La réincarnationLa réincarnation dans son origine : Anne « Ninon » de Lenclos (1620-1705) est une courtisane, épistolière et femme de lettres française du 17ème siècle. Enfant prodige et précoce, elle connaît très tôt un certain succès au sein de l'aristocratie, de prime abord par sa beauté, mais également par son érudition. Fortement cultivée, elle développe une pensée influencée par l'épicurisme et par Montaigne, et apprend à jouer du luth et du clavecin. Libre penseuse remettant en question les dogmes établis, elle en vient naturellement à réunir autour d'elle les plus grands esprits libertins de son époque, comme Paul Scarron, Jean de la Fontaine, Charles Perrault, ou encore Nicolas Boileau. Libertine d'esprit et de mœurs, Ninon de Lenclos collectionne les amants, si bien qu'on la surnommera « Notre Dames des Amours », et s'amuse à les classer. De par ces aspects, Ninon est devenu le symbole de l'aristocrate cultivée, rayonnante, reine des salons parisiens, et incarne aujourd'hui encore les libertés nouvelles émergentes aux 17ème et 18ème siècle.
En généralSi beaucoup auraient tendance à la voir comme une débauchée, Edith se considère comme une libertine, de mœurs comme de pensée. De mœurs d'abord, car Edith aime les plaisirs de la vie, tous les plaisirs de la vie. Ceux-ci sont dans la nature, les blâmer et/ou ne pas en profiter relève de l'idiotie. Alors oui, Edith se drogue, Edith boit, Edith aime les garçons autant que les filles, la tendresse autant que la violence, et elle ne cache pas son originalité. Libertine de pensée, ensuite, car elle refuse les doxas, discute les pensées communes, clame l'absurdité de l'idée de dieux, remet les décisions et la légitimité du Conseil en question. Sous ses allures contestataires se cacherait un idéal humaniste, un rêve utopique ? Peut-être.
Edith est née dans une très bonne famille de Pelagia mais, très tôt, elle a prouvé que les carcans bourgeois n'étaient pas pour elle. Enfant rebelle et casse-cou, il n'y avait que lorsqu'elle avait un livre dans les mains que l'on pouvait la voir sage et calme. Au fil de ses lectures, et en grandissant, elle est influencée par les pensées contestataires et libertines d'une littérature plus ou moins confidentielle. Ce goût pour les lettres et la philosophie la conduira à des études supérieures en philosophie, études qu'elle n’achèvera cependant pas car trouvant que l'université a tendance à uniformiser les comportements et les pensées des étudiants. A cette même période, elle commence à fréquenter le monde de la nuit, le « peuple du niveau 3 », et s'y complaît. Elle se prostitue pendant quelques années, non pas pour l'argent mais davantage pour le plaisir charnel et le défilé d'amant(e) qu'elle s'amuse alors à classer selon leurs performances (dans le but de revoir les meilleurs plus tard?). Elle mettra fin à ses pratiques en rentrant dans la Compagnie, qui accepte à bras ouverts sa pensée contestataire et libertine, mais elle ne cessera pas pour autant d'user de son pouvoir de séduction pour continuer de profiter de ses « petits plaisirs ».
En tant que recruteuse pour la Compagnie, Edith a un petit faible pour les penseurs et les artistes. Bien qu'elle recrute des éléments qu'elle juge prometteur provenant de tous horizon, elle essaye de créer, sur le modèle des vieux salons littéraires, un cercle d'érudit qui pourrait, selon elle, apporter une force supplémentaire à la Compagnie, et notamment songer à un temps « post-révolution » où il s'agirait de reconstruire la société après la chute du Conseil.
Les liensJoshua Wells S'ils ont été réunis dans la même promotion d'étudiant en philosophie, c'est dans les bas-fonds du niveau 3 que Joshua et Edith se sont réellement rencontré, à une période où elle se prostituait et où lui commençait à tromper son ennui durant ses insomnies (ce serait-il payé ses services? A voir). Rapidement, Edith a aimé la philosophie de Joshua, lui trouvant quelque chose d'éminemment Romantique, mais déplore encore cet étouffement nihiliste qui l'empêche d'être une pensée pouvant être au service de la Compagnie. Dans tous les cas, reste une certaine complicité, une amitié, entre les deux penseurs, et ce malgré leur divergence d'opinions quant à l'avenir de Pelagia : Alors que l'une croit en une possibilité de meilleur, l'autre se rit des utopies de la Compagnie.
Jonatan Oddson Edith guette les artistes, d'autant plus ceux qui ont du talent. Et Jonatan a du talent, Jonatan est prometteur. Cette exaltation de l'instant en un bleu liberté a séduit cette femme qui aimerait alors le faire rentrer au service de la Compagnie : il pourrait si bien en faire la promotion ! Alors, après avoir visité l'exposition de l'artiste dans les locaux d'Aronde, elle a pris contact avec celui-ci, afin de l'approcher. Doucement. Il ne se sont vu qu'une fois. Il s'agit d'abord d'apprendre à le connaître, pour essayer, ensuite, de le faire rentrer parmi les révolutionnaires, ce qui est loin d'être gagné.
Wanda Le Gall Wanda a récemment repris la tête de la Compagnie, et ce n'est pas un mal. Le mouvement, qui s'affaiblissait au fil des jours depuis l'assassinat d'Angus, avait besoin d'un nouveau leader pour reprendre son souffle. Edith reprends contact avec d'anciennes recrues pour les faire revenir dans la Compagnie. Edith est dévouée à Wanda, Edith lui propose son aide, lui soumet des idées. Edith est une bonne recrue, s'attirant les bonnes grâces de la chef des révolutionnaires. Mais celle-ci joue, Wanda n'est pas sincère. Mais cela, Edith ne le sait pas, et ne le saura peut-être jamais.