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MessageSujet: « teenage dream ▲ Gíl Dylman   « teenage dream ▲ Gíl Dylman Empty17.08.14 18:47 par InvitéCiter Editer Supprimer 

for the first time

A tous les coups, il ne viendra pas.

Elle regarde la rue, les bras enroulés autour de son ventre. Elle guette, perchée sur les trois premières marches du musée. Elle reconnait des visages, des collègues. Ils lui adressent un bref signe de la tête, elle leur renvoie un sourire nerveux. Certains sont venus avec leur femme, d’autres sont venus en célibataire. Avec l’idée de rencontrer la fille chérie d’un papa influent. Elle ne sait toujours pas comment elle a réussi à trouver la force mentale nécessaire d’inviter Gil. Elle secoue la tête, baisse les yeux. Dès que son nom traverse son esprit, elle a envie de sourire. Elle s’oblige à inspirer calmement, à reprendre ses esprits. La gifle fera moins mal quand elle se rendra compte qu’il ne viendra pas.

Elle tire un peu sur le bas de sa robe. Elle a peur d’abîmer la dentelle blanche mais cette robe est décidément trop courte. Oh, Alba. Ce n’est pas la mer à boire, elle t’arrive à quoi ? Vingt centimètres au-dessus du genou. Ce n’est pas comme si tes fesses étaient presque à l’air. Et pourtant, elle n’a pas l’habitude de ses robes si près du corps. Elle a limité les dégâts. De la robe courte au décolleté profond, elle a favorisé la blanche sans décolleté. Au bustier, elle a préféré les manches trois quarts. Elle se dit que ce serait bête qu’il ne vienne pas. Vu le temps qu’elle a passé à se préparer… C’est une histoire de plusieurs jours. Une histoire de filles. Elle se balance sur ses talons spartiates beiges. Ce n’est pas son genre de chaussures. Mais c’est le genre de chaussures qui vont avec ce genre de robes. Elle sourit – pas parce qu’elle pense à Gil – parce qu’elle se dit qu’elle a vaincu une étape, qu’elle a changé de style vestimentaire le temps d’un soir. A coup sûr son jeans lui manque et ses t-shirts encore plus.

Elle passe une main dans ses boucles. Même ses cheveux, elle les a changés. De lisses, ils sont passés à légèrement bouclés. Elle a passé deux heures à essayer de faire tenir sa coiffure, des mèches entortillées et domptées de telle manière qu’elles forment une demie queue. Simple mais joli. Elle s’est à peine maquillée pour l’occasion. Mascara, crayon, eyeliner. Un gloss transparent qui ne tiendra jamais le coup.

Elle se redresse, observe la rue au cas où elle apercevrait son cavalier. C’est étrange de l’appeler ainsi… Elle a l’impression d’être une adolescente américaine. Oh mais tu sais, Alba. A tous les coups, il ne viendra pas.

Elle sourit quand elle l’aperçoit, de l’autre côté de la rue.
Elle espère ne pas avoir trop l’air idiote.



Gil Dylman
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MessageSujet: Re: « teenage dream ▲ Gíl Dylman   « teenage dream ▲ Gíl Dylman Empty17.08.14 21:30 par Gil DylmanCiter Editer Supprimer 



“ en utopi det kunde bli ”




Il tourne à gauche, puis à droite. Un coup d’œil à sa montre lui apprend qu’il est légèrement en retard ; cinq minutes, tout au plus. Il déteste être en retard. Il préfère être deux heures en avance que dix minutes en retard. Il presse un peu le pas. Il fait frais, ce soir. Il aurait dû prendre sa veste, mais il n’était pas sûr qu’elle aurait été au goût de la soirée. Il n’aime pas non plus les cravates, mais il a fait l’effort d’en mettre une. Il tire un peu sur son col. Non. Décidément, il n’aime pas les cravates. C’est trop près du cou, ce n’est pas agréable à porter. Il sait déjà qu’il ne la gardera pas pendant toute la soirée.
Il s’en débarrassera bien à un moment où à un autre.

Nouveau coup d’œil, plus que machinal, sur sa montre. A peine une minute est passée. Il soupire, accélère encore un peu. Il peut se dire qu’au moins, il ne s’est pas perdu dans Venise. Il enverrait bien un message à Alba pour lui dire qu’il sera en retard, mais il a oublié son portable et ne s’en est rendu compte qu’en voulant prévenir la jeune femme. Il se contente donc de marcher un peu plus vite, la semelle de ses chaussures cirées heurtant le pavé vénitien à bonne cadence. Il ne se sent pas vraiment à l’aise dans ce costume, noir et blanc. Ça ferait presque pingouin. Il est habitué à des vêtements un peu plus confortables, moins amidonnés, qui lui permettent de bouger librement.
Là-dedans, il a l’impression d’avoir une attelle à chaque coude et à chaque genou. Il n’a vraiment qu’une hâte, c’est enfin arriver au musée.

Il sourit en apercevant la haute façade se profiler au coin d’une rue. Il aperçoit Alba, sur les marches de l’entrée. Il lui fait un petit signe et se hâte d’aller vers elle. Il y a d’autres gens qui arrivent, tous dans leurs plus belles tenues de soirée. Et lui, il a toujours l’air d’être un pingouin affublé d’une cravate et d’une paire de godasses. Il monte les quelques marches qui le séparent d’Alba et lui offre un petit sourire navré.

« Désolé, j’ai passé un temps fou à chercher mes clefs avant de partir. »

Les mêmes clefs qui n’ont pas arrêté de taper contre sa jambe pendant qu’il marchait, bien calées au fond de sa poche. S’il a un hématome, il saura au moins pourquoi. Il tire encore un peu sur son col, finit par desserrer légèrement la cravate. Il a vraiment l’impression que l’accessoire cherche à l’étrangler par tous les moyens possibles et imaginables.
De la main, il invite Alba à monter les marches restantes et à entrer dans le musée.

« Vous êtes restauratrice d’œuvres d’art, alors ? »

Ça lui semblait tomber sous le sens, puisqu’il se souvient qu’elle lui a dit avoir participé à la restauration d’une des œuvres de l’inauguration.


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MessageSujet: Re: « teenage dream ▲ Gíl Dylman   « teenage dream ▲ Gíl Dylman Empty17.08.14 22:29 par InvitéCiter Editer Supprimer 

for the first time

Au final, il est venu. Elle ne sait pas si elle doit être soulagée ou si elle doit espérer qu’il se casse la jambe sur la première marche. Si elle doit être on ne peut plus heureuse de passer la soirée lui ou si elle doit prétendre un mal de ventre terrible, une migraine pour annuler la soirée. Elle ne sait plus comment ça se passe. Mais rien ne se passera. Elle l’a invité parce qu’il semblait aimer ça, pas parce que elle attendait quelque chose de lui. Il s’excuse, c’est à cause de ses clefs. Elle le gratifie d’un sourire. Ce n’est pas grave. Ça arrive à tout le monde. Ses clefs, elles sont dans la pochette beige qu’elle a coincée sous son aisselle. Le genre de pochette tout ce qu’il y a de plus chiant. Il desserre sa cravate, elle se pince les lèvres. Elle suit sa main, gravit les dernières marches avant de pénétrer dans le hall. Les invitations sont dans sa pochette.

Alba – Oui. Je suis spécialisée dans la restauration des peintures mais j’ai la formation de base pour la restauration des objets. Ce soir, vous vous contenterez des peintures… Attendez.

Elle pose une main sur son bras, l’oblige à lui faire face. Elle fait un pas dans sa direction, porte les mains à son col. Elle pense calme pour rester calme. Même si ses mains s’approchent dangereusement de son cou. Elle se contente de remettre sa cravate correctement, sans la serrer puisqu’elle a cru comprendre qu’il n’aimait pas ça. Elle lisse les plis de sa chemise du bout des doigts avant de reculer.

Alba – Voilà ! C’est mieux ainsi. Vous venez ?

Elle avance en direction des deux hommes postés devant les épaisses portes en bois, fouillant dans sa pochette après les deux morceaux de papier et son badge. Elle les présente aux hommes, dans un « bonsoir – s’il vous plait – merci » en bonne et due forme. Un italien parfait pour une italienne presque parfaite. Elle regarde Gil, lui sourit. A croire qu’elle ne peut faire que ça.

Alba – Ne vous inquiétez pas. Ils parlent italien, oui, mais ce sont des gens qui ont les moyens de se payer des cours d’anglais particuliers. Ils n’auront aucun mal à vous comprendre. En général, au boulot, nous communiquons en anglais, pour les étrangers en stage ou qui travaillent là.

Elle dégage ses mèches blondes dans son dos d’un coup de tête et regarde les personnes dans la salle. Elle se retient de soupirer, ça ferait mauvais genre. Mais quand elle regarde les autres et qu’elle se regarde elle, elle se dit qu’elle ne vient peut-être pas du même monde. Même Gil a plus de classe qu’elle.

Alba – Sinon, vous, vous travaillez dans quoi ?

C’est dingue, non ? D’inviter quelqu’un mais de ne rien savoir à son sujet… Carrément irresponsable, aussi. Si ça se trouve, c’est un psychopathe qui s’est installé à Venise pour mieux y sévir. A la fin de la soirée, il t’attirera dans une ruelle pour mieux te scalper.

Elle espère que ce n’est pas le cas.



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MessageSujet: Re: « teenage dream ▲ Gíl Dylman   « teenage dream ▲ Gíl Dylman Empty17.08.14 23:14 par Gil DylmanCiter Editer Supprimer 



“ until the morning light dancin' in the sky ”




Il la laisse faire, parce que de toute façon, elle sera sûrement toujours plus douée que lui pour ajuster une cravate. Il déteste ça. Il n’en met jamais. Il en a deux dans son placard, dont une qu’il n’a jamais portée. Celle-ci, c’est juste la deuxième fois. La première fois qu’il l’a mise, c’était pour un entretien de job étudiant à Uppsala. Et encore, il aurait pu s’en passer. A la limite, ça l’a juste aidé un peu pour avoir ledit job, mais sans plus. De toute façon, il avait une bonne liste d’entretiens et il en aurait passé d’autres. Mais bon. Il ne dit rien, il lève juste un peu la tête. Il sent les doigts d’Alba contre son cou. Il la laisse ajuster l’accessoire, ne dit rien quand elle lisse machinalement les plis de sa chemise.
Il aurait peut-être dû penser à le faire en arrivant, ceci dit. Mais bon sang ce qu’il déteste cette cravate. A la première occasion il l’enlève, la remise au fond d’une de ses poches, et défait le premier bouton de son col de chemise. Au moins il aura la trachée et les carotides tranquilles sans ce truc qui lui donne l’impression d’avoir une main autour du cou, compressée contre la nuque.

Et quand il la remercie, il le fait machinalement en suédois.

« Tack så mycket. »

Puis il se rend compte de sa bourde.
Et que ça fait quand même la deuxième fois que ça lui arrive. Et jamais deux sans trois, il le refera très sûrement plus tard. A une autre occasion. Il soupire un peu, avec un léger sourire, et la remercie en anglais. Elle comprendra mieux comme ça, même si elle avait dû saisir l’intention.
Et il la suit, le long des marches, jusqu’à entrer dans le musée. Il n’y avait encore jamais mis les pieds de nuit. Ça change, côté ambiance. Il y a un petit quelque chose de mystérieux en plus, au milieu des décorations. Il regarde autour de lui, comprend à peine quand Alba parle italien. Un mot, par-ci par-là. Rien de très folichon. Il n’a pas vraiment jeté de coup d’œil aux fiches qu’elle a laissées, le plus dur c’est la prononciation. Pourtant, de l’italien, il en entend sous ses fenêtres toute la journée, il en entend à la boutique tous les jours.
Il devrait avoir un minimum de pratique.

Ce qui le rassure, c’est qu’il pourra parler anglais et se faire comprendre. Tenir une vraie conversation. A condition qu’il ne se mette pas à glisser un ou deux mots en suédois au milieu d’une discussion. Ça lui arrive en cas de trou de mémoire bête, et en bon bilingue il sait mélanger sa langue maternelle et l’anglais sans faire de faux raccord.
Autour d’eux, il n’y a que du beau monde. Il note même une paire d’escarpins dont les talons semblent irréalistes. Ils doivent faire quinze bons centimètres, comment est-ce seulement possible de penser marcher avec ça aux pieds ? Il n’en sait rien. Il ne dépasse pas les talonnettes, et ce n’est pas vraiment comme s’il en avait besoin au quotidien.

Il reporte son attention sur Alba quand elle lui parle. Il sourit un peu. La bonne question. C’est vrai qu’ils n’en avaient pas parlé avant. Ils n’avaient même pas évoqué le sujet. Alors il répond simplement.

« Je suis antiquaire, j’ai une petite boutique à Cannaregio. A l’université j’ai eu la formation de base en restauration d’objets anciens, mais ça ne me sert pas énormément dans mon travail. »

Pourtant, l’archéologie, la restauration, les vieux trucs, il avait toujours adoré ça.
Il se remet à regarder autour de lui. C’est beau, quand même, le musée de nuit. Il aurait peut-être préféré ça loin des conversations parfois un peu trop fortes des autres, mais c’est une occasion rare d’être ici pour une inauguration. Il ne serait pas venu là, sans Alba.

« Merci de m’avoir invité. »

Il commence déjà à adorer être dans cet endroit.


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MessageSujet: Re: « teenage dream ▲ Gíl Dylman   « teenage dream ▲ Gíl Dylman Empty18.08.14 14:39 par InvitéCiter Editer Supprimer 

for the first time

Il l’a remerciée mais en suédois. Enfin, elle suppose que c’était un remerciement. Peut-être que c’était un « ça va, ça va. » ou un « Lâchez ça. ». Peut-être même que c’était une insulte. Insulte ou pas, elle adore sa voix quand il s’exprime dans sa langue natale. Peut-être que tous les Suédois parlent comme ça. Mais comme elle n’en connaît qu’un… Quand il se reprend en anglais, elle comprend que c’était bien un remerciement. Elle regarde les gens, autour d’elle. Les femmes en robe, en talons. Parées de bijoux, maquillées avec le plus grand soin. Elles ont certainement fait la queue chez les plus grands coiffeurs de Venise toute l’après-midi. Alba se sent sale, à côté. Petite, aussi. En même temps, elle n’est pas bien grande et avec ses chaussures, elle rattrape à peine douze centimètres de plus. Il est antiquaire. Tu parles qu’il aime les vieilleries, alors !

Alba – Vraiment ? Alors, je ne me suis pas trompée en vous invitant ici… Vous m’en voyez ravie. Je pense qu’un autre m’aurait regardé avec des yeux ronds en se demandant si je suis sérieuse ou pas… C’est idiot.

Il la remercie de l’avoir invité, elle secoue la tête, murmure un « Ça me fait plaisir » et se retourne vers un serveur. Ça doit être un jeune, un adolescent qu’on a embauché pour la soirée, pour qu’il se fasse de l’argent de poche. Ou un élève, dans une école hôtelière de la région. C’est souvent le cas. Quand on peut aider… Elle lui sourit, s’empare de deux coupes en le remerciant et en tend une à Gil.

Alba – Comme ça, personne ne vous en refilera une de force. C’est comme un bouclier dans ce genre de soirées… Evitez seulement de boire trop vite, ils sont partout, à l’affût, une bouteille à la main. Ils vous resservent avant même que vous ne l’ayez demandé.

Elle avance un peu dans la foule, salue d’un sourire poli les personnes qu’elle reconnait. Il faudrait qu’elle aille saluer le conservateur, qu’elle lui parle d’Adrianna comme elle le lui a promis il y a quelques heures.

Alba – Vous dites que vous ne vous servez pas énormément de la restauration d’objets dans votre boulot ? Il me semblait que c’était plutôt important… Chez nous, les objets appartiennent au département en face du mien. J’y fais un tour, de temps en temps, pour donner un coup de main quand je n’ai rien à faire. Ils me laissent chipoter sur les petits objets. Oh, venez voir…

Elle l’entraine dans un recoin, là où se cache un tableau représentant trois vieilles femmes. L’une porte du bleu et file la laine. La seconde se tient à l’arrière du tableau et tient le fil tandis que la troisième, celle qui porte un large chapeau, s’apprête à couper ce même fil.

Alba – Ce sont les trois Parques, une œuvre de Bernardo Strozzi. Ce n’est pas ce tableau qui sera inauguré aujourd’hui mais j’ai travaillé dessus. Deux mois à raviver les couleurs, reboucher les trous et cacher les imperfections. Et maintenant, il est comme neuf.

Elle regarde une dernière fois ce tableau qui n’a plus aucun secret pour elle avant de regarder la masse humaine, plus loin, le bord de son verre contre ses lèvres.

Alba – Je suppose que bientôt, il faudra que j’aille saluer tout ce beau monde... Ça me fait déjà peur.



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MessageSujet: Re: « teenage dream ▲ Gíl Dylman   « teenage dream ▲ Gíl Dylman Empty18.08.14 21:16 par Gil DylmanCiter Editer Supprimer 



“ till minnets melodi ”




Il prend la coupe qu’elle lui tend, et hoche la tête à son conseil. Bon, ce n’est pas vraiment sûr qu’il l’appliquera, mais il essaiera, au moins. Il jette un coup d’œil à la coupe. Ça fait longtemps qu’il n’a pas eu d’alcool entre les mains. Depuis qu’il est arrivé à Venise, en fait. Il n’y a pas touché depuis qu’il est arrivé ici, même pas une bière de temps en temps. Rien. Le seul alcool qu’il a chez lui, c’est celui dont il se sert pour cuisiner, et encore, il ne l’utilise que de temps en temps. Il hausse les épaules.
De toute façon, Alba connaît le milieu mieux que lui. Il n’a jamais été à une de ces soirées mondaines, n’a jamais pu assister, avant aujourd’hui, à une inauguration. Alors il se dit qu’il appliquera le conseil, quitte à rester juste bêtement avec une coupe entre les doigts sans y toucher de toute la soirée.

Et puis Alba parle de restauration. C’est vrai que, normalement, il devrait se servir de sa formation un peu plus souvent, sauf qu’il n’en a pas tellement eu l’occasion que ça. Les objets qu’il vend sont en général en excellent état, ont déjà été renovés, sont des biens de famille qu’on veut refourguer parce que pas la place dans la prochaine maison, des héritages pas vraiment complètement désirés, encombrants, dont on se débarrasse une fois que l’ancêtre est enterré ou incinéré. Rien de très glorieux, en somme.

« En général ce sont des biens qu’on m’a revendus qui se retrouvent dans ma vitrine. J’ai quelques vielles éditions de livres qui viennent d’un peu partout, mais au final, très peu de restauration à faire. Ce que je récupère est en très bon état la plupart du temps, et comme je ne reprends pas les pièces cassées qui me coûteraient la moitié de la boutique à faire réparer… »

Puis il la suit, parce qu’elle l’entraîne dans un coin de la salle. Devant un tableau. Il sourit un peu et regarde la toile avec les yeux d’un enfant émerveillé. Elle est vraiment magnifique. Il écoute Alba parler de la restauration. Deux mois. Deux mois de travail acharné pour que la toile ait l’air aussi neuve que quand le peintre venait de la terminer. Il se demande à quoi pouvait ressembler cette œuvre avant que les doigts d’Alba ne rencontrent son chemin, mais les couleurs sont particulièrement belles. Elles sont vivantes, ou en tout cas, elles en ont l’air. Elles sont sûrement moins ternes qu’avant restauration.
Il sourit un peu plus et regarde la jeune femme.

« C’est magnifique. Je ne sais pas à quoi ça ressemblait avant, mais vous faites du très bon travail. »

Puis il suit son regard.
La foule. Il soupire un peu. Oui, la foule. Il va bien falloir rejoindre tout ce beau monde un jour, ce n’est pas faux. Ce n’est pas l’aspect qui le dérange le plus dans cette soirée, mais il se doute bien que ça peut devenir horriblement ennuyant au bout de deux heures de devoir parler encore et toujours des mêmes choses avec les mêmes personnes.

Puis il tend sa main à Alba.

« Vous venez ? Plus vite ce sera fait mieux ce sera, non ? »

Allons affronter la foule.
Et survivre par la même occasion.


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MessageSujet: Re: « teenage dream ▲ Gíl Dylman   « teenage dream ▲ Gíl Dylman Empty18.08.14 22:14 par InvitéCiter Editer Supprimer 

for the first time

Ce n’est pas qu’elle fait du très bon travail. C’est qu’elle aime ce qu’elle fait, qu’elle a été formée pour faire du bon travail, qu’elle est payée pour faire du bon travail. Et qu’elle ne se pardonnerait jamais un travail bâclé, raté. Le musée repose sur ses doigts, quand on y pense, sur sa précision. Si elle ratait ce qu’on lui demande de faire, les visiteurs seraient mécontents, en parleraient autour d’eux. Le musée serait dans la merde et s’il coule, elle coule aussi. Intérieurement, elle hausse les épaules. Ça n’arrivera jamais. Alba ne fera jamais du mauvais travail.

Elle avise la main qu’il lui tend. Elle n’est pas trop sûre d’elle, sur ce coup-là. Qu’est-ce qu’elle doit faire. Suivre sa main comme tout à l’heure ? Non, ce n’est pas le même geste. Il lui tend la main. Il ne lui montre pas le chemin puisque la main est tournée vers elle. Elle se mordille la lèvre, avale une gorgée de champagne pour se donner du courage et glisse timidement sa main dans la sienne. Elle espère que c’est ce qu’elle devait faire, sinon, elle aurait l’air bien brave. Vraiment trop brave. Elle attend avant de se remettre à marcher. Elle quitte leurs mains des yeux pour observer son visage.

Alba – Vous êtes sûr que ça ne vous ennuie pas ?

Elle secoue la tête. Elle ne veut pas gêner mais elle sait que si elle ne salue pas, ce sera très mal vu et elle se fera taper sur les doigts. Par le conservateur. Par ses collègues. Probablement par les Per Venezia. Par tout le monde, en fait. Elle reprend une gorgée, une dernière fois. Dernière dose de courage. Elle dépasse Gil, sa main dans la sienne, et s’avance vers les petits groupes en ondulant des hanches, un sourire sur les lèvres. Elle s’arrête auprès d’un premier groupe, babille quelques futilités, accueille quelques compliments qu’elle chasse d’un geste de la main. « C’est un travail d’équipe, je ne suis jamais complètement seule. ». Elle serre la main de Gil, la cache derrière son dos pour ne pas attirer les questions et les regards. Elle le présente aussi, comme un ami. Même s’ils sont plus rendus à la case des « connaissances ». Elle s’excuse, quitte le groupe. Traîne Gil vers un autre groupe mais s’arrête en chemin pour lui faire face. Elle quitte sa main même si sa présence contre sa paume lui faisait plaisir.

Alba – … J’ai l’impression de vous traîner comme une enfant traînerait son ours en peluche. Et je viens seulement de m’en rendre compte, à vrai dire… Je suis désolée.

Tu es un réel boulet parfois, Alba.



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MessageSujet: Re: « teenage dream ▲ Gíl Dylman   « teenage dream ▲ Gíl Dylman Empty19.08.14 12:24 par Gil DylmanCiter Editer Supprimer 



“ singing your song ”




Il secoue doucement la tête.
Non, ça ne le gêne pas. Autrement, il ne lui aurait pas tendu sa main. Il sourit légèrement, la main d’Alba dans la sienne. Il a simplement fait un léger pas en avant, rien de très folichon. Les doigts de la jeune femme lui semblent si graciles comme ça, contre les siens. Et il suit Alba, puisque c’est elle qui a pris les devants. Elle s’avance vers les groupes de personne. Il salue d’un simple mouvement de tête, se fend parfois d’un « bonsoir », réprimant le « hej » typiquement suédois, beaucoup trop familier. Il sait que cette vieille habitude reviendra très vite. En Suède, les conventions longues comme le bras, on s’en passe très volontiers. Dire « hej ! » à l’officier de police qui passe dans le village n’est pas mal vu.
Il répondra de même. Hej.

Il prend une gorgée de champagne, regarde tout autour de lui. Que du beau monde. Il se sent légèrement mal à l’aise. Il a toujours l’impression que sa cravate cherche à l’étrangler, et il n’a pas l’habitude de tant de mondanités. Il regretterait presque son Värmland natal, au milieu de ce florilège de paroles bien pensantes et de saluts distingués.
Il revient sur terre quand la main d’Alba quitte la sienne. Il ne dit rien, il la regarde simplement. Puis il esquisse un sourire et hausse les épaules. L’absence du contact de la main d’Alba dans la sienne fait un peu étrange, après ces quelques minutes de chaleur inattendue.

« Ça ne fait rien, ne vous excusez pas. Vous connaissez le milieu beaucoup mieux que moi, vous me servez de guide. »

Il ne sait pas vraiment quoi dire d’autre. Une inauguration au musée est à peu près aussi connue pour lui que les dunes du Sahara. C’est bien la première fois qu’il y va, et il avouera qu’il se sent un peu perdu, là, au milieu de tout ce monde qui a l’air de naviguer dedans depuis des décennies. Il se demande de quoi il peut avoir l’air, suédois de souche, né en pleine campagne, qui empruntait à dix ans déjà le fusil de son père pour aller promener le chien seul dans les bois, alors qu’il savait tirer correctement depuis un peu moins d’un an. Ses yeux ambre balaient la salle une fois de plus. Il soupire un peu.

« Pour être honnête, je me sens vraiment en territoire étranger, c’en est presque déstabilisant… »

Presque seulement. Parce qu’il a tout de même appris à se débrouiller et que s’adapter à un peu toutes les situations fait partie de sa personnalité. Autrement, il se serait très vite cloîtré chez lui au lieu de faire le chemin qui le séparait de la boutique tous les matins, et en sens inverse tous les soirs. Il a appris à vivre à Venise, et bien heureusement d’ailleurs. Il ne lui manque plus qu’à savoir parler italien et il pourra vraiment se débrouiller.
Mais là, il a vraiment l’impression d’être un pingouin au beau milieu de la forêt amazonienne. Une espèce de tache, en somme.
Alors à la place il regarde les tableaux. Ceux qui ne sont pas inaugurés ce soir mais qui sont là quand même. Il y en a des vraiment beaux, d’autres auxquels il accroche un petit peu moins. Il admire la forme, mais n’est pas non plus un fervent adepte du fond. Ce qu’on voit est très joli, mais ce qui s’en dégage peut parfois être assez dérangeant.
Glauque, même, pour ses souvenirs de certaines peintures étudiées en cours. Il y en avait des vraiment glauques, parfois.

Il reporte son attention sur Alba ensuite.

« Vous assistez souvent à des inaugurations, comme ça ? »

Question bête, mais bon.


Anonymous
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MessageSujet: Re: « teenage dream ▲ Gíl Dylman   « teenage dream ▲ Gíl Dylman Empty19.08.14 17:04 par InvitéCiter Editer Supprimer 

for the first time

Alba – Je viens quand on me demande de venir. Parce que c’est « important ».

Elle souligne ce dernier mot en formant des guillemets avec ses doigts. Elle ne parle pas trop fort, au cas où son supérieur trainerait dans le coin. Il n’aimerait pas qu’elle parle ainsi des expositions, des inaugurations. Pourtant, elle, la foule, les petits fours et les discussions ridicules… Elle n’aime pas ça.

Alba – J’ai développé une super technique. Quand ça ne m’intéresse pas, je fais comme si ça m’impressionnait… Dis comme ça, ça ne vole pas haut. Mais je fais avec !

Elle lui adresse un clin d’œil et se retourne. Elle salue un autre groupe en souriant, protège son verre de la bouteille à moitié pleine d’un de ces rapaces. Elle rit aux blagues, essuie une énième fois les compliments d’un geste de la main. Sur sa robe, cette fois. L’œuvre, ils attendront qu’elle soit dévoilée pour s’extasier. On lui fait remarquer, pour la deuxième fois de la soirée, que c’est rare de la voir en robe. Elle hausse les épaules, change de sujet. Votre collier est magnifique. Formule simple, efficace. Elle écoute son interlocutrice, la femme du maire, babiller sur la confection de ce bijou qu’Alba juge trop brillant. Elle s’en fait moins pour Gil, maintenant. Elle lui a dit de ne pas s’en faire, de faire comme elle. Faire semblant. Faire semblant d’apprécier ce qu’on lui raconte. Faire semblant d’être à l’aise dans ce genre d’événement.

Un bruit retentit, tout le monde se retourne dans un même mouvement. Elle enfuit sa main dans celle de Gil, murmure un « Venez » et l’entraine vers le grand drap de velours pourpre suspendu pour masquer le tableau rénové. Elle se fraie un chemin dans la foule, referme ses doigts autour de ceux de Gil, pour ne pas le perdre. Mais aussi parce qu’elle avait envie de le faire. Elle tourne la tête, lui sourit avant de reporter son attention sur le conservateur du musée, lancé dans un long discours qui finira bien par endormir deux ou trois personnes. Honneur du musée. Travail d’équipes. Et si quelqu’un voulait bien se donner la peine de monter pour résumer le travail… Alba cherche des yeux l’un de ses collègues, lui fait comprendre qu’elle choisit la pierre, qu’elle ne montera pas sur l’estrade. Il secoue la scène, elle lui décoche un sourire. Elle se penche vers Gil.

Alba – C’est Pietro, mon collègue. Il a bossé avec moi sur l’œuvre. J’ai gagné, c’est lui qui se colle au discours.

Elle hausse les épaules, glousse discrètement.

Alba – On n’aurait pas été loin si j’avais dû y aller. Ah… Regardez. Ils vont enfin la montrer. J’ai l’impression d’être une enfant devant son paquet de Noël, à attendre que minuit sonne…

Manquerait plus qu’elle se mette à battre des mains. Mais avec sa coupe dans une main et la main de Gil dans l’autre, on a vu plus pratique. Elle observe les mains de Pietro sur la grosse corde dorée, suit le mouvement du rideau quand il s’échoue au sol et sourit devant la représentation de Danaé par Antonio Bellucci.



Gil Dylman
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MessageSujet: Re: « teenage dream ▲ Gíl Dylman   « teenage dream ▲ Gíl Dylman Empty19.08.14 19:34 par Gil DylmanCiter Editer Supprimer 



“ learn me right ”




Il rit légèrement.
Ça doit être une bonne technique, mais ce n’est pas du tout son genre de faire mine de s’extasier sur quelque chose. Quand ça lui plaît ça lui plaît, sinon, eh bien tant pis. Il ne se gêne pas pour faire remarquer à quel point une situation peut le blaser. Même si là, regarder les alentours et l’architecture du musée l’occupe déjà pas mal. Beaucoup plus que de continuer les bonsoirs et les signes de tête pour saluer une personne qu’il ne connaît pas et ne reverra sans doute jamais. En attendant, il continue de suivre Alba le long de cette immense salle bardée de tableaux, sans rien dire. Il n’a pas vraiment grand’chose à dire, pour être honnête.
Il n’a pas grand’chose à raconter au milieu de cette soirée. A part qu’il est antiquaire, qu’il est suédois, et qu’il a fait ses études à l’université d’Uppsala en section archéologie et restauration, parce qu’il avait envie d’emmerder un maximum son père qui le voyait mieux dans l’armée ou tout autre corps militaire, et que s’il s’est installé à Venise c’est pour mettre le plus de distance possible entre lui et un père perçu comme tyrannique.

Vachement tyrannique même, selon les jours.
Et puis la main d’Alba regagne la sienne. Il cligne un peu des yeux, légèrement surpris. Il ne s’attendait pas vraiment à ce qu’elle fasse ça. Il le lui avait proposé, mais elle avait eu l’air un peu… gênée. Alors qu’elle le fasse, de son propre chef, ça peut surprendre. Pourtant, il ne dit rien, il n’émet aucun commentaire. Il se contente de tenir la main de la jeune femme dans la sienne. C’est agréable, comme contact.
Il avait déjà connu ça avant, mais ce n’était pas pareil. Là il y a un petit quelque chose en plus. Quoi exactement, c’est une bonne question, mais ça ne lui importe pas vraiment de le savoir pour le moment.
Il se laisse entraîner vers cette immense toile de velours pourpre qui recouvre le secret tant attendu : l’œuvre qu’Alba a restauré.

Quant au discours du conservateur, loin d’être incompréhensible ; quoique ; il n’est pas non plus passionnant. Il est même un peu bateau, on a l’impression que le bonhomme rabâche inlassablement la même chanson à chaque inauguration. Il lirait un texte écrit que ce serait pareil, en fait, c’est ce qu’il se dit. Il a l’impression d’être devant un exposé des plus soporifiques, et pourtant il reste là, à attendre que la tenture rouge ne coule vers le sol.
Il sourit un peu plus en entendant Alba.

« Et vous avez gagné à quel jeu pour que ce soit lui qui soit au discours ? »

Les jeux, c’est son truc. Il aime bien jouer, il aime bien parier sur les circonstances. Il adore ça, c’est parfois même plus fort que lui. Faire ce qu’il veut ou presque des situations, c’est dans sa nature, il ne peut pas s’en empêcher la plupart du temps, il faut qu’il profite de la situation.
Mais ce soir, c’est différent. Il profite d’être là, mais c’est tout. Il profite d’être à une inauguration, sans arrières pensées. Il est juste content d’être là.

Et puis finalement, la lourde chape rougeâtre tombe vers le sol et révèle la toile. Il se met à sourire un peu plus. Il connaît le tableau, de nom. La toile est magnifique. Beaucoup mieux que sur toutes les photos dont ses professeurs l’ont gratifié pendant une année entière. Pas le moindre pauvre pixel trop gros à l’horizon, rien que des couleurs chatoyantes et pleines de fraîcheur.
Il sourit à Alba.

« Danaé, c’est ça ? C’est vraiment magnifique. Merci beaucoup de m’avoir invité ce soir. »


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MessageSujet: Re: « teenage dream ▲ Gíl Dylman   « teenage dream ▲ Gíl Dylman Empty20.08.14 12:17 par InvitéCiter Editer Supprimer 

for the first time

Il la relance sur le jeu. Elle rigole.

Alba – C’est un jeu qu’on a mis au point, au boulot. Un pierre-papier-ciseaux mais avec les yeux. Si tu fermes l’œil droit, c’est ciseaux. L’œil gauche, pierre. Si tu gardes les yeux ouverts, c’est papier.

Assez con mais bien élaboré. Ils font ça pour échapper aux corvées. Comme quand il faut aller dans le bureau du patron rendre des rapports sur l’avancée du boulot. Quand il faut improviser un discours. Alba devançait toujours Pietro. Il était tellement prévisible. Elle observe Danaé, nue mais pudiquement couverte d’un drap blanc. Elle se rappelle de tous les travaux, des heures passées sur des escabeaux pour atteindre son visage, des heures à repasser les détails à la loupe. Puis, elle regarde les gens. Tantôt béats, tantôt admiratifs.

Alba – Oui, c’est elle… Je me dis qu’elle a quand même eu de la chance. Fécondée par une pluie d’or… Enfin, il y a pire. Ça m’a fait plaisir, de vous inviter.

Les yeux rivés vers Pietro, elle incline la tête pour lui signifier que son improvisation était parfaite, qu’elle résumait parfaitement le travail acharné de ces trois derniers mois et qu’elle était fière de lui. Un geste de la tête, pour se moquer de lui, heureuse d’avoir échappé à l’estrade. Elle regarde Gil du coin de l’œil et ce qu’elle y voit la fait sourire. Totalement happé par la peinture, elle devine que ses yeux retracent les traits de l’œuvre. Elle pince ses lèvres, rive ses yeux devant elle. De son pouce, elle caresse la peau de Gil. Timidement, d’abord. Elle attend une réaction, rien ne se passe. Il ne dégage pas sa main. Alors, elle recommence. Une fois, deux fois. Si elle pouvait, elle passerait sa vie à caresser sa main.

Elle fait comme si elle ne voyait pas ses yeux. Ce n’est pas le moment de penser à ce qu’Adrianna a dit. Est-ce qu’il la regarde bizarrement ou bien est-ce qu’il la dévore du regard ? Adrianna est tellement plus romantique qu’elle… Elle n’y prête pas attention sinon, elle pourrait devoir lui payer un restaurant. Elle ne sait plus vraiment où se mettre mais ça ne l’empêche pas de garder sa main dans la sienne. C’est bizarre. Ça fait longtemps, aussi. Elle résiste à l'envie de creuse un trou ou même à l'envie de s'enfuir en courant. Allons, Cendrillon. Il n'est même pas minuit.




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