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don't care if monday's blue ▬ Arsène / Mars 125
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« PELAGIA »
MESSAGES : 585 POINTS : 4077 PRÉSENTATION : www.FICHE DE LIENS : www.DATE D'INSCRIPTION : 29/07/2014
| Sujet: don't care if monday's blue ▬ Arsène / Mars 125 24.10.15 18:46 par Clio Chatterton | Citer Editer Supprimer |
| Clio étouffe un bâillement derrière sa main nue. Elle ne voit pas en quoi ne pas porter de gants choquera les personnes autour d’elle. Les gants sont chers et inutiles. Elle ne gaspillera pas son argent dans quatre pièces de cuir cousues les unes aux autres. Elle préfère sentir les choses sans le cuir entre elle et le reste du monde. Elle enfonce ses mains dans les poches de son manteau bleu roi cintré. Sa jupe droite noire l’empêche de faire de grands pas rapides mais pour une fois, Clio n’est pas pressée. Elle est fatiguée mais elle a le temps. Elle a enchaîné les services au bar sans faire attention au nombre d’heures de sommeil que son organisme nécessitait. Elle était jeune. Elle avait vingt-sept ans. Elle survivrait.
Elle était passée chez le libraire pour acheter des livres. Livres qu’elle ne lira pas avant quelques années. Livres qu’elle ne finira pas. Elle dort de la journée, elle travaille la nuit. Quand elle rentre chez elle ou qu’elle se réveille le matin, elle lit bien quelques pages, quelques mots mais elle ne finit pas les livres. Elle fait d’autres choses. Le ménage, généralement. Parfois, elle mange – pas beaucoup et pas tout le temps, généralement souvent la même chose. De la salade. Des choses rapides, qui ne demandent pas un énorme investissement de temps ou qui ne représentent pas un casse-tête. Elle change la litière de Captain, aussi et le regarde rouler dans sa boule de voyage. La plupart du temps, elle dort et quand elle se réveille, il faut qu’elle se lave, qu’elle s’habille, qu’elle se prépare. Puis, elle va bosser et quand elle rentre, elle s’effondre sur son lit. Sa vie connaît une routine qu’elle apprécie de plus en plus. Tant que sa vie se stabilise, tout va bien.
Elle s’était arrêtée au café pour s’asseoir et – pourquoi pas – de commencer la lecture de quelques pages. Elle enchaînait deux services le soir même mais elle n’avait plus sommeil. Sans doute connaîtra-t-elle un moment de fatigue lors de son service, au moment où il y aura moins de clients. Le mardi soir, c’est toujours tranquille. Elle entre dans le café où s’agitent différentes personnes. Des employés qui courent des tables au bar. Des hommes et des femmes venus pour boire, pour discuter, pour se retrouver. Elle avance, ses livres emballés dans du papier kraft qu’elle serre contre sa poitrine. Elle essaie de se frayer un chemin vers une table libre quand un homme robuste la percute sans s’excuser. Clio perd l’équilibre sans contre ce qui lui arrive et se rattrape à la première chose que sa main rencontre, une tasse chaude sur une table. Ses livres chutent sur le sol mais Clio se redresse pour regarder le fautif qui ne lui adresse même pas un regard ou un mot d’excuse.
« Hé ! Faire attention aux personnes autour de vous, ça vous coûterait un bras ? De même que vous excuser, ça vous coûterait votre langue ? C’est ça, faites comme si vous ne m’aviez pas vu, abruti ! »
Et c’est en bougonnant que Clio se penche pour ramasser ses livres. Elle peste entre ses dents en se redressant, remettant sa jupe en place. Elle soupire en regardant l’homme qui s’est tranquillement installé pour lire son journal puis, elle regarde la table qu’elle a percutée. Une table, oui. Mais une mare de café également. Elle regarde l’homme assis à la table et se rend compte que sa chemise blanche est maculée de tâches de café. Son visage se décompose soudainement et elle ouvre son sac à main rapidement à la recherche d’un mouchoir.
« … Oh, par Trab. Je suis désolée, vraiment. J’aurais dû faire plus attention à l’endroit où je mettais ma main mais… Laissez-moi essayer d’arranger ça. »
Abandonnant ses livres sur la table – loin de la marée de café – Clio entreprend d’éponger du mieux qu’elle peut la chemise de cet inconnu sans se soucier de ce qui est décent ou de ce qui ne l’est pas.
Dernière édition par Clio Chatterton le 01.11.15 14:51, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: don't care if monday's blue ▬ Arsène / Mars 125 28.10.15 22:39 par Raleigh Cohen | Citer Editer Supprimer |
| L’orchidée n’a pas encore de fleurs, elle n’a que sa tige et ses feuilles, vertes, mais ça ne gêne pas Arsène. Il sait s’y prendre avec les plantes, et il n’achète jamais une orchidée qui a déjà fleuri. Il préfère s’en occuper, jour après jour, jusqu’à ce qu’un bourgeon apparaisse et finisse par s’épanouir pour devenir une fleur. Le chimiste ne sait même pas de quelles couleurs seront les fleurs de cette orchidée. Chez lui, il en a déjà deux blanches, et une qui est bicolore. Blanche, avec des stries violines. Arsène quitte la boutique du fleuriste, avec le pot de son orchidée dans les mains. Les tiges ont une belle couleur, un vert bien vif, profond. Il sait qu’il peut faire confiance au fleuriste, il s’occupe toujours bien de ses plantes, Arsène sait qu’il trouvera toujours des orchidées prêtes à fleurir dans cette boutique.
Il avait envie d’en acheter une quatrième depuis un moment. Il profite de la mise à pied généreusement octroyée par sa supérieure, Siobhán Balfe, pour acheter cette dernière orchidée. La dernière, pour l’instant. En prenant le chemin pour rentrer chez lui, il se rend compte qu’il est encore assez tôt, et qu’il a le reste de la journée à combler. La matinée n’est pas encore terminée, et il n’a pas grand’chose à faire chez lui. Arsène passe son temps à travailler, mais les orchidées ne demandent pas de soins constants. Elles ne demandent pas une attention toute la journée comme les éprouvettes et les ballons à fond plat du laboratoire où il travaille.
Un soupir lui échappe. Il pourra toujours remercier sa supérieure quand il la verra, même s’il n’a pas spécialement envie de la croiser cette semaine. Il s’est juré de se tenir loin du laboratoire et de Corb pour la semaine à venir, jusqu’à ce que la date qui l’autorise à revenir travailler n’arrive. En attendant, il tourne en rond chez lui, s’occupe des orchidées quand elles ont besoin. Autrement, il ne fait rien. Il ressasse parfois de vieux protocoles, essaie d’en créer d’autres, mais loin du laboratoire et des instruments de mesure précis, c’est plus compliqué d’imaginer un protocole qui se tienne.
Arsène finit par se diriger vers le café. Il y fera forcément tache avec son orchidée, mais il s’en moque bien aujourd’hui. Il passe commande à la caisse et va s’installer près d’une fenêtre, tranquillement, attendant qu’on vienne le servir, comme c’est la coutume dans l’endroit. Il aime bien ce café, même s’il n’y va quasiment jamais. Sa tasse de café arrive vite. Il la laisse refroidir, patiemment, en observant les feuilles vertes de l’orchidée. Il a hâte de la voir fleurir, mais il va devoir prendre son mal en patience. Ce n’est pas quelque chose que l’on obtient en une fois. Comme pour les protocoles chimiques, ça prend du temps.
La tasse vole. Sans prévenir. Une main s’est posée sur la soucoupe et a déséquilibré l’ensemble. La tasse roule, se renverse. Le café a refroidi, heureusement, mais il se répand sur les vêtements d’Arsène, imprégnant le tissu. Sa chemise devient brune, sa veste s’imbibe au même titre que la toile de son pantalon. Il y a une flaque de café à côté de lui. Et la jeune femme qui s’excuse. Arsène secoue machinalement la tête, marmonne un « ça va, merci » puis se lève quand elle commence à éponger le café.
« Ca va, ne vous inquiétez pas. Le café était presque froid, je n’ai rien… Et puis ce ne sont que des vêtements, ça se lave. Vraiment, ce n’est pas la peine de vous donner autant de mal. » |
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| Sujet: Re: don't care if monday's blue ▬ Arsène / Mars 125 01.11.15 15:29 par Clio Chatterton | Citer Editer Supprimer |
| Dans sa tête, Clio avait insulté ce type. Pas celui qu’elle épongeait distraitement, embarrassée jusqu’à la racine des cheveux. Non, celui-là, c’était la véritable victime de l’histoire, la personne qui se trouvait au mauvais endroit, au mauvais moment. En y repensant, Clio ne savait pas pourquoi elle s’était excusée en prétendant qu’elle aurait dû mettre sa main ailleurs sur la table. C’était un réflexe, c’était humain. Elle avait mis sa main à l’endroit même où sa main avait trouvé une place. Elle s’était rattrapée à la première chose qui l’avait empêchée de tomber. Clio n’aurait pas dû dire que c’était sa faute parce que ce n’était pas la sienne, voilà tout. C’est la faute de cet homme, là-bas. Cet homme au costume impeccable, cet homme à la chemise tirée et tendue par le ventre proéminent du bourgeois qui mange à sa faim. Cet homme qui, maintenant qu’il avait trouvé une place assise, se prélassait sur sa chaise, la figure peinte d’un sentiment de satisfaction devant son journal. Et dans sa tête, Clio avait insulté cet homme de toutes les insultes qu’elle avait apprises du niveau Trois. Les insultes des hommes de la rue, des hommes sales du travail à l’usine ou tout simplement de la poussière des bas quartiers. Les insultes des hommes, saouls dans les bars, imbibés de bières et d’Essences. Clio connaissait tout ça.
Voilà à quoi elle en était réduite. Elle essayait de ravoir une tâche de café qui, elle le savait, ne partirait qu’après un bon lavage – et encore. Elle avait eu à nettoyer des tâches de café, du temps où elle faisait encore divers petits boulots à droite et à gauche. Quand elle faisait le ménage, chez les Collins. Monsieur Collins était incapable de boire son café correctement et Monsieur Collins Junior ne pouvait s’empêcher de renverser ses tasses en sachant que c’était à Clio de récupérer la catastrophe. Le mouchoir enlèverait le gros du problème.
« C’est ce que vous dites, ça. Les tâches de café sont particulièrement tenaces… C’est une véritable horreur, bien que les tâches de sang ne soient pas mal dans leur genre également. »
Son mouchoir blanc n’était déjà plus qu’un lointain souvenir. Il était désormais brun en plus d’être humide. Elle le laverait et s’en servirait pour faire le ménage. Hors de question de gaspiller un œuf pour un stupide mouchoir, aussi blanc et correct était-il. Elle se redresse et abandonne le mouchoir sur la table avant de faire signe à un serveur, l’interpellant pour qu’il lui apporte un seau et un torchon. Elle tend les mains pour s’emparer du chiffon mais le serveur l’arrête pour s’acquitter lui-même de la tâche. Clio décide donc de s’asseoir, les mains sagement posées sur les genoux.
« Laissez-moi vous payer un café. J’ai renversé le vôtre un peu n’importe où. Sur le sol, la table… Sur votre chemise aussi. Alors permettez-moi d’insister, ça me ferait vraiment plaisir que vous acceptiez. »
Elle se permet d’ajouter un sourire, pour l’adoucir peut-être ou juste masquer le fait qu’elle s’est imposée d’elle-même à la table. Aussi pour qu’il accepte, qu’il ne la prenne pas pour une folle. Le serveur s’apprête à s’en aller quand Clio le retient d’une main sur son main. Elle commande un nouveau café pour ce monsieur ainsi qu’un verre de lait, pour elle. Clio regarde un peu autour d’elle, les mains sur les genoux en se mordillant la lèvre inférieure. Ses yeux observent le paquet kraft abandonné sur la table et elle le ramène à elle.
« Pour votre chemise, je vous conseille de diluer un jaune d’œuf dans de l’eau tiède. Ensuite, vous appliquez une fine couche sur la tâche. Ne mettez pas tout le jaune d’œuf sur le tissu, sinon votre tâche de café aura disparu, oui… Au profit d’une belle tâche d’œuf. La première fois que j’ai essayé, c’était sur l’un de mes chemisiers. Depuis, je ne l’ai plus jamais porté… »
Dernière édition par Clio Chatterton le 10.11.15 21:47, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: don't care if monday's blue ▬ Arsène / Mars 125 02.11.15 20:23 par Raleigh Cohen | Citer Editer Supprimer |
| Il se contente de hausser les épaules. Les taches tenaces, il connaît, sa première blouse de chimie en est couverte, certaines ne risquent pas de partir un jour. C’est entre autres pour ça qu’il avait décidé d’en racheter une avant de commencer à travailler chez Corb. Ça ne le faisait pas vraiment d’arriver pour un premier jour avec une blouse pleine de taches d’indigo en poudre synthétisé en laboratoire pendant un TP de fin d’année. L’autre blouse est encore assez propre. Il y a une légère tache sur la poche de gauche, qui n’est jamais vraiment partie. Elle s’est éclaircie, c’est tout. Ce sont des choses qui arrivent, quand on travaille dans un laboratoire : certains produits tachent, et ils tachent bien. D’où l’intérêt de porter une blouse. On évite de rentrer chez soi grimé en Arlequin.
Par acquis de conscience, il vérifie l’orchidée. Zut. Le juron est faible, mais l’emballage de la plante a eu droit à quelques gouttes de café dont certaines se sont gentiment étendues sur le papier kraft. Arsène soupire un peu. Tant pis. Il va devoir déballer la fleur pour savoir si elle n’a pas souffert, en général, les orchidées ne sont pas friandes de café. Il écoute machinalement la jeune femme tout en décollant délicatement les morceaux de ruban adhésif qui maintiennent le papier kraft, pour ne pas le déchirer. Il se demande comment répondre à cette jeune femme. Lui dire non reviendrait sans doute à passer pour un salaud aux yeux de tout le monde. Préférer la compagnie des plantes à celle des humains est parfois difficile. Comme compromis entre oui et non, Arsène hausse les épaules en continuant de déballer doucement l’orchidée. La jeune femme a carte blanche, elle a le droit de rester comme de partir, elle peut lui payer un café comme préférer être radine, elle n’a qu’à choisir ce qu’elle préfère faire.
Arsène s’embête rarement à mettre au point des liens avec les autres personnes. C’est trop compliqué, trop imprévisible. Il y a trop de variables à prendre en compte, ce n’est pas aussi carré qu’un protocole expérimental en chimie. L’orchidée finit par quitter sa bulle de papier kraft. Elle n’a rien. Le café s’est cantonné aux fibres du papier. Le chimiste soupire une nouvelle fois, soulagé. Il préfère ne pas imaginer les dégâts d’un café chaud sur une orchidée qui n’a encore jamais fleuri. Ce n’est qu’au bout de quelques secondes qu’il se rend compte qu’il vient de dévoiler ce qu’il aurait aimé laisser emballé jusque chez lui.
Dommage. Tout le café sait maintenant qu’il a une orchidée avec lui, et alors ? Ce n’est qu’une orchidée. Elle n’a même pas de fleurs, seules les personnes un tant soit peu calées sur le sujet sauront que c’est une orchidée. Ce n’est pas comme si elle allait en mourir, cette fleur. Arsène reporte son attention sur la jeune femme, en écoutant son conseil. Il n’a jamais essayé, les recettes de grand-mère de ce genre ne sont pas spécialement sa tasse de thé. Il a l’habitude de faire simple, pas trop risqué. Alors encore une fois, il hausse les épaules. Pour la énième fois de la journée.
« Sinon il y a la Javel. Sur du tissu blanc, ça ne risque rien, vous pourriez utiliser ça pour votre mouchoir. »
Simple, comme toujours. |
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| Sujet: Re: don't care if monday's blue ▬ Arsène / Mars 125 10.11.15 21:49 par Clio Chatterton | Citer Editer Supprimer |
| La personne en face d’elle était un homme et rien n’aurait été plus facile pour Clio de lui trouver des défauts. Elle aurait pu prétendre connaître sa vie et l’associer à n’importe quel homme. L’associer à Adam. Clio s’était reprochée les infidélités multiples d’Adam un nombre incalculable de fois. Elle avait joué au ballon avec les fautes de son amant. Un coup, c’était sa faute. Elle devait être bien moins belle que les autres. Un autre coup, c’était la faute d’Adam. Il avait un pénis à la place du cerveau. Un coup pour elle. Elle était plus pauvre et moins disponible que les autres, toujours le nez dans le travail. Renvoi de ballon, Adam était un connard. Il avait perdu le match, il avait perdu Clio et elle, elle avait gagné un dégoût profond dans cette forme d’attachement. Cet homme était un homme pourtant, Clio ne lui reprochait rien. Qu’aurait-elle eu à reprocher à deux inexpressifs, un costume d’une qualité ni trop chère, ni trop pauvre, un paquet sagement emballé ? Il n’avait pas l’air d’être de ces hommes qui regardent les femmes comme des trophées, qui les dévisagent en imaginant quel sous-vêtement ils arracheront de leurs dents. Elle repousse une boucle rousse derrière son oreille en souriant.
Clio se penche et s’accoude à la table, la joue posée au creux de sa main. Elle regarde cet homme étrangement mutique. Elle l’observe avec patience, sans vraiment chercher de sujet de conversation. Elle se contente de le regarder. Ses doigts décollant avec une attention quasiment chirurgicale le papier kraft malheureusement souillé de café. Elle observait ses doigts, elle regarde désormais la tige verte filiforme, sans fleur. Clio n’a pas de fleurs chez elle. Elle n’a pas le temps de s’en occuper. Elle penche la tête du côté de sa main, la joue toujours la paume.
« Vous êtes bien un homme, toujours à chercher la facilité… J’ai toujours appris à faire sans la Javel. Je n’ai jamais vraiment supporté l’odeur, elle me donne mal à la tête et j’ai l’impression de ne sentir que ça des jours durant. Mais oui, c’est vrai que la Javel a cette propriété magique de blanchir les vêtements. »
Ses yeux ne quittent pas les fleurs, les doigts de sa main libre tapent sur la couverture du premier livre sous le papier kraft. Elle se dit qu’elle peut sans doute faire quelque chose alors elle se redresse entreprendre de déficeler à son tour son paquet, sans abimer le papier kraft. Elle finit par dégager ses deux livres de l’emballage, plie soigneusement le papier et le tend à l’homme en face d’elle.
« Tenez. Prenez-le. Mes livres en ont bien moins besoin que votre fleur. D’autant plus que ce papier ne me sera jamais d’une grande utilité. Il finira déchiré et jeté – triste fin. »
Elle pousse le papier sur la table nettoyée en souriant, reposant sa joue dans la paume de sa main, admirant encore la fleur.
« Comment c’est, comme fleur ? Je veux dire… Au niveau de la forme et de la couleur. Je m’attarde très peu chez les fleuristes, j’ai rarement le temps de m’occuper de fleurs. Qu’est-ce que c’est, comme variété ? Vous comptez l’offrir à quelqu’un ? »
Clio n’avait tout simplement pas pensé à la possibilité que cet homme pouvait attendre une autre personne. Une femme, sans doute.
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