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’intervention de cet homme au café avait été étrange. Sa comptine, ce clin d’œil soulignant cette phrase qu’elle ne savait comment prendre. Et bien que tout ait été dit sur un ton suave et chantant, cette chanson l’avait faite pâlir. Elle l’avait presque horrifiée à vraie dire et la laissait maintenant dans un certain mutisme. Elle n’avait pas touchée à la tasse offerte, elle l’avait laissée ainsi sur la table, sans même effleurer la soucoupe. Marchant aux côtés de Gil qui n’était pas plus bavard qu’elle, Adélaïde finit par briser le silence.
« Je suis pas sûre qu’on soit en état de rester seuls donc… On va la faire à Pile ou Face. Je prend Face. » Cherchant une pièce dans son sac, elle lança celle-ci, la rattrapant avant de la plaquer sur le dos de sa main. « Pile. On va chez toi. »
Et une fois cette phrase prononcée, elle retomba à nouveau dans le mutisme, tentant de ne pas devenir parano. Une impression qu’on les suit, qu’il y a des regards mal placés, que le moindre bruit est un danger. Et elle ne savait pas ce qui était pire entre le silence ou bien le bruit, ce qui au final, la plongeait dans une torpeur si forte qu’elle marchait mécaniquement, suivant les pas de Gil inconsciemment. C’est lorsque ses pas s’arrêtèrent qu’elle releva enfin la tête, elle qui avait les yeux rivés sur le sol depuis la sortie du Café.
« On est d’accords pour dire qu’on est pas fous, hein? » Finit-elle par articuler, semblant chercher une sorte de soutient chez Gil.
i'm walking down the line, that divides me somewhere in my mind.
Il ne savait plus trop quoi penser. Depuis que cet homme était arrivé, au caffè Florian, il ne savait plus du tout quoi penser. Il avait à peine touché à la tasse qui avait été posée devant lui, ne tenant pas vraiment à tenter le diable. Mais le pire avait été l’espèce de comptine à laquelle il n’avait pas compris grand’chose d’autre que quelques mots épars. Il n’avait pas la moindre idée de ce qu’il pouvait en retourner, et il n’avait rien dit depuis que lui et Adélaïde avaient pris la décision tacite d’aller voir ailleurs en vitesse. Il ne disait rien, plongé dans ses réflexions, incapable de se focaliser sur autre chose que ce qu’il s’était passé. Marchant à côté de lui, Ade ne disait rien non plus. Il était tenté de la questionner, mais ne voulait rien risquer. La scène dont ils avaient été les deux principaux figurants n’était pas anodine, bien au contraire.
Puis la jeune fille finit par dire quelque chose. Et elle n’avait pas tort, il n’avait aucune envie de tourner en rond seul chez lui après ce qu’il venait d’arriver. Il avait même plutôt envie de faire ses valises et de prendre le premier avion pour Göteborg. Il ne dit absolument rien quand elle tira à pile ou face, ne broncha pas non plus quand le sort décida que ce serait dans son appartement étriqué qu’ils iraient. Au fond, ça lui était égal.
Il prit simplement la direction de chez lui, toujours sans piper mot, continuant de réfléchir à ce qu’il avait vu, ce qu’il avait compris ou cru comprendre. Il se rappela que le colis mensuel de sa mère devrait bientôt arriver, ce qui manqua de lui arracher un sursaut. Il avait presque oublié cette sempiternelle boîte en carton, scotchée, avec sa nouvelle adresse dessus, adresse que sa mère avait sûrement trouvée sur un coup de chance puisqu’il n’avait laissé aucune coordonnée.
Il ricana quand Ade se remit à parler. Un ricanement nerveux, qui secoua légèrement ses épaules, qui s’effaça aussitôt qu’il était venu. Il haussa ensuite les épaules, ses yeux venant fixer le pavé de la rue.
« A moins qu’on ait été drogués à notre insu ou que tout le café ait été victime d’une hallucination collective, je crois qu’on est encore sains d’esprit. »
Il attrapa ses clefs au fond de la poche de sa veste, se rendant compte qu’ils étaient bientôt arrivés. Il les fit tressauter machinalement dans le creux de sa main, l’anneau autour de l’index. Il cherchait toujours une raison qui le satisfasse au milieu de cet incroyable foutoir dont il avait été un protagoniste.
« Si tu veux aller te chercher des affaires chez toi on peut faire le crochet maintenant. »
« Invité »
Sujet: Re: PARANOÏA MON AMOUR ∖ Gil 01.08.14 14:08 parInvité
délaïde eut un petit rire nerveux à la remarque de Gil. Une hallucination collective. Elle n’y croyait pas vraiment. Mais plus elle tentait de se souvenir du visage de cet homme, moins elle arrivait à redessiner son portrait dans sa tête. Seul l’expression du visage demeurait. Le regard, le sourire et cette phrase. Réfléchissant rapidement à sa question, elle finit par hocher négativement la tête.
« Je m’en irais tôt demain matin. J’ai juste envie de rentrer pour le moment. »
Attendant qu’il ouvre la porte, elle regarda autour d’eux patiemment, tentant de voir quelque chose malgré l’obscurité ambiante. C’était une petite rue, rien de très extraordinaire. Mais tout lui semblait incroyablement vide et calme, la rendant d’autant plus méfiante face à tant de paix. Rentrant avec lui, elle ne fût toujours pas rassurée. Une porte, des murs, tout ça aurait dû la contenter, qu’elle se sente protégée par quelque chose, même de plus factice. Retirant avec précaution sa veste, elle la garda contre elle quelques instants avant de s’avancer, la posant sur le dossier d’une chaise.
Une fois qu’elle eut les mains libres, elle les passa sur son visage, massant doucement ses tempes, ses paupières ainsi que ses sinus, soufflant un peu. L’air lui était resté en tête. Les paroles étaient connus et tournaient comme un tourne disque dans son esprit, l’empêchant d’avoir l’esprit clair, de pouvoir se concentrer sur quoique soit. Les morts dans les placards. Un cierge pour quelqu’un, des escaliers en papier. Elle tentait de se convaincre que ce n’était qu’un fou. Encore plus fou qu’eux. Et que ça ne voulait rien dire. Que ça ne méritait ni intérêt, ni qu’elle se mette dans cet état.
Rouvrant doucement ses yeux, sa vu fût floue durant quelques secondes avant qu’elle remarque enfin le lieu l’entourant. Levant la tête, se tournant et se retournant, elle finit par esquisser un rapide sourire.
« J’aime bien ton appartement. » Lâcha-t-elle tandis qu’elle s’assit calmement, fatiguée par cette soirée qui avait pourtant bien commencée. À croire qu’ils ne passeraient jamais un instant normal.
read between the lines, what's fucked up and everything's allright.
Il referma la porte derrière elle, avant de poser ses clefs sur le guéridon qui longeait le mur de l’entrée, se penchant ensuite pour défaire les lacets de ses chaussures. Il avait encore sa veste sur le dos, et ne s’occupa pas d’Ade qui commençait à évoluer dans un décor assez singulier, dans son monde à lui. Un petit appartement étriqué, rétrécit par les étagères et les livres, par les meubles et les deux ou trois photographies qui traînaient sur les murs, qu’il avait accrochées là par pure nostalgie de son pays natal. Il retira sa veste et l’accrocha au porte-manteau, vissé dans la cloison, avant de rejoindre Adélaïde au salon. Il continuait de réfléchir âprement à ce qui leur était arrivé au caffè Florian. Il n’arrivait pas à se sortir cette scène ridiculement grotesque de la tête, essayant de chercher dans sa mémoire, dans le peu de vocabulaire acquis grâce à Alba, une signification à ce qu’il avait entendu.
Ç’aurait été de l’islandais qu’il aurait mieux compris. Ce qui le fit ricaner, parce qu’il aurait effectivement pu comprendre l’islandais, qui est très proche du norvégien, lui-même proche du suédois. Il haussa légèrement les épaules quand Ade lui parla. Elle aimait bien son appartement, son petit monde étroit. Il jeta un coup d’œil machinal aux chevaux de Dalécarlie, avant qu’une pensée idiotement paranoïaque ne fasse bondir son cœur. La rangée de petits chevaux de bois n’était-elle pas parfaite pour cacher une caméra ? un micro ? Il chassa l’idée de sa tête avant de finir complètement paranoïaque, et résista à la lourde envie de se vautrer dans son canapé.
« Merci ? Je suppose… »
Il ne savait pas vraiment quoi répondre à ça. Cet appartement n’avait pas de déco, pas vraiment d’identité, à part les livres qui traitaient tous d’histoire, de mythes, et de vieilleries comme celles qu’il entassaient au fond de sa boutique en attendant que quelqu’un ne les remarque, ait un coup de cœur.
Il soupira une seconde fois, finissant par venir s’asseoir à la table près de la cuisine, posant les coudes sur le plateau en bois pour se passer les mains sur le visage. Il était fatigué, mais ne ressentait pas expressément le besoin de dormir, là, tout de suite. C’était plus de la lassitude, profonde. Rien que de repenser à cette scène le lassait, le blasait. Une farce. A tous les coups ça n’était rien d’autre qu’une farce vaseuse. De très mauvais goût. Mais rien qui vaille la peine qu’on s’arrache les cheveux dessus.
Il finit par poser ses mains à plat sur la table, regarda Ade.
« Tu veux boire quelque chose ? »
« Invité »
Sujet: Re: PARANOÏA MON AMOUR ∖ Gil 02.08.14 19:06 parInvité
egardant autour d’elle, elle sourit en entendant le ton qu’avait employé Gil, continuant d’observer le petit appartement étriqué. Il y avait quelques souvenirs marquant les origines du jeune homme ici et là, le reste était simple, assez impersonnel finalement. D’un côté, Adélaïde n’était pas plus étonnée que ça. Ne pas se dévoiler, même dans son intérieur, dans un lieu intime. S’approchant d’une étagère, un objet coloré attira son attention. Prenant un cheval de bois dans ses mains, elle tourna à peine la tête lorsque Gil lui adressa la parole, ne décollant pas son regard de l’objet.
« Je veux bien un peu d’eau s’il te plaît. »
Elle savait que si elle continuait le café, à cette allure, elle finirait par rester éveillée et que sa paranoïa ne finirait pas de croître. Alors, pour calmer les choses, elle préférait tout de suite calmer les doses de caféine dans son sang, par prévention. Reposant le cheval, elle en remarqua d’autres derrières. Se mettant sur la pointe des pieds, elle les regarda rapidement avant de refermer discrètement la porte. La curiosité ne lui avait jamais apporté du positif.
S’asseyant sur le canapé, elle posa sa nuque contre l’assise, fixant pensivement le plafond. Elle n’avait pas à se torturer l’esprit. Il y avait des fous, des vrais. Des biens moins sains d’esprits qu’elle. Grattant le tissus sous ses ongles, elle finit par se relever brusquement, posant son menton là où se trouvait sa nuque il y a quelques secondes pour voir ce que faisait Gil.
« Je dors où? » Finit-elle par lâcher. Il n’y avait pas beaucoup d’options, mais elle préférait demander car elle craignait de ne devoir faire amie-amie avec la cage étriquée d’escalier. Qui sait quel genre d'inconnus, de sociopathe ou de babouins croiserait-elle.
Il avait remarqué son petit manège avec les chevaux de bois peint sur l’étagère, et n’avait rien dit. De toute façon, il finirait par lui dire de quoi il s’agissait. Il opina du chef en silence, allant dans la cuisine pour prendre deux verres dans un placard et les remplir avec l’eau du robinet. Il resta près de l’évier pour boire le sien. Il resta là deux ou trois minutes, se mettant machinalement à chantonner en suédois sur une chanson entendue d’un Disney lointain. Brave, Modig en suédois. Och jag far, ger mig av, fris om fågeln flyger jag. Il prit le temps de se calmer, laissant ensuite son verre sur le plan de travail, allant amener l’autre à Adélaïde. Il avait envie de faire pareil qu’elle, de s’étaler lamentablement à côté d’elle sur le canapé et d’y passer sa nuit, quitte à se détruire la nuque à avoir la tête en arrière. Il lui tendit son verre d’eau, avant de désigner les petits chevaux sur l’étagère.
« Des chevaux de Dalécarlie. Une figurine emblématique de la Suède, tu en trouves jusqu’aux plus paumés des patelins en rase campagne. »
Il était bien placé pour le savoir. Ses parents vivaient en rase campagne, il avait vécu en rase campagne, et il savait que ces petits chevaux de Dalécarlie, rouges, bleus, noirs ou blancs, venaient de ce petit « village » natal. Il finit par se laisser plus ou moins tomber dans le fauteuil, en soupirant, fermant les yeux. Il resta comme ça jusqu’à ce qu’Ade ne pose la question existentielle du moment. Il inclina la tête de côté, soupira une seconde fois.
« Je peux te céder mon lit pour cette nuit, ça ne me dérange pas de dormir sur le canapé. »
De toute façon, ce canapé était bien assez confortable pour qu’il y passe une nuit. Mais juste une. Par contre, il préférait fixer une condition.
« Mais je prends mon oreiller. »
« Invité »
Sujet: Re: PARANOÏA MON AMOUR ∖ Gil 04.08.14 13:30 parInvité
délaïde haussa un sourcil face à sa condition. Ça lui laissait un lit entier mais ça refusait qu’elle prenne l’oreiller. Vautrée sur le canapé, elle s’était relevée brusquement, les yeux grands ouverts, le scrutant d’une drôle de façon.
« Pourquoi t’y tiens tant à ton oreiller? Si tu donnes le lit, tu donnes son intégralité, non? Genre le sommier, le matelas, le drap-housse, la couette et l’oreiller. Et si tu te barres avec l’oreiller, j’en aurais plus. »
C’était toujours comme ça. Discutailler pour le provoquer, l’énerver, le voir soupirer, le regarder perdre patience. Un des jeux favoris de la jeune femme qui n’en perdait jamais une miette.
« Tu dis que c’est toujours moi qui créer ce genre de situations, mais finalement, c’est toi qui les commence. »
Buvant une gorgée d’eau, elle s’imagina rapidement comment la situation pourrait évoluer. Deux personnes têtues aux réactions un peu extrêmes dans un si petit appartement. Mauvaise idée. Alors avant qu’elle ne le pousse trop à bout, elle posa le verre sur la table basse, esquissant un sourire.
« Tu veux pas qu’on se change les idées avant d’aller dormir? Met nous un navet, n’importe, qu’on puisse faire des remarques cyniques à souhait dessus. » Et avant qu’il ne fasse quoique soit, elle préféra préciser. « Pas en suédois par contre. Je veux pouvoir comprendre. »
Elle était repartie. A croire qu’elle aimait le provoquer et se prendre une gifle. A croire qu’elle faisait ça exprès. Un soupir lui échappa. Bien sûr, qu’elle faisait exprès. Elle jouait. Elle était repartie pour jouer, sauf qu’il n’avait pas envie. Il avait encore la scène du café en travers de la gorge et avait envie d’oublier ce qu’il avait vu et entendu plutôt que de se battre pour un oreiller. C’était con, comme condition pour lui laisser le lit, mais aussi étrange que cela puisse paraître, il n’avait jamais réussi à dormir sans son oreiller sous la tête. Mais il n’avait pas envie de repartir dans une énième dispute.
Alors il se contenta de hausser les épaules, sans répondre à Adélaïde, le regard dans le vide. Même s’il rêvait secrètement de lui coller la tête contre une de ses plaques chauffantes, après l’avoir mise au maximum, même s’il recommençait à avoir envie de la jeter dans les escaliers. De lui rappeler que c’est toujours elle qui commence. Là. Elle avait encore commencé. Si elle n’avait tout simplement pas réagi sur cette histoire d’oreiller, ç’aurait été tellement mieux.
Et heureusement pour les deux, elle changea rapidement de sujet de conversation. Encore une fois, il haussa les épaules, priant pour qu’elle ne lui demande pas de réagir. Il se leva simplement du fauteuil pour retourner dans la cuisine.
« T’as qu’à chercher, les DVD sont dans les tiroirs du meuble à ta gauche. »
Il s’abstint de dire que les films suédois étaient rarement traduits. Généralement, c’était VO et puis les sous-titres. Autrement, ils avaient des films d’un peu partout, où l’anglais pouvait facilement être sélectionné. Tant qu’elle ne voulait pas regarder Millénium, mais ça n’avait pas l’air de la tenter, puisqu’elle avait parlé de navet. En cherchant dans un placard, il se demanda s’il avait ce genre de films. Et puis il ne s’en préoccupa pas plus que ça. Au pire il ferait la traduction des titres.
Il se contenta d’attraper un bol dans lequel il vida un sachet de pimpim. Il avait le sachet de petites réglisses salées à la main, mais Ade ne devait même pas être au courant que ce genre de choses existait. Il décida de prendre un autre bol pour les réglisses, laissant des pimpim immaculées à son invitée du jour. Même si l’idée de mélanger les deux était tentante.
Il revint vers le salon et posa les deux bols sur la table, piochant deux bonbons salés dans le deuxième bol, les laissant fondre sur sa langue. Il attendait de voir quelle serait la réaction d’Ade face à tout ce qu’elle ne connaissait pas qu’il avait dans sa cuisine. Plein de choses, au final.
« Invité »
Sujet: Re: PARANOÏA MON AMOUR ∖ Gil 07.08.14 17:29 parInvité
lle regarda autour d’elle, tira un grand tiroir. Pour une fois qu’on l’autorisait à fouiller, c’était nettement plus tranquillisant que de devoir le faire de manière furtive. Elle en sortit plusieurs, ne comprenant pas vraiment les titres. Ils étaient tous en Suédois. Alors elle regardait les images, tentait d’imaginer d’après les images, l’ambiance, les couleurs, de quoi pouvait parler tout ça. Adélaïde soupira au bout d’un moment, des petits tas se trouvant tout autour d’elle. Elle rangea certaines piles, faisant le tout par élimination. En ayant trois dans les mains, elle les déposa sur la petite table basse.
« Choisit. Et dit moi par pitié qu’il y a des sous-titres. »
Se tournant vers les deux petits bols, elle regarda curieusement le contenu. Il en mangeait, ce n’était donc pas empoisonné ce qui était une bonne chose. Scrutant le tout d’un œil suspicieux, elle finit par piocher dans l’un des bols, goûtant l’air un peu perplexe. Ça avait un drôle de goût. C’était comme de la réglisse. Mais salé. Plissant soudainement les lèvres en mâchant la friandise, elle sentit le goût exploser dans sa bouche. Un air crispé au visage, elle fixa Gil, tentant d’avaler rapidement, cherchant du regard son verre d’eau.
Avalant une gorgée, elle poussa un léger soupir, tentant de sourire. « C’est… pittoresque. » Finit-elle par articuler, les sourcils haussés. Elle même avait du mal à le dire en restant sérieuse ou en paraissant un tant soit peu sincère. En attendant, elle ne mentait pas vraiment. C’était pittoresque au moins. Peut-être que ses papilles ne le supportaient pas mais en tout les cas, elle se disait qu’il ne devait pas y avoir plus typique.
« Bon. » Lui tendant les trois DVD, elle attendit patiemment qu’il choisisse. Se reculant, elle plia ses genoux contre sa poitrine, entourant le tout de ses bras. « On regarde quoi alors? »
Il sourit un peu devant la réaction d’Adélaïde. Pour être honnête, il avait un peu envie de rire. Il avait fait un peu exprès de mettre des réglisses salées, parce qu’il savait qu’en général, les gens faisaient une drôle de tête quand ils goûtaient. Pour lui qui connaissait ça depuis qu’il était môme, c’était plus simple, il adorait ça. Mais il ne se lassait pas des réactions des autres en découvrant quelque chose de purement suédois, et de somme toute, plutôt étrange. Il haussa simplement les épaules quand elle parla, occupé à relire les résumés des DVD qu’elle avait piochés. Il n’y en avait qu’un dont le titre était en anglais, les deux autres étaient en suédois. Il en profita pour regarder les langues disponibles sur chaque disque. Bon. Déjà, sur deux des trois, il y avait moyen de sélectionner l’anglais.
Il rangea celui qui n’était qu’en suédois et continua de réfléchir. Aucun des deux films ne lui faisait vraiment envie, et il avait peut-être une occasion d’emmerder correctement Adélaïde en faisant un choix à l’opposé de leur idée de départ. Il sourit un peu plus, finissant par ranger les deux autres DVD avant de fouiller le meuble et de finir par en sortir un coffret aux coins usés à force d’être manipulé.
« Je te propose d’observer du crime parfait en suédois sous-titré anglais. Parce que la VA est vraiment naze, pour avoir testé, je le déconseille. »
Il pencha la tête, attendant un peu. Il n’allait pas attendre cent cinquante ans non plus. C’est pour ça qu’il prit les devants et alla insérer le premier disque dans le lecteur. Millénium. Ou tout l’art du crime parfait. Et puis, au fond, Ade ressemblait à Lisbeth. Bon. Sans le côté hacker professionnel, mais elle avait le même côté un peu tordu, capable de tout manigancer et disparaître aussitôt. En tout cas, il lui avait trouvé un nouveau surnom pour l’enquiquiner quand ça lui chanterait. Occupé à faire les réglages, il pointa le deuxième bol de la main.
« Essaie les pimpim, c’est un peu moins bizarre que les salt lakrits. »
Le tout dans un joyeux mélange d’anglais et de la langue maternelle. Une fois les réglages terminés, il lança le premier film, revenant s’installer dans son fauteuil, en piochant quelques pimpim au passage.
« Invité »
Sujet: Re: PARANOÏA MON AMOUR ∖ Gil 08.08.14 14:55 parInvité
délaïde haussa un sourcil lorsqu’il lui proposa d’examiner un crime parfait. Il voulait vraiment pousser son esprit tordu à son paroxysme pour ensuite pouvoir se plaindre? Se contentant d’hocher la tête, elle s’enfonça un peu plus dans le canapé prenant une position avachie. Regardant le bol qu’il lui montrait, elle le scruta durant quelques instants l’air un peu incrédule. Mais elle lui fit confiance encore une fois, se jurant que si elle retombait sur un goût étrange, elle prendrait chaque sucreries, unes à unes et les lui enfoncerait dans le nez. C’était une idée comme une autre.
Le film commença, les premières images apparurent tandis que les noms défilés sur le générique de début. Prenant quelques pimpims, elle esquissa un rapide sourire. C’était bien plus agréable que ce qu’elle avait pu goûter auparavant. Le film était intéressant, il la faisait réfléchir tout en la surprenant. Elle aimait bien Lisbeth. Son caractère, sa différence et ses capacités lui arrachait souvent un léger sourire ainsi qu’un hochement de tête, comme si elle lui disait, c’est ce qu’il fallait faire, elle a eu raison.
Quelques pimpims dans le creux de la main, elle ne prêtait plus attention à rien. Ni Gil, ni sa paranoïa qu’elle avait subit auparavant. Et contrairement à ce que l’on aurait pu croire, elle n’était pas angoissée. Elle était stimulée, excitée, absorbée. Soudain, sans détacher son regard de l’écran, sans même regarder ce qu’elle faisait, elle tendit sa main vers Gil, lui tapotant le bras. « Tu peux mettre sur pause s’il te plaît? »
Il se laissait porter par l’histoire. Lisbeth, ou l’art d’entamer une vengeance minutieusement calculée pour laisser le moins de traces possible : pas du tout. Il ne réfléchissait plus, il avait abandonné l’idée de noter les points communs entre Lisbeth et Adélaïde, il avait abandonné l’idée de revenir sur ses premières impressions, il avait abandonné l’idée d’emporter Adélaïde avec lui dans le jeu de « devine qui fait quoi ». Ne plus penser à rien lui permettait d’oublier ce qu’il s’était passé, jusqu’au coup qui lui avait fracturé le cartilage du nez. Il se laissait simplement porter par les paysages qu’il avait côtoyés une bonne partie de sa vie, il se remettait à penser en suédois, n’anticipait aucun dialogue, oubliait les sous-titres. Il n’en avait pas besoin.
Ce fut Ade qui le tira de sa rêverie. Il opina simplement du chef en réponse à sa question avant d’attraper la télécommande et de mettre sur pause. Le premier disque n’était pas loin de la fin. Lisbeth attendait, stoïque, que l’essence s’échappant de la voiture accidentée prenne feu et engloutisse sa victime par procuration. Lisbeth aux yeux vides.
Il mangea un ou deux pimpim, s’enfonçant un peu plus dans le fauteuil. Le calme qui régnait dans son petit appartement avait quelque chose d’apaisant. Et il ne pensait plus à grand’chose. Un peu comme s’il avait passé un rapide coup d’éponge sur ce qui leur était arrivé. Il ferma un peu les yeux, soupira, savourant cette tranquillité.
Et puis une porte claqua. Un coup sec, bien distinct. Qui lui fit rouvrir les yeux, se lever du canapé en cherchant des yeux d’où ce bruit pouvait venir. Quelle porte avait bien pu claquer ? Aucune fenêtre n’était ouverte, il ne pouvait pas y avoir d’effet courant d’air qui en fasse claquer une. Il cligna des yeux, son cœur se mettant à battre un peu plus fort. Pas d’effet courant d’air, pas de porte qui claque. Si une porte claquait, c’était que quelqu’un l’avait faite claquer. Ça voulait dire que lui et Ade n’étaient pas seuls.
Un frisson remonta le long de son échine, avant qu’il ne se décide à bouger, prudemment, regardant tout autour de lui. Il ne devait pas y avoir beaucoup de cachettes dans cet appartement, et il en aurait vite fait le tour. La cuisine était vide. Le salon encore plus. Il posa doucement sa main sur la poignée de la porte de sa chambre, avant d’ouvrir le battant d’un coup. La pièce était déserte à part les meubles qui y habitaient. La porte de l’entrée était fermée, le placard du couloir n’abritait aucune créature étrange, humaine ou non…
Somme toute, à part lui et Adélaïde, cet appartement n’était pas habité. Il s’adossa au mur en soupirant, prenant le temps de se calmer. Ça n’expliquait toujours pas pourquoi une porte avait claqué. Mais il n’y avait personne d’autre ici… A moins que…
« Adélaïde ? »
« Invité »
Sujet: Re: PARANOÏA MON AMOUR ∖ Gil 08.08.14 16:05 parInvité
lle s’était levée le temps d’aller aux toilettes. Elle voulait pouvoir profiter de la fin sans avoir à se concentrer sur sa vessie pleine. Une fois sortie, elle s’était dirigée un peu à l’aveuglette pour se laver les mains. Se savonnant les mains, elle les rinça ensuite sous l’eau tiède, cherchant du regard une serviette. C’est à ce moment-là qu’une porte claqua, la faisant sursauter. Posant sa main sur son cœur, le corps crispé et les yeux fermés, elle poussa un léger soupir. « Putain. » Soufflant, elle tenta de reprendre ce qu’elle faisait auparavant : La recherche d’une serviette. S’essuyant rapidement les mains, elle fût inquiète quelques instants. Elle n’avait pas l’impression que quoique soit eut été ouvert. Dès leur arrivée, pris de paranoïa, ils avaient au contraire tout clos.
Éteignant la salle de bain, c’est avec appréhension qu’elle traversa le petit couloir obscur. « Gil c’est pas drôle. » Dit-elle à voix basse tandis qu’elle traversait en toute hâte le petit couloir vers l’entrebâillement de la porte menant au salon d’où émanait une légère lumière. Mais pile lorsqu’elle cru pouvoir franchir le seuil, une porte grinça à côté d’elle. S’arrêtant net, le bras tendue pour pousser la porte, les doigts effleurant le bois, elle s’immobilisa, ne sachant si elle devait bouger ou non. C’est en entendant la voix de Gil qu’elle fit un pas rapide en avant, fermant rapidement derrière elle, s’appuyant de tout son poids contre la porte.
« Gil. La porte qui a claqué. Ou celle qui a grincée, qu’importe. C’était toi? T’as quel âge? 5 ans et demi? Ah ah ah, qu’est-ce qu’on se marre, quelle grosse marrade, je me tiens les côtes tiens. »
Ironique, agressive, les sourcils froncés, elle lui balançait ses quelques répliques en plein visage, lui feulant presque sa peur au visage.
Comme d’habitude, c’était de sa faute. Comme d’habitude, c’était lui qui avait tout commencé. Comme d’habitude, c’était lui qui avait eu l’idée la plus conne du monde.
Comme d’habitude, elle le lui faisait bien savoir. Sauf qu’il n’avait pas envie de ça. Il avait envie de savoir pourquoi cette maudite porte, laquelle d’ailleurs, c’était la question, avait claqué sans raison apparente. Il avait envie de savoir qu’il pouvait passer une soirée tranquille sans avoir de compte à régler avec une paranoïaque qui frissonnait à chaque grincement de parquet. Il ricana légèrement, en se demandant ce qu’elle penserait du hululement des chouettes la nuit, en Suède. Puis, finalement, il soupira. Il en avait déjà plus que marre de l’entendre lui cracher son venin au visage. Elle n’avait aucune preuve. Elle pouvait bien dire qu’il était le plus con des deux, elle sautait tout autant aux conclusions que lui. Et plus elle l’invectivait, plus il sentait l’énervement l’envahir.
Il ferma le poing, s’efforçant de se calmer avant que la situation ne dégénère vraiment. Mais il fut incapable de retenir le coup qu’il porta contre le mur. Ses doigts venaient de rencontrer le plâtre du mur, les briques qui étaient derrière. Il n’y avait pas eu de craquement sinistre, il n’avait pas hurlé. Mais ça faisait mal.
« Non mais toi t’as que ça à faire ! Tu crois vraiment que je vais m’amuser à claquer les portes alors que je suis mort de peur aussi ?! Ca t’amuse à ce point de me transformer en salaud ? Ca va, je te dérange pas trop non plus, tu veux pas plutôt rentrer chez toi pour aller faire ta parano toute seule dans ton coin et me foutre la paix ? »
Au final, il se rendit compte qu’il avait toujours plus peur qu’il n’était énervé. Il finit par soupirer, détacha son poing fermé du mur et se laissa glisser le long de celui-ci, en fermant les yeux, se passant les mains sur le visage, faisant attention de ne pas insister trop sur son nez. Il n’avait plus du tout envie de bouger. Il était bien contre ce mur, tranquille. Peut-être même qu’Adélaïde ne penserait pas à venir l’y chercher pour lui remettre un coup de poing dans le nez. De toute façon, ce n’allait pas être elle qui essuierait le sang, si elle avait la bonne idée de lui casser le nez une deuxième fois.
« Je ne sais PAS pourquoi la porte à claqué, et encore moins laquelle a claqué, okej ? J’en ai pas la moindre putain d’idée, alors la prochaine fois au lieu de m’accuser directement, réfléchis, bordel ! »
« Invité »
Sujet: Re: PARANOÏA MON AMOUR ∖ Gil 08.08.14 16:35 parInvité
il avait sûrement quelques problèmes de colère. Elle était soit paranoïaque et les gens de son entourage étaient assez courtois pour le lui rappeler constamment, mais elle n’était pas la seule à avoir ses tares qu’elle traînait tel un boulet. Il s’énervait, déblatérait, finit même par frapper son propre mur. Elle se contenta d’hausser un sourcil, se disant qu’il avait dû avoir mal pour pas grand chose au final. Ou peut-être s’était-il imaginé que c’était le visage de la jeune femme?
« Bonne idée. »
Attrapant ses affaires, elle ouvrit la porte, le regardant assis contre son mur. La soirée avait faillit être normal mais il fallait croire que la normalité ne faisait pas parti de leur relation. Ce qui dans un sens, l’amusait. Mais pas ce soir. Ça ne l’amusait pas, elle trouvait ça agaçant, irritant. Il était comme une grosse boule de poil à gratter. Ça paraît sympathise on s’en approche d’un peu trop près et on finit par se gratter et jurer qu’on ne nous y reprendra plus. Avant de recommencer.
« T’as raison je m’en vais, flippe bien tout seul. »
Claquant la porte, elle descendit rapidement les petits escaliers étriqués avant de sortir dans la rue. Il était tard, les rues étaient désertes. Qu’importe, elle prendrait sur elle. Les lampadaires étaient présents et elle espérait sincèrement qu’il reste quelques bateaux faisant encore l’aller et retour vers Dorsoduro. Dans le cas contraire, la nuit allait être longue pour elle et il était hors de question qu’elle retourne chez Gil. S’allumant une cigarette, elle s’avança rapidement.
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Sujet: Re: PARANOÏA MON AMOUR ∖ Gil parContenu sponsorisé