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MessageSujet: La Brûlure ∖ GIL   La Brûlure ∖ GIL Empty25.07.14 14:05 par InvitéCiter Editer Supprimer 

I
l était tard. Sûrement un peu trop pour déranger qui que ce soit. Mais Adélaïde tournait en rond dans sa maison, elle mordille ses ongles du bout de ses canines, passait sans cesse sa main dans ses cheveux, le tout dans un rythme saccadé. Elle n’avait pas fais attention à l’heure jusqu’à maintenant, occupée à travailler, face à son bureau d’architecte plongé dans la pénombre. Ayant pour seule lumière une petite lampe à l’ampoule aveuglante, elle avait longuement griffonné ses idées sur une large feuille sur laquelle elle avait épinglée des photos, des noms, des informations qu’elle récoltait petit à petit, les reliants par des traits rouges. C’était ainsi qu’elle s’y retrouvait et qu’elle apprenait à mieux connaître ses victimes.

Lorsqu’elle releva enfin la tête, son regard se posa nonchalamment sur la petite pendule posée banalement. Et le chiffre la frappa d’angoisse. Elle se releva dans un bond, saisit son téléphone tentant d’appeler Bess pour la mâtiner avec condescendance et agressivité. Aucune réponse. Elle essaya plusieurs fois, à la limite du raisonnable — limite qui lui était propre — avant d’arrêter, comprenant bien que cela ne servait à rien qu’elle s’acharne sur l’appareil. Soupirant, elle regarda autour d’elle, son regard verdâtre bloqué sur les baies vitrées. Les fermant sèchement, comme de peur d’être épiée, elle se dirigea en toute hâte vers la cuisine, hors d’elle et à la fois angoissée, tirant une petite boîte.

Sortant les plaquettes en aluminium unes à unes, elle finit par mettre la main sur les cachets qu’elle désirait, laissant le reste s’étaler sur le comptoir. « C’est pas possible… » Murmura-t-elle excédée tandis qu’elle peinait à expulser les capsules de leur prison. Finissant par en placer quelques unes sous la langue, elle se servit un verre d’eau pour faire passer le tout, respirant calmement. Elle savait pertinemment qu’elle n’avait pas à autant s’inquiéter, qu’elle pouvait se gérer seule. Pourtant, la peur de la perte était toujours plus forte et emballait son cœur qui manquait à bond à chaque fois qu’elle y pensait.

Retournant vers son téléphone, elle fit rapidement défiler le répertoire, s’arrêtant sur un nom en particulier. Pressant son pouce sur le précieux nom, elle l’appela en vitesse, malgré l’heure. « Gíl? C’est moi. Tu peux venir? » Et avant même qu’il puisse répondre, elle raccrocha, préférant être dans l’attente que d’avoir une réponse catégorique. C’était idiot et elle s’en voulait cruellement d’agir ainsi, de manière aussi impulsive et irréfléchie, imposant ses volontés au jeune homme. Et finalement que la faisait bouillonnait n’était pas tant le retard de Bess, mais sa réaction incontrôlable qu’elle avait eut, s’en voulant.

Elle s’en voulait pour le nombre indécents d’appels qu’elle avait tenté, la panique qu’elle n’avait pas pu gérer et enfin, le fait de se rabattre une fois de plus sur Gíl. Comme si elle n’était pas assez grande pour se gérer. Adélaïde était si furieuse qu’elle aurait été prête à ravaler ses paroles, à rappeler pour lui ordonner de rien faire et que s’il venait, elle le jetterait hors de chez elle. C’était inapproprié, elle en avait conscience. Pourtant, elle savait pertinemment que face à lui elle ne ferait rien de tout ça.

Qu’elle se contenterait de tout garder, d’être peut-être imbuvable les premières minutes, d’être maladroite et de regretter chaque paroles qu’elle prononcerait. Le médicament fit peu à peu effet, dégourdissant ses membres tendus, pouvant enfin se permettre de desserrer ses points dans lesquels elle avait planté ses ongles dans sa paume. Et puisque le remord la rongeait déjà, elle se mit sur la pointe des pieds, tendants les bras pour chercher le paquet de cigarette qu’elle avait caché en hauteur derrière des boîtes.

La posant au coin des lèvres, elle chercha ensuite de quoi l’allumer, sortant une bonne d’allumettes. Et tandis qu’elle secouait celle-ci pour la faire s’éteindre, elle ouvrit la fenêtre, se laissant glisser le long du mur pour s’asseoir. Elle n’avait plus qu’à attendre. Ou à faire semblant de ne rien attendre mais d’en réalité crevait d’envie d’entendre la sonnette retentir au point de la faire sursauter, que son cœur fasse un bond. Mais pas un bond de panique.


Gil Dylman
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MessageSujet: Re: La Brûlure ∖ GIL   La Brûlure ∖ GIL Empty25.07.14 17:11 par Gil DylmanCiter Editer Supprimer 

oh the wind,
whistles down.


Il était rentré chez lui assez tard, après de longues heures à inventorier et nettoyer la boutique de fond en comble. Son seul moment de libre pour le faire avait été le milieu de la soirée. Il avait dû retourner chez lui aux alentours de vingt-deux heures, peut-être un peu plus. Ce jour-là, il en avait eu marre. Pas de Pio à l’horizon, juste un ennui croissant sous une chaleur écrasante, des touristes ne parlant pas un mot d’anglais, encore moins d’italien, et toujours cette obligation de rester debout à attendre que quelque chose se passe.
Au final, il n’avait vraiment bougé que les dernières heures de la journée, pourtant, il avait l’impression d’avoir passé tout son temps de six heures à vingt-et-une heures à courir d’un bout à l’autre de la ville. Ou quelque chose dans ce goût-là.

Et il avait l’impression qu’il venait juste de s’endormir quand il entendit son téléphone sonner.
Un soupir lui échappa, avant qu’il ne marmonne un juron suédois quelconque et attrape le mobile pour décrocher, se contentant d’un simple « allô ? » plus que somnolant. C’est moi. Tu peux venir ? Adélaïde. Il n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit que la jeune fille raccrochait déjà. Nouveau soupir. Il était tenté d’éteindre son téléphone, le remettre sur la table de nuit et se rendormir, ignorer les prochains appels puisqu’il ne les entendrait pas, et voir ce qu’il se passerait le lendemain matin.
Ou alors il pouvait se lever, se rhabiller et aller la voir.

Il finit par prendre la seconde option, et repoussa la couverture pour se lever, s’étirant machinalement. Il n’avait pas vraiment envie d’y aller, il devait bien l’admettre.
Il ne savait pas vraiment pourquoi il s’était mis à bouger pour y aller. Il s’était machinalement rhabillé, avait machinalement arrangé un peu ses cheveux, avait machinalement pris sa veste et ses clefs, avait machinalement fermé sa porte à double-tour.
Et il s’était machinalement mis en route pour Dorsoduro, les mains au fond de ses poches, clignant des yeux plus souvent que de coutume. Il avait envie de dormir, presque de faire demi-tour et de retourner s’enfoncer sous sa couverture. D’ignorer le reste du monde jusqu’à ce que son réveille ne sonne.

Seulement, ça n’allait plus être possible, et il n’y avait dehors que le vent frais que charriait la nuit pour le maintenir à peu près éveillé. Quelques rares passants, des jeunes revenant de soirée, autrement, les rues étaient plus désertes qu’Hedestad un soir d’hiver. Il faisait passer le temps en pensant à toutes les vieilleries qui s’entassaient dans sa boutique, des livres à la limite de partir en miettes, des tapis poussiéreux et des petites boites en bois au verni écaillé, des bibelots divers et variés, métalliques, en bois, en porcelaine.

Il avait pris son temps le long du chemin, regardant à droite, à gauche, à quoi ressemblait une Venise nocturne. Il n’en retenait pas grand’chose, à part que les pavés semblaient plus sombres, les rues parfois moins accueillantes et surtout beaucoup plus calmes.
Et puis finalement il arriva devant la porte d’Adélaïde. Il s’appuya à moitié au battant, et son doigt pressa la sonnette en soupirant.

« Bon sang, mais quelle heure il est… »

Juste quelques secondes et il ferma les yeux. Bêtement.

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MessageSujet: Re: La Brûlure ∖ GIL   La Brûlure ∖ GIL Empty25.07.14 17:36 par InvitéCiter Editer Supprimer 

L
a sonnette avait retentit brusquement sortant Adélaïde de ses pensées. Clignant plusieurs fois des yeux, elle soupira face à l’insistance du son strident qui envahissait la maison ainsi que ses tympans. Ouvrant brusquement la porte d’un air agacé, elle ne sut trop comment réagir. Elle lui avait demandé de venir tard sans penser aux conséquences et elle lui ouvrait la porte de manière furibonde. Le voyant endormi contre la sonnette, un large sourire denté apparu sur son visage contrarié, détendant ses traits. À chaque sourire, son visage avait une expression dansante, lui donnant un air presque enfantin. Tirant sur sa cigarette, elle ignora le bruit, réfléchissant à ce qu’elle allait faire de lui. Il y avait tellement d’options. Prenant une large bouffée, elle lui souffla celle-ci au visage, voir sa réaction. Attendant un peu, elle eut à nouveau sa mine renfrognée et plissant le nez dans la contrariété — bien qu’elle soit celle l’ayant appelé aussi tard — réfléchit à un réveil plus abrupte.

Écrasant le mégot contre le mur, elle le jeta dans un pot de fleur, regardant son visage endormie de manière taquine. Qu’allait-elle pouvoir lui faire? Se reculant quelque peu, elle claqua violemment sa main contre sa joue, le giflant de manière agressive. Tenant son bras pour éviter qu’il ne tombe, elle serra celui-ci suffisamment pour le tirer à l’intérieur, refermant la porte derrière elle. Regardant la joue écarlate, elle retînt un petit rire hésitant, entre l’hilarité et une culpabilité franchement mal jouée, limite mesquine. Elle ne savait pas si elle devait s’énerver, être honteuse de son acte. Fixant le visage de Gíl, elle admira surtout la marque rougeâtre, telle une enfant craignant la réprimande avec un sourire provocateur aux lèvres.

« Toi, ici. Quelle surprise. » Finit-elle par lâcher sur un ton ironique, passant sa main sur la marque qu’elle lui avait faite. « C’est fou comme dès que t’es là, ça va mieux. »

Elle se moquait et en même temps s’en voulait, le visage de Gíl entre les doigts, elle le tourna légèrement, passant ses doigts dessus tout en fronçant les sourcils car elle devait se douter que cela avait été douloureux.


Gil Dylman
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MessageSujet: Re: La Brûlure ∖ GIL   La Brûlure ∖ GIL Empty25.07.14 18:28 par Gil DylmanCiter Editer Supprimer 

we're fated,
to pretend.


La gifle le ramena durement sur terre.
Il cligna des yeux, coulant un regard morne à Adélaïde, sans rien dire. Il émergeait tout juste malgré la baffe que la jeune fille lui avait administrée. Un long soupir lui échappa. Il avait envie de l’engueuler, il avait envie de lui encastrer la tête dans le mur, par exemple, mais il ne bougeait pas. Il n’avait pas envie de bouger, il avait soudainement encore plus envie de rentrer chez lui et de ne plus en bouger. Il se laissa faire quand elle l’attira à l’intérieur en le tenant pas le bras.
Et il ricana quand elle lui parla. C’était tout ce qu’il était capable de faire, ricaner. Il avait le cerveau englué dans le brouillard épais de la somnolence, et ne réussit qu’à hausser les épaules de manière vague.

Il la laissait le manipuler, lui tourner l’échine, sans rien dire, essayant simplement de rester sur terre. Il entendit le claquement doux de la porte quand elle se ferma mais son regard restait cloîtré dans celui d’Adélaïde. Il avait plusieurs répliques en tête, qu’il rêvait de formuler et de balancer à sa locutrice.
Et puis finalement, il leva la main, attrapa le poignet de la jeune femme et écarta sa main de son visage.

« C’est ça, moi aussi je t’aime. »

Il versait dans le cynisme à chaque fois que la situation l’agaçait, qu’il avait envie de fuir et de planter là la personne qui provoquait cet agacement. Il ne savait pas trop s’il avait envie de rester à discuter avec Adélaïde comme une des autres nombreuses fois où elle l’avait appelé à n’importe quelle heure, où s’il voulait vraiment s’en aller en claquant la porte pour aller s’enfermer dans son appartement étriqué.
Il avait l’impression d’être le frère tiré du lit tôt le matin pour une partie interminable d’un jeu quelconque.

« A la limite j’aurais préféré que tu me jettes du café à la figure. »

Il eut un nouveau ricanement, et retira sa veste, la gardant dans sa main par le col. Un léger sourire se dessina sur son visage, souligna ses yeux à moitié cernés.

« Et en parlant de café, si tu en as, je suis preneur. A moins que tu n’aies envie d’un nouveau paillasson. »

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MessageSujet: Re: La Brûlure ∖ GIL   La Brûlure ∖ GIL Empty25.07.14 19:09 par InvitéCiter Editer Supprimer 

E
lle le voyait, tel une poupée de chiffon se faire balader par ses mains frêles. Mais son cynisme naturel refit surface rapidement, rassurant presque la jeune femme qui se contenta de sourire face à ces réactions excédées. C’était presque plaisant de le voir au milieu de l’entrée, le regard cerné et agacé, comme s’il était prêt à tuer quelqu’un. Elle en l’occurrence. Tendant son bras, elle prit délicatement sa veste pour éviter qu’il ne se braque, la posant sur un ceinture dans l’un des placards se trouvant à proximité, se dirigeant vers la cuisine.

« Je vais te faire du café. Parce que t’es tellement un rayon de soleil, un concentré de bonne humeur que je m’en voudrais. Vraiment. »

Sortant de quoi préparer un café, elle hésita en voyant le sel à côté du sucre, un sourire taquin accompagné d’un léger froncement de nez. Tentant. Effleurant le sel, elle jeta un regard par-dessus son épaule et elle vit durant quelques instants de lucidité son état de fatigue. Soupirant, Adélaïde se décida à lui accorder un temps de pause, préparant correctement le café, n’ajoutant rien de suspect dans le fond de la tasse. Une fois l’eau chaude, elle la mélangea doucement à la poudre. Le sucrier dans une main, la tasse dans l’autre, elle posa le tout sur la table, jetant un coup d’œil à Gíl.

« Je m’en veux de t’avoir fais sortir du lit. » Avoua-t-elle quelque peu coupable, comme gênée par son propre comportement. Mais sa comédie cessa bien vite lorsqu’un large sourire apparu sur son visage. « Parce que c’est vrai que t’as une sale tête. »

Et sans un mot, elle le regarda boire son café, restant silencieuse. Chose qui était un mauvais signe chez Adélaïde. Moins elle parlait, plus elle réfléchissait. Non pas à des choses intellectuelles ou importante. Mais à la prochaine chose qu’elle ferait pour l’énerver, le prochain acte qui le ferait réagir, sortir de ses gonds. Elle voulait qu’il quitte son état comateux pour pouvoir profiter, non, abuser de lui.

« En attendant boude pas trop, si t’avais pas voulu, tu serais pas venu. »

Parce qu’elle savait qu’il ne tarderait pas à lui reprocher. Alors avant même qu’il le fasse, elle y répondait par elle-même, lui renvoyant sa nature de masochiste en plein visage.


Gil Dylman
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MessageSujet: Re: La Brûlure ∖ GIL   La Brûlure ∖ GIL Empty25.07.14 22:16 par Gil DylmanCiter Editer Supprimer 

don't listen to a word i say,
the screams all sound the same.


Il se contenta une fois de plus de ricaner, la laissant prendre sa veste. Il connaissait la maison par cœur, depuis le temps qu’il y naviguait dans ses tentatives plus ou moins fructueuses de rassurer les tendances légèrement paranoïaques, et son premier réflexe fut d’aller vers le canapé pour s’y laisser lamentablement tomber avec un soupir, renversant sa nuque en arrière en l’appuyant au dossier.
Il n’avait pas vraiment envie de se lever, mais il craignait un coup tordu de la part d’Adélaïde. Ce fut la seule chose qui le décida à la rejoindre dans la cuisine et à la regarder du coin de l’œil, alors qu’elle posait la tasse et le sucrier sur la table, s’occupant plus de rester éveillé qu’autre chose.

Un triste sourire apparut sur son visage avec la dernière réplique de la jeune femme.
Il attrapa la cuiller du sucrier et en mis deux dans la tasse de café. Déjà qu’il était noir, et que ce n’était pas son préféré, tant qu’il avait du sucre il allait en profiter, même si faire le difficile dans ce genre de moment n’était pas vraiment très indiqué.

« Tu trouves aussi ? Au moins, on est d’accord pour une fois… »

Un léger soupir franchit la barrière de ses lèvres avant qu’il ne boive son café, tranquillement. Il pouvait au moins se dire que la caféine faisait effet sur lui et qu’il finirait par être un peu plus éveillé, pour une heure ou deux. Et après, il irait redemander un café à Adélaïde, juste pour le plaisir de l’enquiquiner un peu. Parce que c’est bien comme ça qu’on fait, dans une famille, non ?
On enquiquine les autres. Et il était plus ou moins passé maître dans la matière, même si son interlocutrice le devançait de loin.

Il posa la tasse après l’avoir finie, et regarda Adélaïde, conservant son sourire morne.

« Je t’avoue que j’ai hésité à éteindre mon portable et me rendormir. Mais tu serais venues sonner à ma porte, non ? »

Et il se serait bien passé d’entendre la sonnette de son appartement retentir d’une certaine heure jusqu’à ce que son réveil ne joue les rabat-joie. Surtout si c’était pour découvrir une Adélaïde au bord de la crise de nerfs devant sa porte à sept heures du matin en partant au boulot. Heureusement qu’il n’avait jamais eu la sale idée de lui donner un double de ses clefs “au cas où”.
Et il se dit qu’il ne le ferait jamais. Pour le bien de ce qu’il lui restait de santé mentale.

« Sinon… Je peux savoir pourquoi tu m’as appelé à…, il regarda sur l’horloge de la cuisine. Environ minuit dix ? »

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MessageSujet: Re: La Brûlure ∖ GIL   La Brûlure ∖ GIL Empty25.07.14 22:43 par InvitéCiter Editer Supprimer 

S
errant légèrement sa mâchoire lors de ses questions, elle se contenta simplement de garder un sourire aussi tranquille qu’elle le pouvait aux lèvres malgré son corps entier crispé. C’était un faux sourire, pas forcément attristé ou blessé, mais un mélange de regret et de colère. Parce que même si elle aimait envoyer des pics, Adélaïde était une mauvaise joueuse, elle n’aimait pas en recevoir et encore moins de sa part. Et elle se disait souvent que si elle avait pu être le boulet de quelqu’un d’autre, elle l’aurait été. Mais il fallait croire qu’elle possédait un certain amour propre pour choisir d’être pathétique face à une telle personnalité. Elle riait avec, beaucoup, souvent. Ils étaient taquins, parfois méchants et elle s’en fichait. Et elle se demandait si c’était une question d’hormones mais ce soir elle se sentit particulièrement susceptible.

« Ce que j’aurais fais? » Regardant fixement droit devant elle, elle perdit son sourire, fixant le vague qui lui permettait d’éviter tout contact visuel. « J’aurais pris mon traitement et je serais aller dormir jusqu’à demain. »

Hochant la tête comme pour appuyer ses paroles, elle afficha à nouveau un sourire, celui-ci étant cette fois-ci naturel et voulu. Elle disant simplement la vérité et répondait à sa question. C’était finalement le plus dur à avouer. Pas qu’on est faible, un poids ou sûrement pathétique. Mais de mentir en disant à l’autre qu’il n’était pas indispensable. De faire semblant que sa présence, son absence, que tout ça n’était rien.

« Rien. Bess. Encore. » Ajouta-t-elle amèrement sentant ses dents grincer. Se relevant dans un soupir, regrettant presque sa présence sur le moment, elle se dirigea vers la cuisine ouvrant le frigo. Elle n’était pas spécialement affamée, c’était surtout de la gourmandise. Sortant un yaourt, elle saisit une cuillère au passage revenant face à Gíl. Et agacée, énervée, ne supportant soudainement plus sa présence, elle plongea profondément la cuillère dans le laitage, la balançant sur le jeune homme.

Sans un sourire, ni même un rictus retenu. Elle le regardait simplement, attendant une réaction. Qu’il hurle, qu’il rit, qu’il râle. Elle avait juste besoin qu’on parle d’autre chose qu’elle, elle avait appelé un ami, pas une psychologue. Et son ton devînt sec, agressif.

« Réagit Gíl. Ou barre-toi. Mais fais quelque chose. »

L’inactivité, les silences la rendait folle dans ces moments-là. Elle avait besoin qu’il bouge, même si c’était pour qu’il rentre dans une colère noire. Elle préférait encore avoir un fou furieux qu’un mort sur les bras.


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MessageSujet: Re: La Brûlure ∖ GIL   La Brûlure ∖ GIL Empty26.07.14 11:55 par Gil DylmanCiter Editer Supprimer 

did you get,
what you deserve.


Il écoutait Adélaïde parler, faisant tourner la tasse sur elle-même, le plus machinalement du monde. Maintenant, il savait pourquoi la jeune femme avait décidé de faire son numéro et d’appuyer sur la touche appel. Bess, encore Bess. Il n’avait jamais rencontré cette personne, mais plus ça allait, plus il avait l’impression qu’elle était une magnifique retardataire, le genre à faire faux bond juste pour voir ce que ça fait. Il n’était qu’à moitié content d savoir que s’il n’était pas venu, Adélaïde serait restée ici.
D’un côté, ça lui confirmait qu’il aurait eu la paix, mais d’un autre… Il ne pouvait pas nier qu’il avait tendance à s’inquiéter pour la jeune femme. La magie de l’esprit de contradiction.

Et la tasse continuait de tourner, inlassablement, raclant légèrement la table. Il soupira doucement.

« Je suis presque surpris que tu aies encore un contact avec. Si je me souviens bien c’est la quatrième fois que tu m’appelles pour ce motif, et je suppose qu’il y a eu d’autres occasions sans que j’en sois informé… »

Il se passa une main sur le visage. Dormir. C’était la seule pensée fixe qui se trouvait dans son esprit. Fermer les yeux, laisser le sommeil le happer. Il allait bientôt se mettre à parler en suédois, parce que son cerveau allait avoir la flemme de faire la conversion et que c’était beaucoup plus simple de repasser sur le mode « langue maternelle » pour laquelle il n’avait besoin que de réfléchir un minimum.
Et puis, lui qui suivait déjà assez peu les événements, se mit à ne plus rien comprendre quand Adélaïde décida de lui lancer une cuiller pleine de yaourt.

Il inclina la tête, regarda la tache de laitage s’étendre sur son t-shirt, avant de jeter un regard absent à son attaquante. Il alla simplement dans la cuisine, prit tranquillement le temps d’essuyer le yaourt de son vêtement, terminant en frottant avec un peu d’eau froide. Puis il revint vers Ade, toujours par pur automatisme, lui prit le yaourt des mains, le posa.
Et la gifla.

D’un seul coup, il se sentit beaucoup plus réveillé, plus énervé.

« T’en as d’autres des idées de ce genre ? Allez, vas-y, te gêne pas ! De toute façon j’ai l’impression que je ne suis là que pour ça ! Te servir de punching-ball ! T’avais franchement rien d’autre de plus con à faire que ça ? »

Il serra les poings, se retenant de la gifler une seconde fois.
Après tout, c’était elle qui avait commencé.

« Si tu m’appelles juste pour ensuite m’utiliser comme cible, je te propose d’oublier mon nom et mon numéro ! Moi ça ne me gêne absolument pas et ça t’évitera d’avoir à me baffer parce que t’aimes me réveiller à minuit passé ! »

Anonymous
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MessageSujet: Re: La Brûlure ∖ GIL   La Brûlure ∖ GIL Empty26.07.14 12:43 par InvitéCiter Editer Supprimer 

I
l fallait s’y attendre, non? C’était prévisible, même pour Adélaïde. Alors se faire gifler comme ça, elle savait qu’elle l’avait cherché. Toujours assise sur le canapé, elle se contenta de l’écouter en clignant des yeux, hésitante. Elle était horrible de lui faire subir tout ça, elle le savait. Et bien qu’elle ait pu parfois avoir des remords ou honte, elle ne ressentait rien de tout ça à ce moment précis. Il se réveillait enfin, c’était le principal. Soit, ça lui coûtait un peu, autant pour réveiller quelqu’un, mais le résultat était prometteur. Il était hors de lui.

Oublier son nom, son numéro. Et bien qu’il se soit tu, elle sentait qu’il lui restait encore à dire, que la crise n’était pas passé. Passant sa main sur son visage, elle ne s’attarda pas sur sa joue, essayant de cacher le sourire qui s’affichait sur son visage. Pas moqueur, ni mesquin. Simplement amusé, se délectant de la situation. Se faire engueuler, être remise à sa place, c’était l’idéal. Et le sourire se transforma en un éclat de rire incontrôlable. Ça commença par quelque chose de très discret, retenu car elle savait que ce n’était pas le moment d’avoir un fou rire.

« Qu’est-ce que tu vas faire? Me tuer? »

Elle tenta d’articuler sa phrase pour éviter que son rire n’engloutisse sa grammaire, partant dans un fou rire. Et à chaque fois qu’elle levait son regard pour le regarder ou croiser son regard, elle reparait de plus belle. Rire dans un moment pareil n’était peut-être pas la meilleure chose mais elle n’y tenait pas. C’était plus fort qu’elle. Se faire engueuler comme une gamine, qu’il la gifle, s’énerve, lui dise enfin. Elle n’attendait que ça, se faire remettre à sa place. Elle avait testé à tâtons ses limites avant de les dépasser d’un grand bond.

Son rire incontrôlable continua, réveillant la maison jusque là si silencieuse.


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MessageSujet: Re: La Brûlure ∖ GIL   La Brûlure ∖ GIL Empty26.07.14 15:56 par Gil DylmanCiter Editer Supprimer 

life ain't
just a joke.


Il avait envie de la gifler une deuxième fois. De la frapper tellement fort qu’elle tomberait par terre et qu’il n’aurait qu’à bouger le genou pour lui asséner un coup de pied entre les côtes, dans les épaules, dans le dos. Il avait envie de lui enfoncer son poing dans le diaphragme, de sentir les côtes se fêler sous l’impact. Pourtant, il restait là, figé, les poings serrés, les bras de long du corps. Il fixait Adélaïde, presque en espérant que son regard la transperce, laisse un trou dans son cou.
Et quand le rire de la jeune femme éclata dans la pièce, il ferma les yeux en détournant légèrement la tête, ses mains se serrant si fort qu’il sentit ses ongles appuyer sur sa peau. Il voyait déjà sa main partir, le dos de celle-ci percuter la joue d’Ade pour y laisser une marque, un hématome énorme qui nécessiterait des couches épaisses de fond de teint rien que pour en atténuer la teinte.

Il se souvint machinalement que la seule personne avec qui il avait un jour ressenti ça était son père.
Ce qui eut pour effet de l’énerver encore plus. Il intima à Adélaïde de se taire, jurant en suédois, entre ses dents. Il avait envie de lui clouer le bec une bonne fois pour toute.
Et puis, elle eut la phrase de trop.
La tuer ? Il se mit à sourire. Un sourire tordu, déformé par la colère qui continuait de monter en lui. Un rire émergea dans sa gorge, et il le laissa filer. Le rire s’amplifia. Il fixait Ade, là, sans bouger, se contentant de son rire sombre. L’espace d’un instant, il ferma les yeux, laissant presque le rire devenir plus clair, plus sincère.

Et puis il les rouvrit et sa main vient agripper le bras d’Adélaïde, en serrant aussi fort que possible. Et son sourire était toujours là.

« C’est une idée tentante. »

Il ne lui restait plus qu’à quoi ? La traîner dans la salle de bain, là-haut ? Lui enfoncer la tête dans la baignoire ou garder le pommeau de douche contre son visage jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus faire autre chose que respirer de l’eau bouillante ? Passer ses mains autour de son cou, là, près de la cuisine, et serrer de plus en plus fort jusqu’à ce que l’os hyoïde casse parce qu’il serait en train de l’étrangler ?

Finalement, il opta pour le placard de la cuisine. Il ouvrit la porte du réduit et y jeta Ade avant de la refermer en claquant le battant contre le chambranle. Coincer la poignée était facile à faire, il suffisait d’une chaise.
Il avait encore l’impression d’avoir le bras frêle d’Adélaïde contre sa paume, il pouvait presque sentir les muscles se contracter sous la pression de ses doigts.
Un soupir lui échappa.

« Préviens-moi quand tu seras calmée, avant que je n’aie vraiment envie de t’enterrer sous le carrelage de ton arrière-cuisine… »

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MessageSujet: Re: La Brûlure ∖ GIL   La Brûlure ∖ GIL Empty28.07.14 15:49 par InvitéCiter Editer Supprimer 

E
lle l’avait cherchée et voilà les conséquences. Enfermée dans un vulgaire placard fourre-tout. Passant sa main sur son bras qu’il avait serré avec force, la jeune femme regarda rapidement autour d’elle, la voix de son agresseur résonnant à travers la cloison. L’agresser agressé, l’arrosoir arrosé, c’était hautement ironique. Bien que leur jeu soit hautement rhétorique, elle avait omis le fait qu’il était bien plus fort qu’elle physiquement, la mettant dans une position délicate. Elle aurait pu se défendre, elle savait le faire, mais sous la surprise, n’avait pas pu esquisser un seul mouvement.

Agacée, elle regarda autour d’elle comment se sortir d’ici. Mais puisqu’Adélaïde n’était ni douce, ni gentille et que son esprit tordu l’amenait toujours dans des situations de ce genre, elle réfléchit rapidement. Tendant l’une de ses mains devant elle, elle chercha l’interrupteur, quelque chose qui lui permettrait de voir plus clair. C’est ainsi qu’elle se souvînt que l’interrupteur était à l’extérieur, lâchant un râle agacé. Tambourinant la porte, elle colla ensuite son oreille dessus, criant à qui voulait l’entendre.

« Gil! GIL! T’as intérêt à m’ouvrir. TOUT DE SUITE. »

Et bien qu’elle savait pertinemment qu’il s’en moquerait, qu’il n’en ferait rien, elle évita de s’égosiller plus longtemps, soupirant nerveusement. Tendant ses deux bras devant elle, elle tenta de se rappeler quels objets étaient entassés ici. Elle sentit que ses pieds butèrent contre quelque chose et s’abaissa pour passer ses mains dessus. Un aspirateur. Voyant bien que tout ce qui était au sol lui serait inutile, elle se releva prudemment, cherchant autour d’elle. Passant délicatement ses doigts sur les étagères, elle tenta de reconnaître les objets tel un aveugle.

Des produits ménagers, des choses qui n’avaient rien à faire là. C’était un bordel sans nom. Décidant de cogner un peu dans la porte, elle s’énerva longuement dessus, la sueur commençant à humidifié son front. S’arrêtant, haletante, sa colère ne se calma pas, elle se décupla.

« Sukin syn! »

Tellement qu’elle en lâcha une insulte en polonais, chose rare chez la jeune femme. Ce terme n’était pas d’ailleurs des plus poétiques. Arrêtant de faire dans la douceur, elle passa avec maladresse et colère ses mains sur les étagères, attrapant tout ce qu’elle pouvait, les faisant tomber sur le sol lorsque ceux-ci lui semblait inutile. Et puis elle tomba sur un objet tranchant, fin. Passant ses doigts dessus, une énième idée folle lui traversa l’esprit. S’humectant les lèvres, elle tenta d’être raisonnable quelques secondes. Mais Adélaïde avait un grand défaut, elle n’aimait pas perdre et était bien trop joueuse et combattive pour pouvoir se laisser simplement faire. Pas par une porte, une chaise ainsi qu’un idiot.

Sortant la partie coupante du tire bouchon, elle prit l’autre bout entre ses dents, passant la pointe sur sa paume grande ouverte. Appuyant dessus avec ferveur, les sourcils froncés sous la douleur tiraillante, elle n’hésita pas à repasser plusieurs fois, creusant la plaie. Lâchant un léger râle, elle serra ensuite son poing, le plaçant sous la porte où une légère ouverture demeurait, laissant passer un filet de lumière. Appuyant au point de se planter les ongles dans la chaire, elle laissa le liquide écarlate se répandre sous la porte. Et pour attirer l’attention du jeune homme, elle cria sans nom dans un ton d’alerte et de panique.

« Gil! Gil! GIL! »

Tambourinant la porte avec un faux-semblant de fatigue, elle attendit, voyant la petite flaque commençait à prendre une certaine taille. Adélaïde n’était pas folle. Elle arrivait seulement à ses fins, par tout les moyens. Et elle savait que bien qu’il prenne ça pour un jeu autant qu’elle, qu’elle l’ait soit-disant mérité, le liquide rouge accumulé finirait par l’interpeller.


Gil Dylman
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MessageSujet: Re: La Brûlure ∖ GIL   La Brûlure ∖ GIL Empty28.07.14 17:33 par Gil DylmanCiter Editer Supprimer 

and i don't want to hear your jokes,
in fact i'd rather see you bleed.


Il faisait la sourde oreille, sachant pertinemment qu’Adélaïde n’arriverait pas à ouvrir le placard de l’intérieur. Il n’avait absolument pas réfléchi aux conséquences de son acte ; à savoir : l’enfermer ; mais il n’avait pas plus envie d’y penser que ça. Il ne l’écoutait pas, il faisait comme si elle n’était pas là, ce qui rendait la maison hautement silencieuse et hautement plus agréable qu’avant, ce qui lui arracha un léger sourire. Il avait, par mesure de sécurité, appuyé sa main contre le panneau de la porte, et quand il ne sentit plus la jeune femme tambouriner dessus, il la retira avec un léger soupir.
Il avait la paix. Bon, pour combien de temps, ça restait à avoir. Elle mettrait un bout de temps à se décoincer. Il pouvait au moins se faire un deuxième café, quitte à rester éveillé pour la surveiller, être sûr qu’elle ne ferait pas de connerie. Il opta donc pour cette option, reprenant la tasse dans laquelle Ade lui avait fait la première dose de caféine.

Il avait tranquillement commencé à le siroter quand un bruit sourd attira son attention. Ça venait du placard, il en déduisit que son hôte avait décidé de s’énerver momentanément sur la porte de sa cachette improvisé. Il haussa simplement les épaules et retourna à son café en regardant par la fenêtre la rue sombre.
Il ne manquait plus qu’un peu de sang dans la cuisine et le tableau aurait été absolument parfait.

Tiens, d’ailleurs, en parlant de sang, et d’Ade qui s’était remise à hurler, il y avait une petite flaque près de la porte du placard, sur le carrelage blanchâtre de la cuisine. Il inclina la tête en arquant un sourcil. Elle n’avait quand même pas… ? Il s’approcha, néanmoins, ignorant les cris de la jeune femme. Bon. A moins qu’elle ait du faux sang quelque part dans son placard, c’était de l’hémoglobine de la vraie.
Elle essayait de sortir de ce placard, c’était un fait, mais il ne la pensait pas capable de telles extrémités pour voir enfin la porte s’ouvrir. Il se mit d’abord à sourire, de plus en plus et de plus en plus nerveusement, avant que son sourire ne se transforme en ricanement.
Et puis il se mit tout simplement à rire.

C’était plus fort que lui, plus dû à la fatigue et à une certaine nervosité, mais il riait. Si les voisins avaient la bonne idée de se réveiller, ils le prendraient pour un parfait psychopathe, à rire comme ça devant une flaque de sang qui commençait à coaguler.
Il riait à en avoir mal au ventre, la nuque renversée en arrière, osant à peine regarder la flaque rougeâtre pour éviter de repartir dans un fou-rire incontrôlable s’il arrivait à se calmer.
Entre deux éclats de rire, le temps de reprendre sa respiration, il parvint à décrocher quelques mots à Ade.

« Tu es encore plus barge que ce que je pensais ! »

Et son avis de base sur la question n’était déjà pas bien glorieux.
Il mit un moment à se calmer, finissant tout de même par arrêter de rire pour une flaque de sang sur du carrelage. Il se força à respirer doucement avant de regarder le placard. Il allait bien devoir la sortir de là, et il allait aussi très sûrement se coltiner l’honorable tâche de la soigner, toujours incapable de croire vraiment qu’elle pouvait s’infliger quelque chose de pareil juste pour sortir d’un réduit de cuisine.
Un soupir lui échappa.

« Je t’ouvre. Mais à une condition : ne me renvoie pas l’ascenseur ou je te jure que je t’y remets et qu’ensuite je rentre chez moi et que je viendrai t’ouvrir demain soir après m’être réveillé et avoir loupé une journée de boulot. »

Il n’attendit pas vraiment de réponse pour décaler la chaise et rouvrir le placard, fixant la jeune femme d’un air neutre, presque blasé.

« Et je te jure que je le ferai. »

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MessageSujet: Re: La Brûlure ∖ GIL   La Brûlure ∖ GIL Empty28.07.14 17:57 par InvitéCiter Editer Supprimer 

E
ntendant le rire de Gil, la jeune femme se crispa, étant de plus en plus en colère. Elle le sentait, ce sentiment qui montait en elle, qui brûlait ses organes et nouer sa gorge ainsi que sa raison. C’est lorsqu’il ouvrit enfin la porte qu’elle se redressa vivement, les sourcils froncés. Et sa main partie à nouveau, claquant son visage tout en répondant le liquide rougeâtre sur sa joue, quelques éclaboussures venant décorer la tâche centrale. Elle le marquait en tant que responsable. Parce qu’il ne savait que trop bien qu’elle était capable de tout.

« Dupek! »

Lâcha-t-elle avant de se diriger vers la cuisine, attrapant un torchon pour bander sa main. Ce jeu ne l’amusait plus du tout, elle était lassée, énervée et dans un état bien plus inquiétant que lorsqu’il était arrivé. Prenant le temps de respirer pour se calmer, elle rinça sa main sous l’eau froide de l’évier, découvrant à la lumière les dégâts. Regardant autour d’elle, elle attrapa à nouveau le torchon, le temps d’aller dans la salle de bain. Là-bas, elle ouvrit un petit meuble et en tira une boîte dans laquelle il y avait de quoi la soigner.

Agenouillée sur le sol, elle ouvrit prudemment la boîte, en tirant le strict nécessaire. Passant le désinfectant, elle plissa les yeux en regardant la blessure. Déroulant comme elle le pouvait le bandage à une seule main, elle remarqua vite que ce qu’elle faisait était inutile. Cela nécessitait des points de sutures. Mais puisqu’elle se refusait à bouger d’ici, elle préféra serrer la bande, y plaçant de quoi réduire l’hémorragie avec un peu de coton.

Tirant un morceau de scotch, elle fixa le bandage de fortune ainsi, regardant les tâches qu’elle avait tout autour d’elle. Elle comptait les nettoyer, mais pour le moment, elle avait un autre problème à régler.

« Sort d’ici. » Lâcha-t-elle froidement, lui montrant la porte de sa main blessée. Il n’était plus un calmant, une aide, il était seulement un exhausteur qui renforçait ses propres tares.


Gil Dylman
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MessageSujet: Re: La Brûlure ∖ GIL   La Brûlure ∖ GIL Empty28.07.14 18:21 par Gil DylmanCiter Editer Supprimer 

but i do and i don't,
want to care anymore.


La gifle claqua sur sa joue, lui semblant se répercuter à son oreille comme un écho sans fin. Il resta là, sans bouger, laissant Adélaïde passer devant lui, sans décrocher un mot. Il sentait encore le contact poisseux de la paume ensanglantée sur son visage, laquelle avait laissé une trace. Il sentait la chaleur ténue du sang en pleine coagulation sur sa peau, les yeux rivés sur le fond du placard à présent vide. Il clignait des yeux de temps à autres, écoutant machinalement le bruit des pas d’Ade dans la cuisine, puis qui s’éloignaient pour rejoindre une autre pièce.
Il tourna légèrement la tête, pouvant observer son reflet dans la vitre de la fenêtre de la cuisine. Des yeux cernés, des cheveux à peine coiffés et cette magnifique trace de sang sur la joue. Il se rendit machinalement compte qu’il serrait les poings et s’obligea à les détendre.

Ils étaient arrivés à leurs limites, l’un comme l’autre. Ils avaient joué, ils étaient passés d’un côté de la ligne, puis de l’autre, avant de l’outrepasser définitivement. Il avait encore le souvenir de la première gifle qu’Ade lui avait administrée, il l’imaginait souriante en train de se demander si elle ne devait pas plutôt lui donner un coup de poing pour le réveiller.
Et maintenant, celle-là. Celle de trop. Il décolla ses pieds du sol et alla vers l’évier à la manière d’un automate, pour retirer le plus de sang possible de sa joue. Ce dernier partit vite, plutôt bien, ce qui lui retirait déjà l’air de serial killer excédé qui a fait une autre victime par rage pure. Un sourire cynique apparut sur ses lèvres, et en disparut tout aussitôt.

Il comptait bien rendre sa gifle à Adélaïde. Il partirait ensuite s’il le faudrait, mais il la giflerait d’abord.
Et ça tombait bien, pile au moment où il sortait de la cuisine, elle réapparaissait, pointant la porte d’entrée. Il suivit la direction que son doigt indiquait du regard, resta un instant à regarder le vide qui précédait la porte, avant de reporter son attention sur Adélaïde.
Il se dit que s’il en avait l’occasion, il réduirait aussi le portable de la jeune fille en miettes.

Il fit un pas vers elle, son poing se serrant et se desserrant tour à tour, jusqu’à ce qu’il ne lève à nouveau la main et que la paume de celle-ci vint heurter la joue de la jeune fille, avant qu’il ne lui parle en suédois.

« Retrouve-moi en enfer. »

Puis il tourna les talons, reprit sa veste d’un geste rageur, et claqua la porte de l’entrée en tournant le plus rapidement possible au coin de la rue en enfilant le vêtement pour enfoncer ses mains au fond des poches.

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MessageSujet: Re: La Brûlure ∖ GIL   La Brûlure ∖ GIL Empty28.07.14 18:41 par InvitéCiter Editer Supprimer 

E
lle enrageait, simplement. Encore une claque, une remarque de trop. Bouillonnante voir enragée, elle prit une grande inspiration qu’elle expira de manière saccadée tant la rage la remuait. Adélaïde le savait qu’ils devraient en finir ici car les limites avaient été dépassées mais savoir qu’il partait ainsi, qu’il avait eu le dernier mot lui était insupportable. À peine la porte fut-elle claquée qu’elle bondit sur celle-ci, refusant que les choses s’arrêtent ainsi. Le suivant d’un pas rapide jusqu’à un petit passage, elle attendit ce moment pour faire savoir sa présence.

« Gíl. »

Et lorsqu’il se retourna, son poing crispé vînt cogner avec violence son nez, le faisant trébucher. Évidemment qu’elle avait eu mal en le frappant, que ses phalanges avaient craquées dans la précipitation du geste et que ce coup réussit à réveiller la blessure qui se mit aussitôt à saigner abondamment à nouveau. C’est comme une soudaine bouffée d’oxygène qui vînt décoller ses poumons obstrués par la rage, l’obligeant à s’appuyer contre l’un des poteaux, haletante.

« Pas la peine de te retrouver en enfer. On y est déjà. »

Ses yeux plissés sous la colère, ses sourcils haussés de manière dédaigneuse, elle le regarda rapidement avant de tourner les talons. Elle n’avait plus qu’une chose à faire maintenant, aller à l’hôpital pour soigner cette main. Mais aussi inventer une excuse pour éviter qu’on ne la colle dans le bureau d’un psy car elle s’était ouvert délibérément la main avec un tire bouchon.

À ses yeux, l’enfer n’était pas un lieu. Pas forcément. Ça pouvait aussi être une personne, une situation, parfois une simple phrase qui donnait des sueurs froides.



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