Tout d'abord,
La réincarnation dans son oeuvre originel - Morphée, les bras de Morphée, le dieu grec du sommeil, contre lequel les gens se nichent pour que leurs yeux se ferment et qu'ils se laissent happer par le monde des rêves. On dit qu'il est l'enfant de Nyx, on lui attribue parfois Hypnos en tant que père, il est représenté avec un miroir et des pavots soporifiques. Il touche les mortels de ces pavots pour les endormir, apporte également des rêves et les distribue. Pour se présenter aux mortels qu'il endort, il se transforme en un être qui leur est cher, afin d'avoir une chance de les approcher. Son nom a donné la morphine et bien d'autres expressions associées au fait de dormir, de rêver tout simplement. La réincarnation dans le forum - Gabriel, Gabi pour les intimes, souffre de narcolepsie, une maladie génétique, chronique et auto-immune rare, caractérisée par des crises d'endormissement soudaines et inexpliquées, ainsi que dans beaucoup de cas, de la cataplexie ; les muscles se relâchent brutalement comme si le corps était en sommeil alors que l'individu reste conscient. Mal connue, mal diagnostiquée, la maladie de Gélineau se déclenche avec l'adolescence, un choc émotionnel fort. Pour Gabriel, c'est la mort de son grand-père avec qui il a passé les meilleurs moments de sa vie qui a été lé déclencheur. A la moindre émotion forte, au moindre éclat de rire, ou même sans raison apparente, il peut fermer les yeux et s'endormir, partir dans un monde de rêves. La narcolepsie, c'est le passage de l'état d'éveil à celui de sommeil paradoxal : la période du rêve. Véritable plaie, qui n'est là qu'aux mauvais moments, elle peut se révéler dangereuse. Que ce soit une douche, un coin de meuble, les escaliers ou les passages piétons : méfiance.
Pour mieux connaître,
Tics et manies - Se gratter les peaux mortes autour des ongles quand il est stressé, se mordiller les lèvres, l'intérieur des joues, jouer avec son stylo. Hobbies - La lecture, l'écriture, la découverte de choses nouvelles, pratiquait également avant la boxe et l'équitation. Phobies - Un malaise très prononcé vis-à-vis de la sensation de chute, guêpes et frelons (allergique). Aime - Lire, écrire, rêvasser, boxer un sac de sable, le contact des chevaux et des animaux en général (il n'imagine pas vivre sans les deux chats de la famille), les énigmes en tous genres, les casse-tête, la musique. Aime pas - Avoir dû arrêter le sport, avoir dû déménager pour Venise, avoir dû reprendre des études, il n'aime pas Venise en général, il n'aime pas ses voisins, il n'aime pas énormément ses camarades de classe, il n'aime pas non plus les endives, et trop de silence tue le silence. But - Reprendre ses deux activités favorites : la boxe et l'équitation.
Physique,
Corpulence - Athlétique, a juste légèrement "fondu". Yeux - Bleus Cheveux - Brun foncé. Style vestimentaire - Jean, t-shirt, parfois une chemise par-dessus. Signes particuliers - Ne se balade jamais sans son baladeur MP3, doté d'une très bonne mémoire visuelle.
Caractère,
Qualités - Rêveur, imaginatif, pas du genre à se faire remarquer, consciencieux quand ça l'intéresse, doux, puits mémoriel, pas timide pour deux sous, possède un sans de l'humour l'air de rien, curieux, plutôt patient, à l'écoute malgré tout. Défauts - Amer, borné, résigné, peu réfléchi quand il s'agit de lui et de sa famille, assez peu organisé, méfiant,pas du genre à faire des efforts quand la situation l'énerve, introverti, râleur avec ses proches, contradictoire, triste, trop fier pour l'admettre. Que pensez-vous de la situation actuelle de Venise ? Que c'est un bordel monstre et que c'est pas prêt de s'arranger. Êtes-vous pour la guerre ou la paix ? Ni pour l'un ni pour l'autre. Êtes-vous prêt à prendre part à la discorde ? Tant que Venise sort de son carcan de la renaissance, oui.
Histoire,
Gabriel, tu es un jeune homme amer. On dirait que tu ne mesures pas la valeur des choses et que tu te campes sur un passé qui a filé depuis déjà bien longtemps, pourtant tu sais que ce n'est pas la solution. Tu restes avec des rêves plein la tête, des espoirs inassouvis parce que tu as laissé passer la chance de les saisir. Tu en veux presque au monde entier pour des choses qui n'ont pas autant d'importance que tu leurs en donnes. Tu as eu une enfance joyeuse, mais pas forcément heureuse. Il y avait des moments de bonheur, des moments à préférer, mais à part ça ? Tu as eu une enfance des plus normales. Tu as découvert l'équitation très tôt, vers tes cinq ans, grâce à ton grand-père. Tu as toujours aimé le contact des animaux, à partir de ce jour. Tu étais un enfant curieux, peut-être même carrément téméraire. Avec le temps, tu t'es légèrement assagi.
Les taches dans ton enfance et ton adolescence ont été la mort des premiers chats adoptés. Stripes est mort quand tu avais dix ans, il en avait quinze. C'était ton gros copain, la bonne patte de la famille, qui t'avait laissé lui tirer la queue quand tu étais encore un bébé. Il venait dormir contre toi la nuit, il venait te ronronner sur les genoux quand ça n'allait pas. Sa disparition a été un gros point noir que tu retiendras plus que toutes les petites lumières encore allumées. Heureusement, tu avais tes amis de l'école, qui rigolaient sur ton nom, et le fait que tu sois né en Italie pendant les vacances de tes parents. Tu es l'aîné de la famille, tu as une petite soeur, Anna. Ce que tu préférais, c'était quand ton grand-père venait de Venise pour vous voir, passer du temps en famille dans la maison qu'il louait toujours, à cinq kilomètres à peine du centre équestre où tu passais toutes tes journées l'été.
Quand tu as eu treize ans, tu as découvert la boxe. En plus de l'équitation, c'était un véritable défouloir. Tu gérais bien le fait de pratiquer deux sports avec les cours, tu attendais toujours aussi impatiemment la visite de ton grand-père, tu avais toujours autant hâte de lui raconter tes progrès, de lui montrer que tu apprenais vite. Tu adorais la boxe et l'équitation, et c'est toujours le cas. Seulement, depuis le temps, les choses ont changé. Tu avais décidé de ne pas te lancer dans des études après le lycée, parce que tu avais le niveau pour faire des concours d'équitation, avec l'aval de tes parents. Mais ça, c'était il y a quatre ans. Et il y avait déjà six mois de passés après l'obtention de ton baccalauréat quand c'est arrivé.
Ton grand-père est mort.
Et quand on t'a annoncé la nouvelle, tu t'es tout simplement écroulé. Tu es tombé au sol, les yeux fermés. Ce qui a frappé tes parents, c'est que ton visage n'était pas devenu pâle à faire peur. En fait, tu donnais l'impression de dormir. Et les jours qui ont suivi la nouvelle, ces crises ont continué. Tu ne comprenais pas pourquoi, jusqu'à ce que tu décides de te traîner tant bien que mal jusqu'au cabinet du médecin familial. Et là, le verdict est tombé.
Tu es devenu narcoleptique.
Tu t'es mis à en vouloir au monde entier pour ce qui venait d'arriver. Ton grand-père était mort, et voilà que tu te coltinais une des maladies les moins connues de la planète. Le soir venu, tu as écumé tous les sites que tu pouvais trouver sur le sujet, wikipédia en tête de liste. Tu t'es senti encore plus coincé. Et quand ta mère a appris, et que vous avez découvert que tu pouvais peut-être n'avoir jamais de traitement adapté, celui-ci dépendant de chaque patient, elle a pris une décision pour toi. Tu devais arrêter le sport. Fini les sauts d'obstacles, finie la boxe. Finis, tes défouloirs des merdes du quotidien.
Et puis, il y a eu la suite. Vous alliez habiter à Venise, dans l'ancienne maison de ton grand-père. Celle dans laquelle tu avais joué petit, où tu avais passé de longs moments avec lui à jouer aux cartes parce qu'il faisait trop chaud pour sortir l'après-midi. Tu avais toujours aimé les décors presque irréels de Venise. Et d'un seul coup, tu t'es mis à les détester corps et âme pour ce qu'ils représentaient. Mais tu n'avais pas le choix. Tu allais devoir t'inscrire à l'université, te trouver un médecin qui te trouverait enfin ce putain de traitement, et tu allais devoir vivre dans une maison peuplée des fantômes de tes grands-parents et des gens qui y avaient vécu avant eux.
C'était déjà il y a trois ans. Il y a un an, tu as rejoints le FFOV, excédé par cette Venise trop ancienne qui t'agace.
Et avec ton flacon de comprimés au fond de ton sac, tu rêves de retourner en France pour reprendre enfin ces sports que tu aimais tant, quand bien même tu aies installé, au regret de tes parents, un sac de boxe dans ta chambre.
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