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Les figures paternels | mai 125 | Gil
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« La marquée »
| Sujet: Les figures paternels | mai 125 | Gil 18.01.16 3:02 par Siobhán Balfe | Citer Editer Supprimer |
| Accoudée ainsi, la scientifique parcourait les pages d’un roman qui n’était pas tellement dans son type de lectures. Les pages se tournaient plus rapidement qu’elle les lisait. Sans vraiment prêter attention au contenu, elle lisait en diagonal. Comme si une illumination allait venir. Siobhán était mélancolique le dos contre les étagères remplis de livres, elle ne savait pas si elle avait de droit de lire ainsi leur contenu, mais elle se l’autorisé. Attendant que le temps passe, loin de chez elle, loin de sa correspondance. Elle n’arrêtait pas de penser à Saül et à sa dernière lettre, le doute l’assaillait, se demandant si elle devait céder à la raison ou bien tout simplement écouter son cœur, qui se languissait de lui. Un soupire trépasser à l’air libre. Dans l’attente, que quelqu’un vienne à lui changer les idées.
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« PELAGIA »
| Sujet: Re: Les figures paternels | mai 125 | Gil 18.01.16 10:57 par Gil Dylman | Citer Editer Supprimer |
| Le patron était retranché dans son bureau, et le reste de la bibliothèque était nappé sous un calme presque dérangeant. Gil appréciait pourtant le silence, et tout particulièrement celui de son lieu de travail, mais aujourd’hui, l’ennui avait rapidement pris le dessus, et il se contentait d’aller et venir entre les hauts rayonnages, rangeant çà et là les livres qui en avaient besoin, faisant un peu de tri dans la paperasse du guichet à l’accueil. Rien de très entraînant pour continuer la journée, en somme. Au détour d’une étagère, une silhouette. Appuyée contre les rayons de livres. Gil soupira. C’était une sale manie des gens de faire ça. Il devrait faire penser à son père d’afficher un panneau rappelant que ce n’était pas autorisé ici.
Nonchalamment, Gil s’approcha, se plantant à côté de la silhouette qu’il connaissait bien. Siobhán Balfe. Traitée involontairement de vieille folle paranoïaque, revue au bal de Corb et à l’atelier de couture à peine quelques jours plus tard. Le hasard faisait bien les choses, apparemment. Et Pelagia était un monde assez petit pour permettre ces entrevues hasardeuses.
« S’il vous plaît, ne restez pas ainsi appuyée aux étagères. Elles n’ont pas besoin de votre aide pour tenir. » |
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« La marquée »
| Sujet: Re: Les figures paternels | mai 125 | Gil 18.01.16 13:34 par Siobhán Balfe | Citer Editer Supprimer |
| Les pages continuaient à se tourner ainsi de suite, laissant les gravures et autres pavés typographiques se fondre au fin fond de ses yeux verts. Tremblant des mains, elle s’arrêtait sur une gravure, du couple divin. S’enlaçant dans une danse, tout en costume. Elle se redressait. La tête plongé dans son monde, cette image avait reconstruit sa bulle, un sourire triste se faisait présent sur ses lèvres. Et ses doigts contournaient les images de la gravure, passant du dieu à la déesse, ce demandant un instant si un jour, elle aurait le droit de vivre ceci avec Saül… Non elle ne pouvait pas rêver ainsi, pas de la sorte. Elle devait écouter la raison. Refermant le livre d’un coup assez sec, et redressant la tête, où son expression n’était pas des plus joyeuses, elle sursautait. Totalement et irrémédiablement surprise. Elle n’avait pas vu Monsieur Dylman s’approcher ni-même l’entendre parler. « Ah ! » Les pièces du puzzle se remettaient alors en place. « C’était vous la vieille folle paranoïaque ! » Disait-elle alors en le pointant du doigt, non pas pour être incriminante mais juste pour savoir si elle se trompait ou non.
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« PELAGIA »
| Sujet: Re: Les figures paternels | mai 125 | Gil 18.01.16 17:01 par Gil Dylman | Citer Editer Supprimer |
| Gil ne cilla pas vraiment, se contentant de pencher la tête de côté quand elle sembla, enfin, se rappeler de pourquoi ils se connaissaient. Enfin. Se connaître était un mot bien vague, ils n’avaient échangé que quelques conversations sans vraiment chercher à savoir ce qui se tramait dans la tête de l’autre, ce qui valait peut-être mieux. Finalement, le bibliothécaire haussa les épaules.
« Ravi que cette anecdote vous revienne en tête. Ceci dit, l’étagère n’a toujours pas besoin de vous pour tenir. »
Il y avait mieux que cette demande, dissimulée, intimant de se séparer d’une étagère qui n’était de toute manière pas très douée pour les relations humaines, pour entamer une conversation qui aurait pu se vouloir cordiale. Attendant là, sans vraiment savoir pourquoi il restait à cette place, Gil cherchait un moyen de faire continuer la discussion sans pour autant la faire plonger dans les méandres de l’amertume. Il avait déjà suffisamment son père à dos pour ne pas vouloir avoir à supporter la rancune d’une autre personne à son encontre.
« Comment allez-vous ? »
Question d’usage, mais c’était au moins un début. |
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« La marquée »
| Sujet: Re: Les figures paternels | mai 125 | Gil 18.01.16 17:24 par Siobhán Balfe | Citer Editer Supprimer |
| Un soupire s’échappait dans le vent. Elle jetait un coup d’œil derrière en voyant les livres et l’étagère où elle c’était accoudée, elle haussait les épaules et s’avança. « Pardon. » Glissait-elle rapidement, elle n’avait pas envie de se battre, pas ce aujourd’hui. Inspirant à plein poumon, la future quarantenaire faisait la moue. Non pas qu’elle était gênée, mais tout simplement, car elle ne savait pas quoi répondre, alors elle réfléchissait à une réponse correcte. « Vieille, folle et mélancolique, est-ce que ça pourrait être une réponse convenable ? » Lui demandait-elle en se forçant à sourire. Alors qu’elle n’avait pas envie de sourire, parler à un inconnu, même si ce n’est qu’à moitié un inconnu, cela pourrait peut-être lui faire du bien. De la pulpe du doigt, elle caressait la couverture en cuir du livre qu’elle tenait tout contre son ventre. « Et vous monsieur Dylman, comment allez-vous ? » Lui demandait-elle à son tour.
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« PELAGIA »
| Sujet: Re: Les figures paternels | mai 125 | Gil 18.01.16 17:42 par Gil Dylman | Citer Editer Supprimer |
| D’un murmure, il la remercia de quitter l’étagère des livres et l’écouta parler sans rien dire. Ses yeux se baladaient machinalement, ici et là, le long des rayons de la bibliothèque, cherchant sa prochaine occupation pour le reste de la journée. De ce côté-là du bâtiment, il n’y avait absolument rien à ranger ou à trier, et bientôt, il serait forcé d’aller quémander un peu de paperasse à faire au maître des lieux pour s’assurer de ne pas mourir d’ennui avant l’heure de la fermeture. Son attention finit par revenir sur Siobhán.
« Si c’est une réponse convenable pour vous, je m’en contenterai. Personnellement, si on enlève l’ennui du tableau, tout va bien. »
Gil détestait s’ennuyer, depuis que la vie d’adulte l’avait rattrapé. Enfant, c’étaient de longs moments qui lui permettaient de se replonger dans les univers des livres qui atterrissaient entre ses mains. Maintenant, c’était une simple perte de temps tout juste bonne à ralentir le fil de sa pensée et les aiguilles de l’horloge accrochée au-dessus de la réception. D’un vague geste de la main, il désigna le livre qu’elle tenait.
« Vous souhaitez l’emprunter ? » |
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« La marquée »
| Sujet: Re: Les figures paternels | mai 125 | Gil 18.01.16 17:56 par Siobhán Balfe | Citer Editer Supprimer |
| S’arrêtant sur le bas relief d’un fût de la lettre où était inscrit le titre de l’ouvrage qu’elle tenait en main. La scientifique haussait rapidement, les commissures de ses lèvres. Il faut croire que chacun avait ses propres problèmes, elle c’était l’amour et lui l’ennui. Pendant un instant, elle l’envia et ne manqua pas de le faire savoir. « Je vous envie alors Monsieur Dylman.. » Disait-elle les épaules s’affaissant à mesure qu’elle dictait ses mots. Elle regardait le livre, qu’il lui montrait, redressant l’ouvrage à sa hauteur, elle faisait un signe négatif de la tête. Elle n’avait pas envie de s’instruire sur la religion. Tout simplement, car les dieux l’avaient déçu. « Non, ce n’est pas mon type de lecture préféré. » Répondait-elle. Elle se retournait et placer le livre sur l’étagère, à sa place initiale. Chaque chose avait une place, et ça devait rester ainsi. C’était comme un puzzle, où les pièces étaient bien imbriquées. Si jamais quelque chose devait changer, cela pouvait être terrible. « Je vous propose ceci, vous me conseillez pour passer le temps et ça me permettra de me changer les idées. Quant pensez-vous ? » Proposait-elle.
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« PELAGIA »
| Sujet: Re: Les figures paternels | mai 125 | Gil 18.01.16 18:11 par Gil Dylman | Citer Editer Supprimer |
| Chacun ses préférences, comme on disait si bien. Gil n’eut qu’un haussement d’épaules et la laissa aller ranger le livre là où elle l’avait trouvé, n’ayant même pas le temps de lui demander s’il devait, ou même pouvait, aller le ranger. Ça aurait été quelques secondes un peu moins assommantes au milieu de cette journée. Il écouta tranquillement la proposition qu’elle lui faisait. C’était une bonne idée. Qui les occuperait tous les deux, qui les éloignerait un peu de leur tendance apparemment commune à ressasser dès que l’instant se présentait. Gil opina du chef.
« Marché conclu. »
Il commença à marcher entre les rayonnages de livres, l’invitant à la suivre d’un bref signe de tête.
« Vous cherchez un auteur en particulier ou plutôt un genre littéraire ? » |
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« La marquée »
| Sujet: Re: Les figures paternels | mai 125 | Gil 18.01.16 18:42 par Siobhán Balfe | Citer Editer Supprimer |
| Trottinant derrière le bibliothécaire, la scientifique observait la myriade de livre qui se trouvait à ses côtés. Siobhán avait elle-même une bibliothèque personnelle, fort remplit, même si enfermé dans des cartons, et sortant un à un quand elle les lisait lors de ses périodes d’insomnies. « Des livres pour enfants. » Répondait-elle alors en redressant le nez. Elle regardait le dos de monsieur Dylman. « Mon beau-frère insiste pour que je lui lise des livres pour enfant. Son fils Alfons à peine un an. » L’informait-elle. Accélérant légèrement le pas, elle arrivait à revenir à la hauteur du propriétaire. Elle se demande combien de temps, il lui faudrait pour lire tous les livres qui étaient présent ici-bas. « Et bien c’est impressionnant… » Murmurait-elle.
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« PELAGIA »
| Sujet: Re: Les figures paternels | mai 125 | Gil 18.01.16 18:55 par Gil Dylman | Citer Editer Supprimer |
| Connaissant désormais la bibliothèque par cœur, à force d’y avoir passé l’essentiel de sa vie, Gil bifurqua dès qu’il entendit la mention livres pour enfant. Il laissait tout de même à la visiteuse le temps de le suivre, n’allant pas trop vite, appréciant, l’air de rien, le fait de se balader entre les rayons des étagères couvertes de livres. Il connaissait l’emplacement exact de chaque genre de livre qui était stocké dans l’endroit, et il était convaincu que son père en savait encore plus, comme où chaque auteur était rangé précisément. Mais il ne se risquerait jamais à demander.
Arrivant finalement au coin de la bibliothèque qui intéressait Siobhán Balfe, Gil s’arrêta et désigna de la main les rayonnages qui répondaient à sa requête.
« Voilà, tous les livres pour enfants sont ici. Vous trouverez les contes, les fables, d’autres histoires plus classiques. Je crois qu’il y a même un vieux recueil de récits de la surface. Il doit bien dater d’un siècle et la traduction ne doit plus vraiment être d’actualité, mais il est quand même là… »
Et il ne fallait compter sur aucun des deux Dylman pour se séparer de l’ouvrage. C’était un vieux livre, qui était certes difficile à lire, mais dont on apprenait vite à apprécier le contact rêche de la couverture sous la peau des mains et l’odeur vieillie, mais légère, du papier laissé trop longtemps dans l’obscurité.
« Aucune recherche en particulier d’une histoire ? » |
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« La marquée »
| Sujet: Re: Les figures paternels | mai 125 | Gil 18.01.16 19:20 par Siobhán Balfe | Citer Editer Supprimer |
| Son nez se fronçait rapidement, elle ne savait pas quoi choisir. « Je n’en ai aucune idée. Quelque chose qui n’est pas tellement niais ? » Elle l’interrogeait. S’approchant des rayons, elle laissait ses doigts parcourir les différentes couvertures en tout genre. Les épaisses et les minces, celle qui ont été vieillit par le temps, tandis que d’autre semblait être plus neuve. S’arrêtant sur un ouvrage, elle le délogeait de l’étagère et elle parcourait les premières pages, bien trop sage, bien trop simple. Elle soupira à nouveau et refermait l’ouvrage. « Que vous lisez vos parents quand vous étiez enfant ? » Elle dit. Regardant alors son interlocuteur droit dans les yeux, elle attendait une réponse. Malgré tout elle était fatigué de rester ainsi debout à trépigner dans ses talons hauts, dont la sangle qui tenait ses chevilles lui entraver la peau. Si elle le pouvait elle prendrait place sur le sol. Assise sur ses genoux.
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« PELAGIA »
| Sujet: Re: Les figures paternels | mai 125 | Gil 18.01.16 19:28 par Gil Dylman | Citer Editer Supprimer |
| La question se posait, en effet. Que lui lisaient ses parents quand il était enfant ? A partir d’un moment, Gil avait commencé à prendre les livres de lui-même et à passer du temps plongé dedans. Il se souvenait clairement de beaucoup de titres, notamment ceux de livres qu’il réclamait toujours à sa mère, ou à son père, quand venait l’heure de l’histoire. S’approchant des rayonnages, il tendit les mains et attrapa quelques livres, déjà repérés des années auparavant. En tant que famille propriétaire de la bibliothèque, ses parents n’avaient jamais eu à chercher très loin pour proposer à leur fils de quoi lire, ils n’avaient qu’à enregistrer un emprunt, deux emprunts, et repartir avec les livres qu’ils comptaient lui faire découvrir.
Se rendant rapidement compte qu’il en avait déjà quatre, calés sur son avant-bras, Gil se mordilla légèrement la lèvre et trouva préférable d’arrêter la prospection. Avec un léger sourire, il les tendit à Siobhán Balfe.
« Tenez, vous pouvez déjà feuilleter ceux-ci. Je me souviens que je les réclamais souvent à mes parents quand j’étais petit. » |
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« La marquée »
| Sujet: Re: Les figures paternels | mai 125 | Gil 18.01.16 20:10 par Siobhán Balfe | Citer Editer Supprimer |
| La scientifique avançait vers monsieur Dylman. Elle tendait les bras pour attraper les quelques livres qu’il lui tendait. Elle en gardait un en main et glissait le reste sous bras. Avant d’ouvrir le premier ouvrage, elle relevait la tête. « Pourquoi demandiez-vous ses livres là en particulier et pas d’autres ? Après tout, il y en de tous les genres. » Se demandait-elle surtout pour elle-même. Sans observer le contenu, elle attendait sa réponse, pour comprendre son attachement d’enfant sur ses livres en particulier. Siobhán n’avait jamais connu ceci, si bien que ses parents, lui avaient lu des livres, mais jamais de ce type, c’était toujours des choses plus compliqués. Dans de nombreux domaines, il avait fait en sorte que leurs filles soient cultivées, musiques, littératures, danses, et bien entendu les domaines scientifiques. Sans s’en rendre compte elle reproduisait le même schéma avec son neveu. « Vous pourriez m’en parler Monsieur Dylman ? » Dit-elle en tapotant les livres du bout des doigts. « On peut ? » Montrait-elle du sol en pointant son nez vers sur la direction.
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« PELAGIA »
| Sujet: Re: Les figures paternels | mai 125 | Gil 18.01.16 20:41 par Gil Dylman | Citer Editer Supprimer |
| Haussant les épaules, inclinant vaguement la tête de côté, Gil la laissait prendre les livres, gardant ceux qu’elle n’attrapait pas contre son avant-bras, les maintenant avec ses doigts. Habitude prise après des mois de travail à la bibliothèque. Pourquoi il avait aimé ces livres en particulier était une bonne question. Dans sa tête d’enfant, à l’époque, tout ce qui évoquait la magie et les territoires les plus inconnus qui soient à Pelagia était intéressant et valait la peine d’être raconté plusieurs dizaines de fois. Du point de vue d’un adulte, c’était autrement plus ridicule.
« J’aimais les histoires qu’ils racontaient. De grands espaces inconnus, peut-être la surface, des animaux sortis de l’imagination d’on ne sait trop qui, ça me faisait rêver. »
Puis il acquiesça quand Siobhán désigna le sol. Oui, à la limite, si elle avait envie, elle pouvait toujours s’y installer. Ce n’est pas comme s’il allait s’envoler, le parquet ciré de la bibliothèque, toujours impeccable, sans traces de quoi que ce soit. Une idée à suggérer, tiens, d’installer des fauteuils, canapés et petites tables dans un coin de la bibliothèque pour créer un espace lecture.
« Duquel est-ce que vous voudriez que je vous parle ? » |
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« La marquée »
| Sujet: Re: Les figures paternels | mai 125 | Gil 18.01.16 20:50 par Siobhán Balfe | Citer Editer Supprimer |
| Avec beaucoup d’attention, elle écoutait ce qu’il disait, c’est vrai que cela pouvait faire rêver des gens, mais ce n’était pas tellement le cas de Siobhán, elle en avait peur de cette cité, malgré tout ce ne fut pas toujours le cas. C’était cet attentat, il avait vraiment fait de sa vie un enfer, et pour cela, elle en voudra toujours à la compagnie, et soutiendra quiconque désirera leur faire la guerre pour les exterminé un à un. Suivant son indication positive, elle s’assit sur le sol, les jambes replier contre elle-même, et prenant appuie sur son avant bras pour pouvoir feuilleter aisément les livres dont il lui parlerait. « Je vois donc… Ma foi, pourquoi pas celui qui vous a le plus fait rêver ? Ca serait un bon commencement. Après j’ai quelques idées via les animaux de la surface. Mais je dois dire, que je ne comprend pas cet attrait des parents pour lire à des bambins des personnifications parfois grotesques des humains. » Lui avouait-elle.
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« PELAGIA »
| Sujet: Re: Les figures paternels | mai 125 | Gil 18.01.16 21:09 par Gil Dylman | Citer Editer Supprimer |
| S’asseyant finalement en face d’elle, sur le sol, Gil attrapa le livre qui, d’après ses souvenirs, avait toujours été celui qu’il avait le plus demandé à ses parents. Le titre lui revenait clairement en mémoire, tout comme l’histoire que les pages racontaient au fur et à mesure. Il aurait presque pu la raconter de tête, bien que la tentative comporterait sûrement des erreurs. Un petit rire lui échappa.
« Vous ne vous souvenez pas de quand vous étiez enfant, et qu’un rien vous faisait écarquiller les yeux ? Une petite méduse, passant là, le long d’une paroi en verre, le chant d’une baleine toute proche ? »
C’étaient autant de petits moments, anodins d’un certain point de vue, qui s’étaient transformés en souvenirs quasi-inoubliables pour le bibliothécaire qui avait, plus d’une fois, enfant, agacé ses parents avec l’histoire de la méduse, toujours la même, soutenait-il à l’époque, venait lui rendre visite le soir. Au fur et à mesure, il s’était vite aperçu que, malheureusement, toutes les méduses se ressemblent, et la déception ressentie sur le moment semblait dater de la veille au soir. Continuant de sourire, il faisait tourner le livre dans ses mains, jouait avec les pages.
« Je ne saurais pas vraiment vous dire pourquoi j’aimais autant cette histoire. Je lui trouvais quelque chose de magique, un peu surnaturelle, mais sans être effrayante. J’adorais m’imaginer à la place de certains personnages, essayer de vivre leurs aventures. Ca a l’air un peu ridicule, dit comme ça… ! Mais les enfants ont une autre vision du monde. » |
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« La marquée »
| Sujet: Re: Les figures paternels | mai 125 | Gil 18.01.16 22:06 par Siobhán Balfe | Citer Editer Supprimer |
| Une moue se décrivait sur son visage, les souvenirs avec l’âge commencé à s’effacer, son cerveau avait la magnifique tendance à effacer des parties entière de sa vie. Comme si c’était une manière pour se protéger contre le monde, mais le problème c’est que parfois les bons souvenirs allaient aussi dans cette même direction. Si bien que maintenant elle avait du mal à contrebalancer les mauvais avec des bons. « Pas tellement, je dois dire. Mes parents n’étaient pas de cet acabit là. De pure pragmatique. Même si je peux trouver le chant d’une baleine beau, cela ne fait plus tellement écarquiller les yeux. Car des souvenirs sont fait pour être partager tout simplement… » Soupirait-elle alors, en caressant les pages du livre, et en ouvrant la couverture. Elle en revenait à ses premières pensées, fantasques et tristes. Fermant doucement les yeux, elle finit par creuser ses épaules. « Y-a-il des histoires qui parle de lions ? » Elle secouait vivement la tête. « Euh d’ours. Pardon j’avais la tête ailleurs. » Elle en finissait par se mordre la lèvre inférieur. Peut importe ce qu’elle faisait, il revenait en surface.
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« PELAGIA »
| Sujet: Re: Les figures paternels | mai 125 | Gil 18.01.16 22:28 par Gil Dylman | Citer Editer Supprimer |
| Gil secoua la tête en souriant légèrement. Non. Il n’y avait malheureusement aucune histoire, dans cette bibliothèque, à parler de lion, ou d’ours, sauf si on faisait exception des lourdes encyclopédies qui traînaient sur les étagères les plus basses du rayon dédié à la chose. Il n’avait à proposer que ce qui était rangé, là, le long des rayons, et puisque Siobhán avait demandé les livres pour enfant, il l’y avait menée. Restait à trouver comment la journée allait continuer. Il pouvait, personnellement, passer des heures à parler de bouquins, mais encore fallait-il que l’interlocuteur suive et soit prêt à supporter une conversation du genre.
Il s’apprêtait à caser un commentaire anodin sur le fait que tous les enfants finissent par grandir et trouver le monde beaucoup moins magique que quand ils étaient plus jeunes, mais l’un des postes téléphoniques, stratégiquement placés çà et là dans la bibliothèque entière, n’attendit pas vraiment qu’il ait commencé à parler pour sonner. Soupirant un peu, Gil se leva.
« Excusez-moi, c’est sans doute mon père, je vais devoir vous laisser. Je serai à l’accueil si vous avez besoin de quelque chose. »
Lui adressant un bref signe de tête, il se hâta pour aller décrocher, subir les quelques remontrances paternelles, et bouger sans se presser vers l’accueil de la bibliothèque. |
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