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[Quête : Sang Pour Sang] Février 125, Gil & Abraham
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« La rose et le réséda »
MESSAGES : 684 POINTS : 3337 PRÉSENTATION : uoıʇɐʇuǝséɹdFICHE DE LIENS : suǝılDATE D'INSCRIPTION : 17/10/2015
| Sujet: [Quête : Sang Pour Sang] Février 125, Gil & Abraham 18.10.15 22:06 par Abraham Land | Citer Editer Supprimer |
| RésuméFévrier 125. Abraham lit dans le journal un article parlant d'Archives de naissances et de décès ouvertes au public à la Bibliothèque. Attiré par l'idée de recevoir des informations sur certaines personnes, le jeune homme s'y rend sans tarder et découvre lors de ses recherches que la dossier de naissance de l'an 9, et la feuille des décès de Décembre 9 manquent à l'appel. Paniqué, il croise le gérant de la bibliothèque et lui explique le problème ... Hors-sujetDésolée, c'est un peu long mais c'est pour présenter un peu mon personnage et la scène ♥ SANG POUR SANG
Abraham était installé sur la table d'un bar, au coin d'une rue, lorsqu'un article du journal lui retint toute son attention. Café en main et le papier dans l'autre, il cligna plusieurs fois des yeux en lisant les lignes marquées à l'encre de poulpe -et autres mélanges inconnus- avant de réaliser que ce n'était pas de nouveau des excès avec l'Essence. Ces lignes, appliquées et tapées au début à la machine puis recopiées, disaient très clairement : Les archives de Pelagia ouvertes au public. Les Archives. Les Archives de Pelagia. Abraham prit le temps, c'est à dire très peu de temps, pour sortir une cigarette de son paquet effrité et l'allumer, puis il se remit de nouveau à la lecture passionnante de cette nouvelle. La possibilité de se rendre à la grande Bibliothèque du quartier Nord de Pelagia pour y découvrir dans les nombreuses pages de l'an 1 a l'an 125 était très intéressante. L'article datait d'aujourd'hui, Abraham l'avait acheté à un jeune vendeur de journaux à la volée qui n'avait pas cité à l'oral cette nouvelle. La date était marquée, Février 125.
▬ « Génial. »
Il calcula le temps pour arriver jusqu'au quartier Nord et la bibliothèque en partant du quartier Est. Environ moins de cinq kilomètres c'est à dire à peine vingt minutes à pied, c'était totalement faisable. Mais en y réfléchissant bien, le meilleur chemin à prendre serait le plus discret, qui rajoute quinze minutes. De une parce qu'il ne pouvait se permettre de trop se montrer dans le quartier Nord, mais aussi de deux parce que ces fichues caméra sont partout. Abraham rentra d’abord chez lui, une résidence près de l’hôtel des parias et les bordels. Il avait prit l'habitude de trainer dans le niveau 3 si bien qu'il s'y installa - et autant préciser qu'il n'a pas assez de revenu pour vivre au niveau 2 - dans un chouette petit salon sur trois malheureuses petites pièces. En mauvais état bien sûr, et sentant le renfermé. Abraham s'alluma une seconde clope, et attrapa une valise discrète de sous son lit. Dedans se trouvait un vêtement de son père qui le démarquait des autres du niveau 2. Une belle veste noire et longue, un pantalon large et noir arrivant au dessus de la ceinture, et une chemise simple mais élégante et masculine pour donner de la classe. Abraham ne pouvait rien faire contre la poussière et les quelques déchirures par-ci par-là. Sur-ce il enfila le tout et mit ses vieilles bottines jamais cirées qui faisait malheureusement tâche avec le reste. Il tenta face à une glace de se coiffer, mais il préféra donner un vieux coup de main pour ébouriffer sa mèche de devant. Comme ça il avait l'air d'un gars du niveau 2 qui voudrait juste voir les Archives de la Bibliothèque, comme tout le monde. Avant de partir, il s'arrêta près d'un tiroir et en tira une bouteille large et triangulaire, translucide de couleur rouge. La gorgée fut rapide, la bouteille était petite. Un goût acidulé vint se fondre avec le gout fruité de l'Essence. Abraham essuya ses lèvres humides d'un revers de manche et sortit de chez lui en essayant de respirer de façon normale.
Autour de lui, tout paraissait plus grand. Et plus encore lorsqu'il débarqua face à la Bibliothèque du Quartier Nord. La bonne idée aurait surement été de rebrousser chemin et de continuer sa petite vie, mais le jeune homme fut attiré par la petite foule qui venait découvrir les Registres de leur famille, les arbres généalogiques, les décès, les naissances et les histoires de ces cent-vingt cinq années de vie à Pelagia. Allait-il tout d'abord voir son arbre à lui ? Découvrir son nom sur le registre de naissance de l'an 103 ? Et peut être le décès de son père qu'il n'avait pas parlé et revu depuis bientôt six ans. Peut être était-il mort actuellement, dans un coin perdu, l'alcool dans le sang et la connerie dans le cerveau. Abraham se frotta les yeux. L'idée était de voir les archives des traitres de la liste de La Compagnie, la preuve d'une présence paternel pour Angus Jäger, et un lien de famille autour de Yseult Verbeek. Entre autre. Abraham commença par cette dernière en calculant l'année par rapport à son âge lors de son décès. Elle allait avoir en novembre dernier trente-sept ans. Elle était donc née en novembre de l'an 88, intéressant. En regardant dans les archives de cette date, il remarqua de suite le nom d'Yseult Balfe, mais aussi un autre nom à côté, Siobhán Balfe. Une sœur jumelle ? Peut être un petit indice ? Ce nom lui disait quelque chose mais sans plus. Abraham n'est pas très bon pour ce qui est de retenir toutes les personnes de Pelagia. Puis lui vint l'idée excellente de regarder les naissances de l'an 1 jusqu'à l'an 125. Après plusieurs guerres pour trouver une archive qui ne serait pas prise par un visiteur comme lui, il s'arrêta sur l'an 8, l'époque où les naissances étaient nombreuses, ce qui a fait monter le chiffre de la population de la ville souterraine de plusieurs milliers en quelques années. Quitte à rappeler à tous le moment où les familles devaient avoir un seul enfant par foyer. C'était l'époque Impériale, la toute première, qui sera suivit de la belle époque. Plongé dans ses recherches peu fructueuses finalement, Abraham se retrouva idiot lorsqu'il découvrit qu'une page manquait aux Archives. Une page concernant les naissances de l'an 9. Il vérifia plusieurs fois, quitte à prendre du temps, mais se rendit compte qu'elle n'avait pas l'air d'être rangée à sa place. Pire, en feuilletant il se rendit compte que la feuille des décès de décembre de l'an 9 était aussi nulle part. Paniqué, il se demanda un instant si il ne les avaient pas fait tomber par mégarde en regardant les dates. C'est alors qu'il se baissa au sol pour chercher la moindre petite feuille trainant par là, sous le regard interloqué des visiteurs qui voyait là un homme à genoux en train de tâter le magnifique sol nettoyé la veille. C'est une voix qui le réveilla, et il se redressa presque d'un bon, cachant ses légères gouttes de sueur. Mince, c'était le gérant de la bibliothèque. C'était évident, il en avait tout l'air. Abraham cacha machinalement ses feuilles derrière le dos, puis gêné, expliqua la situation à l'homme face à lui :
▬ « B-Bonjour. Je crois qu'il y'a un petit soucis avec les Archives. Je regardais les naissances de l'an 9, et impossible de mettre la main dessus. Pareil ... Pareillement, pour les décès de Décembre 9. » Peut être que la bibliothèque faisait des recherches sur cette période ? Ou que quelqu'un voulait ces dossiers pour lui ? Ou que quelqu'un avait eu une envie pressante d'aller aux toilettes et qu'il n'avait trouvé que ça pour lui servir ? ... Et au passage, cette Essence prise il y'a une heure ne fait aucun effet. Abraham n'avait jamais autant balbutié face à quelqu'un. Il était ridicule. Il rendit cependant les documents de la Période Impériale à celui qui semblait être un ravissant jeune homme du niveau 1, au vue de sa façon de se tenir et de ses vêtements. Gosse. De. Riche.
Dernière édition par Abraham Land le 20.10.15 14:12, édité 1 fois |
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« PELAGIA »
| Sujet: Re: [Quête : Sang Pour Sang] Février 125, Gil & Abraham 18.10.15 22:35 par Gil Dylman | Citer Editer Supprimer |
| Aujourd’hui, c’était le grand jour. Celui où les archives de Pelagia allaient être ouvertes au public. Arrivées depuis quelques jours à la bibliothèque, Gil avait passé son temps à les ranger convenablement, ce qui n’avait pas l’air d’être le fort de ceux qui avaient amené les documents jusque dans la salle qui leur était destinée. Sous le regard insistant de son père, il avait passé de longues heures à mettre chaque document à sa place, par jour, par mois, par année, jusqu’à ce que toutes les étagères soient remplies. Aujourd’hui, c’était le grand jour. Les portes de la grande bibliothèque venaient de s’ouvrir et les gens commençaient à affluer. Il y en avait plus que d’habitude. Les gens étaient toujours curieux d’obtenir de nouvelles informations sur la ville autrement qu’à travers d’épais volumes reliés en cuir. Des informations sur la ville, sur eux-mêmes, ou sur leurs voisins. L’accès public des archives était une bon prétexte pour trouver les squelettes qui pouvaient se cacher dans certains placards.
Même si, et Gil en était convaincu, ceux qui cherchaient ces squelettes n’allaient pas trouver grand’chose d’autre que des casseroles. Toutes les archives n’étaient pas rendues publiques, certaines choses étant trop porteuses de honte pour être montrées aux yeux des gens. En attendant, il allait être coincé là pendant des heures, sans même pouvoir penser à regarder ne serait-ce qu’un seul document. Avertissement paternel. Lui rappeler qu’il n’était pas là pour battre la campagne, mais bien pour travailler, et que c’était aujourd’hui son rôle d’orienter les recherches de tous les curieux qui s’amassaient loin des rayonnages de livres que lui côtoyait d’ordinaire tous les jours. Son père s’était reclus dans son bureau, lui laissant les rênes de l’opération archives publiques.
Une prise de responsabilités que le lègue ne dépréciait pas, mais qu’il aurait peut-être préféré ne pas avoir à réaliser en cavalier seul. L’espace d’un instant, juste avant de conseiller la recherche d’une bigote du niveau 1, il se demanda si son père n’avait pas fait exprès de le laisser gérer la journée seul pour pouvoir dire le soir que son fils était un incapable qui ne prenait pas son rôle au sérieux. Dylman père était tout à fait capable de l’observer en douce, même si Gil ne sentait pas son regard sur sa nuque. Le vieux s’était peut-être simplement retiré dans son antre pour ne pas avoir à supporter la foule, et son fils ne pouvait pas lui en vouloir d’avoir fait ce choix.
Les gens continuaient d’affluer, de déambuler, curieux, et de venir lui demander conseil. A ranger les archives pour le grand jour, il les connaissait par cœur et pouvait leur indiquer l’emplacement exact du document recherché. Tout était parfaitement rangé, comme le souhaitait le vieil homme dans son bureau, qui avait été aux commandes de la réorganisation des classeurs, pochettes et autres feuillets. Gil soupira après avoir conseillé un homme lambda sur sa recherche de documents concernant l’an 123. Drôle de période à laquelle s’intéresser. Désormais apparemment seul pour quelques secondes, Gil décida de faire tranquillement le tour des étagères.
Ne serait-ce que pour observer une fois encore l’alignement de tous ces documents, vérifier que rien n’avait quitté sa place, que personne n’avait eu la joyeuse idée d’emporter un quelconque exemplaire d’un quelconque document avec lui. Du bruit attira son attention, quelques étagères plus loin. Un jeune homme cherchait frénétiquement quelque chose par terre. Mais quoi ? C’était la question qui passa tranquillement dans l’esprit du lègue, qui, tout naturellement, s’approcha du visiteur.
« Vous avez perdu quelque chose ? »
L’autre se releva prestement, cacha les documents qu’il tenait derrière son dos. Manqué. La chose n’échappa pas à Gil qui afficha un air vaguement soupçonneux, mais écouta tout de même attentivement ce que ce parfait inconnu lui disait. Son air changea du tout au tout en l’espace de quelques secondes. De sceptique, il passa à presque paniqué.
« … Pardon ? Vous dites qu’il manque deux feuilles, celles des naissances de l’an 9 et celles des décès de décembre de l’an 9 ? »
Faisant un bref pas en avant, il tendit la main.
« Montrez-moi les documents, s’il vous plaît. »
En espérant que son père n’entende jamais parler de ça. |
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« La rose et le réséda »
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| Sujet: Re: [Quête : Sang Pour Sang] Février 125, Gil & Abraham 18.10.15 23:16 par Abraham Land | Citer Editer Supprimer |
| RésuméFévrier 125. Abraham lit dans le journal un article parlant d'Archives de naissances et de décès ouvertes au public à la Bibliothèque. Attiré par l'idée de recevoir des informations sur certaines personnes, le jeune homme s'y rend sans tarder et découvre lors de ses recherches que la dossier de naissance de l'an 9, et la feuille des décès de Décembre 9 manquent à l'appel. Paniqué, il croise le gérant de la bibliothèque et lui explique le problème ... SANG POUR SANG
L'homme, plus haut d'une tête, devait avoir la fin de la vingtaine. Abraham observa le moindre de ses mouvements de lèvre et de rictus. Ainsi que sa main gauche qui vint se présenter pour pouvoir recevoir les documents. Abraham avait remarqué alors cette légère cicatrice sur le dos de cette main fine et féminine. « Montrez-moi les documents, s’il vous plaît. » Abraham hésita, mais réalisa que c'était stupide de ne pas rendre quelque chose qui n'était finalement pas à lui. Ni même à ce gérant. Ces documents appartiennent au Conseil. Ils sont mal tout les deux. Tout en essayant de ne pas trembler, effets secondaires de l'Essence, et peut être aussi du stress, Abraham tendit enfin les documents pour que l'homme puisse y voir de plus près. En cet instant précis, Abraham rêve que les feuilles soient revenues comme par magie, parce que peut être qu'elles ont toujours été bien rangées là où il fallait, ou parce qu'elles étaient revenues entre temps les chipies farceuses, ou parce que tout simplement Abraham aurait besoin de s'acheter une paire de lunettes. Oui en cet instant précis qui ne dura pourtant que quelques secondes, le jeune garçon vit toute sa vie défiler devant lui et il espérait déjà voir le gérant lui montrer les deux feuilles bien présentes dans ces archives. Affaire réglée. Mais non, forcément non. Ils allaient devoir attendre longtemps avant qu'elles reviennent d'elles-même, parce qu'elles ne reviendront pas. Le garçon du niveau 3 leva les mains comme pour se donner une certaine innocence. Il n'avait absolument rien fait, il était juste tout simplement venu voir les archives, par simple curiosité. Tout bêtement. Mais qui ici pourrait le croire ? Lui, avec son odeur de charbon et de cigarette ? Lui qui ressemble à un homme de classe moyenne, voir basse. Lui qui arrive ici, dans cette bibliothèque, comme une fleur et qui d'un coup fait perdre deux feuilles d'Archives de ses documents. Pas de panique pas de panique, déjà : prouver son innocence.
▬ « Je vous jure, j'ai moi même cherché partout : je n'ai rien pris, j'en vois pas l’intérêt ! »
Bon, sauf peut être pour quelques feuilles des naissances de traitre de La Compagnie, ou alors du décès de son père. Mon dieu il a oublié de regarder si son père était quelque part. « Quelqu'un les a peut être empruntés, quelque chose comme ça. Peut être que ces deux feuilles l'intéresse ? » Mais il sentait que ce qu'il disait ne pouvait que enfoncer cette petite boule gênante qui devait se former dans la poitrine du gérant. Toute sa responsabilité tien dans ces deux fichus morceaux de feuilles blanches. Le soucis, c'est que Abraham est loin d'imaginer l'importance que ces deux choses perdues ont. |
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« PELAGIA »
| Sujet: Re: [Quête : Sang Pour Sang] Février 125, Gil & Abraham 19.10.15 17:14 par Gil Dylman | Citer Editer Supprimer |
| Il n’avait pas plus tôt récupéré les feuilles qu’il commençait à chercher, nerveusement, celles qui manquaient à l’appel. Ses yeux passaient sur chaque ligne, captant des mots, puis passaient sur la ligne suivante et recommençaient leur manège. Quiconque un tant soit peu concentré aurait remarqué les mouvements rapides de ses yeux entre ses paupières. De la gauche vers la droite. Toujours avec la même rapidité, le même petit mouvement sec. Ces feuilles étaient forcément là. Il fallait qu’elles soient là. Elles ne pouvaient pas manquer à l’appel. Elles étaient forcément quelque part, dans ce dossier. Mais plus Gil tournait les pages, analysant chaque maudite ligne, moins il avait d’espérance quant au fait de trouver les deux disparues. Peut-être pas dans ce dossier. Peut-être dans un autre. Elles devaient être quelque part dans ces archives publiques.
Refermant le dossier d’un coup sec, mais le gardant dans sa main, il commença à murmurer la même chose. Elles sont forcément quelque part. Elles doivent forcément être quelque part. Elles n’étaient pas dans le dossier où elles auraient dû être. Ses doigts tapotant machinalement la couverture de carton jaunie du dossier, il cherchait une solution. Son père ne devait surtout pas apprendre qu’il manquait deux feuilles. Gil secoua la tête de droite à gauche, fermant un bref instant les yeux, avant de respirer à fond pour se calmer. Ce n’était pas le moment de commencer à paniquer.
« Je te crois, je suis arrivé quand tu étais en train de chercher. A défaut de savoir je suis au moins convaincu que tu n’as rien fait, et ça me suffit jusqu’à preuve du contraire. »
Il gardait toujours le dossier en main. Le reposer n’était sans doute pas une bonne idée. Quelqu’un d’autre pouvait avoir l’idée de le feuilleter, s’apercevoir qu’il manquait deux feuilles. Comment l’expliquer alors ? Oui, je sais, il manque ces deux feuilles-là, et je n’ai aucune idée d’où elles peuvent bien être. Très mauvaise idée, l’information remonterait forcément aux oreilles de son père. Gil ferma le poing, appuya ses doigts contre sa lèvre en croisant les bras, l’index de la main qui tenait pianotant toujours contre la couverture de carton.
Encore une fois, il secoua la tête en signe de dénégation.
« Non, les archives n’ont pas le droit de franchir le seuil de la porte. Quiconque pris en possession des documents qui sont ici est passible de peines dont je préfère ne rien savoir. »
Une phrase principalement là pour dissuader. Il l’avait prononcée assez fort pour être sûr que les autres autour d’eux l’avait entendu. Cela dissuaderait au moins les plus téméraires, et l’information tournerait rapidement dans la salle de manière à ce que chacun fût au courant. Au final, Gil n’avait aucune idée de ce qu’il adviendrait de ceux pris à voler ou à avoir volé des documents des archives. Une amende, peut-être de la prison. Rien de réellement mortel.
Un soupir lui échappa, et machinalement, il baissa d’un ton.
« Ces feuilles sont forcément quelque part. Si elles ne sont pas dans ce dossier, elles ont pu être rangées ailleurs par erreur. L’installation a pris quatre jours, des erreurs sont possibles avec un laps de temps aussi court. Il faudrait trouver le moyen de réduire la zone de recherches pour ne pas avoir à décortiquer l’intégralité des archives. »
Autant commencer par le début.
« Commençons par les archives de l’an 10 ? »
Il préférait poser la question, peut-être que son anonyme interlocuteur aurait une idée de génie. |
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« La rose et le réséda »
MESSAGES : 684 POINTS : 3337 PRÉSENTATION : uoıʇɐʇuǝséɹdFICHE DE LIENS : suǝılDATE D'INSCRIPTION : 17/10/2015
| Sujet: Re: [Quête : Sang Pour Sang] Février 125, Gil & Abraham 21.10.15 16:54 par Abraham Land | Citer Editer Supprimer |
| RésuméFévrier 125. Abraham découvre lors de ses recherches que la dossier de naissance de l'an 9, et la feuille des décès de Décembre 9 manquent à l'appel. Paniqué, il croise le gérant de la bibliothèque et lui explique le problème. Celui-ci semble plus perdu que le jeune homme et cherche une solution au problème : Personne ne peut sortir de la bibliothèque avec ces archives sans être attrapé tout de suite. Alors où sont-elles ? La recherche continue ... Hors-sujetDésolée pour le temps de réponse. ♥ SANG POUR SANG
Aucun des deux ne savait quoi faire à l'heure actuelle. Abraham restait là, les mains croisées derrière le dos à se gratter les ongles tout en essayant de ne pas perdre une miette de ce que disait le gérant, tandis que celui-ci feuilletait les pages de l'an 9 avec une telle rapidité qu'elle en donnait mal au crâne. Non, aucune trace de ces deux feuilles. Abraham voyait bien que le gérant n'était pas à l'aise et qu'il essayait cependant de rester calme. La situation ne pouvait pas être pire, et puis elles étaient surement là, quelque part, comme il l'avait dit tout haut pour que chacun dans la salle entende : « Les archives n’ont pas le droit de franchir le seuil de la porte. » Pas le droit. Ils sont surveillés ? Des militaires quelque part ? Abraham ignorait cela, et en entendant ces mots il en eu froid dans le dos. Sa tête est dans les fichiers, quelque part, et sa paranoïa aussi est dans sa tête. L'Essence agit en lui comme un poison non mortel mais très réactif. Au moindre coup cardiaque, peur ou excitation, il sent son cerveau tourner et les sons devenir lointains. Si lointains qu'Abraham n'entendait plus précisément ce que disait le gérant en face de lui. Et celui-ci ne faisait guère attention à la tête que donnait Abraham. Blanche aux cernes sombres. « Commençons par les archives de l’an 10 ? » Le jeune garçon cligna rapidement de l’œil droit comme il avait l'habitude, mauvais tic, et s'essuya le visage humide d'un revers de manche.
▬ « Ouais, finissons en. »
Sa voix était lointaine. En tout cas dans sa tête. Il expliqua tout de suite que ce n'était que du stress, et qu'il avait peur que l'on pense que c'était lui qui aurait pu faire ça, qu'il avait des enfants en bas âge et une femme à nourrir à la maison. Bien sûr c'était un mensonge pour expliquer sa tête actuelle et ses mains tremblantes. Et bien sûr le but de l'Essence le Baiser est de l'ouvrir tout le temps alors qu'il vaudrait mieux se taire et se fondre dans la masse. « Je m'appelle Giles. Je peux vous demander votre nom ? » En cet instant, Abraham, qui mentait de nouveau, ignorait que son interlocuteur avait le même nom. « Vous êtes seuls à gérer cette bibliothèque ? Peut être que l'un de vos collègues sait où se trouve ... » Il ne termina pas sa phrase, réalisant d'abord le nom du gérant, puis un instant le document qui se trouvait dans les mains de Gil. C'était les Archives de La Belle Époque. Elle commençait en l'an 10. Abraham se mit à sourire et se rappela des cours de sa mère sur l'Histoire et la création du Conseil. Le début des emmerdes. Tirant sur le col de sa chemise tout en regardant le gérant chercher les archives, il tenta de se donner une culture pourtant inexistante en rappelant les faits de l'époque :
▬ « La mort de l'Empereur marque le début du changement politique et la création du Conseil. C'est la grande récession ! » Il marque un temps d’arrêt où il rêve de se mettre un poing dans la bouche : « Euh ... Non, pardon, je voulais dire la belle époque ! Pas que je considère que il y a un lien entre le début de la petite rouge et le début du conseil ... » C'est la même gangrène. Allez, dis le. Non, stop Abraham, tu en as trop dit.
Grattant machinalement sa nuque, il retourna à ses recherches, enfin son semblant de recherche. Dans sa tête, où il chercha plutôt une phrase pour montrer de nouveau sa culture, cette fois-ci sur l'Empereur qu'aimait tant sa mère. Soudain ça fit tilt dans sa tête. Il chuchota : « L'Empereur est mort en Décembre de l'an 9, non ? » Silence. Soudain il redressa sa tête, les yeux ouverts, un petit sourire. Le gérant Gilou était toujours derrière lui, préoccupé apparemment plus que lui sur la disparition des feuilles. Abraham s'approcha de lui, peut être un peu trop brusquement et lança en levant le doigt : « Surement un enfant maladroit qui a voulu prendre le dossier sur la mort de l'Empereur pour ses devoirs ? » Abraham ne sera jamais Sherlock Holmes. |
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« PELAGIA »
| Sujet: Re: [Quête : Sang Pour Sang] Février 125, Gil & Abraham 22.10.15 19:10 par Gil Dylman | Citer Editer Supprimer |
| Un petit sourire désabusé passa sur son visage à l’entente du nom de l’inconnu. Etait-ce vraiment son nom ? Etrangement, Gil avait un doute, mais ne tiqua pas. Pour lui, c’était une habitude de cacher ses réactions, c’était comme un jeu, pour voir comment les gens allaient réagir face à une absence flagrante de réponse de la part de celui d’en face. Il gardait le dossier dans sa main, appréciait le contact rêche de la couverture, qui était presque rassurant. A part qu’il manquait deux feuilles au beau milieu du dossier et qu’il ne savait pas où elles étaient. Gil tentait de relativiser. S’il ne savait pas où elles étaient, il y avait peu de chances que son père en sache plus que lui, à moins qu’il ne soit impliqué dans leur disparition d’une quelconque manière. Finalement, après quelques secondes de réflexion, il était peut-être temps de décliner son identité et de faire mine d’être amusé par la ressemblance entre son prénom et celui de son interlocuteur. Quoiqu’il en était réellement amusé, aussi ne cacha-t-il pas le vague sourire qui passa sur ses lèvres.
« Gil Dylman. »
Par habitude, il déclina son identité complète, mais se garda bien de dire qu’il n’était que le fils du gérant de la bibliothèque. Ce n’était pas une information essentielle. Aujourd’hui, il était le seul maître des lieux, plus particulièrement de cette salle des archives. Cependant, le jeune inconnu lui posa la question qu’il aurait souhaité éviter. Tant pis, il aurait bien dû cracher le morceau un jour ou l’autre. Gil haussa les épaules.
« Je travaille avec mon père, j’ai la responsabilité des archives pour aujourd’hui, lui s’occupe du reste de la bibliothèque. »
Pour Gil, son interlocuteur allait rester le jeune inconnu, l’anonyme parfait. Il doutait réellement qu’il s’appelle Giles, sans vraiment pouvoir l’expliquer. Sans rien ajouter, il commença à bouger, se dirigeant vers les étagères où étaient tranquillement rangées les archives de l’an 10. Il n’avait pas lâché le dossier de l’an 9 où manquaient les deux pages. Ce n’était décidément pas une bonne idée de le remettre où il était et de laisser d’autres personnes découvrir qu’il manquait deux pages à l’appel. Coinçant le dossier sous son coude, il attrapa le premier de l’an 10. Il n’écoutait pas vraiment ce qu’était en train de lui dire le jeune inconnu. Il feuilletait, se contentait de chercher les feuilles manquantes de l’an 9 sans chercher à obtenir quelques informations de l’année suivante. Il partait d’un constat qui pouvait sembler plus ou moins logiques que si les feuilles des archives de l’an 9 avaient été déplacées, elles avaient dû être rangées dans les archives de l’an 10.
Il feuilletait, sans rien dire. Il termina de feuilleter le premier dossier, faisant chou blanc, et passa au suivant sans se préoccuper de son voisin qui chuchotait. De toute façon, Gil avait récupéré le dossier de l’an 9. Techniquement, il n’avait plus à se préoccuper de son interlocuteur, juste de devoir trouver ces maudites pages manquantes pour les remettre à leur place comme s’il ne s’était rien passé. Pour que personne n’en sache jamais rien. Le deuxième dossier ne fut pas plus fructueux que le premier. En passant au troisième, il fronça les sourcils en se demandant s’il allait vraiment finir par trouver ces feuilles, mal rangées, mal étiquetées, dans un dossier qui n’était pas le leur.
Relevant la tête en reposant ce troisième infructueux dossier, il regarda le jeune inconnu, secouant encore une fois la tête en signe de dénégation.
« Aucune archive n’a le droit de quitter la bibliothèque. Demain, elles retournent d’où elles viennent, et elles seront vérifiées en rentrant. S’il manque ne serait-ce qu’une feuille qui n’avait pas été gardée à sa place originale, celui qui l’a s’expose à plus que de simples poursuites. »
Finalement, c’était peut-être ça, la solution. Gil écarquilla les yeux quelques secondes, avant de se mettre à sourire, machinalement. Un vague rire lui échappa.
« Si ces feuilles ne sont pas là, c’est peut-être qu’elles n’ont jamais été là. Elles ne sont probablement jamais arrivées jusqu’ici, parce qu’on ne les a pas laissées partir. »
C’était une hypothèse comme une autre, mais aux yeux du fils Dylman, c’était la plus probante. |
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« La rose et le réséda »
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| Sujet: Re: [Quête : Sang Pour Sang] Février 125, Gil & Abraham 22.10.15 20:23 par Abraham Land | Citer Editer Supprimer |
| RésuméFévrier 125. Personne ne peut sortir de la bibliothèque avec ces archives sans être attrapé tout de suite. Alors où sont-elles ? Gil pense que ces archives ne sont jamais entrée dans la bibliothèque, tandis qu'Abraham pense que le responsable peut être un petit enfant qui travaillerait sur la mort de l'Empereur, en l'an 9 ... SANG POUR SANG
La bibliothèque appartenait donc à la famille Dylman. C'est vrai que ce nom n'était pas méconnu dans le quartier nord de Pelagia. Sa renommée est aussi célèbre que sa bibliothèque elle même. Abraham avait presque envie de s'abaisser face à ce jeune homme, héritier de ce lieu, et forcément très riche. Trop riche. Alors que le garçon du niveau 3 pensait se retrouver face à un simple libraire travaillant sans relâche et payé au lance-pierre, voilà qu'il réalisait que la personne en face de lui était bien plus important qu'il ne laissait paraître. Oh Beurk. Et si ça se trouve il n'est même intéressé par les livres ? Encore un gosse qui réussira dans les études parce que papa chéri a la possibilité de lui offrir un avenir. « Demain, elles retournent d’où elles viennent, et elles seront vérifiées en rentrant. » C'était sans doute la meilleure solution. Abraham se grattait le menton, Gil était en train de sourire et il ignorait pourquoi. Qu'est-ce qui pouvait être si amusant lorsque l'on perd des documents importants dans des Archives importantes ? « Si ces feuilles ne sont pas là, c’est peut-être qu’elles n’ont jamais été là. Elles ne sont probablement jamais arrivées jusqu’ici, parce qu’on ne les a pas laissées partir. » Abraham releva le menton et fit à peu près le même regard suspicieux que Gil. Tout deux avait l'air malin, dans un coin de la pièce, avec le même visage souriant et les yeux plisser, à ricaner légèrement. Puis Abraham réalisa qui était à côté de lui, et il toussa. C'est pas le moment d'être sympa avec un type comme lui. Voilà qu'il est trop curieux, il devrait déjà être parti, rentré chez lui avec les informations en tête. Mais quelque chose l'en empêche, quelque chose comme une hypothèse :
▬ « C'est vrai que personne n'était sur les archives de l'an 9 quand je suis arrivé. C'est même pour ça que je les ai regardées, parce que personne n'était dessus. Et les archives sont ouvertes depuis aujourd'hui, et depuis même pas une heure. C'est pas possible que les feuilles soient déjà parties. En plus il ne manque aucune autre feuilles que ces deux là ? » D'accord. Abraham avait parlé très vite, sans reprendre sa respiration, et sa tête le tournait.
Que c'est dur de réfléchir, mais il sentait qu'il touchait le bout. Depuis un moment il se demandait si tout ça n'était pas prévu. Et quand Gil supposa que ces feuilles n'ont jamais étaient là, alors ... « Les Archives sont placées où d'habitude ? » Le voilà bien trop curieux, il ne réalise pas que ça peut le rendre très suspect. Abraham se mit à tousser en même temps qu'il parlait, pour que personne ne les entendes : « Quelqu'un cacherait-il quelque chose au peuple de Pelagia ? » Ce ne serait certainement pas la première personne à faire ça. Mais qu'est-ce qu'il y'a de si important à ne pas vouloir montrer ces deux feuilles de l'an 9 ? ... |
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« PELAGIA »
| Sujet: Re: [Quête : Sang Pour Sang] Février 125, Gil & Abraham 23.10.15 11:17 par Gil Dylman | Citer Editer Supprimer |
| Ce que le jeune inconnu était en train de lui raconter semblait corroborer son hypothèse. Personne n’avait touché à ces archives avant lui, énigmatique anonyme, et donc, personne n’avait pu emmener les feuilles, et ces archives n’étaient ouvertes au public que depuis une petite heure, à peine. D’autant qu’il n’aurait pas beaucoup plus pu feindre de les chercher pour éviter une fouille : il ne pouvait pas prévoir qu’il se ferait interrompre dans sa lecture par le fils du gérant de la bibliothèque. Pour Gil, la solution était donc toute trouvée : les deux feuilles manquantes l’avaient toujours été. Elles n’avaient jamais franchi la porte de la bibliothèque, elles étaient restées là où toutes les archives étaient rangées d’ordinaire. La question restait encore pourquoi. Pourquoi ces feuilles avaient été laissées là-bas ? Et le jeune inconnu avait raison.
« Ce sont les deux seules qui manquent. »
A sa connaissance tout du moins, mais personne n’avait l’air embarrassé par les archives à feuilleter. Personne n’était venu le voir pour lui dire qu’il manquait des feuilles dans tel dossier de telle archive de telle année. Toutes semblaient être là. A part ces deux feuilles manquantes : les naissances de l’an 9 et les décès du mois de décembre de la même année. Si ces feuilles n’avaient jamais quitté leur place initiale, c’est qu’il y avait une raison. Restait encore à savoir laquelle, parce qu’elle allait répondre au pourquoi qui traînait dans la tête de Gil. Pourquoi ces archives n’étaient jamais arrivées à destination, et qu’est-ce qu’il y avait de si gênant sur ces deux feuilles pour que le public ne puisse pas les voir ? A croire que tout le monde partait du constat que le peuple aime qu’on lui mente. Peut-être que parfois, c’était la meilleure solution. Mais parfois, ce n’était pas une bonne idée.
« En temps normal les archives sont sous clef au conseil. Il n’y a que l’archiviste du coin qui a le droit d’y faire quelque chose, je crois que même les membres du conseil ont besoin d’une autorisation pour pouvoir consulter les archives. Ceci dit… »
Un soupir lui échappa.
« Ceci dit, rien ne nous indique que ces archives aient été perdues, comme rien ne nous indique qu’elles ont été volontairement retirées. Elles ne sont jamais arrivées ici, c’est un fait, mais ont-elles été perdues, ou retirées sciemment de leur dossier ? »
Ses doigts se remirent à pianoter sur la couverture en carton rêche du dossier. Il venait de tomber sur un écueil. Son hypothèse selon laquelle les deux feuilles manquantes n’étaient jamais arrivées à la bibliothèque était des plus plausibles, mais rien n’indiquait que l’absence de ces deux pages eut été volontaire. Elles avaient pu être simplement égarées, elles étaient peut-être même vraiment rangées dans un autre dossier, sans aucune cohérence, et peut-être que quelqu’un allait venir le voir pour lui dire qu’il y avait deux feuilles de l’an 9 dans le dossier de l’an 118. Ça n’avait aucune logique. Son hypothèse n’était peut-être pas aussi valable que cela. Jusqu’à ce que le jeune inconnu décide d’émettre une autre question. Qu’est-ce qu’il y avait à cacher aux yeux des gens sur ces deux feuilles ?
Gil soupira, encore une fois, désabusé.
« Ce ne serait ni la première, ni la dernière personne à faire ça, et nous ne savons de toute façon pas qui c’est. Et honnêtement, je me demande si c’est une bonne idée de le savoir. »
Peut-être que certains secrets étaient mieux là où ils étaient, enterrés, bien cachés aux yeux des autres.
« Il n’en reste pas moins qu’il faut savoir où sont ces archives et pourquoi elles ne sont jamais arrivées jusqu’ici. Mais avant toute chose… »
Il entraîna le jeune homme dans un coin un peu en retrait, gardant le dossier avec lui, très peu décidé à le lâcher et encore moins enclin à « enquêter » avec quelqu’un qui avait tendance, à son goût, à lui cacher beaucoup trop de choses.
« Commence par me dire ton vrai prénom, je doute sérieusement que tu t’appelles Giles, ce n’est pas un nom qui te va, et tu es trop nerveux pour que je daigne y croire. » |
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« La rose et le réséda »
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| Sujet: Re: [Quête : Sang Pour Sang] Février 125, Gil & Abraham 23.10.15 17:10 par Abraham Land | Citer Editer Supprimer |
| RésuméFévrier 125. Gil pense que ces archives ne sont jamais entrées dans la bibliothèque, Abraham est d'accord avec cette idée et va même jusqu'à soupçonner que l'Archiviste ou le Conseil soit derrière tout ça. Y'aurait-il quelque chose d'inavouable durant l'an 9 que le gouvernement souhaite cacher au peuple ? ... SANG POUR SANG
« En temps normal les archives sont sous clef au conseil. [...] Je crois que même les membres du conseil ont besoin d’une autorisation pour pouvoir consulter les archives.» Conseil, Conseil ... On parle bien du Conseil ? Abraham n'avait même plus de raison de chercher bien loin. Sa haute estime envers le Conseil étant inexistante, il se doutait encore plus que toute cette histoire était prévue d'avance. Et que en effet, Gil aura beau chercher les archives de l'an 9, il ne les trouvera pas au complet. « Ceci dit… » Ceci dit, il est vrai qu'ils ignorent où elles sont alors passées. Dans les mains de quelqu'un du Conseil ? C'était la première idée d'Abraham. Pour l'heure, il restait à côté du maître en la matière, qui s'y connaissait certes bien mieux en Archives et en livre que lui. Abraham se sentait vraiment tout petit à ses côtés. « Ce ne serait ni la première, ni la dernière personne à faire ça, et nous ne savons de toute façon pas qui c’est. Et honnêtement, je me demande si c’est une bonne idée de le savoir. » Bien sûr que oui Gil, c'est une évidence même. Abraham était de toute façon bien trop sur la lancée, et bien trop curieux pour s'arrêter là. Il était même prêt à se rendre chez l'un des conseillers pour avoir encore plus d'informations. Ou même à ce fameux archiviste dont il avait parlé. Toutes ces idées le firent sautiller sur place comme un enfant à qui on offre le cadeau de l'année, caché sous un immense paquet emballé. Savoir où sont ces archives, pourquoi elles ne sont pas toutes ouvertes au public, et puis aussi ...
Soudain, sans qu'il ne comprenne ce qu'il lui arrive, Abraham fut entraîné dans un coin de la pièce un peu plus discret que à côté des visiteurs. Surpris par cette réaction soudaine de la part du gérant, il cligna de l’œil droit et ne prononça aucun mot, cherchant plus à comprendre cette poussée soudaine qu'autre chose. Gil commença alors à parler sans le lâcher : « Commence par me dire ton vrai prénom ... » ... Oh merde. Quoi ? Qu- ... Comment il sait ça ? Abraham se mit à paniquer tout seul, se sentant fondre sur place. Qui dit Gil Dylman, dit Dylman, dit son père, dit homme important, dit richesse, dit grosses emmerdes, et surtout dit Conseil et Magnus. Pourquoi il veut son vrai nom ? Il ne peut pas juste continuer ses recherches comme un bon gérant de bibliothèque à la recherche d'archives manquantes ? Depuis quand son rôle est de connaitre le nom des autres ? Certes, le vrai nom, mais quand même. Abraham réfléchissait, un peu trop même, à une réponse convenable. Mais à la place il resta droit comme un piquet, prêt à se lâcher dessus ou à pleurer. Peut être pas pleurer.
▬ « Je. J'ai pas droit de le dire. » Qu'est-ce qu'il peut être con par moment. Le voilà qui ferme les yeux à demi et s'écarte de Gil comme si il allait tout dire d'un seul coup aux visiteurs. Hé, ce type est louche, attrapons le et tuons le. L'effet du Baiser est peut être pour quelque chose en même temps. Tien ça réagit vachement longtemps ? Bonne bouteille. Où l'avait-il acheté déjà ? Le marché noir du port central ? Abraham baissa le ton et souffla à Gil : « C'est pas contre toi, je dois juste faire attention ces derniers temps. Pour ma sécurité. » Et surtout pour pas que Seisyll vienne le frapper si on sait finalement qui il est. Il venait de sortir d'une semaine sans voir le monde extérieur, caché. Et les seules fois où il sortait dehors, il avait cette affreuse gavroche sur la tête lui cachant tout. Vite, une solution. Il fallait qu'il change vite de sujet ... « Et puis quoi Giles ça me va pas ? Tu crois que Gil ça te va bien peut-être ? » Mais le con. Reprenant un peu d'assurance, il s'écarte de l'homme qui avait lâché finalement prise pour le laisser respirer. Pas qu'être coincé contre un mur et un homme le dérange mais au bout d'un moment on étouffe. Abraham dépoussiérera machinalement sa veste élégante puis posa son regard en direction des archives et de Prénommoche.
▬ « Peut être que la meilleure des solutions est d'attendre que ton p... le propriétaire de la bibliothèque arrive pour que tu puisses lui expliquer la situation ? Il sera surement à même de te répondre ou de voir avec l'Archiviste en chef si les feuilles manquent vraiment à l'appel ? » Et surtout pourquoi ces feuilles là bon sang. Que s'est-il passé durant cette époque pour que le Conseil le cache aux yeux de tous. Car c'était surement ça, on cache quelque chose. Et comme le dit Gil, ce ne serait pas la première fois ... |
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| Sujet: Re: [Quête : Sang Pour Sang] Février 125, Gil & Abraham 23.10.15 20:55 par Gil Dylman | Citer Editer Supprimer |
| Un ricanement lui échappa. Plus insistant, plus prononcé que les autres. Le jeune inconnu l’amusait, il ne pouvait pas le nier. Cette attitude méfiante, défiante, à l’égard de toute personne trop curieuse était intéressante. Mais Gil n’allait pas abandonner aussi facilement, quand bien même il avait lâché son interlocuteur et l’avait laissé s’écarter un peu. Il continuait de sourire, amusé par la situation, le dossier des archives de l’an 9 entre ses doigts. Il croisa les bras, avança d’un pas en toisant le jeune inconnu. Il n’allait pas rester un jeune inconnu très longtemps. Gil finirait par savoir, un jour ou l’autre, quel était son vrai nom. Il s’en fichait pas mal, que le jeune homme n’ait pas le droit de le dire, que ce soit vrai ou pas. Il ne comptait pas le dénoncer, il ne comptait pas relater l’incident à qui que ce soit. Il voulait juste savoir à qui il parlait, avoir un nom à poser sur ce visage intriguant, aux airs exténués, probablement bouffé par l’Essence. Pour ce qui était de la sécurité, il s’en moquait pas mal. Que dire de quelqu’un qui sort à visage découvert et qui prend pour excuse la sécurité pour ne pas révéler son vrai nom ? Gil n’était pas en place de juger, lui-même était bon menteur.
Un nouveau ricanement franchit la barrière de ses lèvres et son regard se durcit légèrement. Il ne quittait pas son jeune interlocuteur des yeux, serrant peut-être un peu plus fort le dossier dans ses doigts.
« Petit cours de prononciation de base, au cas où tu aurais oublié d’écouter au moment où j’ai eu la décence de te décliner mon identité. C’est Gil, pas Giles. »
La différence était dans une prononciation héritée d’il ne savait trop où. Guil, c’était ainsi qu’on prononçait son nom en règle générale. Les gens avaient fini par le comprendre, et ils avaient tendance à apprendre beaucoup plus vite quand c’était Dylman père, Stieg de son prénom, qui faisait les présentations avec toute la froideur des glaces que les cartes du monde traînant à la bibliothèque localisaient dans ce qu’on pouvait communément appeler l’hémisphère nord.
« Quant à savoir si ce prénom me va bien, je te laisserai aller demander à mon père si l’envie t’en prend. Mais je porte ce nom depuis plus longtemps que tu ne t’appelles Giles, et ça, ce n’est pas ton nom. Je me fous de savoir ce que tu as fait, je me fous de savoir si tu as déjà fait du mal à quelqu’un, ça ne m’intéresse pas. Je veux juste savoir à qui je parle, j’ai été honnête avec toi. A toi d’être honnête avec moi. »
Il pouvait continuer son enquête comme il le souhaitait. Observer les gens, ça le connaissait. Il passait son temps à ça lorsqu’il se retrouvait coincé dans l’une de ces soirées mondaines que le niveau 1 affectionnait tant. Il se remit à rire, gardant ensuite un sourire désabusé sur ses lèvres. Il secoua la tête, fixant son anonyme interlocuteur comme il le fixait depuis qu’il avait daigné le lâcher.
« Jamais mon père n’apprendra ça, tu m’entends ? Jamais ! A moins que tu ne tiennes à risquer ta vie, parce qu’il sera moins conciliant que moi. N’oublie pas qu’il y a des témoins. On t’a vu avec les archives de l’an 9 avant que je n’arrive. On nous a vus discuter, et je pense que tu sais très bien de quoi les gens du niveau 1 sont capables. Mon père ne s’abaissera pas à chercher ce qui cloche, pour lui tu seras le coupable idéal. Tu as beau essayer de le cacher, tu ne viens même pas du niveau 2. »
Il fit un pas de plus en direction du jeune homme. Rien ne confirmait qu’il vienne d’un niveau autre que le 3, tout avait l’air de se voir comme le nez au milieu de la figure. Gil désigna la veste pour commencer à étayer son discours.
« Cette veste est de bonne manufacture, les coutures sont faites à la main. Mais elle est usée, élimée jusqu’à la trame, et elle ne t’appartenait pas. Elle est trop grande au niveau des épaules, tu flottes dedans. Je dirais qu’elle est à un parent, le plus probables serait ton père, et je dirais même qu’il est mort puisque tu portes sa veste, et que ce n’est pas un bien qui se prête si facilement. »
Il inclina vaguement la tête de côté, bien campé sur ses pieds. Un soupir lui échappa.
« Tes chaussures aussi sont usées, et personne dans le niveau 1 ni même le niveau 2 ne sort avec des chaussures dans un tel état. Tu es nerveux, ce qui veut dire que tu n’as pas l’habitude de traîner par-ici, que tu ne connais pas vraiment le milieu, et surtout. Je ne t’ai jamais vu, nulle part dans le niveau 1, je ne t’ai jamais vu dans cette bibliothèque, je ne t’ai jamais vu dans une soirée mondaine, et nous n’avons jamais été présentés comme il est convenu de le faire dans ces occasions au niveau 1. Je ne te connais pas, et tu ne viens pas d’ici. »
Son sourire s’élargit légèrement.
« Alors maintenant, dis-moi réellement comment tu t’appelles, que nous en finissions avec ce discours sans fin et que nous trouvions une vraie solution aux deux pages manquantes de ces archives. » |
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| Sujet: Re: [Quête : Sang Pour Sang] Février 125, Gil & Abraham 23.10.15 21:31 par Abraham Land | Citer Editer Supprimer |
| RésuméFévrier 125. Gil pense que ces archives ne sont jamais entrées dans la bibliothèque, Abraham est d'accord avec cette idée et va même jusqu'à soupçonner que l'Archiviste ou le Conseil soit derrière tout ça. Y'aurait-il quelque chose d'inavouable durant l'an 9 que le gouvernement souhaite cacher au peuple ? ... SANG POUR SANG
Et merde. GUIL. Mais oui c'est bien sûr. Pendant un instant, Abraham pensait sérieusement que le gérant avait mal prononcé son nom et avait fourché. Mais non, apparemment ses parents l'ont appelés comme ça. Et merde. Abraham restait là, la tête se courbant vers l'arrière, les yeux presque grands ouverts, regardant Gil se mettre dans une colère qui sortait de nulle part. Enfin. Abraham n'y avait pas pensé, mais peut être qu'il avait dit un mot de travers qui avait fait déborder le vase ? La seule chose qu'il pouvait faire c'était d'écouter cette homme plus âgé de quelques années et plus grand que lui le sermonner sur l’honnêteté, le mensonge et tout le blablabla. Il fut un temps où Abraham l'aurait arrêté de suite en lui donner un poing dans la figure. Mais à l'heure actuelle il avait un Seisyll (Patron) sur le cul, des caméras prêtent à le chopper, et surtout un Dylman en face de lui. C'est pas le bon moment pour chercher les emmerdes. Et en plus dans une bibliothèque du niveau 1, avec du monde. Gil Dylman le fixait, et Abraham Land le fixait. Deux hommes d'un monde totalement différent. Et mon dieu ce que ce nez était bon à cogner, il en serrait son poing jusqu'à se saigner avec les ongles. Apparemment il ne porte pas son père dans son cœur, tout comme lui. Et apparemment il serait prêt à faire du chantage. Pour juste connaitre son nom ? Est-ce si important ? Pour Abraham, oui, car ça lui permet aucune emmerde. Mais pour lui ? Ce gosse de riche ? Est-ce que c'est important pour lui de savoir ça ? N'est-ce pas plus important de savoir où sont ces fichues feuilles de papier ?
▬ « Tu as beau essayer de le cacher, tu ne viens même pas du niveau 2. » Gil s'approcha de lui d'un pas rapide, qui le fit automatiquement se reculer d'un pas. Merde ça se voit tant que ça ? Le gérant ne tarda pas à répondre à sa question : Oui, cette veste a été faite à la main par sa mère couturière, pour leur mariage. Et ce n'est pas son père qui est mort mais leur liaison ... Est-ce que les Hommes ont consciences que parler ainsi de la famille c'est comme revenir à marcher sur un fil ? Le moindre écart et c'est la chute. Abraham, en cet instant, avait le regard noir. Parler de l'ouvrage de sa mère, parler de la mort de son père, parler de trop de choses sur sa vie privée ... Cet homme, qu'il ne connait à peine, n'avait pas le droit. Abraham baissa pourtant la tête, pour cacher ses yeux à présent brillants. A la place il regardait les documents de l'an 9, tenus par la main gauche de l'homme, avec la fameuse cicatrice. « Je ne t’ai jamais vu, nulle part dans le niveau 1, je ne t’ai jamais vu dans cette bibliothèque, je ne t’ai jamais vu dans une soirée mondaine, et nous n’avons jamais été présentés comme il est convenu de le faire dans ces occasions au niveau 1. Je ne te connais pas, et tu ne viens pas d’ici. » Il y'a bien une chose qu'il avait apprit en faisant parti de La Compagnie et surtout du petit groupe de Seisyll. C'était de toujours rester calme dans n'importe quelle situation, même si parfois c'est difficile. Quand la personne ne t'atteint pas physiquement, il ne faut pas riposter. Les gens riches ne cherchent qu'à pourrir la vie des pauvres, à se rendre en victimes face à eux, et à vous regarder de haut. Le mieux est de les ignorer, de les laisser faire. Mais c'est tellement difficile.
▬ « Alors maintenant, dis-moi réellement comment tu t’appelles, que nous en finissions avec ce discours sans fin et que nous trouvions une vraie solution aux deux pages manquantes de ces archives. »
Abraham mâchouillait sa joue de l'intérieur, presque au sang. Il serrait parfois les dents, soupirait fortement, et gardait ses bras près du corps. On aurait dit un petit enfant.
▬ « Abraham. » Long silence. « ABRAHAM. »
Le nom venait de faire écho dans toute la salle. Il s’avança vers Gil et sentit son souffle tout près du sien. Il sentait tellement bon que ce n'était pas désagréable. Abraham devait sentir la poussière, avec sa veste. « Ma mère est couturière, elle a fait cette veste et ce pantalon pour mon père à leur mariage. Parce qu'on a pas assez d'argent pour s'offrir un beau smoking. Quand ils se sont séparés, il a laissé tout à la maison. J'ai récupéré l'ensemble. T'es content Guil ? » L'envie de lui cracher dessus était grande, mais il se surprit à rester humble et calme. De toute façon c'est ce qu'il voulait, qu'il s'énerve, provoque une bagarre qui l’amènerait à se faire emmener, puis interrogé. Puis pouf c'est lui le voleur. Ce gérant fonctionne avec le Conseil et Magnus. Abraham releva la tête et montra du doigt la partie des archives de l'an 124 et 125. « J'étais juste venu voir si le nom de mon père était quelque part dans les listes des décès. » Son œil droit tiquait.
▬ « Ah au fait, en Décembre de l'an 9, L'Empereur est mort sans successeur ! Fou, non ? Un gars comme lui ! » Abraham laissa un long moment avant de reprendre, cette fois-ci la voix trop aigüe et trop forte : « Et comme par hasard on trouve pas non plus les dates de naissance de cette même année ! » C'est bon, l'Essence faisait ses derniers effets néfastes sur l'organisme du jeune garçon, qui voyait flou, mais très clair dans sa tête. Il toussa, un instant, et s'accouda sur le rebord d'un rangement à livres. Reprenant son calme, sans trop prêter attention au regard de Gil, il fixa ses ongles sales et trop longs. « Tu ne portes pas très à cœur ton père comme moi. Ça nous fait un point commun .. » |
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« PELAGIA »
| Sujet: Re: [Quête : Sang Pour Sang] Février 125, Gil & Abraham 23.10.15 22:14 par Gil Dylman | Citer Editer Supprimer |
| Gil souriait. Les yeux baissés vers cet énigmatique jeune homme sur le visage duquel il pouvait enfin mettre un nom, le vrai, Gil souriait. La situation l’amusait de plus en plus, même s’il n’aurait pas dû ne serait-ce que trouver un côté risible à cette discussion. C’était plus fort que lui, le mystère qui émanait d’Abraham ne demandait qu’à être résolu, et le fils Dylman adorait les énigmes. Même si, d’un côté, celle-ci était trop facile. Cela crevait les yeux que le jeune Abraham n’était pas dans son état normal, en témoignait le tic de son œil droit et les fluctuations de sa voix qu’il était impossible d’imputer simplement au stress. Gil en était convaincu, Abraham était un consommateur régulier d’Essence, ce qui lui arracha une grimace machinale. Il n’avait jamais trouvé d’intérêt aux Essences, la société s’intoxiquait déjà très bien toute seule, il n’y avait pas besoin de cette création de Corb pour s’empoisonner. Les gens devenaient tellement versatiles après en avoir pris.
Pourtant, Gil restait là, bien campé sur ses pieds, le dossier des archives de l’an 9 dans sa main. Il continuait de sourire, comme son père aurait souri face à la même situation. Le lègue ne pouvait pas nier qu’il tenait beaucoup plus de son père qu’il n’aurait aimé le faire croire. Ils avaient tous les deux la même foutue tendance de s’amuser de situations qui n’étaient pas un brin risibles, ils avaient tous les deux ce goût du cynisme et de la moquerie qui rabat si bien les jolies paroles des snobs du niveau 1. L’héritier de la bibliothèque n’allait pas si facilement se départir de son sourire qui laissait vaguement apparaître la ligne impeccable de ses dents.
Finalement, ce fut un ricanement qui lui échappa, et son sourire s’élargit, finissant de dévoiler les amandes blanches que formaient ses dents derrière ses lèvres. Pour un peu, il aurait ri, alors qu’il se mordillait la lèvre, mais tout ce qui sortait de sa gorge était ce ricanement sarcastique et froid. Dans ses yeux brillait la petite flamme de l’amusement, comme des petites étincelles dorées au milieu de son iris sans couleur vraiment définissable. Ses yeux n'étaient ni verts, ni dorés, un mélange des deux. Il avait un cercle de couleur ambre autour de la pupille, c’était peut-être la seule chose qui se remarquait.
« Non, je ne porte pas mon père dans mon cœur. Pas plus qu’il m’a vraiment aimé un jour, pour lui je suis une déception, une honte, c’est à peine s’il me considère comme son fils. Je suis son lègue, pas grand’chose d’autre. Mon père est un homme dur, froid, avec une fierté sans bornes, c’est quelqu’un de rigide, et d’obstiné. Mais je peux au moins lui reconnaître ceci : ce n’est pas grâce à lui que j’ai obtenu ce travail. J’avais intérêt à prouver que j’en étais capable, j’avais intérêt à étudier. Sa seule contribution a été de me payer pour mon travail à la bibliothèque. »
La stratégie de son père avait toujours été marche ou crève. Gil avait dû prouver qu’il était capable de reprendre la bibliothèque à la mort de son père, il avait côtoyé les bancs de l’école, puis ceux de l’université. Son père n’avait même pas payé ses études, en tout cas pas directement. Stieg Dylman avait simplement rémunéré le travail de son fils et l’avait laissé payer seul ce qu’il avait à payer. Gil était obligé de reconnaître ça à son père : il lui avait appris ce que valait un travail, il lui avait appris à devoir se débrouiller par lui-même dans la vie et à ne devoir compter sur personne d’autre que lui-même s’il voulait obtenir quelque chose.
Stieg Dylman n’avait jamais facilité la vie de son fils et ne s’était jamais abaissé aux mêmes avilissements que les autres familles du niveau 1, qui assuraient dès lors la place de leurs enfants. Gil était depuis toujours désigné comme légataire de la bibliothèque. Mais pour que sa place soit assurée, il avait dû le prouver.
Il continuait de sourire, sa prise sur le dossier de l’an 9 se réduisant à peine.
« Mais je doute que la date de décès de ton père à toi, s’il est effectivement mort, se trouve dans les archives de l’an 9. A moins que tu ne sois beaucoup plus vieux que tu en aies l’air… »
Le cynisme qui pointait dans sa voix était à peine déguisé. Plus la conversation avançait, plus Gil la trouvait intéressante, bien qu’elle s’éloigne des deux pages manquantes qu’il était tout de même censé retrouver. Qu’ils étaient censés retrouver. Mais sous ce nouvel angle, Abraham pouvait paraître suspect. |
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| Sujet: Re: [Quête : Sang Pour Sang] Février 125, Gil & Abraham 23.10.15 23:05 par Abraham Land | Citer Editer Supprimer |
| RésuméFévrier 125. Gil ne peut pas s'empêcher de bousculer Abraham. Il connait à présent son vrai nom et veut en savoir plus, allant même jusqu'à le soupçonner pour le vol de document. De son côté, Abraham ne souhaite qu'une chose : fuir. SANG POUR SANG
Abraham est le garçon le plus influençable de tout Pelagia. Peut être son côté fonceur, à ne pas trop réfléchir et à rester encore qu'un gamin à l'âge de vingt-deux ans. Le révolté qui s'est forgé son caractère en observant les autres et en essayant d'appartenir à un groupe. C'est très crisant quand à cet âge on arrive encore à se retenir profondément de casser la figure à un type qui n'en vaut même pas la peine, mais en même temps on veut rester à côté par intérêt, juste pour voir ce qui va se passer. Ce besoin d'adrénaline, en plus des effets de l'Essence, voilà ce qui fait vivre Abraham qui déteste l'ennui et la morosité. Nombre de fois ça lui a coûté cher. Comme par exemple en cet instant, ce mois de février, face au fils d'un homme important dans le niveau 1. Et un fils qui raconte sa vie difficile avec un père peu démonstratif et qui ne l'a jamais aidé. Abraham déteste la pitié, et déteste aussi la jalousie. On doit bien lui reconnaitre ça : il n'a jamais était jaloux. De la richesse, du pouvoir et de la vie tranquille des autres. Il déteste juste l'injustice et le profit sur les pauvres personnes. Alors en cet instant il ne cracha pas sur les belles paroles de Gil sur sa triste enfance, mais resta planté là à l'écouter en silence. C'est vrai que ça se voyait que cet homme était passionné par les livres. Sa manière de les tenir, de les observer, de lire très vite, de tenir les pages. Ses mouvements sont rapides et précis, et il semble aimer cet endroit. En tout cas ça se voit juste, peut être que finalement il le déteste tout autant car ça lui rappelle son père. Abraham finit par se calmer. L'Essence y est aussi pour quelque chose puisqu'il a trop forcé en hurlant sur le gérant. Hurler c'est un bien grand mot, mais les paroles de Gil, plus son pique de colère qui le démangeaient, lui on valut un sacré coup dans la tête et le cœur. Heureusement qu'il a réussi à s'accouder de manière discrète, comme un homme qui écoute une conversation qui va s'éterniser. Dieu, faite qu'elle ne s'éternise pas trop non plus.
▬ « Mais je doute que la date de décès de ton père à toi, s’il est effectivement mort, se trouve dans les archives de l’an 9. A moins que tu ne sois beaucoup plus vieux que tu en aies l’air… »
Bon, on commence par le ventre ou les dents ? Abraham se redressa en soupirant, presque exténuait par ce type. Mais qu'est-ce qu'il cherche à la fin ? S’ennuie t-il à ce point pour vouloir emmerder le premier venu ? Abraham n'y était pour rien dans cette histoire, et d'ailleurs il semblait bien plus intéressé par l'histoire de cette année 9 cachée au public, que ce gérant de bibliothèque. Venez donc lui en aide, ça devient urgent.
▬ « Guil, je t'ai menti sur mon nom. Mais je ne te mens pas quand je te dis que j'y suis pour rien. J'aime pas tourner autour du pot, si j'avais voulu de ces documents je serais déjà parti loin. Je serais pas là à m'embêter à les chercher avec toi. J'ai pas que ça à faire de traîner dans le niveau 1 avec des personnes comme toi. » Sa voix était calme, grave, mais de plus en plus rapide sur la fin. C'était souvent comme ça, il parlait puis il finissait par s'emporter. Faut dire qu'il ne contrôle plus vraiment la situation, et ce sourire sur le visage de son interlocuteur ... CE sourire. Abraham avait envie de l'enlever de son visage. L'un était là, debout, bien dans ses bottes, avec ses beaux vêtements, ses cheveux bien rangés et son sourire hautain. Tandis que l'autre était à demi levé, transpirant, les yeux ailleurs, les cheveux gras, les vêtements trop grands et sentant la poussière, le sourire inexistant. Non vraiment, en cet instant il voulait être loin auprès de Seisyll et de ses chats. Alors il coupa presque la parole à Gil et lança en soupirant : « On peut en finir pour que je puisse rentrer ... chez moi ? » Sa tête se mit à tourner. Au final il ne servait plus à rien. Gil allait tranquillement appeler les services supérieurs pour s'informer sur les feuilles disparues, comme un grand. Et Abraham a de toute façon les infos qu'il voulait. |
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| Sujet: Re: [Quête : Sang Pour Sang] Février 125, Gil & Abraham 23.10.15 23:40 par Gil Dylman | Citer Editer Supprimer |
| Finalement, le sourire de Gil disparut de ses lèvres. La situation n’avait plus rien d’amusant. Il n’avait plus aucune raison de garder ce sourire presque désabusé sur son visage. L’étirement de ses lèvres disparut aussi vite qu’il était arrivé. Il inspira à fond, puis soupira. Ses épaules s’affaissèrent légèrement avec l’expiration, et il se passa sa main libre sur le visage. Abraham avait raison. Il fallait en finir, et vite. Le mystère des deux pages manquantes devait être résolu, si possible avant la fin de la journée. Si possible. Or, ça ne l’était pas. Gil ne pouvait pas quitter cette salle d’archives publiques avant la fermeture de la bibliothèque elle-même. Cet horaire et cet horaire-là seulement sonnerait la fin de son service dans le bâtiment, l’autoriserait à rentrer chez lui et à laisser les archives totalement sous clef, jusqu’à ce que son père n’arrive, le lendemain matin, pour accueillir ceux qui remettraient ces dizaines de dossiers dans la salle principale des archives, au Conseil. Gil recroisa les bras, tapotant ses lèvres du dos de sa main en réfléchissant. Son regard se baladait d’un bout à l’autre de la salle, sur les curieux qui déambulaient entre les étagères de bois vernis, sur le sol brillant.
Il lui fallait un plan de secours, et vite. Il était prêt à faire confiance à Abraham, même s’il ne savait pas trop pourquoi. Sans doute qu’en tant que bon menteur lui-même, Gil comprenait la méfiance dont avait fait preuve le jeune homme à son égard. Un pauvre hère du niveau trois ne ferait décemment pas confiance à un enfant aisé du niveau un, le constat allait de soi. Et plus que ça, le fils Dylman le croyait quand il disait n’y être pour rien dans la disparition des feuilles. L’intérêt du jeune Abraham pour l’an 9 n’était que de la curiosité comme celle d’un enfant face à quelque chose de nouveau. Comme lui quand il découvrait un des ouvrages de la bibliothèque et qu’il regardait qu’il n’y avait personne pour l’observer, surtout pas son père, et qu’il feuilletait quelques pages, juste pour savoir ce qui était enfermé entre ces deux pans de cuir rectangulaire.
« Je te crois. Pour moi, c’est un fait, tu n’y es pour rien. Malheureusement, ce ne sera pas le cas de tout le monde, alors autant éviter que l’affaire s’ébruite. Je n’ai pas envie d’ennuis, et je pense que tu en as encore moins envie que moi, hm ? »
N’importe qui du niveau 3 venant fouler le sol du niveau 1, même par curiosité, avait envie d’éviter les ennuis par tous les moyens. Ce n’était pas quelque chose de compliqué à deviner. Malheureusement, Gil n’avait pas un seul moment de libre avant la fin de la journée. Les archives de l’an 9 allaient devoir attendre jusque-là. Il ne pouvait décemment pas demander à son père d’abandonner son poste à la bibliothèque pour surveiller les archives le temps que son fils fasse de l’exploration dans des dizaines et des dizaines de feuilles de papier. Avouer à son père qu’il manquait deux feuilles serait admettre qu’il avait failli à sa tâche, et Gil n’y tenait pas plus que ça, d’autant qu’il n’était jusqu’ici en rien responsable de la disparition de ces deux feuilles.
Il soupira encore une fois, se mettant machinalement à triturer le col de sa chemise, comme à chaque fois qu’il était nerveux. Il avait beau avoir appris à rester calme, à feindre de ne rien ressentir, à garder un visage affable, il lui arrivait de laisser la nervosité s’exprimer, et il finissait invariablement par froisser le tissu impeccablement repassé de son col. C’était ça ou il boutonnait et déboutonnait sans relâche le bouton de l’une de ses manchettes de poignet.
« Malheureusement, je ne peux pas bouger d’ici avant la fin de la journée, et je ne tiens pas spécialement à impliquer mon très cher père dans toute cette histoire, ça vaut mieux pour nous deux, et surtout pour toi. Je comprendrai tout à fait que tu n’aies pas envie de t’investir plus que ça dans la résolution du mystère des deux pages manquantes, mais pour ma part, je ne pourrai m’y consacrer qu’à la fermeture de la bibliothèque. »
Il avait déjà abandonné son poste depuis trop longtemps. Si quelqu’un le cherchait pour un renseignement et ne le trouvait pas, la première personne avertie serait son père. Et Gil tenait à éviter toute confrontation.
« Et je ne peux pas non plus te laisser tout faire seul. La meilleure solution serait d’attendre, mais jusqu’à quand, je ne sais pas. Demain matin les archives seront retournées d’où elles viennent, ce qui ne nous laisse pas beaucoup de temps. » |
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| Sujet: Re: [Quête : Sang Pour Sang] Février 125, Gil & Abraham 24.10.15 0:57 par Abraham Land | Citer Editer Supprimer |
| RésuméFévrier 125. Gil accepte les arguments d'Abraham sur son innocence ... Pour l'instant. Mais il ne laissera pas le jeune garçon sortir de la bibliothèque sans avoir retrouvé les documents. Et pour ça ils doivent chercher ensembles sans séparation. Donc, la nuit ... SANG POUR SANG
▬ « Tu n’y es pour rien. Malheureusement, ce ne sera pas le cas de tout le monde, alors autant éviter que l’affaire s’ébruite. Je n’ai pas envie d’ennuis, et je pense que tu en as encore moins envie que moi, hm ? »
Quoi ? Alors c'était ça sa seule réponse ? Abraham posa sa main contre le rebord d'une étagère, exténué. Cette affaire allait l'emmener loin, beaucoup trop loin. Pourquoi est-ce que l'une des seules fois où il va au niveau 1, il lui arrive des emmerdes ? Ah oui c'est vrai ... Le pauvre face aux braves et honnêtes gens. Le pauvre qui n'a pour seule raison de vivre que de voler des feuilles pour les manger car il a trop faim, ou pour l'utiliser comme essuie-cul parce que avec les mains c'est pas élégant. Sans savoir bien sûr que ces feuilles sont importantes, bien sûr puisqu'il ne sait pas lire. Sauf que Abraham était tout simplement là au mauvais moment, remarquant l'absence de ces deux feuilles, et cherchant même à les trouver en se mettant à genoux par terre. Cette simple erreur lui vaut à présent ceci : « Malheureusement. » Fort bien. « Je ne peux pas bouger d’ici avant la fin de la journée, et je ne tiens pas spécialement à impliquer mon très cher père dans toute cette histoire, ça vaut mieux pour nous deux, et surtout pour toi. » Depuis quand un riche de niveau 1 se soucie d'un pauvre de niveau 3 ? « Je comprendrai tout à fait que tu n’aies pas envie de t’investir plus que ça dans la résolution du mystère des deux pages manquantes, mais pour ma part, je ne pourrai m’y consacrer qu’à la fermeture de la bibliothèque. » ... Aïe. Cette fin de discours laisse dans la bouche d'Abraham un sale goût de fer. Il venait officiellement de se mordre la joue intérieure. « Et je ne peux pas non plus te laisser tout faire seul. » La cerise sur le gâteau cette phrase. Abraham s'en mordait les doigts. En bref, ce que lui demandait présentement ce très cher Gil Dylman, gérant de la grande Bibliothèque du Quartier Nord de Pelagia, c'est qu'ils allaient encore passer plusieurs heures ensembles. Des heures de folies dans laquelle ils vont se fusiller du regard, s'emmerder à regarder des feuilles volantes, et attendre leur mort imminente. Abraham avec les autorités si on finit par le condamné inutilement, et Gil avec son père qui va surement profiter de cet instant pour le traiter de nouveau d'incapable ? Qui est le pire dans ces deux cas ? Abraham avait sa petite idée.
▬ « C'est pas pour te vexer. Mais j'en ai rien à faire que demain tu père t'engueulera parce que tu n'auras pas les feuilles. J'ai jamais voulu ça en plus. J'étais juste venu ... » Le voilà qui recommençait à parler de plus en plus vite en fin de phrase, et à s'emporter. Il leva les yeux en direction du plafond de la salle et ferma les yeux en posant ses poings sur eux, exténué. « Bordel. J'étais juste venu voir les Archives par curiosité, et me voilà mêlé à une histoire qui ne me regarde même pas. Bon sang. »
Et il était dans une sacrée merde. Parce que cet homme en face de lui n'allait pas se gêner pour se sauver la mise en prétextant qu'Abraham est suspect. Les autorités s'en mêleraient, et ils découvriraient qui il est -sa tête étant dans les archives de Magnus- foutraient en l'air la vie de Seisyll et son bar, ainsi que d'autres camarades. On penserait que La Compagnie est en route pour récupérer des informations sur le ravissant niveau 1. Le niveau du Conseil. Le niveau des riches et du Gouvernement. Voilà pourquoi en cet instant il avait envie de partir. Autant s'y mettre maintenant, y aller vite, et en finir. Et autant poser couteaux sur tables (est-ce que ça se dit) :
▬ « Bon très bien, dis moi ce que tu veux pour qu'on évite tout deux les ennuis. Je veux bien rester jusqu'au soir t'aider. Mais tu dois me promettre de garder mon nom pour toi et de ne jamais rien dire. Je répète ... » Il s'approcha de Gil jusqu'à presque toucher son nez avec le sien. « Ne. Rien. Dire. » Ses yeux étaient sombres, mais en cet instant ils ressemblaient à ceux d'un pauvre chaton qui ne cherche qu'à sauver sa peau. |
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« LÉGENDE URBAINE »
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| Sujet: Re: [Quête : Sang Pour Sang] Février 125, Gil & Abraham 07.11.15 16:27 par Le Juge | Citer Editer Supprimer |
| Intervention PNJ
Pour vous aider dans votre quête, différents choix scénaristiques s’offre à vous.
Choix 1 : Un étudiant en histoire s’approche de vous. Il désire obtenir les archives de la période impériale pour effectuer des recherches sur un exposé qui s’intitule « les grands noms de Pelagia ».
Choix 2 : Le téléphone retentit dans la bibliothèque, à l’autre bout du fil, il s’agit de l’archiviste qui vous informe d’un problème dans l’exactitude des documents qui ont été transmis. Il vous demande donc de les rendre, afin de régler ce souci.
Choix 3 : Une petite fille, une véritable fripouille, a écouté toute votre discussion en cachette, elle s’approche de vous et commence à vous faire du chantage. Ingénieuse comme elle l’est, elle est capable de déformer la vérité pour vous faire paraître coupable auprès du propriétaire.
Choix 4 : Un attroupement de personnes se forme devant la bibliothèque, les gens qui s’y trouvent, dansent et boivent. Aujourd’hui comme chaque premier jeudi du mois, le culte de Trab effectue ses bals. Le Netjer qui s’occupe de leur temple s’adresse à la foule. Dans un discours enflammé, il loue les louanges du conseil pour leurs bienfaits.
Il vous revient de choisir l’un de ses axes scénaristiques pour continuer votre RP. Vous pouvez en discuter dans votre topic d’organisation.
Dernière édition par Le Juge le 26.12.15 12:38, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: [Quête : Sang Pour Sang] Février 125, Gil & Abraham 10.11.15 21:08 par Gil Dylman | Citer Editer Supprimer |
| La curiosité peut mener bien plus loin que ce à quoi on s’attend au départ, songea Gil en récupérant un brin de sourire. Pour le bibliothécaire, la situation chavirait entre l’amusement et l’alarmisme le plus total. Lui-même hésitait entre les deux. Son père ne devait pas être mis au courant qu’il manquait des feuilles aux archives de l’an 9, mais quelque chose intimait au fils Dylman que le secret ne durerait pas bien longtemps. Il ne recula pas quand Abraham s’avança, il se contenta de le fixer dans les yeux. Le jeune homme avait des yeux d’animal acculé, effrayé, qui cherche un moyen de s’échapper, à tout prix, tant qu’il lui permet de rester en vie et de ne plus être découvert. Ceux du bibliothécaire auraient pu passer pour inexpressif à cet instant précis, n’eut été son léger sourire et la petite étincelle qui dansait dans ses iris ni verts ni dorés. De l’art de s’amuser des situations qui n’avaient rien de risible. La détresse dans les yeux d’Abraham lui rappelait qu’il pouvait mener le jeu un certain temps, à son avantage, de jouer avec la psyché fragile du jeune habitant du niveau 3. Gil était un salaud. Dès que les situations pouvaient être tournées à son avantage, il n’hésitait pas à le faire et usait de tous ces petits stratagèmes que le niveau 1 lui avait appris.
Son sourire s’étira un peu plus et il prit, l’espace d’un instant, une expression bienveillante qui, compte tenu de la situation, ne lui allait pas du tout. Mais qui le remarquerait ? Tout le monde dans la salle aménagée pour les archives avait l’air trop occupé à fixer son propre arbre généalogique ou à chercher des renseignements sur sa propre famille pour leur prêter attention. Il garda cependant la voix basse.
« Je ne dirai rien. »
Ses doigts tapotaient, toujours, machinalement, la couverture en carton bruni par les années des archives de l’an 9. Elles devaient tout de même retrouver leur place rapidement, ou quelqu’un s’apercevrait bien vite qu’elles avaient disparu. Ces archives n’étant vouées ni à l’emprunt, ni à l’achat, n’importe quel péquin lambda se dirait qu’elles étaient toujours dans la bibliothèque, mais en d’autres mains.
« Je ne dirai rien parce que je n’ai pas envie d’avoir à supporter le remue-ménage que ta dénonciation engendrerait, tout simplement. A chacun ses problèmes, tu ne veux pas des miens, je ne veux pas des tiens. Je ne te dénoncerai jamais, point final. »
Pour Gil, la discussion était close à ce sujet. Il haussa légèrement les épaules, tournant le dos à Abraham pour retourner au guichet qui lui avait été assigné, quelque part dans la salle des archives du jour. Il laissait au jeune homme tout le loisir de décider ce qu’il voulait faire de sa journée : s’enfuir, ou rester et attendre que le monde entier ait quitté la bibliothèque pour l’aider à retourner les documents, un à un, jusqu’à trouver ces deux satanées feuilles. Quoique le jeune homme déciderait de faire, pour Gil, c’était déjà tout vu, il ne le chercherait pas, ne le dénoncerait pas, et ne parlerait de lui à personne.
Il n’avait pas fait un pas en dehors de leur simili-cachette que la sonnerie du téléphone se répercuta dans la bibliothèque. Ni une ni deux, Gil se précipita jusqu’au guichet et décrocha. C’était l’archiviste du conseil. Gil laissa un soupir de soulagement lui échapper en répondant à l’homme à l’autre bout du fil. La bibliothèque n’avait pas énormément de solutions en matière de câblage pour téléphone. Tous les postes, et c’était essentiel, étaient capable de recevoir un appel, en même temps. Au moment où celui des archives avait sonné, tous les autres du bâtiment avaient fait de même. Si son père s’était trouvé à proximité de l’un d’eux, il aurait pu décrocher. Etant donné qu’il était en train de parler à l’archiviste, le dossier des archives de l’an 9 en main, Gil préféra éviter de penser à la réaction en chaîne qui aurait eu lieu si Stieg Dylman, son père, s’était trouvé près d’un des postes.
Une erreur dans les documents qui leur avaient été prêtés. Par conséquent, ils devaient les rendre, le plus vite possible. Au fur et à mesure de la conversation, Gil s’agaçait.
« Ecoutez, je ne peux pas vous les rendre pour le moment, il y a trop de monde en train de les consulter, je ne peux pas me permettre de faire l’aller-retour en laissant ces documents sans surveillance… »
Il hésita un instant à demander à l’archiviste s’il préférait parler au patron du lieu. Dylman père n’était pas spécialement connu pour négocier, bien qu’il possédât un certain sens de la diplomatie. Mais les compromis n’avaient jamais été dans ses habitudes. Gil se ravisa cependant. Laisser l’archiviste parler à son père signifiait dévoiler le secret des deux feuilles manquantes. A tous les coups, c’étaient ces deux feuilles dont l’archiviste du Conseil parlait. |
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| Sujet: Re: [Quête : Sang Pour Sang] Février 125, Gil & Abraham 22.11.15 14:44 par Abraham Land | Citer Editer Supprimer |
| RésuméFévrier 125. Gil et Abraham se mettent d'accord. Chacun ne dira rien sur l'autre, et tout les deux attendront le soir pour retrouver plus rapidement les dossiers manquants de l'an 9. SANG POUR SANG
Il y avait quelque chose de faux dans le sourire du gérant de la bibliothèque. Abraham l'écouta cependant en silence, cet homme lui promettant de ne rien dire, et que de toute façon il n'avait pas envie de supporter ce remue-ménage. En d'autre terme, il n'allait rien dire et plutôt s'occuper de ces feuilles manquantes dans le dossier qu'il n'avait pas l'air de vouloir lâcher, le gardant bien contre lui, fermement. « Merci ... Je crois ? » Mais Gil Dylman lui tournait déjà le dos, repartant vers le guichet où l'on enregistre les livres. Au même moment où il s'y rendait, le téléphone sonnait. L'homme s'y précipita pour y répondre, comme il semblait avoir l'habitude de le faire. En y écoutant celui qui était à l'autre bout du fil, le gérant se mit à lâcher un soupir de soulagement. Abraham, curieux, s'approchant tout doucement pour essayer d'y écouter la moitié de la conversation. C'est à dire ce que dirait Gil. C'était l'Archiviste. Abraham leva un sourcil, tout à l'heure il avait supposé que si ces deux feuilles manquaient, cela venait peut être de l'archiviste en chef. Et que la bonne idée serait de la contacter, mais le gérant avait tout de suite refusé cette idée, surement de peur d'avoir l'air d'un incapable face à ses supérieurs. Peut être son père ou même le Conseil, va savoir, Abraham ne s'y connait pas. L'idée que peut être cet homme les aiderait le fit se rapprocher encore un peu plus du guichet. Mais le jeune Dylman semblait s'impatienter, un peu énervé. L'archiviste parlait d'une erreur dans les documents. C'était peut être de ça dont il parlait ? Tandis que Gil semblait agacé par l'appel, Abraham lui se rapprochait avec un petit sourire, voulant en savoir plus. Mais le gérant refusait de redonner les archives, prétextant que les visiteurs étaient toujours en train de les regarder et qu'il ne pouvait se permettre de laisser les documents sans surveillances ... En parlant de documents perdus ... Abraham, toujours silencieux, posa son bras sur le bord du guichet, écoutant d'une oreille ce qui se disait. Si il avait été à la place de ce gérant, il ne se serait pas fait prier pour redonner tout les documents. Autant ne pas perdre de temps. Tel un frère qui embêterait la conversation de son frère, il lui souffla pour ne pas être entendu par l'homme à l'autre bout du téléphone :
▬ « Demandes lui plus de détails. Peut être que c'est par rapport aux feuilles de l'an 9 ? Ça coïnciderait avec le fait qu'elles ne sont pas là. » Il faisait de grands gestes pour que Dylman l'entende. Limite, il serait capable de prendre le téléphone si il n'y avait pas cette table les séparant et ce fil de téléphone bien trop petit pour aller très loin. Abraham commençait à s'énerver à son tour, se montrant moins discret au fur et à mesure qu'il lui faisait des signes du genre : mais allez demandes lui, t'as peur ? allez vas y, demandes lui, quoi il te dis quoi ? m'ignores pas, tu as peur de quoi ? Sautillant presque sur place, l'Essence définitivement encore dans ses veines, et perdant patiente, il lâcha finalement :
▬ « Mais t'as peur de quoi ! Dis-lui ! Profites en ! » En tapant fort contre le guichet, frôlant à moitié la sonnette à côté. |
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| Sujet: Re: [Quête : Sang Pour Sang] Février 125, Gil & Abraham 29.11.15 14:02 par Gil Dylman | Citer Editer Supprimer |
| « Je peux au moins me déplacer autant que vous, pour l’instant. … Mais puisque je m’escrime à vous dire que je ne peux pas vous retourner les documents maintenant, encore moins dans leur totalité ! Leur accès au public prend fin à la fermeture de la bibliothèque, et ils vous sont retournés demain, vous ne pouvez vraiment pas attendre ? Non ? Pour ma part je vais être obligé, le contrat stipule bien que tous les documents seront renvoyés aux archives du Conseil demain, pour l’heure il y a vraiment trop de monde sur place pour que je me permette de faire l’aller-retour… »
La conversation avec l’archiviste du Conseil tournait un peu plus en rond à chaque seconde qui passait, et à chaque seconde qui passait, Gil s’agaçait un peu plus. Ses doigts pianotaient sur le bois du guichet, ses ongles émettant à chaque fois un petit « tac », il se mordillait l’intérieur des lèvres, levait parfois les yeux au ciel en retenant un soupir. Pourquoi lui, pourquoi maintenant ? C’étaient de bonnes questions, mais auxquelles il n’avait malheureusement aucune réponse. Il priait, intérieurement, pour que la conversation n’ait pas l’idée de remonter jusqu’aux oreilles de son père, que l’archiviste ne demande pas à parler directement au patron de la bibliothèque, le vrai. Abraham s’immisça dans un coin de son champ de vision, lui faisant vaguement arquer un sourcil. Il ne manquait décidément plus que ça. Il n’avait pas pu rester où il était, il avait fallu qu’il sorte de sa cachette et qu’il se décide à intervenir, d’une certaine manière, dans la discussion. Pour ce qui était de la discrétion, aux yeux de Gil, c’était déjà raté, avant même qu’Abraham n’ouvre la bouche. Il n’avait même pas caché son intérêt pour la conversation que le bibliothécaire avait avec l’archiviste du Conseil. N’importe qui d’un peu éveillé aurait remarqué la chose. Continuant d’écouter, à moitié, l’archiviste, Gil éloigna vaguement le combiné de ses lèvres et regarda Abraham avant de chuchoter.
« Si tu voulais être discret, c’est raté ! »
Il détacha chaque mot, ne masquant pas l’agacement croissant qui l’envahissait chaque seconde un peu plus. En plus d’espérer que son père n’apprendrait jamais ce qu’il s’était passé avec les archives de l’an 9 et que personne n’ait la riche idée de venir les lui demander, il n’avait plus qu’à espérer que personne ne remarque l’agitation d’Abraham, même s’il aurait fallu être aveugle et sourd pour ne pas pouvoir en tenir compte. Mais pour ce qui était de demander au gamin de se calmer, la chose revenait à prêcher dans la fosse des Mariannes. Décidant d’ignorer au mieux le jeune homme, Gil retourna à sa conversation avec l’archiviste, suivant tout de même l’idée de l’agité de service de demander des précisions au sujet des documents erronés.
« S’il vous plaît, essayez de comprendre, je ne peux pas laisser ces documents sans surveillance, et vous n’avez certainement pas envie que je les abandonne sans personne avec un œil dessus. … Oui, moi aussi j’aimerais pouvoir vous le retourner dans l’heure, mais je suis navré, cela ne va pas être possible. Non, vraiment, je ne peux pas vous les rendre avant la date prévue. »
Au fur et à mesure, l’archiviste semblait comprendre que les documents dont il voulait le retour n’allaient pas bouger de la bibliothèque avant la date prévue. Il n’eut même pas le temps d’attaquer, en douceur, le sujet qui l’intéressait qu’Abraham abattit sa main sur le bois du comptoir, faisant tinter la sonnette. Gil sursauta, et d’autres personnes dans la salle dédiée aux archives firent visiblement de même. D’abord surpris, le bibliothécaire se reprit rapidement, s’excusa auprès de l’archiviste en lui demandant de ne pas raccrocher, qu’il serait rapidement de nouveau à lui pour discuter des documents et des options qui pouvaient être envisagées.
Il se contenta de décocher un regard assassin à Abraham. Il avait envie de lui crier de se calmer, d’aller prendre l’air, ou pourquoi pas de quitter la bibliothèque et de ne pas y revenir. Intenable. Ce jeune était tout simplement intenable et plus le temps passait, plus Gil se demandait si cette attitude lui était propre ou s’il était aidé par quelque chose. Un rictus méprisant passa, l’espace d’un instant, sur ses lèvres, puis il prit sur lui pour ne pas tout simplement dire à l’archiviste qu’il le rappelait pour sortir Abraham de la bibliothèque par le col de sa veste élimée.
« Monsieur, je vous saurai gré de vous calmer. Vous êtes dans une bibliothèque, si vous voulez un rappel des règles à y respecter, elles sont à l’entrée. Si vous n’êtes pas prêt à accorder de la considération au fait de ne pas gêner les autres, je vous prierai simplement de sortir et de ne jamais revenir dans cet endroit. Maintenant, si vous voulez bien m’excuser, j’ai une conversation à terminer. »
L’amertume qu’il ressentait pour Abraham était sincère, tout comme son envie de le voir déguerpir de la bibliothèque, avant ou sans les informations qu’il cherchait. L’attitude du jeune homme frôlait la crise de nerfs et il ne faudrait pas plus qu’une deuxième manifestation de son impatience pour que le tout remonte aux oreilles de Stieg Dylman, et là, Gil se disait qu’il laisserait les choses se faire et qu’il dirait simplement adieu à Abraham quand il serait emmené hors de la bibliothèque pour ne plus jamais pouvoir y remettre ne serait-ce qu’un pied.
Laissant un soupir lui échapper, il retourna à la conversation avec l’archiviste, gardant un œil assassin sur Abraham, lui intimant en silence de se tenir tranquille, ou les problèmes arriveraient rapidement.
« Excusez-moi, oui, un visiteur un peu… impatient, rien de très grave. Vous me parliez d’une erreur dans les documents, j’aimerais juste quelques précisions sur lesdits documents, afin de savoir quelles options me sont accessibles pour leur éventuel retour, ou si je dois les retirer de l’accès public… »
Une demande anodine, en apparences. Après tout, il lui était important de savoir quels documents étaient manquants, ou erronés. Attrapant un calepin et un crayon, il commença à noter les informations que l’archiviste du Conseil lui donnait.
« Donc… Vous m’avez dit qu’il y aurait des erreurs dans les documents des ans 8, 9, et 12, c’est bien ça ? D’accord, merci, je vais voir ce que je peux faire de mon côté, je vous recontacte dès que possible. Au revoir, merci encore. »
Sitôt le téléphone raccroché, il se tourna vers Abraham, gardant son regard meurtrier, et fit simplement attention à baisser la voix pour que personne ne l’entende.
« Quant à toi, si tu veux à ce point des informations, la prochaine fois, je te laisserai gérer la conversation, tu reviendras me dire comment la chose s’est passée plus tard. Au cas où tu n’aurais pas compris, tu risques beaucoup plus gros que moi dans ce petit jeu, alors tu as intérêt à rester discret si tu ne veux pas que quelqu’un d’autre ait la bonne idée de noter que ton comportement est suspect, parce que si je ne te dénoncerai pas, je te rappelle tout de même que nous ne sommes pas les seuls dans cet endroit et qu’il y a beaucoup plus d’une âme charitable à nous jeter parfois des regards. Alors à partir de maintenant, si tu ne sais tout simplement pas te tenir tranquille, je t’invite à partir. Est-ce clair ? » |
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« La rose et le réséda »
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| Sujet: Re: [Quête : Sang Pour Sang] Février 125, Gil & Abraham 25.12.15 20:33 par Abraham Land | Citer Editer Supprimer |
| RésuméFévrier 125. Finalement, rien n'avance. Gil a eu l'archiviste du conseil au téléphone et les documents semblent être recherchés. SANG POUR SANG
La sonnette se mit à tinter. Un peu trop fort au goût du gérant de la bibliothèque, mais aussi à celui qui avait malencontreusement posé sa main dessus en la claquant sur la table. Un silence, puis Gil se mit à le vouvoyer. Abraham comprit que ce qu'il disait n'était pas spécialement adressé sincèrement à lui, mais c'était plutôt une façade pour faire croire à l'Archiviste qu'ils n'étaient pas comme deux idiots à essayer de trouver vite une réponse sans sous entendre qu'ils avaient ... paumés des feuilles. Quoiqu'il y avait peut être du vrai quand il lui disait qu'il pouvait sortir. Abraham aimerait bien. Carrément même, mais si il le faisait alors que les documents sont toujours dans la nature, on le pointerait du doigt et il serait fouillait, physiquement et psychologiquement. Et là Gil ne serait pas le seul à savoir comment il s'appelle. Et là il serait dans une sacrée merde avec Magnus et Saül qui le reconnaissent. Finalement, il posa la question de quels documents étaient manquants. Abraham ne put s'empêcher de lâcher un petit sourire triomphant, se faisant discret cette fois-ci.
▬ « Donc… Vous m’avez dit qu’il y aurait des erreurs dans les documents des ans 8, 9, et 12, c’est bien ça ? » Le gérant continuait de parler à l'Archiviste, alors que Abraham était déjà partit loin. Marchant de quelques pas en faisant des gestes muets de satisfaction : et voilà, j'avais dis quoi ! j'avais raison !
Il finit par revenir en direction de l'homme, ravie, quand celui-ci le regard sombre se rapprocha pour lui faire la morale. Mais son sourire ne disparaissait pas, et quand Gil termina ce qu'il avait à dire par un sec "Est-ce clair ?", le visage d'Abraham n'avait toujours pas disparu. Au contraire, il était même encore plus grand. Tout en se rapprochant lui aussi de l'autre, il lui murmura face à face :
▬ « Mais tu as entendu ce que tu as dis ? : Les documents des ans 8, 9 et 12, ils veulent les récupérer ! Et tu n'as pas remarqué le changement d'un coup dans le mot "erreur" ? » Un autre long silence que Abraham coupe de suite : « Il te parle d'un erreur en premier, surement celle de l'an 9, puis je te dérange, tu reviens sur le sujet et là : DES erreurs ? Moi je pense qu'il cache quelque chose. »
D'accord. C'était totalement bazardé dans la tête d'Abraham à l'heure actuelle. Mais pour ce genre de choses il avait de la mémoire, peut être son côté un peu trop sur les détails. Mais il restait sur cette affirmation qui suivait celle de Gil en fin de compte : les documents ne sont jamais arrivés à la bibliothèque. Et quelque chose cloche avec les deux perdus de l'an 9. Bien sûr, on parlera d'une simple erreur d'orthographe. Un "un" mal placé rectifié à la volée sans aucune arrière pensée ... Mais Abraham pense plus loin. Trop loin ? « Laisses tomber. » A présent ils ne restaient plus qu'à attendre que tout le monde soit partis pour pouvoir vérifier si finalement ils ne se sont pas racontés n'importe quoi depuis le début, et si ils trouveront en fin de compte les documents dans un autre dossier. La journée allait être longue, et Abraham commença à chercher des livres sur l'Histoire, laissant Gil s'occuper de ses affaires et surement d'un père qui sera contacté à un moment ou un autre. Des livres sur l'Empereur, il y en avait pas mal à Pelagia. C'était avant les débuts du Conseil. C'est à la mort de l'Empereur que tout changea enfin. L'an 10 marque le début de la Belle Époque. Installé sur une table, seul, il feuilleta le bouquin de plusieurs centaines de page, s'arrêtant sur sa mort en l'an 9. Décembre. Et sans descendant. Abraham plissa les yeux de fatigue, se les grattant de la paume de la main, et finalement après deux trois lectures de livres pour enfants, il se posa dans un coin pour y faire un petit somme. Une longue sieste qui durera même plus tard que l'heure de fermeture. Abraham avait le chic pour se faire oublier. |
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« PELAGIA »
| Sujet: Re: [Quête : Sang Pour Sang] Février 125, Gil & Abraham 30.12.15 20:32 par Gil Dylman | Citer Editer Supprimer |
| « Tu étais au téléphone avec lui ? Non. Tu as entendu quelqu’un parler d’une seule erreur ? Non. Ta théorie est bancale, même si elle a un bon fond, alors maintenant, arrête de tourner autour du sujet. »
Mais discuter avec Abraham semblait tenir de l’impossible sur l’instant. Mais d’un côté, le jeune homme n’avait pas totalement tort : l’attitude de l’archiviste était louche, même si Gil continuait de douter de sa culpabilité sur le sujet des documents erronés, si ce n’est disparus. Ce n’était qu’un archiviste, ce n’était pas comme s’il devait porter le poids du monde sur ses épaules. Et si ça se trouvait, l’erreur était simplement que des pages manquaient aux dossiers concernés, qu’elles n’étaient jamais arrivées jusqu’à la bibliothèque. De toute façon, il allait avoir le temps de réfléchir à la question : il ne pourrait pas quitter la bibliothèque avant le soir, et encore, il devait trouver une excuse à servir à son père pour pouvoir rester dans l’établissement plus longtemps que prévu, pour obtenir ce passe-droit qu’étaient les clefs de la grille de l’entrée.
Gil se contenta d’occuper sa journée comme on l’attendait de sa part ; en surveillant ces archives laissées à la disposition du public, conseillant les quelques personnes qui venaient lui poser des questions. Il avait même remis le dossier de l’an 9 à sa place, et personne n’avait eu l’air de beaucoup s’y intéresser, ce qui lui évita d’avoir à répondre à des questions gênantes. Au pire, il avait encore l’excuse de l’archiviste qui l’avait appelé. Pour lui dire qu’il manquait des pages à certains dossiers. Et que celui de l’an 9 devait être concerné.
L’excuse trouvée pour son père fonctionna : l’archiviste devait passer et n’avait pas réussi à se libérer avant au moins une heure après la fermeture, des histoires d’horaires incompatibles. Il avait reçu les clefs, et l’obligation d’être dix minutes en avance sur son heure d’arrivée habituelle le lendemain. Mieux valait ne pas décevoir le paternel, d’autant que l’archiviste n’allait probablement jamais venir jusqu’à la bibliothèque pour une histoire de pages manquantes.
Gil s’occupa de retrouver Abraham, endormi dans un coin. Attrapant un livre au hasard sur les étagères, avec un léger sourire, il ouvrit l’ouvrage et attendit quelques secondes avant de le refermer d’un coup sec, laissant l’épaisseur des pages claquer suffisamment fort pour résonner sous les hauts plafonds de la bibliothèque. C’était suffisant pour réveiller Abraham.
« Lève-toi, on a encore du travail. Il faut mettre la main sur ces documents manquants. Accessoirement découvrir pourquoi ils manquent, si pourquoi il y a dans cette histoire. » |
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« La rose et le réséda »
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| Sujet: Re: [Quête : Sang Pour Sang] Février 125, Gil & Abraham 01.01.16 17:43 par Abraham Land | Citer Editer Supprimer |
| RésuméFévrier 125. Finalement, rien n'avance. Gil a eu l'archiviste du conseil au téléphone et les documents semblent être recherchés. Ils attendent le soir la fermeture de la bibliothèque. SANG POUR SANG
Un bruit de bombe ? Un gros bruit. Abraham a la phobie des gros bruits. Ou plutôt, c'est un gars qui sursaute très facilement quand quelque chose lui casse les oreilles, va savoir vraiment pourquoi. Une impression d'être en danger. En tout cas c'est bien ce qu'il ressent quand il se réveille, le gérant ayant refermé un gros livre dans un bruit qui fit écho dans toute la salle. Quelle bonne idée, le cœur d'Abraham se mit à battre à une vitesse folle et il avait eu le réflexe de se relever à moitié, prêt à fuir. « Lève-toi, on a encore du travail. » Abraham venait de comprendre ce qui avait causé le bruit sourd. Ou plutôt qui. Mettre la main sur les dossiers manquants, bien évidemment, facile à dire. Reprenant son souffle tout en se remettant sur pied pour être à quasi la même hauteur que Gil Dylman, Abraham ne manqua pas de lui faire remarquer de ne plus jamais faire ça. Son cœur fragile réagit très mal à la surprise, et c'est presque encore plus impressionnant avec l'Essence dans le sang. « Terminons-en. » Était la seule chose qu'il arrivait à dire, espérant que quelqu'un au dessus d'eux, si il existe, puisse entendre sa sorte de ... prière. Chacun partit dans un coin des Archives, ils entamèrent leurs recherches, prenant le temps de bien observer les moindres détails des dates qui auraient pu se mélanger avec une autre durant le transport. L'idée d'attendre jusqu'au soir était aussi de voir si une personne assez intelligente aurait remarqué aussi l'erreur avec un document de l'an 9 dans un autre dossier qu'il lirait à ce moment là. Personne n'avait rien rapporté à Gil. Et c'était encore plus inquiétant puisque personne de toute la journée n'avait trouvé quelque part les deux feuilles "perdues".
▬ « J'ai fais des recherches sur l'an 9 et le mois de Décembre. » Dit finalement Abraham après un long silence et quelques légers bruits de feuilles que l'on bougeraient. « C'est à cette époque que l'Empereur décède. Enfin ... Quand on y pense, on parle rarement de la vraie cause de sa mort. Un peu comme l'ancienne Déité ou même au final l'ancien maître d'Art. Tu m'as pas dit que les Archives ne sont tenues que par l'Archiviste et, qu'en dehors de aujourd'hui où les archives sont rendues publiques, elles ne sont lues que par lui même ? Donc ... Cette feuille n'a été lue que par lui. Donc ... Il est le seul à savoir vraiment ce qui est écrit sur ces deux documents ? »
Abraham resta un moment silencieux, réalisant peut être quelque chose dont lui même n'était pas tellement sûre, ignorant Gil pendant un long instant. Et alors, il se redressa de là où il était adossé pour lire, secouant le dossier qu'il avait entre les mains comme si c'était celui de l'An 9. « Et si le nom de l'Empereur n'avait jamais été inscrit sur les décès de décembre 9 ? Et si il n'avait jamais été inscrit pour la simple et bonne raison qu'il n'est pas mort à cette date ? » Abraham ne laissa pas le temps à Gil de lui répondre : « Et pour les naissances de l'an 9 ? ... Je crois que l'on cherche à enterrer quelque chose. » |
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« PELAGIA »
| Sujet: Re: [Quête : Sang Pour Sang] Février 125, Gil & Abraham 06.01.16 20:40 par Gil Dylman | Citer Editer Supprimer |
| Un sourire se glissa doucement le long des lèvres de Gil, tandis qu’il écoutait Abraham parler. Le jeune homme avait de la suite dans les idées, ça, c’était sûr, mais ça risquait de ne pas être bien suffisant pour régler tous leurs problèmes en une soirée. Ils avaient entamé leurs recherches dans les dossiers d’archives déjà présents. Avec tout le malheur du monde, ce qui ne devait pas être grand’chose en comparant la superficie de Pelagia à celle de la planète Terre, ils trouveraient peut-être d’autres erreurs quelque part. Par pitié, non, je tiens à ma tête. songea Gil. Si son père apprenait l’incident, il ne donnait pas cher de leurs peaux, à tous les deux. Finalement, le bibliothécaire haussa les épaules.
« Lui, et ceux qui étaient là quand ça s’est passé, ou ceux qui ont réussi à creuser assez profond avant qu’on ne rajoute une couche de mystère sur l’histoire. Ou tout simplement ceux qui se doutaient de quelque chose depuis le début, à ceci près que, eux, ils n’ont juste pas la confirmation. Mais bref, il n’y a pas que l’archiviste à tout savoir. Ce serait autrement plus effrayant que des pages manquantes… »
Il ne manquait plus que ledit archiviste aimât tout ce que Pelagia pouvait proscrire pour en faire le personnage le plus détestable de toute une longue série. Non. L’archiviste n’était sans doute pas en tort, en tout cas, pas complètement. Il n’était pas l’exclusif à avoir accès aux archives, les membres du Conseil devaient bien pouvoir y accéder de temps en temps. Il suffisait d’un peu de ruse de jugeote pour réussir à passer entre les mailles du filet, beaucoup l’avaient déjà fait et encore beaucoup d’autres continuaient de le faire – tandis que certains le faisaient, justement.
Gil se tourna vers Abraham, ne se gênant pas pour afficher un désintérêt profond de la question que le jeune homme venait de poser.
« Et tu voudrais qu’il soit mort à quelle date ? L’année suivante ? Jamais il n’aurait laissé, vivant, les rênes de la cité à quelqu’un d’autre que lui… »
Remettant un dossier, fouillé et inutile à leurs recherches, sur l’étagère appropriée, il finit par laisser un rire lui échapper.
« Et quoi ? Tu crois qu’il y avait un enfant illégitime à cacher, au milieu du registre des naissances ? »
Il ne manquait décidément plus qu’un bâtard impérial pour parfaire le scénario d’Abraham ; qui, en soi, n’était pas idiot, mais trouvait assez peu ses fondements dans l’esprit de quelqu’un pour qui, tout ce qui était arrivé était une erreur de rangement, un dossier consulté et mal rangé avant que les archives n’atteignent la bibliothèque. Jusqu’ici, leurs fouilles ne donnaient rien, et pour Gil, le pourquoi subsistait.
« Je crois qu’on peut arrêter de chercher… C’est clair que ces feuilles ne sont nulle part ici. » |
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« La rose et le réséda »
MESSAGES : 684 POINTS : 3337 PRÉSENTATION : uoıʇɐʇuǝséɹdFICHE DE LIENS : suǝılDATE D'INSCRIPTION : 17/10/2015
| Sujet: Re: [Quête : Sang Pour Sang] Février 125, Gil & Abraham 09.01.16 0:10 par Abraham Land | Citer Editer Supprimer |
| RésuméFévrier 125. Une fois l'heure de fermeture avancée, Gil réveille Abraham et ils partent en pleine lecture de tout les documents, à la recherche de ces deux feuilles manquantes. Le doute est beaucoup trop présent pour que ce ne soit qu'une perte de feuille. Abraham et Gil hésitent, puis finissent par se quitter en se disant que rien n'est encore terminé. SANG POUR SANG
Gil ne fit que hausser les épaules. Non il n'y a pas que l'Archiviste qui sait tout ça. C'est peut être bien plus profond que ça n'en a l'air. Mais Abraham pense dorénavant et sincèrement que tout ça est tout sauf une histoire de feuilles égarées. Pourquoi simplement ces deux feuilles, pourquoi celles-ci et à la première heure du premier jour de la présentation des Archives à la bibliothèque ? Ce n'était pas une simple affaire. Et Abraham dans le fond se doutait que Gil pensait la même chose. « Et tu voudrais qu’il soit mort à quelle date ? L’année suivante ? Jamais il n’aurait laissé, vivant, les rênes de la cité à quelqu’un d’autre que lui … » Abraham acquiesça de la tête. Cet homme était l'un des fondateurs de Pelagia, il en avait donné le nom et l'identité. Jamais il n'aurait donné son pouvoir. Peut être dans ce cas un meurtre ? Ou un secret qu'on voudrait enterrer ? Un enfant illégitime à cacher ? Gil venait de rire, un petit rire. Abraham n'aimait pas trop ce rire, tout simplement parce que cet homme était beaucoup trop terre à terre. Mais peut être aussi plus réfléchi et plus patient que lui. Mais après quelques minutes de recherche, ce fut le gérant le moins patient : « Je crois qu’on peut arrêter de chercher … C’est clair que ces feuilles ne sont nulle part ici. » La fatigue l'emportait ? En tout cas ce fut la sonnerie d'alarme pour Abraham qui referma le dossier qu'il lisait, acquiesçant de nouveau. Oui arrêter de chercher, ça ne sert à rien de toute façon. L'heure tourne et Abraham est ici depuis ce matin. Un peu trop longtemps avec cet homme dont au final il ne connait presque rien et qui semble bien trop loin de son monde. Abraham le regardait de haut en bas, un long moment, pensif, puis il lança les mains dans les poches :
▬ « Va falloir en parler sérieusement demain, rendre les Archives comme prévues puis voir ça de plus près. » D'un côté il voulait rester avec lui et l'aider jusqu'à les trouver. Ou trouver l'explication. Mais Abraham était loin de tout ça, loin de ce monde, loin de cet homme finalement. Laissant un temps où il ne parlait plus, cherchant à se rapprocher de la porte de sortie, il finit par dire :
▬ « Je repars, si t'as plus besoin de moi ? De toute façon je pense revenir ici demain. C'est même sûre. Je sais où te trouver. »
Plongeant les mains dans les poches de son éternelle veste en cuir, il salua de la main très rapidement le gérant de la bibliothèque, et presque en feintant de l'écouter, il passa par la grande porte et le laissa fermer officiellement la bibliothèque. Pour ce soir en tout cas. Surement que le veilleur de nuit viendrait d'une minute à l'autre. Abraham était déjà loin, rapide pour marcher, rapide pour s'enfoncer dans l'obscurité, avec plusieurs hypothèses en tête. Bien sûr il ne reviendra pas le lendemain ni les autres jours. Abraham avait mentit. |
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