« au nom de toutes les cocues ▲ Clio

Tout d'abord,

La réincarnation dans son oeuvre originel - Cupidon est la personnification du désir amoureux le plus vif. Auxiliaire d’Aphrodite, il est souvent confondu avec Eros. Représenté par un beau jeune homme, il tombe amoureux de Psyché, la troisième fille d’un roi. L’histoire d’Apulée témoigne de la persévérance que le dieu fait lorsqu’il est submergé par la passion. Vénus, jalouse de Psyché, ordonna à son fils de rendre Psyché amoureuse de l’homme le plus laid sur Terre. Heureusement pour Psyché, ce fut Cupidon qui tomba amoureux d’elle. Il eut un enfant d’elle, Volupté. D’après un grand nombre de poètes, Cupidon serait le fruit de l’union de Mars et de Vénus. Dès sa naissance, Jupiter voulut obliger Vénus à se débarrasser de lui. Elle le cacha dans les bois où il apprit à manier l’arc. Il a la morphologie d’un enfant de sept à huit ans, l’air désœuvré mais malin. Il est couronné de roses, symboles du plaisir. Parfois aveugle, car l’Amour ne perçoit pas les défauts de l’être aimé ; souvent peint aux côtés de sa mère jouant avec lui, le taquinant ou le pressant tendrement contre son cœur.
La réincarnation dans le forum - Clio regarde les autres, les couples. Elle leur sourit, maussade, fausse jusqu’au bout de ses ongles vernis. Elle dérange, penchée sur son travail, son comptoir, mettant en avant un décolleté plongeant. Intrigante. Innocente. Elle fait des remarques, vous titille. Et parfois, elle réussit. Elle suscite en vous une passion débordante. Parfois, rarement. Pas tout le temps. Elle a un visage enfantin pour ses vingt-cinq ans, des lèvres roses, des joues rebondies. Elle ne supporte pas le bonheur des autres sans pour autant chercher à le détruire. Clio n’attend rien de l’amour. Elle considère que l’amour n’en vaut pas la peine, que l’amour, c’est pour les faibles. Elle ricane devant les regards langoureux, les lunes de miel à Venise. Et elle sait dire non. Comme Cupidon, elle persévère dans ce qu’elle veut, ce qu’elle trouve juste. Elle ne se laisse pas démonter par une interdiction et dites-vous bien qu’elle trouvera un moyen d’y échapper.

Pour mieux connaître,

Tics et manies - Change souvent de vernis à ongles ; donne des surnoms à tout le monde ; joue avec sa lèvre quand elle réfléchit
Hobbies - Ses masques ; sortir, de jour comme de nuit ; vivre
Phobies - Peur des Fantômes (enfin, ils la mettent surtout mal à l’aise)
Aime - Le bricolage ; sortir pour aller danser ; s’amuser ; vivre ; le Carnaval ; les thrillers avec des psychopathes bizarres
Aime pas - L’Amour ; le désordre ; les couples qui roucoulent sous son nez
But - Vivre pour protéger ce qu’elle a toujours connu, pour revoir le Carnaval de son enfance

Physique,

Corpulence - Normale, malgré un visage assez rond
Yeux - Caramel
Cheveux - Auburn, assez longs. De l’ondulation aux boucles, ça dépend du moment de la journée et de l’humidité
Style vestimentaire - Une fascination sans limite pour la couleur bleue, qu’elle porte sous toutes ses nuances. Elle porte autant des robes, des jupes que des jeans ou des shorts. Elle se démène pour rester à la mode, attrayante. Les couleurs sombres lui vont bien, aussi. Comme le noir. Elle s’évertue à marcher avec des talons hauts qu’elle troque parfois pour des chaussures de toile.
Signes particuliers - Ses mains sont tâchées de peinture sèche, de bout de plumes, de paillettes ; elle a les mains abîmées par le travail ; porte du bleu par tous les temps, toutes les saisons ; elle a un visage enfantin, on la pense souvent plus jeune

Caractère,

Qualités - Perfectionniste ; a toujours le mot ou la phrase pour rire ; pétillante ; décomplexée ; d’une bonne écoute même si on efface souvent cette partie de son caractère ; persévérante ; sait dire non quand il le faut ; ne se laisse pas abattre ; imagination débordante en matière de surnoms ; très organisée
Défauts - Dérangeante ; donne souvent l’impression de ne pas être sérieuse, elle surprend quand elle l’est ; fait semblant de s’ennuyer quand elle est mal à l’aise ; retient rarement le prénom des gens ; supporte à peine le bonheur des autres ; se moque ; déteste avoir tort ; dit « mais siiiiiii ! » comme si c’était une évidence pour tout le monde
Que pensez-vous de la situation actuelle de Venise ? Que c’est un réel gâchis. Qu’au lieu de l’enfoncer, il faudrait peut-être aider cette ville à se redresser. Que feraient les touristes dans une ville de building ? Il y a New York, pour ça. Il faut sauver Venise. L’ancienne Venise.
Êtes-vous pour la guerre ou la paix ? Je suis pour un retour à la normale.
Êtes-vous prêt à prendre part à la discorde ? S’il le faut.

Histoire,

Le papier glacé qui se déchire fait un bruit épouvantable. Elle grince des dents à chaque fois mais rien ne l’empêche de recommencer. Elle déchire, chiffonne, détruit. Elle exorcise les dernières attaches de cette relation qu’elle n’aurait jamais voulu connaître. Elle démonte, c’est le bordel. Les morceaux de visage, de peau, ces sourires en qui elle avait confiance, ces bras tendus, toute cette naïveté débordante, écœurante, tous ces souvenirs amers atterrissent dans sa corbeille métallique. Ils entrainent ses larmes ; pourtant, elle avait promis qu’elle serait forte. Elle ne sait si elle pleure parce que c’est son univers qui s’effondre ou si elle pleure d’avoir été si conne, si naïve. Si bête. Elle pleure, elle chiale. Ses yeux pissent ses larmes par colère, par tristesse. Elle frotte, son maquillage coule. Et Clio n’est plus qu’une tornade d’émotions contradictoires quand elle met le feu à la poubelle.

Elle se masse les tempes, les yeux mais c’est son cœur qu’elle doit essorer. Son cœur qu’elle doit soigner, qu’elle doit guérir. Elle voudrait l’arracher de sa poitrine, le changer. Recommencer une vie. Tout ça à cause d’un con, d’un insatiable. D’un sombre abruti, d’une enflure, d’un enfoiré de la pire espèce. Elle prend sa tête dans ses mains. Ses mèches dépassent de ses doigts. Ils retombent sur sa nuque, ses doigts rencontrent une chaîne. Fine, en argent. Elle fronce les sourcils. C’est le collier qu’il lui a offert, pour leur « premier anniversaire ». Ses doigts s’enroulent autour de la chaîne, sa chair s’arrache en même temps que le bijou casse. Elle s’en moque, rien ne peut lui faire plus mal que son seul souvenir. Ce mec était un salaud. Les mecs sont tous des salauds. Des bêtes futiles, volages. Emoustillés devant une cascade blonde, devant une jupe qui se redresse, de longues jambes. Et ça revient, ça couine. Ça offre des cadeaux. Comme si un putain de bouquets de fleurs de merde pouvait laver une trahison ! Elle attrape un cadre, le lance à l’autre bout de sa chambre. Il explose. Elle va le tuer. Elle est sur le point de le tuer. Elle se lève à toute vitesse, arrache la fenêtre à sa tranquillité. Elle lance son collier dans l’eau du canal.

Trois ans, bordel. Elle a l’impression que c’est trois ans de sa vie qui s’envole. Trois ans de sa vie dans sa gueule. Trois ans de mensonges. Trois ans à se raconter des conneries, à se comporter comme des cons, à voir le monde comme des cons. L’Amour, le bonheur, les paillettes, les licornes… Elle n’en veut plus. Ni maintenant, ni jamais. L’Amour, c’est trop dur, ça fait mal. Elle doit se préserver, se sauver. A quoi ça sert l’amour ? Elle en a marre d’avoir mal, d’être servile. Elle aussi, elle a le droit d’être heureuse. Ah ! L’Amour ! Le plus beau sentiment du monde… Elle l’envoie se faire voir, l’amour. Et qu’il y reste. Elle revoit ses lèvres trembler quand il lui avouait son crime. Ses crimes. La blonde, puis la brune. Mais ce n’est rien, elles ne comptent pas. Tu es la seule, l’unique. Elle entendait presque un « Pardonne-moi, comme une conne ». Sans un scrupule, il n’effaçait même pas les sms, les cœurs. Les « Je t’aime aussi, ma puce. ».

Elle étouffe, elle voudrait sortir. Et pourtant, c’est trop dur. Elle serait prête à s’empiffrer de pots de glace sauf qu’elle n’en a pas. Elle serait prête à prendre cinq kilos – vingt kilos – mais ce serait faire preuve de faiblesse, il ne regretterait rien. Elle veut se montrer cruelle, impitoyable. Elle arrache son short, enfile une robe noire, fluide. Elle se défait de son soutien-gorge, noue les bretelles de cette fichue robe dos nu – celle qu’il aimait tant, ce babouin. Elle lâche ses cheveux qui dévalent sur ses omoplates. Mon vieux, t’es qu’un connard. Elle affine un sourire cruel sur ses lèvres. Et quand elle se retourne, son regard percute le miroir.

Elle a les yeux bouffis, rouges. Injectés de sang. Ses joues sont humides, striées de lignes noires dues à son maquillage. Elle s’est réellement laissé aller. Elle ne supporte pas ce qu’elle voit. Elle est pitoyable. Minable. Tellement… Tellement sale dans cette robe noire. Elle s’effondre, les larmes redoublent. Elle s’abandonne une nouvelle fois à la colère, à la rage. Roulée en boule sur le sol, le front pressé contre ses genoux. Elle finira bien par s’endormir. Rompue par l’abandon, par la tristesse pour un infidèle.