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MessageSujet: LA VIPÈRE ∖ Gian    LA VIPÈRE ∖ Gian  Empty09.08.14 1:34 par InvitéCiter Editer Supprimer 

U
ne lumière léonine avalait la citée, jetant son reflet aveuglant dans les fenêtres des bâtisses. L’ondée était lumineuse, crépitante malgré un vent qui malmenait chevelures et textiles. Adélaïde s’avançait hésitante dans les dédales qu’offraient les ruelles vénitiennes, un morceau de papier en main. Celui-ci était plié, déchiré mais contenait une adresse précieuse qu’elle s’efforçait de trouver. Un fleuriste devait se trouver dans les parages avec une grande devanture. Elle cherchait, ses yeux d’un verts amande cristallins malmenés par une lumière trop vive et un vent véhément.

Soudain, ses pieds se plantèrent devant une boutique. Les bras ballants le long du corps, Adélaïde lu avec horreur le nom sur la devanture. Di Medico. Elle s’était faite avoir, elle le savait. Un air indigné au visage, le rose lui montant aux joues, elle voulut tout d’abord rebrousser chemin et prétexter qu’elle ne l’avait pas trouvé, qu’elle s’était perdue en route et avait préféré revenir sur ses pas plutôt que d’arriver en retard. Et puis, au pire, il y en avait d’autres des fleuristes dans cette ville. Mais elle savait bien qu’il ne l’avait pas envoyé ici par hasard. On lui avait dit de s’adoucir. Et bien voilà le résultat, elle se faisait mener en bateau.

Remontée, elle décida d’entrer dans la boutique, ignorant pratiquement les fleurs. Voyant une vieille femme au comptoir, elle perdit durant quelques instants ses moyens, la colère apparente faisant grimacer son visage s’effaçant soudainement en une expression attristée. Attristée mais se voulant fière et droite pour ne pas vaciller dans le sentimentalisme. Elle s’approcha doucement, posant le bout de ses doigts sur le comptoir. « Bonjour. J’aimerais un grand bouquet. Pour une personne qui m’a déçue, contre qui je suis très énervée. Un homme. Mais j’aimerais lui laisser entrevoir une sorte de porte de sortie, lui montrer qu’il peut se faire pardonner. »

Elle tenta de n’avoir aucune conversation avec la vieille dame, tant pis si elle devait se montrer froide. Elle regardait avec fascination le langage des fleurs se créer en un bouquet champêtre. Du mimosa, quelques branches de briza, des fleurs de cognassier mélanger avec des brins de Gueule de Loup. Un bouquet sauvage, champêtre, lourd en signification. La jeune femme se demandait si en tant que fils de fleuriste il saisirait le message. « J’en aimerais un second, simplement pour décorer un intérieur. Quelque chose de neutre, de passe partout mais d’élégant. » Sortant son porte monnaie pour payer, elle remercia la vieille femme d’un de ses larges sourires qui faisaient danser son visage, deux grands bouquets lui encombrant les bras.

Et avant de partir, hésitante alors qu’elle était déjà pratiquement à la porte, elle entrouvrit les lèvres pour dire quelque chose. Lui dire que son fils allait bien, qu’il pensait à elle et à son mari. Mais rien ne sortit. Hébétée, elle tenta de se reprendre, se raclant la gorge tandis que sa main libre alla lisser sa jupe contre sa cuisse dans un geste nerveux. « Gian va bien. Il vous embrasse. » La gorge nouée par ses propres paroles, elle s’en alla aussitôt, espérant que la pauvre femme la prenne pour une folle et oublie ses paroles. Il ne lui restait plus qu’à acheter les cigarettes.

Arrivant dans l’atelier les bras chargés, poussant la porte à l’aide de son dos, Adélaïde se tordit le cou pour voir à travers les fleurs, s’avançant quelque peu à l’aveuglette mais le tout avec sûreté pour être sûre de ne rien renverser. Elle ne dit pas bonjour, le souvenir encore frais de sa pauvre mère dans le magasin lui tambourinant les nerfs avec assiduité. Elle se déplaça instinctivement vers ce qui devait être l’arrière boutique bien qu’elle ne soit jamais venue ici auparavant, devinant cela au lieu isolé du reste de la boutique. Déposant le tout sur une table vide sur laquelle elle était sûre de ne salir aucun tissus, elle sortit les cartouches de cigarettes de son sac, déposant les deux imposants bouquets. Et comme si elle était chez elle ou une sorte d’habituée, elle défit nerveusement le plastique des paquets, cherchant un ciseau pour découper la ficelle soutenant les fleurs.

Une cigarette vierge au bout des lèvres, elle coupa soigneusement les tiges, le tout avec une précision et une agressivité sans pareille. Elle lui en voulait. Et elle lui ferait comprendre par son silence, son comportement, ses regards assassins lorsqu’il tournerait le dos. Car elle comptait l’ignorer. Ce serait sa punition. Elle ne dirait pas un mot.


Seisyll E. Hilbilge
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MessageSujet: Re: LA VIPÈRE ∖ Gian    LA VIPÈRE ∖ Gian  Empty09.08.14 23:52 par Seisyll E. HilbilgeCiter Editer Supprimer 

Cette journée allait être ennuyeuse. Parce qu’il serait seul à la boutique, à tenir le comptoir et à travailler dans l’arrière-boutique. Voilà maintenant cinq jour que Salvo avait chuté dans les escaliers et il avait toujours très mal au dos .Disons-le, il n’avait pas suivi les recommandations du médecin qui lui avait dit de rester au calme. Calme et Salvo sont deux choses absolument impossible à associer, même à son âge respectable. « Si je m’arrête, mon garçon, alors ce sera le signe que ce sera bientôt la fin », avait-il dit un jour dans un moment de déprime. Mais c’était vrai. Depuis qu’il était employé, cette absence n’avait dû arriver qu’une ou deux fois où Salvo s’était rendu dans sa famille sans lui, vu que malgré ce qu’il prétendait à tous les gens de Dorsoduro, il n’avait jamais fait partie de cette famille, de quelque manière qu’il soit. Cette solitude inhabituelle, celle de la journée, le rendait nostalgique, perdu. Il fumait certes moins dans ces jours-là car il ne pouvait plus quitter la boutique pour s’octroyer une pause clope et le tabac avait cette fâcheuse tendance à imprégner les tissus d’une odeur désagréable. La solitude avait ses bons et ses mauvais côtés. Il avait profité de l’absence pour ranger et récurer la boutique, elle n’avait surement jamais été aussi impeccable. Il se dit que le vieil homme restant à l’hôpital pour deux jours afin de faire tous les examens nécessaire, il profiterait aussi de cette soirée libre de célibataire pour ranger et nettoyer l’appartement de l’étage. Salvo n’avait pas de femme de ménage et faisait rarement le ménage seul, du coup, Gian s’attachait à s’en occuper. C’était aussi ça, s’occuper de Salvo.

La matinée se poursuit sans encombre. Lana s’ est perchée sur le comptoir, la queue battante, surveillant les allées et venues des clients dès ses pupilles fendues, en véritable maîtresse secrète des lieux. C’est son territoire, l’un de ses territoires en fait. Gian a laissé un petit message sur le comptoir, avec une sonnette semblable à celle qu’on trouvait dans les réceptions des hôtels de luxe. Sonnez-moi, je suis dans l’atelier. Gian. Il a passé une petite partie de son temps à faire les ourlets qui trainait, s’assurant qu’il n’y avait pas de travail en retard avant de continuer le bâti de la robe blanche qui était destiné à Adélaïde. Il ne pouvait pas dépasser ce stade pour l’instant, n’ayant pas toutes les mesures nécessaire mais déjà, elle se dessinait déjà bien. D’une soie blanc perle nacrée, elle était éclatante, rehaussée d’un voile de mousseline tout aussi blanche sous la poitrine, donnant un air vaporeux à l’ensemble. Le col était en carré, évasé, un échantillon de petite perle y avait été épinglé pour le décorer. Il termine col, l’agrémentant des fameuses petite perle en motif géométrique triangulaire, formant une légère frise. La sonnette retentit et il met l’ouvrage de côté, boitillant sans sa béquille jusqu’au comptoir, reconnaissant une habituée de la boutique.

Entre le dépôt d’une aube (elle avait déjà servi à ses deux autres fils, là c’était la communion du troisième et il était plus petit que les autre, il fallait raccourcir et elle n’avait pas le temps avec tous les préparatifs mais il la fallait pour dans deux jours ), les commérages habituels (sur le quartier , sur la nouvelle voisine , sur le couple d’une rue plus loin avec la femme qui trompe son mari et ce dernier qui n’y voit absolument rien , sur les prix du primeur qui ont augmenté ,sur la taxe des ordures , … ) , les regards attendris sur la petite dernière qui joue avec Pizzo dans la rue , tellement heureux d’avoir trouvé quelqu’un pour lui lancer sa balle et le marchandage habituel avec les gens de la classe moyenne (« Fait le moi à 5 euros et je te filerais des œufs du poulailler de ma mère qu’elle apportera quand elle viendra pour la communion . » « Ouais mais tu me demande de faire ça rapidement quand même. » « Je t’ajoute de la pâte à pizza faite maison et trois tomates. » « Adjugé, viens chercher l’aube demain matin, je l’aurais fait »), il ne fait pas attention aux personnes qui passe et encore moins à cette ombre enfleurés qui arrive en trombe dans la boutique sous les yeux ébahis des deux protagonistes et qui disparait dans l’arrière-boutique. La surprise passée, la dame finit par demander en patois qui c’était, s’ils avaient embauché quelqu’un. Gian tends le cou pour apercevoir Adélaïde de dos. Il répond dans le même patois en installant l’aube sur sa table de travail qu’elle ne s’inquiète pas, que c’était bon. La dame salut et s’en va, Gian siffle Pizzo qui rentre à l’intérieur s’avançant curieux vers la nouvelle venue, quémandant une caresse en se frottant contre elle. Lana, elle n’a pas quitté son perchoir, pas plus bouleversée que ça

Gian repasse dans l’arrière-boutique en clopinant, reprenant place sur son tabouret. De loin, il observe la composition du bouquet. Alarmant un peu. Le langage des fleurs, quand on est fils de fleuriste, c’est une seconde langue maternelle. Il ferme les yeux. Et commence à parler.

« … C’était aussi pour ça que je ne pouvais pas y aller. Je suis désolé, Adélaïde, j’aurais dû te prévenir mais j’avais peur que tu refuses, surtout après notre discussion de la dernière fois. Je pense … que la situation se prête à ce que tu me mettes une baffe, même si je n’y vois pas de Basilic, c’est que tout n’est pas perdu. »

Basilic. Je vous hais. Il était sincère, lui qui aimait pourtant jouer avec les mots. L’heure n’était plus à la plaisanterie et à la sournoiserie mais à la vérité. Il finit par lui apporter le vase qui contenait les fleurs d’habitude, le remplissant dos et le déposant à côté d’elle. Il attendait une réaction d’elle , il attendait sa baffe . Bien mérité.

« Maintenant, tu as vu la théorie et la pratique. Et tu as compris pourquoi je ne revenais pas comme ça sans prévenir. Et pourquoi j’ai tant envie de rentrer. »

Silence. Pas de palabre. Pas maintenant.

« Comment te portes-tu ? J’ai commencé ta robe avec les mesures que tu m’as fournies, tu veux la voir ? »

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MessageSujet: Re: LA VIPÈRE ∖ Gian    LA VIPÈRE ∖ Gian  Empty10.08.14 0:35 par InvitéCiter Editer Supprimer 

E
lle s’était jurée de rester murée dans le silence. De toute façon, parler avec une cigarette au bout des lèvres aurait été compliqué, surtout pour hurler. Car c’était tout ce dont elle avait envie, de lui cracher dessus avec véhémence. Retenir en elle ses reproches était un exercice difficile car elle ne demandait qu’à exploser, s’emporter. Mais la satisfaction de ne lui accorder ni regard ni paroles, se disait-elle, serait galvanisant. Et cette idée futile l’aidait à tenir, à serrer silencieusement ses poings et à taire son venin. Mais il lui parlait et pire encore, il s’excusait, jetant un peu d’eau sur le brasier qu’elle était. Énervée sous une chaleur pareille, ses joues étaient écarlates, en feu, son cou de même d’où perlait une fine humidité qui envahissait son décolleté.

À croire qu’il s’était habitué à son comportement violent, qu’il était même devenu conciliant face à ce genre d’égards, il avouait que la situation s’y prêtait avec une ironie certaine. Le ciseau en main, elle termina la découpe, déposant les fleurs achetées dans la boutique dedans. Adélaïde les remit en place soigneusement, qu’il soit aussi parfait que lors de son arrivé lorsqu’il était noué. Elle regardait le tout avec attention, sentant son cœur battre contre sa poitrine. La colère la mettait dans de drôles d’états. Si bien qu’elle crû un instant que les tambourinements avait réussis à briser sa cage thoracique et que bientôt, son cœur sortirait de sa poitrine. S’asseyant d’un mouvement las sur un tabouret, elle souleva ses cheveux bruns, passant sa main dans sa nuque humide.

Lui répondre, ne pas lui répondre. Elle n’était pas encore d’humeur. Ne rien lui accorder, un regard, une parole ou même un soupir. Rien. Et dans cette optique, elle laissa ses affaires dans l’arrière boutique, se dirigeant à l’extérieur pour aller fumer cette cigarette qu’elle baladait du bout de ses lèvres depuis son arrivée. Dehors, elle prit soin de se mettre à l’ombre, de s’attacher les cheveux en une queue de chevale négligée. S’asseyant sur un pas de porte voisin, le regard dans le vague, elle prit son temps. La jeune femme se demandait finalement si son comportement était le résultat de son bon vouloir ou bien une réaction inconsciente le concernant. Au final, se retenait-elle d’exploser car elle le désirait ou bien parce qu’elle refusait de céder à ses pulsions, de lui montrer à nouveau ce côté-là de sa personnalité.

Ne pas avoir le contrôle, perdre pieds là où on pensait pouvoir traverser en toute sûreté. Son regard balaya la rue, les habitants qu’elle ignorait superbement avec sa condescendance agacée. Ils ne faisaient pas partie de son monde et bien que sa vision butait parfois sur leur silhouette, elle se dépêchait de vite les effacer. Elle s’imaginait une rue vide, épurée de toute créatures bipèdes. Lorsqu’elle sentit la cendre réchauffait dangereusement ses doigts, elle la jeta d’un geste brusque et se releva. Elle fit le même chemin que lors de son arrivée. Mais plus calmement. Elle avait maintenant l’esprit plus clair, assez pour pouvoir lui parler sans à avoir à hurler, à claquer violemment ses joues. Et elle espérait intimement qu’il relève cet effort qu’elle faisait de prendre sur elle.

« Tu m’as encore menti. C’est la dernière fois Gian. Et il n’y a pas de Basilic parce qu’elle n’en avait plus mais j’aurais sincèrement aimé t’en faire un bouquet plein. » Mensonge ou pas, voilà le sentiment qu’elle désirait faire passer. « Et j’ai chaud. Incroyablement chaud. Et oui je veux bien la voir. » Son ton n’était pas encore tout à fait aimable mais il n’était pas aussi agressif qu’il aurait pu l’être. De même pour son comportement. Elle avait soit, les sourcils haussés avec sévérité et une gestuelle rapide et sèche, mais rien de bien grave comparé à ce qu’elle aurait pu faire.

Sans un mot, elle le suivit pour voir ce qu’il avait fait, regardant avec curiosité. C’était blanc, très pur et vaporeux et les perles apportées une touche d’élégance qu’elle appréciait. La forme était harmonieuse, agréable à l’œil. Ce n’était pas le moment de l’admettre mais il avait fait du beau travail avec si peu d’informations. « C’est beau. Ce n’est qu’un début mais… Ça me plaît déjà. » Finit-elle par avouer à demi-voix tout en passant sa main sur son bras, tenant celui-ci avant de faire le tour de la pièce.


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MessageSujet: Re: LA VIPÈRE ∖ Gian    LA VIPÈRE ∖ Gian  Empty10.08.14 2:26 par Seisyll E. HilbilgeCiter Editer Supprimer 

La colère. Elle s’immisce partout, langoureusement, vipérine, dans chaque recoin de la pièce et de leur être. Gian attends. Une réaction. Une parole. N’importe quoi. Mais rien ne se passe. Face à face long et lent, qui s’éternise comme jamais. Ses yeux dévient sur le bouquet de fleur. Un bouquet de fleur, c’est comme un tableau. On reconnait toujours la patte de l’artiste ou de la personne qui l’a fait. La colère empli Adélaïde au point de la faire imploser ? Lui, c’est la mélancolie qui lui remonte doucement dans l’échine, changeant les traits de son visage. Le silence ouvrait les sillons, elle s’y engageait, changeant son regard en celui perdu qu’il avait en arrivant ici. Une loque humaine, voilà ce qu’il avait été. Voilà comment elle ne l’avait jamais connu. Une loque sans plus aucune espoirs ni idées pour avancer. Elle ne dit rien et le silence pèse. Lourd. Tellement lourd. Une chape de plombs. Alors il n’a aucune réaction quand il la voit partir, ne prêtant pas attention aux affaires qu’elle laisse. Il en avait trop demandé et c’était fini. Fini et il ne savait pas trop quoi en penser. Il venait de couper le dernier entre avant après. Entre Di Medico et Virgilio. Ou alors il venait d’ouvrir une vanne qui ne se refermerait plus jamais. Adélaïde se vengerait en le dénonçant, en allant cracher à sa famille qu’il était encore en vie. Tant pis, si c’était une fin comme ça qu’il méritait, autant qu’elle arrive vite.

Il soupire, s’attardant sur l’aube avant de pousser son tabouret. Il passe ses doigts dans la fourrure de son chat qui ronronne bruyamment, peu dérangé par tout ce qui se passait. Contrairement à Pizzo qui couine, ayant essuyé pour la première fois depuis longtemps de la part d’un étranger, un refus de papouillage en règle. C’était visiblement tout ce qui l’avait choqué. En même temps, c’est un chien. Le pire chien de garde qui ait jamais habité à Venise car ayant une confiance infaillible en l’Homme (il s’en fiche après tout, il est de race Border Collie et ce qui l’intéresse c’est 1/ les Hommes susceptibles de le caresser/ lui donner un os/ lui donner une friandise/ jouer avec lui et 2/ mettre les moutons au carré). Mais c’est un chien. Un amour de chien. Gian se concentre sur le vêtement blanc avant d’aller se laver les mains pour ne pas le tacher et de découdre le premier ourlet sur l’arrière. La dame a déjà marqué le nouvel ourlet, la manœuvre n’a rien de très compliqué. Il allume la machine, l’arme d’un fil blanc avant de commencer soigneusement en suivant les aiguilles, se concentrant vouté sur la machine.

Arrivé au milieu, c’est là qu’il l’entend revenir, il se redresse un peu étonné. Elle parle. Il esquisse discrètement un sourire. Il y a toujours du basilic chez sa mère. Parce que « ça se mange et que l’être humain a plus de propension à déclarer sa haine que son amour. Et puis ça coute rien ». Il lui désigne le semblant de robe qui trône à part, luminescente. Il n’a pas ouvert la bouche. Pas de palabre, pas aujourd’hui. Pas de discours de sourds. Il sourit plus franchement au compliment, lui prenant doucement le bras pour qu’elle s’arrête, espérant la calmer. Il cherche son regard pour le plonger dans le sien puis il se lève.

« Attends »


Il s’éloigne, grimpant les marches une à une pour arriver à l’étage, fouillant dans l’appartement de Salvo. Il maugrée contre le manque d’ordre, restant absent une dizaine de minute avant de redescendre avec un grand verre d’eau qu’il lui tends ainsi qu’une poche congélation qu’il a rempli de glaçon .

« Pose-la sur ta nuque. Tu n’es décidément pas encore aux chaleurs moites de Venise ? Tu devrais caresser Pizzo, il est profondément outré que tu l’ai ignoré quand il est venu te réclamer une caresse. C’est le droit de douane pour chaque personne qui entre dans l’arrière-boutique»


Désignant le chien assis dans un coin de la boutique, à côté de sa gamelle d’eau. L’animal bicolore penche la tête, visiblement passé à autre chose. Chien avec mémoire de poisson rouge. Gian enlève l’épingle qui retenait un bout de papier à carreaux de la robe

« Enlève juste ton haut, je n’ai besoin que de quelques mesures pour que la robe soit cintrée. Après, tu peux t’en aller ou tu peux rester pour qu’on déjeune ensemble. Je préférerais que tu restes. »


Il y a toujours la mélancolie dans ses yeux , ses lunettes prêtées aux montures violettes posées à côté de la machine à coudre.


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MessageSujet: Re: LA VIPÈRE ∖ Gian    LA VIPÈRE ∖ Gian  Empty10.08.14 12:03 par InvitéCiter Editer Supprimer 

L
e calme était revenue par un geste simple de sa part. Attendant patiemment au milieu de la pièce, elle avait eu le temps de regarder autour d’elle, les tissus, l’agencement de cette petite boutique à l’ancienne. Elle a son charme, il fallait l’avouer bien qu’elle soit quelque peu étriquée. Regardant autour d’elle, elle finit par prendre un magazine de couture dont elle se servit pour s’éventer, soupirant. Le vent à l’extérieur aurait dû la rafraîchir ou au moins empêcher la sueur de perler, mais rien n’y faisait. Un léger sourire — et le premier depuis qu’elle était arrivée — apparut sur son visage lorsqu’elle le vit redescendre avec une poche de glace et un verre d’eau. Posant celle-ci sur sa nuque, l’expression sur son visage se détendit, buvant quelques gorgées.

« Merci. » Regardant le jeune chien se trouvant à l’entrée, elle haussa un sourcil curieux tout en souriant, posant le tout sur un petit comptoir le temps d’aller voir le gardien des lieux. S’accroupissant, elle prit son crâne entre ses mains, grattant ses oreilles. « C’est qui le plus beau? C’est Pizzo! » Elle aimait bien les animaux bien qu’elle n’en ait jamais eu. Un cruel manque de temps dû à ses horaires chaotiques. Et la jeune femme se demandait ce que ferait un animal dans sa maison, toute la journée, à part l’attendre en vain pour qu’elle rentre tard le soir.

Posant ses lèvres sur le dessus de sa tête, elle le caressa une dernière fois avant de se relever. Se tournant vers Gian, elle hocha la tête. Fatiguée, elle enleva d’abord ses talons avant de tirer sur sa blouse pour la retirer, la posant sur le dossier d’une chaise.

« On verra si je suis encore d’humeur. » Un sourire narquois aux lèvres, elle se posta au centre de la pièce, attendant qu’il prenne les mesures.


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MessageSujet: Re: LA VIPÈRE ∖ Gian    LA VIPÈRE ∖ Gian  Empty10.08.14 20:09 par Seisyll E. HilbilgeCiter Editer Supprimer 

Un sourire. Il a réussi à lui arracher un sourire, un infime sourire. C’est bien la preuve qu’il avait commencé à réparer ses torts, à ses yeux. Le calme avait refait son apparition dans la boutique, lui si peu troublé en général. Le calme, composante du travail. Gian a retrouvé son poste sur le tabouret, reprenant son ourler le temps qu’elle termine son verre et qu’elle se rafraichisse, vérifiant soigneusement de ne pas tacher le tissu blanc. La machine à coudre pique furieusement le tissu alors qu’il esquisse un sourire en l’entendant avec Pizzo. Celui-ci a accouru, faisant la fête à la jeune femme, la langue pendante, se mettant sur le dos pour se faire gratouiller dans les règles de l’art. Lui aussi sous sa fourrure avait chaud. Mais il semblait bien le vivre dans l’ombre de la boutique. Il jette quand même un regard inquiet sur Lana la chatte qui le surveille avec attention, craignant un hérissement de poil. Pas de réaction de l’intéressée qui n’a pas quitter son perchoir, les yeux mi-clos, prête pour écouler l’une de ses dix-huit heures moyenne de sommeil par jour.

Gian se retourne l’ourlet fini, mettant le vêtement sur un cintre pour l’accrocher à un porte manteau. Adélaïde a retiré sa blouse et il l’observe un petit temps, mettant un peu de temps à agir. Il ne l’avouerait jamais mais la chaleur l’atteint lui aussi même s’il y était habitué depuis sa naissance. Et puis, il n’y avait surement pas que ça. Il ouvre un tiroir pour sortir un crayon de papier et un mètre.

« Tends les bras de chaque côté. Tu es mon entrechoqueuse de monde, tu es au courant, j’espère. »


Il commence par mesurer l’amplitude des bras, l’épaisseur de ses épaules, schématisant ensuite légèrement ses hanches pour prendre trois largeurs nécessairement. Il vérifie la taille du cou, qu’elle corresponde bien à celle prévue sur le bâti et le col déjà décoré. Par chance, cela colle pile juste. Mesure ensuite de sa taille, il demande lui demande de lui indiquer la longueur voulue de la robe, terminant de griffonner sur sa feuille de brouillon. Il ne l’a jamais touché franchement, juste effleuré, plutôt professionnel.

« Depuis que je t’ai rencontré, alors que ça fait quatre ans que je n’avais rien rencontré qui en fasse partie, les gens de mon ancienne vie refont surface. On me conseille la boutique de ma mère – je te jure qu’on me l’a conseillé d’ailleurs. C’est la femme que tu as vu en arrivant qui m’en a parlé, elle m’a d’ailleurs pas associé avec donc ça veut dire que les gens oublient -, et là, ça a été le pompon. Salvo ayant dégringolé l’escalier sur les fesses, j’ai dû faire les visites à domicile et aller chez une cliente du côté de la place San Marco. Figure-toi qu’elle veut se crêper le chignon avec la nouvelle chef des Disorder et qu’elle m’a commandé un costume sur mesure pour l’ancien, apparemment, c’est sa nouvelle copine. Enfin, ce n’est pas officiel mais ça semble se faire de ce qu’elle m’expliquait. »


Il recule, lui faisant signe de se rhabiller, jetant un coup d’œil à l’horloge. Bientôt l’heure de la pause, dans quelques minutes. Il ré épingle sa note sur la robe blanche avant de se lever, boitillant en emportant une grosse bassine dehors, la posant devant la devanture. Il dépose à côté une gamelle d’eau et de nourriture pour chat ainsi qu’une serviette. Il remplit la bassine par plusieurs aller-retours avec un broc plein

« Bref, j’ai dû inventer un carnet de commande trop importante pour expliquer que si elle voulait le costume, il fallait soit attendre que Salvo revienne, soit qu’elle m’envoie les renseignements nécessaires pour faire le costume. Il ne faut surtout pas que je le croise sinon, je vais replonger.... Comment va ma mère . Au fait. Une de mes soeurs était à la boutique ? »


Il revient une dernière fois, récupérant sa béquille, la laisse du chien, ses cigarettes , son briquet et son portefeuille ainsi que les clés

« Si mademoiselle veut bien se donner la peine, c’est l’heure de ma pause et tu dois choisir une paire de lunette. Grace à cette fameuse dame, je peux m’en payer une nouvelle paire. »


Il attend que tout le monde sorte, humain, chien et chat. Lana attend qu’Adélaïde sorte, s’étirant avant de fixer la bassine avec attention. Elle grimpe sur le rebord attendant un instant avant de plonger dedans, barbotant en ronronnant dans l’eau fraiche. Turc de Van. Chat appréciant l’eau et aimant nager. Gian referme la boutique à clé , ayant pris soin de retourner le panneau fermé dans le bon sens .

« Tu es toujours d’humeur ou … ? »

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MessageSujet: Re: LA VIPÈRE ∖ Gian    LA VIPÈRE ∖ Gian  Empty10.08.14 20:42 par InvitéCiter Editer Supprimer 

E
lle avait tendue les bras comme il lui avait demandé, restant ainsi plantée tel un épouvantail au centre de la pièce. L’ambiance était finalement devenue agréable ce qui n’était pas évident vu son entrée dans la boutique. Mais elle souriait l’air pensive, écoutant cependant d’une oreille attentive ce qu’il lui disait bien qu’elle ne répondit pas tout de suite. Il la mettait au courant d’informations intéressantes, mine de rien. Un conflit possible chez les Disorder. C’était une aubaine quelque part, un gain de temps suffisant pour la F.F.O.V pour pouvoir éviter de se faire attaquer à nouveau par ce gang.

« Ça risque d’être problématique, certes. » Finit-elle par répondre, se tordant le cou pour pouvoir le regarder lorsqu’elle lui parlait. « Tu as bien fait. Tu peux pas te permettre d’être à la vue de tous. » Question de sécurité, forcément. Mais elle reprit tout de même, le sujet semblant la toucher. Il était un ancien Disorder, elle faisait parti de la F.F.O.V, elle aurait sûrement dû lui de ne pas y retourner. Mais elle risqua tout de même une question, le ton un peu plus bas, les sourcils quelques peu froncés. « … Tu comptes y retourner? »

Une fois qu’il eut terminé, elle pu se rhabiller, défroissant sa blouse par quelques coups secs et maladroits. Allant ramasser ses chaussures, elle s’appuya contre un mur pour pouvoir les renfiler avant d’aller chercher son sac, sortant de la boutique à ses côtés. Sa question lui arracha un léger rire tandis qu’elle balançait sa tête en arrière, souriante. « Oui je suis toujours d’humeur. » Faisant quelques pas à ses côtés, elle finit par relever son regard vers son visage, les sourcils haussés et un sourire collé aux lèvres. « T’entendais quoi par « entrechoqueuse de monde » tout à l’heure? »

Marchant calmement, Pizzo à leurs côtés, elle répondit enfin à ses questions qu’elle avait calmement évité jusque là comme elle savait faire. « J’ai vu ta mère. Elle était seule. Mais elle avait l’air en forme, sincèrement. » Elle ne comptait pas lui avouer les dernières paroles qu’elle avait prononcé avant de partir. C’était sûrement une erreur mais elle n’avait pas pu y résister. Voir cette vieille dame souriante au regard mélancolique, le mensonge de Gian. Elle n’avait pas pu rester à sa place et s’imaginer avec remords l’état dans lequel elle avait pu mettre cette pauvre femme avant de s’envoler telle une voleuse. Mais maintenant qu’elle connaissait l’adresse, elle se disait qu’elle pourrait y retourner. À ses risques et périls, mais Adélaïde désirait y retourner. Pour la rassurer elle et son mari. Lui dire ce que Gian ne pouvait dire.

Elle serait, sûrement contre la volonté du jeune homme, celle qui ferait le lien entre la famille et lui. Son œil fût soudainement attiré par une terrasse, un petit restaurant de quartier. « Oh c’est sympa ici, non? » S’avançant pour voir la carte, elle regarda rapidement sa montre, calculant le temps qu’ils leur restait. « On peut prendre le temps de manger et ensuite aller acheter tes lunettes, non? De toute façon, à cette heure-ci, tout le monde est en pause, ça sert à rien de courir. Et puis on se mettra dehors, comme ça on sera sûr que Pizzo gênera pas. »


Seisyll E. Hilbilge
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MessageSujet: Re: LA VIPÈRE ∖ Gian    LA VIPÈRE ∖ Gian  Empty11.08.14 2:28 par Seisyll E. HilbilgeCiter Editer Supprimer 

Gian est une commère et il l’assume. Certes, il sait que ses « informations », même s’il doute qu’on puisse les appeler véritablement informations, n’ont rien de cruciales. Si ce n’est qu’il s’en servira dans un futur proche si Morello pointe le bout de son nez pour la titiller et la faire sortir de ses gonds et de son calme éternel et inhumain. Mais à part ça, qu’est-ce que quelqu’un des FFOV ou même la police pourrait faire d’un truc pareil. Ca n’avait aucune, mais alors aucune, valeur marchande ou de troc ou même de chantage De toute façon, il avait besoin d’en parler. En parler au chien et chat n’avait pas suffi, tant il trouvait la situation plus qu’incongrue et cocasse même. Enfin, ça aurait été cocasse si on avait parlé de deux anciens potes de facultés et de son employeuse. Non là, on causait d’une terroriste, d’un ex terroriste et d’une fille de la noblesse, et surement plus, de Venise. Mais bon, c’était drôle quand même.

Gian passe la main dans la fourrure de son chien qui reste à ses côtés, cherchant son collier pour y accrocher la laisse. C’est une heure bondé, une heure à touriste. Même si Pizzo était le contraire de la désobéissance, les tentations à l’heure du repas sont trop nombreuses pour laisser le jeune border collie en toute liberté. Il passe la laisse autour de son poignet libre, s’arrêtant pour s’allumer une cigarette, tirant des volutes de fumée avant de la tenir de la main libre en plus de la laisse. Deuxième clopes de la journée, lui qui d’habitude en était à sa sixième ou septième. Oui, bon là, il avait été occupé et n’avait pas pu sortir. Il ne répond pas de suite à la question, attendant qu’il réponde à la question sur sa mère . Elle va bien. Il est rassuré et le montre. Il a décidé de lui faire confiance et donc ne plus porter de manière éternel son masque de moqueur. Nouvelle bouffée alors qu’il va lentement, Pizzo tirant sur la laisse. Visiblement, ça ne va pas assez vite pour lui

« Je n’ai toujours pas changé d’avis depuis la dernière fois, Adélaïde. Cela t’inquiète à ce point que je retourne dans leur rang et que tu ne puisses plus me voir pour des questions de déontologie ? Ce serait trop bête de perdre mon entrechoqueuse de monde ainsi. Celle qui dès qu’elle reviens dans ma vie , le bon Dieu décrète qu’il faut pas qu’elle soit tout seul et qu’il remue un peu le couteau dans la plaie en me rappelant que je ne suis pas celui que je prétends être . D’ailleurs, à eux j’ai le droit de mentir et pas à toi ?»


Il a un sourire moqueur au coin de la lèvre, tirant sur la cigarette encore. Détendre l’atmosphère et jouer, juste jouer alors qu’il se dirige vers un campo proche d’ici, excentré des centres touristiques, accueillant un restaurant familiale. Il la suit, jetant un œil en fronçant les sourcils pour lire. Prix bien plus abordable que la dernière fois

« Aujourd’hui, je suis mon propre chef. Alors si je suis un petit peu en retard, ce n’est pas trop grave. Et puis Lana garde la boutique de son bain donc ça ne risque rien. De toute façon, en repassant, faudra acheter de quoi nourrir ce gros plein de soupe »


Il désigne Pizzo qui, malgré la laisse, est passé en mode gardien de troupeau devant un attroupement de pigeon . Attitude replié comme celle de la chasse en fait, il avance à petit pas jusqu’à sa cible. En l’observant son maître imagine encore la chatte, se roulant de bonheur dans l’eau fraiche, en mettant un peu partout, dans un concert de ronron moteur. C’était à ce moment qu’il se demandait de manière sincère s’il ne s’était pas contaminé mutuellement dans leurs attitudes.

Ils prennent place sur la terrasse, donnant l’ordre à Pizzo qu’il détache de se coucher. Ordre exécuté sans trop de discutions. On leur apporte bien vite la carte que Gian examine avec attention. Il lui faut peu de temps pour choisir une bruschetta et un accompagnement de pate en sauce. Soit ce qu’il avait trouvé de moins cher sur la carte et suffisant pour le rassasier

« Tu maîtrises mieux les catéchumènes maintenant alors ? Au fait, ma question va être stupide, mais comment tes fanatiques se reconnaissent entre eux ? J’ai peut-être su mais j’ai oublié.»

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MessageSujet: Re: LA VIPÈRE ∖ Gian    LA VIPÈRE ∖ Gian  Empty11.08.14 10:53 par InvitéCiter Editer Supprimer 

E
lle semblait soucieuse. Les paroles de Gian l’avait troublée et elle se retrouvait maintenant dans une position délicate. Les sourcils froncés, la mâchoire crispée, elle réagit au quart de tour avec exaspération lorsqu’elle l’entendit dire : « D’ailleurs, à eux j’ai le droit de mentir et pas à toi ? » Comme piquée au vif elle répondit du tac au tac, persuadée par sa propre réponse. « Évidemment que tu n’as pas le droit de me mentir! » C’était un droit qu’elle s’était octroyée naturellement, une obligation qu’elle avait imposé à Gian sans en discuter, lui demander son avis. C’était comme ça, elle lui interdisait de lui mentir. Il pouvait dire tout ce qu’il voulait aux gens de son passé, mais à elle, elle l’avait décidée.

Prenant place sur la terrasse, elle regarda la carte. Longue à la détente, elle fût prise de cours lorsque la serveur arriva. Sachant qu’il ne reviendrait pas avant un moment, elle fût obligée de se dépêcher. « … Comme lui. » Tout en balbutiant sa réponse à cause de la précipitation où elle avait du mal à articuler et déglutir, elle prit un verre d’eau, s’étouffant à moitié avec. Haussant les sourcils d’un air agacé face à son propre comportement, elle parut à nouveau présente quand Gian lui posa une question sur les Conciliateurs.

« Une chevalière. Ils ont une chevalière avec un cerf dessus. C’est l’insigne d’une vieille famille qui s’est démocratisé avec le temps. D’ailleurs, tout le monde la porte. Les fanatiques on les reconnaît pas à ça. C’est sur place, selon les propos qu’ils tiennent, leur comportement, que tu sais leur degrés. Le but c’est pas d’interdire un droit de culte ou de faire un génocide. C’est de virer les mauvais éléments selon ce qui arrange les principes de la F.F.O.V. C’est pas très juste mais… c’est comme ça. »

Soupirant, elle prit un morceau de pain dans la petite corbeille, en coupant un morceau qu’elle tendit à Pizzo. C’était sûrement lui donner de mauvaises habitudes, mais elle n’était que de passage. Alors un petit morceau de pain n’allait pas le tuer. L’air las, comme si la tension comme la chaleur retombaient enfin, elle tînt sa tête à l’aide de ses mains, revenant sur le sujet épineux qu’était les Disorder.

« Tu l’as déjà revue? La chef actuelle. »


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MessageSujet: Re: LA VIPÈRE ∖ Gian    LA VIPÈRE ∖ Gian  Empty12.08.14 3:58 par Seisyll E. HilbilgeCiter Editer Supprimer 

Sa réaction accentue son sourire, il en rirait presque. Trop tard. Il en rit. Rire contenu, effacé, qu’il cache d’un revers de la main. Dans un sens, la jeune femme devient un peu moins théâtrale, dans un objectif de perfection pour cacher toutes failles de la vraie personne, qu’elle juge peut être vulnérable. Cela ne l’empêche pas de se moquer un peu gentiment. Peut-être serait-il blessant, il ne savait pas . Il avait juste besoin d’une atmosphère détendu, ces derniers temps, ses discutions avec les gens, celles qui duraient plus de 5 minutes, finissaient en discutions agitée et grandement philosophique .Le garçon arrive, Gian ajoute à la commande une gamelle d’eau pour le chien. Pizzo lui a posé sa tête, truffe en l’air avec son regard implorant sur la cuisse d’Adélaïde. File-moi à manger. Il sait qu’avec son maître, ça ne marche pas et qu’il va falloir attendre encore un peu avant de se remplir la panse. Alors il va essayer avec la fille qu’il ne connait pas, qui n’a aucune odeur de chien sur elle et qui donc n’a pas l’habitude et ne pourra pas lui refuser. Elle se laissera attendrir, il en sûr et absolument sûr.

Il note la réponse. Ce n’était pas comme ci il allait lui faire tout son boulot ou trop la renseigner quand même, cela ne sera pas drôle sinon, pas drôle du tout. Il hoche la tête. C’était juste histoire de savoir à qui il pouvait avoir affaire dans ses clients et même normalement. Et puis pour le futur proche. Peut-être que cela suffirait pour faire pencher la balance. C’est à cet instant qu’il se rappelle la main de la Sforza et ses bagues. Il s’arrête un moment dans ses mouvements, sans raison apparente .Cela rendait la situation incongrue encore plus croustillante. Finalement, il pourrait encore plus faire enrager Morello si besoin est, si jamais elle avait l’idée de se pointer une nouvelle fois devant sa porte.

Gian surveille ce que Adélaïde quand elle donne du pain à Pizzo qui attrape et croque le crouton avec gourmandise, retournant se coucher. Le pain, ça allait, surtout à petite dose. Surtout le crouton. Surtout à petite dose. La mie gonfle avec l’eau dans l’estomac, c’était le seul problème. Il s’apprête à répondre à la jeune femme quand on leur apporte leur commande, Gian en profite pour allumer une nouvelle cigarette, pensif.

« Dans l’absolu, oui, plusieurs fois. Cette semaine, non, elle avait surement mieux à faire. Ou alors, elle a compris que je ne la rembarrais pas violemment par politesse mais que c’était bel et bien non mais ça m’étonnerais. Je ne sais donc pas ce qui se passe exactement chez les Disorder en ce moment. Enfin si, je dois en savoir autant que les gars de ton entreprise qui sont en charge de se renseigner dessus. C’est-à-dire que c’est l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours, pas plus. Ni moins. »


Il s’attaque à la bruschetta qu’il coupe en petit morceau, soigneux. Madame di Medico avait toujours mis un point d’honneur sur la politesse et les us de tables pour ses enfants. Cela pouvait toujours servir. La Bruschetta est bien vite finie, le plat de pâtes s’entame aussi bien rapidement. La terrasse s’emplit bien vite de personnes seules et de couples mais aussi de famille, discutant et parlant.

« De toute façon, si j’y retourne, je peux dire Adieux à mes retrouvailles en famille. A moins qu’ils aient une proposition miracle .Mais avec ma cadette dans la police, ça m’étonnerais. Même si elle n’est pas dans l’anti-terrorisme ou dans l’antigang. J’ai vu ça sur internet, dans les nominations. »


Il n’avait pas d’ordinateur personnel et utilisait celui de la bibliothèque municipale, endroit qui lui permettait de réduire le budget livre de moitié (le deux-pièces n’était de toute façon pas extensible)

« Assez parlé des choses qui fâchent . Tu habites où au fait ? San Marco ? Cannaregio ? Si un jour j’ai des visites dans ton quartier le week end, je viendrais te réclamer un café . A moins que tu n’aies une bibliothèque digne de ce nom.»

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MessageSujet: Re: LA VIPÈRE ∖ Gian    LA VIPÈRE ∖ Gian  Empty12.08.14 11:14 par InvitéCiter Editer Supprimer 

S
a position actuelle semblait ferme. Il ne voulait pas y retourner, il repoussait les offres, il n’en avait plus envie. Et c’était une bonne chose pour la jeune femme qui hochait pensivement la tête. La remise en service du gang allait être longue et sûrement laborieuse. Les choses qui fâche. C’était un sujet sensible qu’elle attaquait sans vergogne à chaque fois mais dont elle se retirait volontiers bien qu’elle fût celle ayant ouvert les hostilités. Un léger sourire aux lèvres, elle se contenta d’attaquer son plan. « Je vois. »

Voyant Pizzo venir réclamer à nouveau, la truffe sur sa cuisse, l’œil charmeur, elle hocha négativement la tête, lui grattant le haut du crâne. La question de Gian la surprit quelque peu et ses sourcils s’arquèrent en une expression hésitante. Elle savait qu’elle n’avait pas à se méfier de lui mais quelque chose datant de son ancienne vie la poussait toujours à être hésitante dans ses réponses lorsque cela concernait le personnel.

« Une maison dans Dorsoduro. Si un jour tu es dans le coin, envoie moi un message, je te donnerais l’adresse exacte. » Une fois les deux plats avalés, Adélaïde fût calée. Il fallait avouer qu’en suivant Gian dans ses commandes, elle avait oublié qu’il était un plus gros mangeur qu’elle et qu’ici les parts étaient généreuses. Se permettant de s’appuyer contre le dossier de sa chaise, les bras ballants, elle regarda autour d’eux. Les tables s’étaient vidées petit à petit autour d’eux, les gens étaient venu ici seulement pour déjeuner et étaient reparti aussitôt. Jetant un coup d’œil à sa montre, elle hocha la tête.

« Un café et on y va? L’opticien doit être ouvert. » Elle attrapa le serveur tandis que celui-ci nettoyait une table, commandant deux cafés. Les yeux quémandeurs de Pizzo eurent raison d’elle et lorsque le Café arriva, une gourmandise posée sur la soucoupe, elle la glissa discrètement à l’animal tandis qu’elle montrait à Gian un bâtiment derrière lui. « J’aime bien ce style de bâtiments anciens aussi. » Avalant la petite tasse d’une traite, elle se leva ensuite, l’addition en main.

« Je vais payer je reviens. » Partant à l’intérieur du restaurant, elle fouilla dans son sac à la recherche de son porte monnaie, le sortant presque triomphante. « Et tenez, pour le pourboire. » Elle glissa un billet sur le comptoir, leur souriant avant de s’en aller dehors.

« On y va? » Un large sourire aux lèvres, elle attendit son feu vert.


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MessageSujet: Re: LA VIPÈRE ∖ Gian    LA VIPÈRE ∖ Gian  Empty22.08.14 21:05 par Seisyll E. HilbilgeCiter Editer Supprimer 

Gianbattista fronce les yeux sur le cabot, qui remue la queue en voyant se profiler une seconde friandise. Vraiment, il a touché le gros lot, il est tombé sur une bonne poire qui lui file à manger là où son maître est parfaitement intraitable. Lui vérifie que le gâteau en question ne contient rien de toxique pour son animal de compagnie. Pas de chocolat, surtout pas. Et sa gourmandise le perdra un jour. Alors il veille avant de reporter sur la conversation. Dorsoduro. Dorsoduro, c’est grand. Mais c’est un même ensemble, un même quartier. Gian apprécie la pointe du quartier qui donne sur l’horizon, la mer et la lagune. Il sirote son café avant de répondre.

« J’habite Dorsoduro aussi. Sur un petit campo pas loin de la boutique. Mais c’est vraiment tout petit, je vis surtout dans la boutique ou à l’extérieur donc je ne suis pas sûr de pouvoir t’y inviter un jour. J’ai pas besoin de plus grand, je n’ai pas grand-chose dedans de toute façon. Avant j’habitais avec Salvo dans sa chambre d’ami mais j’avais besoin … d’un endroit véritablement à moi. »

Il la voit partir pour payer, il tente de la retenir, il se lève avant de manquer de trébucher. Foutu jambe. Psychologique qu’il avait dit, le toubib. Psychologique que dalle oui, c’était juste pour cacher son incompétence oui. Il a juste pas réussi à identifier le problème quoi .Le temps qu’il se rasseye, qu’il attrape sa béquille, la laisse et qu’il se re-déplie pour reprendre ses appuis, elle était revenue. Elle est rayonnante, Gian trouverait même ça un peu suspect si cela avait été dans d’autres contextes. Faire un effort, ne pas être soupçonneux. Faire confiance à quelqu’un, c’est toujours compliqué. Il hoche la tête en se remettant à clopiner pour prendre la tête de l’expédition, Pizzo le suivant de près, reniflant le sol, retrouvant ses occupations de chien. Ils remontent une rue, puis une autre, passe un pont, encore un autre. Ils passent devant un opticien, puis un autre. Gian a marqué un arrêt sur la première puis a passé son chemin. Pour acheter ses lunettes-masque, ces lunettes qui permettent de modifier son visage. Il fait passer ses loupes pour des lunettes de vue comme les autres, pariant sur le fait que personne ne remette sa parole en cause pour un mensonge si futile.

Ils arrivent sur un campo du quartier de San Croce proche de l’université. Gian ordonne à Pizzo de s’assoir devant une boutique avant d’y entrer. Elle ressemblait une boutique de marchand de couleur, sauf qu’à la place de bocaux à pigment se trouve des dizaines et des dizaines de paires de lunettes, jusqu’au plafond. Pour tous les gouts, toutes les envies. Le gérant de la boutique ne remarque même pas leur arrivée, ses yeux embrumés par des lunettes en cul de bouteille, plongé dans un journal des sports. Il parait que les cordonniers sont les plus mal chaussés, c’est la même chose pour les opticiens ?

Gianbattista cherche Adélaïde du regard en lui indiquant le rayon des loupes d’un geste de la tête. Il se versait le long d’un mur, sur des étagères en bois, sur plusieurs rangées. Il regard longuement, ne s’y retrouvant presque plus avec tant de choix. De toute façon, ce n’était pas à lui de choisir cette fois ci.

« C’est moi qui paie mais c’est toi qui choisis, tu t’en souviens ? Pour que tu n’aies plus aucune raison de te moquer de moi. Je suivrais ton choix. »

Il tire un des tabourets à roulette qui permettent d’attraper les objets en hauteur, tendant sa jambe malade. Il la fixe, un sourire en coin, effleurant l’idée qu’elle se moque de lui en choisissant des lunettes de grand-mère. Juste pour se venger de l’histoire de ce matin. Qu’importait , elle avait tout son charme , brûlante de colère . Elle ne se cachait plus , elle était au naturel.

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MessageSujet: Re: LA VIPÈRE ∖ Gian    LA VIPÈRE ∖ Gian  Empty22.08.14 21:41 par InvitéCiter Editer Supprimer 

A
rrivés dans la boutique, la jeune femme ne cessait de regarder autour d’elle. Elle avait repérée un rayon où de belles lunettes en écailles prenaient peu à peu la poussière. Mais elle savait bien que Gian avait besoin de lunettes pour pouvoir se cacher. Réfléchissant quelques instants, elle esquissa un sourire en le voyant s’asseoir face au rayon des loupes. Un bras sous sa poitrine, l’autre appuyé pour soutenir son menton, elle regarda le rayon avec intérêt. Et elle n’arriva pas à cacher un petit rire à la remarque de Gian.

« Mh. Laisse moi voir. »

Prenant une première paire, elle la regarda sous tout les angles avant de s’abaisser pour pouvoir les lui mettre, écartant du bout de son index l’une de ses mèches de cheveux. Plissant les lèvres face à la tête que ces lunettes lui faisaient, elle le fixa quelques secondes avant d’éclater de rire.

« Elles sont pas possibles. C’est horrible. » Allant chercher un miroir, hilare, elle le lui tendit avant de les lui retirer, soupirant. « Ça va être compliqué d’en trouver des jolies. » Soupira-t-elle. Elle ne savait que trop bien qu’il avait besoin de quelque chose le transformant quelque peu. Son regard se porta sur une paire extravagante, dans les verts acidulés. « Ferme les yeux. » Dit-elle, les cachant. « Fais moi confiance. »

Attendant qu’il fasse ce qu’elle lui disait, elle les lui mit, explosant littéralement. Son rire fût si fort, si cristallin qu’il résonna dans le magasin, faisant lever la tête du gérant de son journal. Posant ses doigts sur ses lèvres, elle se tourna vers Gian, les lui retirant. « Pardon pardon, je redeviens sérieuse. Il te faut une paire, pas un costume. »

Adélaïde chercha longuement. Les prenant dans ses mains, les retournant, regardant à travers. Tantôt souriante, tantôt elle fronçait les sourcils en une expression pensive. Et puis elle finit par prendre un tabouret pour avoir accès aux niveaux supérieurs de rang de lunettes, curieuse de voir ce qu’il y avait là-haut. Et puis elle mit la main sur une paire qui lui plaisait, soufflant dessus pour retirer la poussière. Sortant un mouchoir de son sac, elle enleva la fine pellicule recouvrant le verre, ne voulant pas frotter celles-ci contre sa chemise en soie.

Redescendant prudemment, elle s’appuya sur Gian, posant sa main sur son épaule. S’asseyant à son tour sur le tabouret, elle les luit mit, posant sa main sur le miroir pour qu’il ne découvre pas tout de suite son visage. « Attends. » Le regardant, elle passa sa main dans ses cheveux, les coiffant autrement. Et lorsqu’elle fût satisfaite, elle retira sa main du miroir, esquissant un sourire. « Je sais pas si ça te plaira, mais au moins, ça te change. C’est que t’aurais presque du charme comme ça. » Prenant son visage entre ses mains, elle le força doucement à tourner la tête dans un sens, puis dans l’autre.

« C’est bien comme ça. » Conclu-t-elle, s’asseyant sur ses genoux tandis qu’elle lui tenait le miroir. « Je sais pas toi mais c’est pas mal. Y a un truc. Mais sinon niveau loupe, tu pourrais mettre le même genre de lunettes que Yves Saint Laurent. Vu que t’es couturier, ça te donnerait un petit air, non? »


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MessageSujet: Re: LA VIPÈRE ∖ Gian    LA VIPÈRE ∖ Gian  Empty24.08.14 0:25 par Seisyll E. HilbilgeCiter Editer Supprimer 

Elle s’amuse, comme une petite folle. Et cela lui donne encore plus de raison d’avoir peur du résultat. Sans compter sur le fait qu’il sent qu’il va servir de tête à coiffer, vous savez, ce genre de poupée décapitée en buste qu’on offre aux enfants pour qu’ils les maquillent et la coiffent. Il y en a eu une, fut à temps chez les Di Medico. Offert pour les huit ans de Magdalena. Elle a survécu exactement deux semaines. Avant que  Taide la repeigne en vert pomme et lui rase la tête pour embêter sa sœur ainée. .Gian, lui, n’avait pas approché la chose à moins de dix mètres, prétextant ne pas s’intéresser à ce genre de jeu. Au moins, cela lui avait valu de ne pas faire partis des suspects dans cette sombre affaire. Souvenirs d’une autre vie, oubliée, qui reviennent quand bon leur semble, afin de remuer les plaies non refermées .Aussi, quand Adélaïde parti en moquerie diverse, il ne put la suivre sur le même ton. Il lui a obéit, ses paupières closes, ses mains accrochées au tabouret. L’éclat de rire qui tinte dans la pièce le fait sursauter. Gian se montre réprobateur, fronce les sourcils sans vraiment pouvoir se fâcher. C’est stupide, il aurait dû se montrer outré mais non. Il aperçoit les lunettes vertes retourner sur l’étagère puis Adélaïde reprendre un air songeur. A la recherche d’autre lunette défiant la réalité. Ou simplement la véritable paire qu’il devrait porter à partir de maintenant.

Nouvel essayage, nouvel appréhension. Il referme les yeux par réflexe quand elle redescend avec les lunettes. Il attend, frisonne quand elle le recoiffe. Il n’a pas l’habitude. Il ne l’a plus en fait. Plus personne ne fait réellement attention à sa coupe de cheveux et lui-même, depuis qu’il fait tout pour chasser la coupe militaire qu’il a porté si longtemps.  Un poids sur ses cuisses. Il peut regarder maintenant  Il ne regarde le miroir qu’après l’avoir observé longuement elle, comme pour s’assurer qu’elle ne se moquait pas de lui avant de poser son regard dans le miroir, baissant les lunettes un instant pour mieux les voir. Elles lui conviennent, elles semblent même avoir des capacités progressives, adaptant son regard. Il lui faut d’ailleurs un moment avant de s’y habituer, ce qui le fait cligner de l’œil. La jeune femme elle s’improvise conseillère de mode, elle lui arrache un sourire lorsqu’elle se réfère. Sourire qui ne le quitte plus. Il passe ses mains dans le bas de son dos. Personne ne fait attention à eux, pas même le vendeur, trop intéressé par les résultats de la Série A Tim pour porter son regard sur autre chose.

Mouvement calme et lent. Il vient poser sa tête sur son épaule à elle, collant sa tempe contre le chemisier en soie. Surprenante réaction de sa part, lui qui s’attachait à ne montrer aucun de ses manques affectifs .Accumulation .

« En fait tu es même plus jolie lorsque tu ris que lorsque de tu t’énerves. Rien qu’un peu plus. »

Compliment de gamin alors qu’il souffle et tourne légèrement la tête pour la regarder en coin, juste pour la voir réagir et savoir quoi faire maintenant. Inconnue, cette désagréable impression de ne rien pouvoir prévoir.

« On va les payer, ces lunettes ? Pour que tu puisses te libérer de ma présence. A moins que tu veuilles rester. Peut-être que ça me plairait plus d’ailleurs . Que tu restes . »

Elle lui avait dit dans ses derniers messages . D 'être plus clair .

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MessageSujet: Re: LA VIPÈRE ∖ Gian    LA VIPÈRE ∖ Gian  Empty24.08.14 1:46 par InvitéCiter Editer Supprimer 

É
trange impression que celle d’être complimentée par quelqu’un qui va dans notre sens. Fronçant les sourcils dans un sourire intrigué par sa remarque, quelque peu étonnée, elle se ressaisit vite. Ça aurait été trop facile de lui amener le tout ainsi sur un plateau d’argent. Alors elle transforma son expression d’étonnement contrariée pour la soudaineté de la chose en quelque chose d’un peu plus condescendant voir narcissique. Comme si elle le savait. Ce qui était faux. Adélaïde était comme n’importe quelle femme. Il y avait des matins où elle se complimentait et dix minutes plus tard, évitait tout miroirs de peur de croiser la laideur de son propre reflet.

« J’y penserais la prochaine fois avant de m’énerver. » Ajouta-t-elle dans un léger rire, se relevant. L’aidant à se relever, elle attrapa sa béquille au passage. Elle jeta un coup d’œil par-dessus son épaule pour voir si le vendeur ne s’était pas endormi sur son journal, prenant un air faussement hésitant face à la question de Gian.

« Hm. Je sais pas, faut voir. C’est que je t’ai beaucoup vu aujourd’hui, je vais finir par me lasser. Comme une sorte d’overdose, ça pourrait m’être fatal tu sais. » Prenant un air pensif durant quelques secondes, elle s’avança jusqu’à la caisse, marchant nonchalamment jusqu’à celle-ci, se tapotant le menton comme plongée dans une profonde réflexion.

« Ça dépend ce que je peux avoir en retour. » Déclara-t-elle en se retournant, lui faisant volte-face. Les bras croisés, elle attendait une réponse digne de ce nom. « Il faut que ça soit équivalent. Que ça soit quelque chose d’assez… stimulant. Alors vas-y, dis moi. Dis moi ce qui devrait me faire venir. » Un léger sourire aux coins des lèvres, elle le regardait, l’attirant doucement dans son jeu.


Seisyll E. Hilbilge
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MessageSujet: Re: LA VIPÈRE ∖ Gian    LA VIPÈRE ∖ Gian  Empty24.08.14 2:18 par Seisyll E. HilbilgeCiter Editer Supprimer 

Il se laisse relever, retrouvant son équilibre précaire avant de retrouver sa jambe de substitution, sa béquille. Les relations humaines sont des jeux, des immenses jeux auquel chacun prend part. Et y jouer avec des personnes intéressantes gagne tout de suite un intérêt certains. Des jeux de séductions, de réalité et de faux semblant. Le premier des jeux humains. Tandis qu’elle parle, il s’éloigne clopinant, déposant les lunettes bruyamment sur le comptoir pour que le propriétaire de la boutique relève le nez de son journal et daigne l’encaisser. Il ne semble pas pressé, il semble même surpris de les trouver là, en train d’acheter quelque chose. Avait-il déjà mis leur présence en sa boutique ? Piètre commerçant. Il détache quand même le code barre qu’il avait accroché pour que Gian puisse les mettre immédiatement, s’y accoutumant rapidement, sortant son porte-monnaie un peu plus rebondit que la dernière fois, faisant le compte. Il sait combien c’est utile pour un commerçant d’avoir de la monnaie, le client faire rarement l’appoint et il faut toujours courir après les petite pièces même quand on propose des comptes ronds. Enigmes du monde de tous les jours auquel personne ne prendra le temps de chercher la réponse, parce qu’elle est de peu d’intérêt. Gian revient vers la jeune femme, adoptant un sourire de défiance.

« Vraiment ? Une overdose de moi ? C’est possible, ça ? Moi qui pensait être le type le plus accommodant et le plus invisible de Venise, vraiment, je suis outré que tu aies pensé un tant soit peu à cette possibilité. De toute façon, quand tu en as marre de moi, tu me pousse dans les escaliers, tu casses mes lunettes et tu ne m’aide pas à me redresser. »



Regard éberlué de l’opticien qui, là, pour le coup, à tout entendu. Gianbattista s’en aperçoit et fait signe à Adé  de sortir. Parce que ce sera mieux et qu’il n’y aura que Pizzo qui sera témoin attentif de la scène. Et pour ce qu’il a vu dans sa vie de chien, il ne sera pas choqué pour si peu . Silence, même sourire alors que Gian garde une bonne distance avec la jeune femme, finissant par se retourner et aller vers elle . Et sans prévenir, venir poser ses lèvres sur celle de la brune , dans un moment ni trop court, ni trop long . Déclencher, juste déclencher quelques chose . Une réaction, un geste , une parole, n’importe quoi

« Je n’ai … surement pas grand-chose à t’offrir. Je ne suis qu’un humble couturier qui vit de ses aiguilles, de ses tissus et de sa machine à coudre à défaut d’autre chose. Ce que je peux t’offrir n’aura donc rien de matériel. Je peux t’offrir de la vérité, d’autres rires, surement d’autres colères, de toute façon, tu es nettement plus belle dans les expressions de l’excès. Je peux faire la part des choses entre toi, ton combat et ceux qui t’emploi si tu peux faire la part des choses entre mon maintenant et mon passé. Tu me donneras l’occasion de discuter avec quelqu’un à qui je n’ai rien à cacher parce que rien de ce que je sais te mettrais en danger ou pourrait te servir aux dépends d’autres personnes. Mais en fin de compte, si tout le monde bouge, moi je serais toujours derrière ma machine à coudre dans l’arrière-boutique, , à écouter Venice Classic Radio en fond sonore , avec mon chien couché à côté de moi et mon chat qui se balade un peu partout en rêvant de piquer une tête dans le canal . C’est tout ce que je peux offrir de moi-même. La stabilité et la vérité.  A toi de voir si tu prends l’offre . »



Discours, long discours . Est-ce judicieux

« Quelque soit ta réponse , ta robe sera finie en temps et en heure . Je m’y engage . »


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MessageSujet: Re: LA VIPÈRE ∖ Gian    LA VIPÈRE ∖ Gian  Empty24.08.14 20:46 par InvitéCiter Editer Supprimer 

A
délaïde est imprévisible. Elle est de la pire espèce humaine, la plus vipérine qui soit. On pense que l’eau dort alors qu’en réalité celle-ci ne fait qu’attendre. Jamais elle ne réagirait comme tout le monde. Tout l’agresse sans cesse, même les sentiments les plus doux et les plus emphatiques. Ceux qui sont sensés la catalyser la pique au vif, sans cesse. Et puis elle avait prévu de jouer encore un peu, telle une enfant. Et rien ne se passait comme elle le voulait. Il ne jouait plus. S’humectant nerveusement les lèvres suite à leurs contacts avec celles de Gian, elle regarda le vague l’air agacée.

Si elle avait été encore en âge, si elle avait été Adélaïde la petite fille, elle aurait tapé du pied. Elle se serait mise à pleurer, à donner des ordres parce que non, ce n’est pas ainsi que les choses devaient se passer. Elle avait décidé que personne n’avait le droit de la surprendre. Elle devait être la seule, avoir la main sur la situation et retourner les choses si ça lui chantait. Pas inversement. Mais elle était une adulte alors face à tout ce qu’il déposait à ses pieds, elle paniquait. Son visage se décomposa doucement et elle chercha une porte de sortie.

C’était son mode de survie, fuir. Et elle savait très bien que sa comédie serait grotesque, qu’il n’y croirait pas. Mais pour sauver les apparences, elle tenta de se reprendre, affichant un rictus sur son visage qu’elle eut du mal à maintenir, fronçant les sourcils. « Tu avais tort. J’en ai assez de toi. Je m’en vais. » Une légère hésitation dans sa voix suffit à briser le masque de la furie. Elle prit une grande inspiration avant de la bloquer, s’avançant crispée.

Elle savait que tout ce qu’elle faisait manquait cruellement de logique, qu’elle devait passer pour une folle sans cesse à ne pas savoir vivre en société et humainement parlant. Faisant quelques pas dans la rue, elle finit par se retourner, prise de remords face à son odieux comportement. Il était utile pour une fois qu’elle réagisse avant qu’il ne soit trop tard. Revenant le regard fuyant elle posa rapidement ses lèvres sur les siennes avant de l’enlacer, passant ses mains autour de son cou.

« Je suis désolée, tellement désolée que tu sois enamourachée d’une personne aussi odieuse que moi. » Marquant une pause, elle prit le temps de choisir ses mots, contrariée. « Mon dieu, qu’est-ce que tu vas faire de moi? » Ironique venant de sa part, qu’elle blasphème ainsi. Se reculant, elle le regarda, les sourcils froncés et l’air grave.


Seisyll E. Hilbilge
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MessageSujet: Re: LA VIPÈRE ∖ Gian    LA VIPÈRE ∖ Gian  Empty24.08.14 21:55 par Seisyll E. HilbilgeCiter Editer Supprimer 

Un geyser. Ces petits volcans d’eau chaude des terres du nord qui explosent sans prévenir. Il l’avait eu, cette réaction tant attendue. Enfin. Heureusement. Malheureusement .Agacement . Colère. Peut-être dégout. Et lui qui reste parfaitement impassible, ses yeux cachés par les verres des nouvelles lunettes. Ne surtout pas ciller. Rester d’un calme olympien contre ses explosions de sentiments, c’était l’unique solution viable qu’il connaissait. La seule stratégie à adopter. Belle dans l’excès. Quoi qu’elle fasse, quoi qu’elle réponde, on ne lui enlèverait pas cette pensée, cette idée. Son idée, la sienne, quelque chose que personne ne pouvait pervertir. Elle se tourne, elle sort. Il attend pour la suivre, conserve une distance de sécurité. Distance de non-agression. De non-imposition de présence, la sienne. La fuite. Acculer ne sert à rien, il n’est pas censé la faire chanter ni l’induire en erreur et lui faire faire des bêtises pour en tirer profit. Il n’est pas dans cette optique. Son pas est lent, presque équilibré dans cette lenteur. Ces gestes aussi. Son refus, il l’encaisse derrière son masque de visage. Il ne montre rien, il n’a rien remarqué dans le faux de sa voix, de son visage. C’était à ça qu’il s’attendait, ses prévisions avaient été justes. Tout se passait dans l’ordre naturel des choses.

Gian sort à son tour de la boutique, la regardant s’éloigner un peu plus loin, adressant une caresse à Pizzo qui l’avait sagement attendu devant la vitrine de la boutique , la langue pendante . Son maître lui adresse un regard avec un sourire en coin, ne prêtant attention qu’à lui et à son regard sans jugement pour ne pas céder. Il ne la voit pas revenir, il n’y fait pas attention jusqu’à ce qu’elle se trouve à quelques centimètres d’elle. Il lui faut un peu de temps pour comprendre. Pupilles écarquillées de surprise quand il sent le contact des lèvres sur les siennes. Corps qui se crispe un court moment quand elle se pend à son cou. Réaliser. Il passe sa main libre dans le dos de la jeune femme, la calant dans le creux de ses hanches. Elle s’excuse et c’est ce qu’il lui faut pour lui faire reprendre son début de sourire. Cela doit bien être la première qu’il est heureux de s’être tromper dans un enchainement de prévision. Il profite du silence pour poser ses lèvres dans sa chevelure brune en guise de réponse .Non, tu n’es pas odieuse. Pas à mes yeux. Et moi je suis légèrement masochiste au cas où tu ne l’aurais pas remarqué.

Ce qu’il allait faire d’elle. Son sourire se fait plus franc, plus affirmé. Etait-ce une vraie question ? Longue réponse déclamée dans un murmure, théâtrale et naturelle à la fois. Une réponse.

« Hum … Je ne sais pas pour le long terme mais j’ai quelques idées pour maintenant. Peut-être ai-je mis avant de partir un petit papier dans ma vitrine avant de partir, déclarant que comme Salvo est à l’hôpital, la boutique ne rouvrirait pas avant seize heures ? Peut-être que je vais aussi tomber dans un petit moment que tu t’amuseras à comparer à de la guimauve bien rose en nuage dont tu ne me pensais absolument pas capable, histoire de réaliser que tu ne m’as pas dit non comme je l’avais pensé auparavant ? Peut-être aussi que je te réclamerais un peu de tendresse et que tout s’enchaineras naturellement. On peut faire beaucoup de chose avec des peut être , surtout qu’il y a une inconnue que je ne connais. Ton envie.»


Il tend sa main libre vers elle pour prendre la sienne. Scène sans badauds pour observer.

« Je peux donc te retourner la question. Qu’est-ce que tu comptes faire de moi, maintenant, Adélaïde ? Tu en as assez et tu veux reporter à plus tard ou souhaites tu continuer ? »

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MessageSujet: Re: LA VIPÈRE ∖ Gian    LA VIPÈRE ∖ Gian  Empty25.08.14 18:22 par InvitéCiter Editer Supprimer 

A
délaïde haussa un sourcil en souriant face à son long discours. Elle qui lui avait demandé il y a peu lors de leurs retrouvailles de ne plus jamais en faire, il était reparti dans ses grandes élocutions pour dire une chose simple. Et elle comprenait parfaitement ce qu’il tentait de dire à travers toutes ces tournures de phrases. Elle défait légèrement sa main de la sienne, elle n’a jamais été très démonstrative en public. La scène d’avant était un excès, histoire de se faire pardonner.

Mais elle ne le rejette en rien pour autant. « Tu sais qu’il y a une phrase simple pour demander ce que tu désires? C’est trois mots, rapides, simples et efficaces. » Elle sourit d’un air moqueur avant de saisir la manche de son habit en hochant la tête l’air condescendante. « Qu’est-ce que je ne donnerais pas pour en avoir marre de toi. »

Elle fit un pas en avant, n’en disant pas plus. Il devrait se douter de ce qui allait se passer par la suite.



HRP : Je te propose de s'en arrêter là et de faire un autre rp plus tard?


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