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"Folie, nf, Dérangement de l’esprit, accès de folie." ω Istvan
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 "Folie, nf, Dérangement de l’esprit, accès de folie." ω Istvan



Seisyll E. Hilbilge
« PELAGIA »

MESSAGES  : 309
POINTS  : 3852
PRÉSENTATION   : « QUAND ON EST DÉJÀ MORT, ON A PLUS RIEN À PERDRE. »
FICHE DE LIENS  : « ACRID BITTERNESS OF LOST JOURNEY. »
DATE D'INSCRIPTION  : 30/07/2014


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MessageSujet: "Folie, nf, Dérangement de l’esprit, accès de folie." ω Istvan   "Folie, nf, Dérangement de l’esprit, accès de folie." ω Istvan Empty26.08.14 2:51 par Seisyll E. HilbilgeCiter Editer Supprimer 

Parait-il que l’amour rend aveugle. Gian n’en sait rien. Mais ce dont il est sûr, c’est que ça rends complétement inconscient et fou. Aussi vrai qu’il se tient actuellement à Castello, alors que ça fait cinq ans qu’il évite le quartier comme la peste. Et puis encore mieux, tiens, il se tient à trois pâtés de maisons de la boutique de sa mère, trois autres de l’appartement où lui et ses sœurs ont grandi (et où probablement la plus jeune vit toujours avec ses parents). C’est très bien tout ça, il n’aura qu’à passer le bonjour en rentrant. Oui sauf qu’il est censé être mort, son corps mangé par les petits poissons du canal et une plaque cénotaphe devrait être posée à San Michele dans peu de temps à son nom. Il est aussi, accessoirement hein, pour terminer le tableau, recherché pour terrorisme sous sa véritable identité, Gianbattista Di Medico par la police. Ensemble de raisons pour laquelle il ne doit, sous aucune prétexte, mettre les pieds à Castello, surtout dans un endroit grouillant de policier, comme une morgue par exemple, Mais non, il est là et il a profité de la légère bruine pour enfoncer la capuche de son grand gilet tricoté gris anthracite .C’est tout ce qu’il a trouvé de plus neutre dans sa garde-robe pour se fondre dans le paysage. Il sent la situation inextricable, sa poisse arrivé au grand galop d’un cheval à huit jambes.

Tout avait commencé en début d’après-midi, sur la première pause clope, plus espacées ces derniers temps, il fumait de moins en moins et ça s’était ressenti dans le budget. Il s’était appuyé au mur de la boutique, sa chatte dans ses bras parce que cette dernière l’avait suivi. Son portable avait vibré dans la poche de son jean, il avait déposé l’animal au sol pour répondre d’une voix ennuyé qu’on dérange sa pause détente. Sa voix s’était quelque peu adoucie en entendant celle d’Adélaïde, sans pour autant tomber dans la niaiserie. D’abord parce que pour fondre dans des nuages roses, le face à face en solitaire, c’est mieux. Ensuite parce que le ton de la conversation ne s’y prêtait pas des masses. Il lui fallut un peu de temps pour comprendre. Elle avait oublié ses pilules chez un ami en passant le voir dans la matinée à son travail, il les lui fallait pour ce soir et elle ne pourrait pas y retourner à temps et son ami ne pouvait pas les lui rendre non plus. Il avait froncé les sourcils, demandé s’il n’y avait pas possibilité de s’en passer, qu’il y ait une alternative mais la jeune femme avait vite haussé le ton, partant dans des élucubrations sur un couteau de cuisine. Gianbattista avait donc arrêté de tergiverser, ça ne servait à rien quand elle était dans cet état, arguant qu’il irait les chercher quand il irait chercher son à la réparation dans une boutique pas loin de Castello, lui promettant qu’il le ferait dans l’après-midi.

Voilà comment il s’était retrouvé devant la morgue de la ville, son arc dans son étui soigneusement rangé sur son dos, c’était la chose la plus chère qu’il s’était acheté en tant que Gianbattista Virgilio. Pour un arc à son niveau, il fallait compter un peu moins de 1500 euros, ce qui avait représenté huit longs mois d’économie drastique. Mais il en avait besoin, c’était indispensable pour son équilibre et il arrivait à tirer même en boitant. Gian se décide à entrer, s’étonnant bien après de passer si facilement les contrôles, seulement armé de sa fausse carte d’identité que les différents vigiles avaient à peine regardés à chaque fois , marchant aussi vite que sa jambe le lui permettait. Il a un peu de mal à trouver la bonne pièce mais fini par y entrer non sans avoir frappé. Plus d’êtres humains étendus sur les tables en acier que debout pour les examiner. Il dépose soigneusement son sac dans le coin de la pièce, pour éviter de toucher quelque chose avec avant de se retourner, de retirer sa capuche et d’observer. La vision des cadavres ne lui fait rien. Ce n’est ni ses premiers corps ni les plus amochés qu’il ait déjà vu. Ses mains sont déjà pleines de sang, tué par des armes blanches ou par ses bombes, dans la légalité d’une guerre ou dans l’illégalité du terrorisme. Froideur face à ces corps sans vie. Il finit par prendre appuie sur sa béquille, remonter ses lunettes sur le bout de son nez et par s’exprimer d’une voix forte et claire.

« Bonjour, excusez-moi, je cherche le docteur Istvan Fersen. Il est censé m’aider à désamorcer une troisième guerre mondiale en devenir. »


Dit avec le plus de naturel et de sérieux possible .

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MessageSujet: Re: "Folie, nf, Dérangement de l’esprit, accès de folie." ω Istvan   "Folie, nf, Dérangement de l’esprit, accès de folie." ω Istvan Empty26.08.14 12:12 par InvitéCiter Editer Supprimer 



“ i know this i've seen it ”




Tu as passé la journée à faire ton boulot. Et tu n’as même pas encore terminé tout ça. Tu as passé la journée entière, depuis que tu es arrivé à sept heures, à faire le tour de la morgue en clopinant, à regarder les étiquettes des cadavres pour le registre, tu en as même autopsié deux, dont un qui intéressait la police, ils t’ont demandé le rapport, tu le leur as donné. Parce que c’est comme ça que ça fonctionne, et que c’est ton boulot de faire un rapport de chaque autopsie. Tu n’as même pas eu le temps de martyriser Angelo, ton stagiaire. Mais aujourd’hui, il a fait un boulot particulièrement bon.
Ça t’a même étonné. A croire que tu lui as fait suffisamment peur l’autre jour pour qu’il se bouge enfin. Qu’est-ce que tu lui avais dit, déjà ? Ah oui. Dépêche-toi avant de subir le même sort que mon patient du jour. En plus, quand tu lui as dit ça, tu étais en train de préparer le matériel pour l’autopsie. Tu avais donc un scalpel à portée de main.

Mais tu ne disais pas ça sérieusement. Ça t’a échappé, parce que tu étais agacé par la nonchalance de ce jeune homme. Et par son café vraiment immonde dont tu avais eu le malheur de prendre une tasse. Tu te demandes même comment tu n’as pas encore été empoisonné, avec un truc pareil. Ceci dit, tant que ça n’arrive pas, c’est que tout va bien, pas vrai ?
Ta journée se finit dans encore deux heures. Et quelques. Parce que tu vas encore avoir un rapport à rédiger, en grande partie, et que ça prend un temps fou. Et pour le moment, tu recouds le dernier corps que tu as autopsié. Angelo est parti depuis un moment, et tu espères qu’il recopie les notes qu’il a prises avec son stylo qui crisse. Ça te prend encore un moment de finir de recoudre le thorax de cet homme.
Mais tu finis par terminer cette tâche assez ingrate mais nécessaire. La famille viendra bientôt réclamer le corps, c’est la routine. Tu es seul pour finir le travail, c’est-à-dire le recouvrir d’un linceul et le mettre dans un des tiroirs enchâssés dans les murs de la salle.

Mais ça, tu as l’habitude de le faire. Depuis qu’on t’a assigné Angelo comme stagiaire, tu n’as pas fait seul plus de deux ou trois fois, mais ça ne change rien. Tu peux tout à fait poser ta canne pour quelques secondes, et avoir les deux mains libres. Alors tu en profites, parce que tu n’as pas toujours besoin d’un appui pour être debout.
Seulement, tu n’as pas vraiment le temps de mettre ce macchabée dans son tiroir mortuaire. Quelqu’un vient d’entrer au beau milieu de ta caverne, la salle d’autopsie numéro trois. Tu tournes la tête, et détailles l’inconnu. Une chose dont tu es sûr, c’est de ne l’avoir encore jamais croisé.
Ce qui te frappe le plus, c’est la béquille sur laquelle il s’appuie.

Un boiteux, hein ?
Sur le moment, tu te sens moins seul. Tu regardes le mort couvert du linceul blanc, que tu n’as pas encore eu le temps de mettre sur la table à roulettes, pour l’amener vers le tiroir.

Et cet inconnu, il te cherche. Le pourquoi te fait doucement sourire. C’est bête, comme ça, mais ça te donne envie d’être légèrement cynique. Tu n’es pas du genre à t’amuser d’une situation, mais ce qu’il vient de dire te donne des idées de réponses plutôt sarcastiques. Tu te décales un peu de la table où est le mort. Il faut que tu notes quelque chose dans le dossier de ce « patient », et le dossier, il est sur ton bureau. En face, après le couloir.

« Une troisième guerre mondiale ? Eh bien, c’est plutôt fâcheux ce que vous dites-là. »

Tu passes devant lui, tu pousses la porte d’une main, la gauche. Celle qui ne tient pas ta canne, celle qui te permet de boitiller un peu partout dans cette morgue, dans l’hôpital, dans Venise, et même chez toi. Juste avant d’ouvrir ton bureau, tu te retournes et tu regardes cet homme.

« Comment s’appelle votre chat ? »

En passant devant lui, tu as remarqué les poils félins déposés un peu partout sur sa veste.


Seisyll E. Hilbilge
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MessageSujet: Re: "Folie, nf, Dérangement de l’esprit, accès de folie." ω Istvan   "Folie, nf, Dérangement de l’esprit, accès de folie." ω Istvan Empty26.08.14 19:07 par Seisyll E. HilbilgeCiter Editer Supprimer 

Combien y’avait-il de chance pour qu’Adélaïde connaisse deux boiteux sur un rayon aussi restreint que celui de Venise. Visiblement elle était femme à défier les statistiques. Gian fermes les yeux, tape nerveusement sur le manche de sa béquille. Il prie, supplie de ne pas croiser un flic ou un carabinier. Mal à l’aise, une inquiétude sur fond de paranoïa. Ton physique a tellement changé depuis tout ce temps. Et puis, on ne cherche pas quelqu’un dont on s’est persuadé pour calmer un scandale qu’il est mort. Calme-toi, Gian, tu auras toute l’occasion de secouer un peu les pruniers ce soir. Et puis ce pauvre type, n’y est pour rien. Il rouvre les yeux et balaie la pièce du regard encore une fois. Aucune ne semble morte d’une explosion et dans un sens, cela le rassure. Lui qui l’a tellement pratiqué, l’explosion et les bombes sont les meurtres les plus cruels qu’ils soient. Avec leurs inconnus et la mort en masse d’innocents souvent. Se reprendre peu à peu. Il finit par chercher son paquet de cigarette dans le fond de la poche de son gilet, juste le toucher pour se rassurer.

Il laisse son sac là où il l’a mis, observant son interlocuteur agir avant de le suivre jusqu’au bureau, ne sachant pas s’il y avait été invité mais au moins. Il le suit sagement, la tête baissée pour ne surtout croiser le regard de personne et te rendre invisible. Comme est ce que l’homme traduira tes gestes, tes attitudes. Cela l’obsède au plus haut point. Quel jugement dans cette communauté de boiteux qu’ils forment seulement à deux. Un sourcil se lève à l’évocation du chat. Long silence pour digérer, faire en sorte de ne pas détecter la moindre suspicion, le moindre danger dans ce renseignement qu’il est susceptible de donner. Excès de prudence.

« Lana. C’est une chatte. Elle adore se vautrer sur ce pull après avoir pris un bain dans mon évier. »


Il se sent obligé de donner ces renseignements pour mieux faire taire toute possibilité de suspicion. Quelque chose de banale, qui ne sert à rien pour éviter des questions plus gênantes, plus poussées. Remettre les idées en place, reprendre le contrôle de la situation. Surtout en finir au plus vite pour quitter l’endroit et le quartier avant de croiser une ancienne connaissance qui mettrait à mal bientôt cinq années de calme et de mensonge.

« Une amie commune est passée prendre le petit déjeuner ici avec vous à dix heures ici et elle aurait oublié une plaquette de pilule dont elle ne peut pas se passer visiblement. Je compte survivre à cette soirée, j’ai encore une dizaine de rideaux à faire et aucune envie de me retrouver sur une de vos table d’autopsie dans les jours qui viennent donc je suis venu les chercher en passant dans le quartier. »


Il reste debout, observant le bureau sous toutes ses coutures. Il n’avait jamais mis les pieds dans le bureau d’un légiste et même si dans un sens c’était plutôt une bonne nouvelle. Il n’était pas tombé aussi bas. Curiosité cependant. Peut être mal placée.

« Ma question … va être indiscrète mais c’est vous qui vous êtes chargé du type qu’ils ont retrouvé dans l’eau au niveau du quai de Santa Maria dei Carmini ? J’étais là quand il l’on remonté et cette histoire avait inquiété mon oncle , qui est un peu à cheval sur la religion et sur le caractère sacré d’une esplanade d’Eglise . Ca le rassurerait de savoir ce qui est arrivé, si ça ne va pas à l’encontre de la procédure . »

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MessageSujet: Re: "Folie, nf, Dérangement de l’esprit, accès de folie." ω Istvan   "Folie, nf, Dérangement de l’esprit, accès de folie." ω Istvan Empty26.08.14 21:22 par InvitéCiter Editer Supprimer 



“ hopes and fears ”




Tu intègres doucement les informations à propos du chat. En tout cas, tu ne t’étais pas trompé, mais tu es plutôt du genre perspicace. Et ça t’aide pas mal, dans ton boulot de tous les jours. Les autopsies, les quelques analyses de tissus au microscope, tout ça, tout ça. Ta routine à toi. Ta routine glauque, ta routine dégueulasse parce que tu t’es déjà retrouvé à autopsier le corps d’un enfant une fois. Et que pendant un temps tu as vu un peu de tout défiler dans ta salle d’autopsie numéro trois. Des visages déchiquetés, des bras ou des jambes en moins. Et ça, c’était avant qu’on te tire dessus, bien entendu. Tu as toujours ton lot d’horreur par mois, par année, peut-être par semaine selon la période.
Mais c’est comme si les choses s’étaient calmées. Mais tu ne te focalises pas là-dessus. Tu cherches le dossier. Tu t’es assis sur la chaise de ton bureau pour avoir tes deux mains libres et chercher dans tous les tiroirs. Où as-tu donc mis ce foutu dossier, bon sang ? A tous les coups, tu l’as laissé sur la table, à côté de ce microscope à moitié bien réglé qui te sert pour observer certaines coupes de tissus organiques.
Tu soupires un peu.

Tu n’as pas tellement envie de repartir dans l’autre sens. Et puis, ton illustre inconnu du moment te parle. D’une amie commune, venue prendre le petit déjeuner. A dix heures. Ah oui. Adélaïde. La seule qui arrive à te sortir de ton boulot même quand tu y es plongé depuis plus de trois heures. Tu opines doucement du chef. Oui, tu t’en souviens. Par contre, tu ne te souviens pas qu’elle ait oublié quelque chose.
Mais vous étiez allés à la cafétéria de l’hôpital pour le petit déjeuner. Si elle a oublié quelque chose, ça doit être là-bas. A moins que. Elle était redescendue avec toi, après. Mais tu ne l’as pas laissée entrer dans la salle d’autopsie, tu lui as demandé de t’attendre dans ton bureau.

« Juste une minute. »

Tu attrapes ta canne et tu vas voir près de l’étagère où s’entassent des bouquins de médecine et des dossiers plus ou moins classés par date. Tu te souviens que quand tu es revenu dans ton bureau, elle regardait un des livres. Oui. Il y a effectivement une boîte de pilules sur l’étagère. Tu la prends, et machinalement, tu regardes ce que c’est.
Quelque chose de fort. De très fort même, à caser dans les antipsychotiques très sûrement. Mais les ordonnances, ce n’est pas ton travail. Même si tu es médecin de formation et habilité à en délivrer, ton boulot, c’est avant tout de passer ton temps les mains dans les entrailles de parfaits inconnus qui ne respirent plus depuis longtemps.

Tu la tends à ton illustre inconnue. Tu te doutais qu’Adélaïde avait un traitement, mais tu ne le soupçonnais pas d’être aussi radical. Tu te demandes même s’il n’y a pas une autre alternative un peu plus douce qui ne la plonge pas complètement dans les vapes pour quelques heures. Parce que ces pilules, que tu viens de donner à ce parfait inconnu, c’est le seul effet qu’elles ont dont tu es sûr.
Assommer n’importe qui pourvu que la dose soit mal prescrite. Le genre de médicament avec lequel on arrive vite à l’overdose.

Et il y a une autre question qui te parvient. Celle à propos d’un corps, remonté il y a quelques jours du fond d’un canal.

« Santa Maria, Santa Maria… Attendez deux secondes. »

Tu retournes à ton bureau et tu fouilles dans les dossiers. Santa Maria, ça te dit vaguement quelque chose. Très vaguement. Mais tu ne trouves rien dans tes dossiers. C’est là que tu te rappelles que c’est un de tes collègues, assigné à la salle sept, qui t’en a parlé alors que tu prenais un très exceptionnel déjeuner avec lui à la cafétéria, aux alentours de treize heures. Il t’avait parlé d’un corps, repêché à Sant Maria.

Pour répondre à l’inconnu, tu secoues la tête.

« C’est un collègue qui s’en occupe, désolé. Et même si je savais quelque chose, je suis tenu au secret professionnel. Il n’y a que les membres de la police et la famille à pouvoir savoir ce qui lui est arrivé. »

Et de toutes façons tu ne sais absolument pas ce qui lui est arrivé, à ce corps qu’on a remonté du fond d’un canal. Tu sais seulement qu’on l’a repêché, voilà. Mais tu ne sais pas s’il était mort avant d’arriver dans l’eau ou pas, tu ne sais pas s’il est noyé par accident ou si on l’a aidé à finir par respirer de l’eau à pleins poumons.


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MessageSujet: Re: "Folie, nf, Dérangement de l’esprit, accès de folie." ω Istvan   "Folie, nf, Dérangement de l’esprit, accès de folie." ω Istvan Empty26.08.14 23:27 par Seisyll E. HilbilgeCiter Editer Supprimer 

Gian attrape lentement la boite, du bout des doigts, l’installant au creux de sa main pour mieux l’examiner. Il pensait à une boite d’aspirine, c’est pour cela qu’il n’avait pas bien compris la raison du coup de téléphone, ni toute l’inquiétude que l’oublie avait suscité. Maintenant qu’il avait la chose entre les mains, il avait un doute. Ce n’était pas de l’aspirine. Et certains des ingrédients notifiés sur le côté de la boite avait des noms un peu trop étrange pour être de la simple aspirine .Il se voyait mal comment poser la question à l’intéressée, dans un sens ce n’était pas son rôle. Question qui le taraude. Idiot tu as un médecin devant toi, tu n’as qu’à demander. Tu ne le connais pas ce type. Et puis, le but du jeu reste quand même de sortir au plus vite de l’endroit sans avoir éveiller le moindre soupçon chez personne. Mais cette boite, elle t’inquiète autant qu’elle t’intrigue. Tant pis. Maintenant qu’il y est à Castello, dans cette morgue, autant y reste un peu. Si la malchance naturelle n’a pas agis maintenant, il n’agira pas plus après. Et puis sinon, il suffira de faire bosser les méninges, actuellement en bas régime pour trouver un plan pour te sortir de là. Tu t’en sors toujours. Enfin presque toujours.

Gian hoche donc la tête à sa réponse pour le corps. Tant pis, il continuera de guetter les lignes de faits divers en espérant que les journalistes du quotidien local fasse leur boulot, l’affaire avait suffisamment secoué Dorsoduro pour que cela mérite un entrefilet dans la presse. Il finit par sortir son téléphone, appuyant la béquille contre une étagère en métal du bureau, se concentrant à trouver les appuis nécessaires pour tenir debout sans tomber, comme il le faisait au tir à l’arc. Le bas de son corps prit donc cette posture avec les pieds légèrement décalé habituel à ce sport. Il tape rapidement un sms à la jeune femme , signifiant qu’il avait la boite , qu’elle était bien chez son ami boiteux et qu’elle n’aurait qu’à la récupérer ce soir en venant le chercher à vingt heure . Un message normal, comme il s’en était échangé des dizaines et des dizaines depuis le début. Depuis un bon mois. La question taraude, encore, toujours.

« A quoi ils servent ? »


Il avait lâché ça à voix haute, il avait en fait penser tout haut ce qu’il aurait voulu garder tout bas. Il s’en aperçoit, fronce les sourcils, secoue la tête

« Désolé, Désolé. Je crois qu’une fois de plus, mes paroles ont dépassé ma pensée. Je suis un parfait inconnu pour vous, vous ne me posez aucune question sur qui je suis, ce que je fais là et pourquoi je récupère la boite, je vous importune avec mon fait divers à deux balles et je vous empêche de finir votre travail dans les délais. De toute façon, je ne suis pas médecin, ce n’est pas mon rôle de savoir à quoi servent ces pilules . Je vais récupérer mon arc et je vais repartir pour ne pas vous importuner plus longtemps. Il ne faut pas que je reste plus longtemps ici de toute façon. »

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MessageSujet: Re: "Folie, nf, Dérangement de l’esprit, accès de folie." ω Istvan   "Folie, nf, Dérangement de l’esprit, accès de folie." ω Istvan Empty27.08.14 13:11 par InvitéCiter Editer Supprimer 



“ legs are required to walk ”




Tu ne peux pas lui dire exactement à quoi ils servent, puisque tu ne sais pas pour quoi exactement Adélaïde prend ce traitement-ci. Tout ce que tu pourrais lui dire, c’est qu’ils se classent parmi les antipsychotiques, alias ceux qu’on donne aux schizophrènes, aux psychotiques ; justement quand on parle d’eux ; et qu’ils servent tout simplement à inhiber les comportements décrits comme hors de la réalité. Puisque la réalité du psychotique est différente de celle de l’être humain normal.
Tu ne sais pas si tu as le droit de lui répondre. Si Adélaïde ne t’a rien dit à ce sujet c’est qu’il y a une raison, et tu ne la vois pas aller raconter ça à quelqu’un d’autre. Ta main resserre légèrement sa prise sur le pommeau de ta canne. Bizarrement, tu commences à te sentir fatigué. Tu regardes le réveil analogique sur ton bureau. Il est près de vingt heures. Et tu es ici depuis sept heures ce matin. Tu n’as vraiment qu’une envie, c’est finir ton boulot et rentrer chez toi pour dormir.

Mais ce parfait inconnu qui se remet à te parler t’intrigue. Enfin, c’est plus la béquille sur laquelle il prend appui qui te chiffonne un peu. Tu te demandes pourquoi. Pourquoi boite-il, lui aussi ? Tu sais que tu vas finir par lui poser la question, c’est ta curiosité de médecin qui entre en jeu dans ce genre de situations. Tu le laisses finir de parler, tu emmagasines les informations qu’il t’a données, machinalement, parce que tu as la légère habitude de prendre note d’un peu tout ce qu’on peut te dire.
Tu es comme ça. C’est ton travail qui déteint sur toi.

« Que vous est-il arrivé, à la jambe ? »

Tu dis ça en désignant sa béquille d’un mouvement de tête. D’un seul coup, le dossier à finir ne compte plus. Pas plus que les papiers du divorce que tu vas retrouver en rentrant chez toi tout à l’heure. Il n’y a plus que la réponse à ton énigme qui compte. Tu as posé cette question de manière machinale. Toi, on t’a tiré dessus, rendu boiteux à vie. Et tu pourrais très bien lui dire. Mais d’abord tu veux savoir ce qui lui est arrivé à lui pour qu’il soit obligé de marcher avec une béquille.
Tu ne t’excuses même pas pour cette question. Tu attends une réponse. C’est le médecin que tu es qui a prononcé ces quelques mots. Pourtant, quand quelqu’un que tu ne connais pas te pose la question, à ton sujet, tu n’as pas du tout envie de répondre. Tu t’en rends compte, maintenant. Tu aurais peut-être mieux fait de te taire. Alors finalement, tu hausses les épaules.

Tu signifies que ça ne fait rien, que tu peux très bien te passer d’une réponse, et tu pousses la porte de ton bureau pour retourner dans le couloir. Il ne te reste maintenant plus qu’à le traverser pour retourner dans la salle d’autopsie numéro trois, finir le rapport, et mettre le corps dans son tiroir mortuaire.
La routine en somme.


Seisyll E. Hilbilge
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MessageSujet: Re: "Folie, nf, Dérangement de l’esprit, accès de folie." ω Istvan   "Folie, nf, Dérangement de l’esprit, accès de folie." ω Istvan Empty31.08.14 16:55 par Seisyll E. HilbilgeCiter Editer Supprimer 

Il s’apprête à tourner les talons lorsque qu’Istvan l’interpelle. Sa jambe. Frisson qui parcoure l’échine et qui arrête toutes ses véhémences de mouvement. Ce type observe trop. Il va finir par se méfier, détecter les mensonges même bien ficelés. Après tout, c’est son métier de découvrir ce que les gens cachent au fin fond de leurs entrailles, pour déterminer de quoi ils sont morts et même trouver des indices sur la raison de leur mort voir sur leur agresseur. Ils peuvent être aussi assez doués pour sonder l’âme humaine, enfin, ça, c’est ce qu’on lit dans les romans policiers. Et même si c’est certainement enjolivé par les auteurs qui tentent de rendre attrayant leur roman, il doit bien y avoir une part de vrai, non ? Ton cerveau s’embrouille, tout devient compliqué alors que tout doit être en fait très simple. Traquenards, voilà comment s’identifie cette situation dans ta tête. Il faut qu’il retrouve son calme et sa tranquillité pour ne rien précipité. Coup d’œil vers le réveil qui annonce 19h50. Il est si tard en fait ? Par chance, son masque d’impassibilité n’a pas bouger ou alors un petit peu. Gian cherche à reprendre l’attitude un peu espiègle qu’il avait eu au tout début.

« Oh, ça ? Un accident de moto un soir .Le platane va très bien lui, il est toujours debout et n’a même pas porter plainte, j’ai eu de la chance. Et vous ? Qu’est ce qui a fait que vous ayez rejoint le cercle très fermés des pattes folles ? »


Se détendre, surtout, se détendre, c’est ce qu’il y avait de plus important. Même si le lieu l’angoisse fortement. Gian examine le bureau plus en profondeur, Un empilement de chose, ça ressemble grandement l’atelier en stade post-carnaval. Sauf que les papiers remplacent les étoffes multicolores. L’homme rattrape sa béquille. Il se devait d’être sympathique, il n’avait aucune raison de ne pas l’être de toute façon. Et puis l’avoir dans « ses papiers » lui permettra peut-être à long termes de découvrir certaines choses liées à la médecine. Sa jambe d’abord , peut être que lui est un petit peu moins plouc et crétin que les docteurs consultés et qui n’ont rien trouvé. Il prend son équilibre, joue un peu avec sa béquille avant de se décider à reprendre la parole.

« Dites, si vous souhaitez continuer l’interrogatoire et le jeu de déduction, je vous propose de remettre votre macchabé au frigo, il pourra pas aller bien loin de toute façon, au point où il en est. Il est presque vingt heure et vous serez payé la même chose que vous partiez maintenant ou dans une heure. Je suis désolé, encore, mais je ne suis pas très à l’aise ici. Pas que votre présence ou celles de vos patients m’indisposes mais disons …. Que dans une vie antérieur, je ne m’entendais pas très bien que la troisième catégorie de personne qui fréquente votre lieu de travail et c’était réciproque. Ça reste, ce genre de chose, vous savez ? »


Ou pas. S’il est médecin, cela veut dire qu’il a fait de longues études qui ont occupés son temps, réduisant considérablement la plage de temps libre où il aurait pu avoir des problèmes avec la marée chaussée. Il ne semblait pas drogué, ressemblait plus à un bourreau de travail, il était fort possible qu’il n’ait jamais eu de problèmes. Même en habitant Castello. Gian s’éloigne pour aller chercher son arc, le remettant sur son épaule puis se retournant pour examiner son interlocuteur. Il avait trouvé quelqu’un qui le ferait parler, tarissant son éloquence de bavard invétéré, il n’allait pas le lâcher aussi facilement, croyez-le.

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MessageSujet: Re: "Folie, nf, Dérangement de l’esprit, accès de folie." ω Istvan   "Folie, nf, Dérangement de l’esprit, accès de folie." ω Istvan Empty31.08.14 17:57 par InvitéCiter Editer Supprimer 



“ ask my questions ”




Il te renvoie la question.
Normal, non ? Il fallait que tu t’attendes à ce qu’il te demande la même chose que tu lui as demandée. Après tout, tu boites aussi, toi. En tout cas, maintenant, tu sais que l’autre boite à cause d’un accident impliquant un platane. La vile plante avait-elle décidé de pousser au beau milieu de la route ? Bonne question. Mais tu ne t’étendras pas là-dessus. Ce n’est pas le genre d’humour noir que tu as l’habitude d’affectionner et de servir à qui veut bien l’entendre. L’humour, en fait, ce n’est carrément pas ton truc. Tu es parfois cynique, parfois désobligeant. Mais c’est pour l’histoire de quelques secondes.
L’espace d’une réplique qui n’est pas visée à faire rire, juste à se moquer de certaines choses.

Et il serait temps que tu lui répondes, non ? Au lieu de rester planté là, avec ta canne dans la main, et un corps mort près de toi qui attend que tu lui assignes un tiroir puisque tu as fini de le disséquer et de le recoudre.

« On m’a tiré dessus, il y a cinq ans. Un cinglé a décidé que viser le genou ce serait plus intéressant que viser la tête. »

Le voilà, ton léger cynisme.
Tu ne sais toujours pas pourquoi la personne qui t’a tiré dessus n’a pas visé la tête. Après tout, si tu as tout bien compris, c’était quelqu’un qui t’en voulait. Qui en voulait à ton boulot, aussi, peut-être. Alors pourquoi ne pas viser la tête ? Et les souvenirs que tu gardes de cette soirée sont flous. Tu n’en as que des impressions. La peur. La douleur. Et le silence absolu. Il y a ce petit quelque chose qui continue de t’échapper, mais tu ne peux pas creuser plus loin. L’arme n’a jamais été retrouvée.
Tout ce que tu sais, c’est que c’était un calibre 25.
Et que tu as, somme toute, eu de la chance de ne pas te retrouver à la place de cet homme sous le linceul. Lequel de tes collègues aurait bien accepté de te charcuter ? Tu te le demandes, parfois, et encore une fois, l’idée de te traverse brièvement l’esprit. Elle disparaît tout aussitôt.

Quant à l’autre, tiens tu ne connais même pas son nom, tu devrais penser à le lui demander, un jour. Juste histoire d’être au courant, hein. Quant à l’autre, donc, il te demande s’il est possible de remettre le mort au frigo. Tu opines du chef. C’est ce que tu vas faire. Tu finis de noter quelque chose dans le rapport.

« Rassurez-vous, s’il en vient à cette heure-là c’est parce qu’ils suivent un corps qu’il ne veulent pas lâcher et qui a été découvert peu de temps avant. »

Les flics.
Tu as bien compris qu’il parlait des flics. Il y a trois catégories de personne à venir visiter une morgue : les morts, les légistes, et bien sûr, les flics. Tu finis d’écrire ce que tu as à écrire, puis tu vas ouvrir le tiroir étiqueté au nom du macchabée, et tu reviens l’y amener avec la table roulante, toujours en clopinant, parce que tu vas clopiner jusqu’à la fin de ta vie. Tu ranges tranquillement le cadavre dans son tiroir, tu rabats la table coulissante sur laquelle il est, et tu fermes la porte du tiroir.
Elle claque. Pour signifier qu’elle est bien fermée, bien hermétique. Tu en rabats la poignée pour assurer la fermeture, parce que tous les tiroirs sont faits comme ça.

Tu désignes la porte de la morgue de la tête.

« J’en ai pour une minute à aller déposer le rapport dans le bureau de la chef de service. Attendez-moi dans le couloir si vous préférez. »


Seisyll E. Hilbilge
« PELAGIA »

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FICHE DE LIENS  : « ACRID BITTERNESS OF LOST JOURNEY. »
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MessageSujet: Re: "Folie, nf, Dérangement de l’esprit, accès de folie." ω Istvan   "Folie, nf, Dérangement de l’esprit, accès de folie." ω Istvan Empty02.09.14 3:07 par Seisyll E. HilbilgeCiter Editer Supprimer 

Une réponse manque de s’échapper de ta bouche sans que tu puisses la contrôler. Tu l’as retenue au bon moment, juste quand elle comptait passer la barrière de tes lèvres. Tourner sa langue sept fois, sept longue fois dans sa bouche avant de parler. Un conseil de parents à enfant, de très vieux à très jeunes. Bavard. Très bavard. Trop bavard. Cela t’a sauvé des fois. Cela t’a perdu aussi un bon paquet de fois. Cela t’aidera encore. Celle te perdras souvent encore aussi .C’était quoi déjà, la petite phrase assassine ? Avec un peu d’astuce, on peut faire faire n’importe quoi avec un porteur d’uniforme .Même lui faire lâcher quelque chose qu’il est censé veiller comme la prunelle de ses yeux. En fait, il est assez simple de faire détacher l’attention de quelqu’un alors qu’il ne devrait. Utiliser l’environnement. Faire changer les priorités présentes. Masquer la priorité véritable, détourner l’attention. Comme dans un tour de magie. La vie est une vaste scène, avec son avant-scène visible et son arrière-scène invisible. Faire Illusion, c’est si facile. A ses yeux. Il se trompe des fois. Mais il y a ces fois où il réussit. Ravale ta phrase .Pour une autre. Une autre sortie de ton imagination, celle un peu détraquée qu’il cache au plus profond de lui pour la faire disparaître et tenter d’oublier. C’est impossible d’oublier son passé, à part quand on est amnésique. Et encore, parce qu’on se souvient aussi des fois. Tu tentes, inspires.

« Parce qu’à chaque fois que vous vous appuyez sur votre jambe malade, vous vous souvenez de lui. Du coup, personne ne l’oubliera lui ou elle, d’ailleurs, tant que vous êtes envie. Quand on est mort, c’est fini et les hommes oublient petit à petit. La place est prise par d’autres. Ce n’est pas compliqué, vous savez, de comprendre les raisonnements simplistes. »


Gianbattista boitille pour récupérer son arc pour le remettre sur son dos, prenant grand soin du sac. Maintenant qu’il était réparé, il allait pouvoir se défouler sur une cible … et empêcher Clio de faire trop de bêtises à la prochaine compétition amicale. La faiseuse de masque était du genre à bander son arc en visant quelqu’un ou à viser la cible sans que jamais celle-ci soit atteinte. Mais bon, elle mettait l’ambiance dès qu’elle venait, ça il fallait le dire. Et cela mettait un peu de vie dans le club qui n’était pas très actif. Qui s’intéresse au tir à l’arc de nos jours. Istvan lui dit de l’attendre dans le couloir. Gian lève un sourcil.

« Je vous attends dehors, sur les marches, j’ai besoin de fumer et je n’aimerais pas déclencher l’alarme incendie. »


Il rabat sa capuche sur son visage, reprenant béquille et appuis pour remonter chez les vivants. Un fois sur le perron, il fouille sa poche pour sortir son briquet et une cigarette, installant tout cela pour inspirer une bouffée de tabac, la laissant s’immiscer en lui pour agir en calmant. Tout allait bien dans le meilleur des mondes, il ne fallait pas en douter. Il avait pour l’instant réussis à mener un semblant de conversation sans avoir à donner son nom, son prénom (le nom serait faux mais bon, c’est pas grave) ni ce qu’il faisait, soit les questions bateaux quand on débutait une conversation avec un inconnu. Gian s’écroule assis sur les marches, étends sa jambe dans son coin, pour ne gêner personne. Il ne regarde personne, personne ne le regarde. Il attends et ne se relève que lorsque qu’Istvan passe la port du l’immeuble. Gian le regarde, termine sa cigarette et l’écrase au sol. Inconnu, ça signifiait aussi qu’il ne connaissait pas sa « politique » en matière de tabac. Imposer du tabagisme passif, c’était pas encore son truc.

« Alors, dot’ , où va-t-on ? Je vous avoue que j’ai pas grand-chose à faire avant d’aller rendre la boite de médoc mais quelque chose me dit que mon portable ne sonnera pas avant une bonne heure. »


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