez-vous un défi, un appel au secours, ou une autre chose encore qui le ferait passer pour un sauveur et lui donnerait bon dos. Il posa alors sa tête dans sa main, qu'il accouda à la table tant que les plats n'étaient pas servis, et s'avança comme pour murmurer à la demoiselle. Alors, dites-moi, tout se passe bien à Magnus ? Vous vous y plaisez là-bas ? La conversation entamerait doucement, mais s'il se souvenait bien, Eirlys s'occupait des recrutements. Alors s'il souhaitait reprendre a place à la tête du pôle publicité, Saül ne devrait pas que pêcher les pieds d'Aaron, mais peut-être aussi courtiser la dame qui signe les papiers.
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Sujet: Re: Oct 125 | Fishes to fry [Saül] 23.08.16 16:26 parEirlys S. Hilbilge
Elle le regarda prendre de l’ampleur, occuper l’espace, la pièce, d’un charisme imposant et viril. Il y avait quelque chose de terriblement dangereux dans la nonchalance du Gardien, une présence forte qu’il ne devait pas faire bon mettre en colère. Il avait quelque chose d’Aeder dans sa force et la jeune femme dû lutter, non contre la peur – elle avait depuis longtemps apprivoisé ce genre d’impression – mais contre le conditionnement qui la poussait à courber l’échine en attendant que l’orage ne passe. Elle se redressa un peu, se drapant dans son courage comme d’autre se drapaient dans leur fierté. Elle valait mieux que ça. Elle n’était pas une petite chose fragile. Alors, tout en laissant à son compagnon la place dont son ego avait besoin, la demoiselle maintint sa place, le laissant l’entourer de sa présence sans accepter de se faire étouffer. Son masque bien en place, elle répondit au sourire par le sien, plus timide, l’observant tranquillement, sans insistance, avec cette politesse qu’on lui avait inculqué presque depuis sa naissance. Le serveur et son vin interrompirent cette première passe d’arme silencieuse, dérangeant le couple de son silence. Vin fut goûté, verre furent remplis et la conversation dériva sur la nourriture. De la viande hein. Eirlys jeta un œil nouveau sur la liste des plats. Une volaille alors peut-être…
« Je pense que je vais suivre votre conseil et me laisser tenter par la ballotine de Bresse avec ses légumes… »
Elle posa à son tour son ultime rempart face au regard de son compagnon de soirée et baissa ses yeux gris sur la table. Elle avait l’habitude d’être regardée mais pas avec ce genre d’intensité là. Elle était la fille de. La sœur de. Ou bien la belle femme qui dansait gracieusement en soirée. On la regardait souvent avec envie, parfois avec jalousie, on l’avait regardée avec crainte, colère ou haine dans son travail. Récemment, elle avait eu des amis qui l’avaient regardé avec pitié et inquiétude mais rarement avec curiosité. Elle était censée être trop brillante pour être vue en public et trop discrète pour sortir de l’ombre en privée. Là, elle prenait un risque et c’était cela qui faisait battre son cœur peut-être un tout petit peu trop vite et montait un léger rouge sur ses joues pâles. Silencieuse, elle le regarda s’accouder à table (Sixtine aurait glapit devant ce genre de manières avant de s’enterrer vivante pour avoir osé émettre un son) et s’approche imperceptiblement d’elle. Elle laissa sa main trainer au niveau de son couteau, jouant distraitement à se piquer le bout du doigt avec la pointe, concentrée sur sa question à laquelle elle commença à répondre par un joli sourire.
« Magnus va bien. Nous avons eu une vague importante de recrutement récemment suite aux évènements de juillet mais les candidatures spontanées étaient nombreuses aussi cela n’a pas posé de problème particulier et les choses semblent se calmer un peu à présent. Après, avec les activités de la Compagnie, on ne peut pas dire que tout soit calme mais votre ancienne branche fait un excellent travail. »
Elle s’était un peu animée en parlant de son travail. Certes, l’accident sur les docks avait été une horreur qu’elle n’avait d’ailleurs fait qu’effleurer – on ne parle pas de morts à table – mais les enjeux des ressources humaines lui plaisaient énormément et, pour une fois, ses yeux couleurs d’acier s’étaient adoucis de paillettes argentées. Derrière les mots polis, l’on pouvait sentir la passion. Et l’inquiétude aussi comme une ombre au fond de son regard qu’elle ne voulait pas se permettre de laisser passer. Elle prit une gorgée de vin. Juste une. Il fallait garder la tête froide.
« Et vous-même ? Comment allez-vous ? J’espère que nous ne vous décevons pas trop ? »
Nous. Magnus. Magnus qui était une partie d’elle et dont elle espérait, un jour, devenir une part importante aussi.
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